Epilogue :
Gôjo se leva du sofa où il paressait depuis plus d'une heure et se dirigea vers la porte. Il l'ouvrit, se replaçant en même temps une mèche de ses cheveux rouges derrière l'oreille.
« Shien ! ».
« Salut Gojô ! Est-ce qu'on peut parler ? ».
« … ».
« C'est important ».
« Ok. Entre ».
Shien resta debout dans l'entrée, se mordit doucement la lèvre inférieur et toisa Gojô.
« Je… Je préférais dehors. Dans un bar ou autres, mais… Pas ici ».
« Je te suis ».
Gojô vérifia qu'il avait bien son portable, attrapa sa veste et les clés de son nouvel appartement et suivis Shien.
Ils s'installèrent à un bar quelques rues plus loin.
« Ca va ? ».
« Shien, je pense pas que tu sois venus ici pour prendre des nouvelles. Qu'est ce que tu veux ? ».
« Il y a des choses que tu dois savoir. Qui n'ont pas été dites au procès ».
« Si elles n'ont pas étés dites, il y a des raisons, donc nous n'avons plus rien à nous dire ».
« Attends ».
« Quel est ton but ? Récupérer Homura ? C'est peine perdue ».
« Ce que j'ai à te dire, c'est pour toi, pas pour moi. Ce sont des choses que tu as le droit de savoir, mais que tu dois surtout savoir ».
« Hn ? ».
« J'ai parjuré. Et Gyokumen aussi ».
« Comment ça ? ».
« On a menti ».
« Ça j'avais compris. Sur quoi as-tu menti ? ».
« Sur l'intégralité. En ce qui concerne Gyokumen, c'était plus simple. Et pour moi, je ne crois pas en dieu et j'ai déjà vu la justice bousiller des vies… J'aime encore trop Homura pour le laisser se faire détruire ».
« Tu es limites en train de me faire sous-entendre que Homura est coupable ».
« Et que crois-tu ?… Oh oui ! Bien sûr ! Il ne se rappelle de rien. Alors je vais commencer par le début… Certes je lisais des livres ésotérique, et j'en lis toujours d'ailleurs. C'est un sujet théorique qui m'intéresse beaucoup. La pratique est un autre domaine auquel je ne touche pas… Gyokumen… Je ne nie pas ma relation avec elle… Elle a le droit d'avoir des sentiments elle aussi, seulement… Elle ne lui a rien fait dans la rue… Elle ne l'a pas hypnotisée ».
« Bien sûr ».
« Tu n'y étais pas ».
« Toi non plus ».
« Peut être, mais sur l'hypnose j'en connais un rayon. Et même sous l'hypnose du fameux Sanzô, elle le dirait. Elle ne l'a pas hypnotisé. Elle lui a juste dit qu'elle m'aimait et qu'il ne devait pas rejeter la faute sur moi mais sur elle ».
« Quelle charmante attention de sa part ».
« Homura ne l'a pas écouté, il a continué son chemin. Quand il est rentré dans l'appart, il m'a sauté dessus. Je n'allais pas le repousser, trop content de ce qu'il se passait. Mais il n'était pas dans son état normal ».
« Bien sur, il était sous hypnose ».
« Non… Non, non, non, et non. Tu n'entends que ce qui t'arrange. Il n'était pas contrôlé. Je connais Homura. Je connais ces peurs. Comme celle d'être seul du jour au lendemain. Il a eu un accès de panique. Ou que sais-je ».
« Ok. Alors supposons ton hypothèse. Pourquoi Gyokumen s'est-elle laissée faire passer pour coupable ? Elle a quand même pris deux ans ferme ».
« C'est frai, mais pendant ces deux ans, elle sera loin de son mari et la procédure de divorce sera mise en route et fini ».
« Ok. En supposant toujours, pourquoi le coma de Rasetsuno ? ».
« Un différent entre elle et Gyumao. Cela l'humiliait fortement. On fait revenir un juge des USA où il a de nombreuses affaires alors que lui, est sur place et sans aucuns dossiers ».
« Il a cas pas être aussi nul ».
« Bon, si on en revenez à ce que je voulais dire ».
« Bien sur. Vas-y, je t'écoute. Quel est le verdict ».
« Homura est Schizophrène. Et il possède un double ayant des pulsions dangereuses, voir mortelles ».
Il y eut un blanc pendant lequel Shien et Gojô se regardèrent dans les yeux. Gojô avala le contenu de son verre en une seule traite, posa un billet sur la table et partit.
Non, il n'allait pas rentrer dans son jeu. Son histoire était pitoyable. Son seul but était de récupérer Homura.
Il entra dans l'appartement et reprit sa place sur le divan. Il sortit son portable et vit qu'il avait eu un appel en absence. Il écoute sa messagerie vocale. Doku lui demandait de passer à l'appartement pour garder Nioka, Ririn et Goku.
Il arriva devant son ancien appartement. Il reconnu la voiture de Sanzo.
