Chapitre 24
Harry dormit relativement mal cette nuit-la, le sommeil peuple de questions, pertube de visions de Hermione portant la cagoule reconnaissable comme signe de sa nouvelle apartenance. Il avait encore peine a y croire. Il refusait d'ailleurs d'y croire. Son amie avait peut-etre tout simplement pretendue etre convertie. Peut-etre etait-ce une ruse de sa part, peut-etre tentait-elle d'infiltrer les secrets et de connaitre les plans de Voldemort. Mais ce qu'avait dit Rogue? Malgre la mefiance que Harry avait toujours ressentie par rapport a son professeur, il savait egalement que Dumbledore, lui, avait une confiance enorme en l'ex-Mangemort.

Harry ne savait plus que penser, les idees se brouillaient dans sa tete. Le lendemain, il en parla peu avec Ron, lui aussi trouble par les revelations de sa soeur. Leur journee se passa lentement. Apres les cours, ils rendirent visite a Ginny, Arthur et Molly Weasley se trouvant deja a son chevet. Comme ils l'avaient predit, Harry eut le droit aux effusions de joie de Mrs Weasley, heureuse qu'il s'en soit sortit apres l'attaque de Privet Drive et surtout qu'il ait ramene sa petite fille a Poudlard. Gene, Harry ne resta pas tres longtemps a l'infirmerie, laissant la petite famille a ses retrouvailles. Il ne revit Ron qu'avant d'aller se coucher et il ne lui fallut pas tres longtemps, cette fois-ci pour s'endormir.

Le lendemain etait vendredi. Alors qu'il s'habillait, il se souvint qu'il avait une retenue avec Malefoy le soir meme, pensee qui ne le rejouit pas du tout. Ron, lui, eut beaucoup de mal a se reveiller et Harry dut le secouer plusieurs fois. Alors qu'il attendait son ami, il remarqua que quelque chose brillait par terre, sous sa table de chevet. Il se pencha pour ramasser l'objet et vit qu'il s'agissait du medaillon que l'inconnue lui avait donne. Harry avait completement oublie son existence. Il avait dut tomber de sa poche. Il l'y remit et se promit d'en toucher deux mots a Dumbledore des qu'il en aurait le temps.

Un Ron maugreant sur la trop courte nuit qu'il venait de passer, le rejoint enfin, habille a la va-vite, le col de la chemise a demi rentre et les lacets de ses chaussures defaits. Il empoigna son sac et descendit avec Harry pour prendre son petit dejeuner.

La plupart des Griffondors etaient deja attables et ils durent prendre place pres des jumeaux qui semblaient particulierement excites.

Des que tous les eleves et le corps enseignant se furent assis, Dumbledore annonca que Ginny Weasley avait ete retrouvee et qu'elle rejoindrait ses camarades d'ici a quelques jours. La majorite des visages s'eclaira a cette nouvelle, bien que bon nombre se posait des questions sur la maniere dont elle s'en etait sortie. Ron donna un coup de coude a Harry et les jumeaux lui firent un clin d'oeil complice.

Des que le directeur se fut rassit, les tas de tartines, de biscuits et de gateaux diminuerent a une vitesse impressionnante.

"Au fait, les gars, murmura Fred en se penchant vers les deux plus jeunes, vous n'auriez pas vu un flacon trainer quelque part?

-Avec un liquide bleu a l'interieur, rajouta George.

-Non, repondirent Ron et Harry en choeur. Pourquoi?

-On l'a perdu. Impossible de mettre la main dessus!

-Qu'est ce qu'il y avait dedans?" Demanda Ron, l'oeil soupconneux. Mais aucun de ses freres ne repondit.

"Vous avez des nouvelles de Sniffle? Chuchota George.

-Oui, repondit son cadet. Il va bien. He! Harry, on ne t'a pas montre nos balais!" Les visages des trois Weasley s'illuminerent instantanement, ce qui rendit Harry encore plus confus. "Sniffle nous a offert un nouveau balai a chacun! Des BVG, les tous derniers modeles sortis,...

-Les plus rapides qui soient, poursuivit Fred.

-les plus parfaits," ajouta George. Harry les regardait a tour de role, amuse de leur enthousiame enfantin. Ils durent lui expliquer les circonstances.

"C'est genial, lanca enfin Harry se joignant a leur engouement. On va faire des merveilles en quidditch!"

A ses mots, les trois Weasley arborerent des mines sombres et les jumeaux se tournerent vers Ron. "Tu ne lui as pas dit,...

-Dis quoi?" Bien qu'il ait pose la question, Harry fut saisit d'un doute affreux. Il n'eut pas longtemps a attendre avant que Ron confirme ses soupcons.

"Par mesure de securite, les matchs ont ete annules.

-C'est pas vrai!" Harry leur jeta a chacun un regard decontenance. "Mais Poudlard est tres bien protégé! Ils ne peuvent pas nous enlever le quidditch, on en a besoin! Au moins ca nous fait penser a autre chose que les cours!