Il entra dans le hall qui menait au salon. Ririn et Nioka courrait partout en essayant de se cacher, pendant que Goku, dans un coin, comptait. Dans le salon, se tenait, Doku et Kôgaiji, Yaone et Hakkai, Rasetsuno et Nî, Zenon et Sanzo.
« Hola ! Réunion de famille ? ».
« Non. Sanzô à quelque chose à te dire. Vas-y Sanzô… ».
« Merci Kô… Alors… Euh, assis-toi, s'il te plait ».
« J'ai fais une connerie ? ».
« Non ».
« Faut bien garder les gosses ? ».
« Non plus ».
« Il faut ».
« Ta gueule... Gojô, tais-toi. Merci. Je vais faire simple et bref. Est-ce que tu as vu Shien ? ».
Gojô sentit alors une peur lui tiraillait le ventre. Il fixa Sanzô dans les yeux. Il n'y avait plus un bruit dans l'appartement. Les enfants ne disaient plus rien et regardaient les adultes qui s'observaient eux même dans le blanc des yeux.
Gojô tourna la tête ne supportant plus le contact visuel avec le moine.
« Shien avait raison ? ».
« Oui ».
« Merde ».
Le silence était de nouveau présent et palpable. Sanzô regarda Dokukakuji à qui Kôgaiji serrait la main. Gojô se leva et sortit de l'appartement vitesse grand V. Il arriva dans le parc face au bâtiment. Il s'appuya contre un arbre et vomit une bonne partit de son estomac.
« K'so » Murmura-t-il.
Il se traîna jusqu'à un banc, s'y assit et se sortit une cigarette.
La mer était calme. Il l'observa et en profita pour réfléchir. Shien n'avait pas mentit. Il l'avait juste mis en garde. Qu'est ce qu'il allait faire… Il l'aimait, mais… À présent il ne se sentait plus capable de le regarder sans y voir un dangereux schizophrène. Et ça blesserait Homura.
Gojô se prit la tête entre ses mains. Il avait horreur de se remettre en question. Au bout de dix minutes, la cigarette finit depuis bien longtemps, il se leva et retourna à l'appartement de son frère. Il ne restait plus que la voiture de Sanzô sur le parking. Et pareillement, il ne restait plus que Sanzô dans le salon.
« Décidé ? » Demanda celui-ci.
« Oui ».
« On y va ? ».
« Comment tu as su ? ».
« Intuition. Alors ? Formule ta requête ».
« Efface-moi tous ça. Tous ses souvenirs ».
« Lesquels ? ».
« Tous ceux qui touchent à la schizophrénie d'Homura. Toute la journée ».
« Tu es sûr ? ».
« Certain ».
« C'est dangereux tu sais ? ».
« Merde, Sanzô, enlève moi ça de la tête » S'énerva Gojô.
Sanzô sourit. Gojô était sur de lui. Il savait où il allait.
« Mais des autres aussi, s'il te plait ».
OoO
Gojô se réveilla au son d'une porte qui venait de claquer. Il vit tout d'abord les trois gamins devant la télé et Kôgaiji sortir de la cuisine avec un verre d'eau.
« On vient de rentrer. Le resto a été annulé. Je te ramène ».
Gojô secoua la tête.
« Non, c'est bon, je rentre à patte ».
« Comme tu veux. Bonne nuit ».
« Hn. Bonne soirée ».
Il sortit de l'appartement en croisant une bonne partie de couple. Il se sortit une cigarette et retourna chez lui. Homura s'était assoupis sur une table. La tête sur son livre.
Il lui tapota doucement l'épaule et lui embrassa la nuque. Le brun ouvrit les yeux et passa ses bras autour du cou de Gojô qui était au dessus de lui jusqu'à ce qu'il puisse l'embrasser.
Le rouquin se dégagea et regarda tout l'appartement.
« Homura, ça te dirait pas qu'on est notre appartement à nous ? ».
« Mais et celui-là ? ».
« Il y a trop de tes souvenirs… Je… ».
« Je vois ce que tu veux dire. Alors, on verra ça ».
Homura rapprocha de nouveau le rouquin de lui. Gojô l'embrassa de nouveau et jeta un œil sur le livre posé sur la table basse.
Le livre que lisait Homura, le livre sur lequel il s'était endormi, le livre sur l'étude de la schizophrénie.
Fin
Réponses aux reviews :
The-Koruni : Ouah, j'arrive à faire rire les gens Contente… Tu as aimé ? Tant mieux. J'espère que tu aimera ce chapitre, qui sera très…Spécial dirons nous… Dja na !
Ishiapacha : Voilà enfin l'épilogue, il aura pas mis beaucoup de temps à venir… Faut dire qu'il a été écrit avant le chapitre 12 ' Je veux bien que tu te pendes avec moi, mais j'en connais qui seront pas d'accord pour que je me pendent avant d'avoir fini « revolution » et d'ailleurs, me pendre tout court… Sinon, joyeuses lecture. Bises.
Sahad : Bah voilà l'éilogue, mais tu l(‚as déjà lu, mais bon, tu peux quand même lâcher une review… Bisous à toi mon amour.
Une Review ? La Corde ? Je vais me pendre ?
Dstine