-Les matchs sont annules provisoirement, dit Fred, tentant d'adoucir la nouvelle. S'ils arrivent a attraper Tu-sais-qui, ils reprendront.

-On peut attendre longtemps, alors, grogna Harry. Je suppose que les sorties a Pre-au-lard aussi ont ete suspendues...?" Les trois garcons acquiescerent.

Harry enfourna le reste de sa tartine d'un geste rageur. Voila une journee qui commencait bien,..et qui finirait tout aussi bien, sans doute.

Apres le petit dejeuner, ils se separerent et rejoignerent leur salle de cours respective. Ron, qui avait recouvre sa bonne humeur parvint tant bien que mal a la communiquer a Harry et les cours de la matinee ne parurent pas trop difficiles.
Ce fut dans un brouhaha infernal que le hall se remplit de nouveau pour le dejeuner. Comme d'habitude, les plats regorgeaient de mets tous plus appetissants les uns que les autres et comme d'habitude egalement, tous se ruerent dessus.

Alors qu'ils devoraient a belles dents ce qui se trouvait dans leur assiette, l'on entendit soudain des petits cris. Harry et Ron leverent la tete et virent avec horreur que le visage de certains de leurs camarades s'etait recouverts de gros pois bleus et avant meme d'avoir le temps de se poser des questions, ils virent le leur se couvrirent egalement. Les cris des eleves redoublerent et beaucoup tenterent de se camouffler derriere leur serviette de table. D'autres, les filles surtout, se leverent et quitterent la piece. Ron et Harry, eux, etaient partages entre le rire et la honte.

Fait etrange, aucune des autres maisons n'avait ete atteinte tandis que l'integralite des Griffondors etait maintenant touchee.

"Silence, s'il vous plait! S'ecria McGonagal en frappant des mains. Calmez- vous! Que ce passe t-il?

-Je vois que quelques petits farceurs se sont bien amuses, dit Dumbledore en se levant.Il est etrange que seule une maison presente cette reaction et si nos deux habituels suspects n'avaient pas ete eux aussi atteints,..il aurait ete aise de connaitre le ou les auteurs de cette plaisanterie." En disant ces mots, il avait bien entendu jete un coup d'oeil aux jumeaux Weasley et avaient put constater, tout comme le reste de l'ecole qu'ils n'avaient pas ete epargnes. "J'espere que les coupables auront autant d'audace a venir me voir dans mon bureau." Puis se tournant vers la table des Griffondors, il ajouta: "Je pense qu'il va falloir que vous vous rendiez a l'infirmerie. Prefets, reconduisez-les a la salle commune et organisez-les par petits groupes. Je ne voudrais pas que Madame Pomfresh vous voit tous arriver en meme temps."

Tout le reste de la table se leva, tentant de se cacher des autres maisons. Les Serpentards affichaient des rictus triomphants, ne tentant pas de dissimuler leur joie face a ces "courageux" Griffondors lamentablement et publiquement tournes au ridicule.

Parvenus dans la tour, ils s'amasserent dans la piece, attendant avec impatience d'etre autorises a se rendre a l'infirmerie. Il fallut convaincre ceux qui s'etaient enfermes dans leur dortoir, de redescendre.

"C'est ca que vous avez perdu, ce matin," lanca Ron a ses freres d'un ton charge de reproche. Les deux garcons acquiescerent silencieusement, peu fier de leur bevue. "On a l'air malin, tiens!"

Un premier groupe de cinq eleves fut amene a Madame Pomfresh, tandis que le reste gardait la tete basse, balancant d'un pied sur l'autre. Pourtant au bout de quelques minutes, certains jeunes gens se relacherent un peu et des rires fuserent d'un peu partout. Les jumeaux commencerent a plaisanter avec les autres.

"On est pas loin de ressembler a des schtroumphs!"lanca quelqu'un, ce qui valut quelques sourires. Ron dut demander des explications a Harry qui les lui donna en souriant.

"C'est bizarre qu'on est des boutons que sur la tete, dit Neville en etudiant ses mains "normales".

-He, Fred, t'en as plus que moi!" s'exclama George en comptant ceux de son frere. Puis il se tourna vers Harry et Ron et entreprit de faire le compte de leurs pois. Il s'avera que Ron en avait moins que lui et que Harry les battait largement tous les trois. "On fait un concours? Reprit George, tentant de couvrir le vacarme ambiant. Celui qui en a le moins...

-Vous pourriez tout de meme prendre cela plus au serieux, Monsieur Weasley!" Interrompit McGonagall en faisant irruption dans la piece. Le silence s'abattit instantanement et tous les regards se tournerent vers elle. "J'ai malheureusement une mauvaise nouvelle. Madame Pomfresh a tout essaye sur vos camarades, mais elle n'est pas parvenue a effacer ces pois bleus. Messieurs Weasley, etes-vous les responsables de cette farce?

-Nous? Non, Professeur! s'exclamerent les jumeaux en portant une main sur leur coeur.

-Laissez-moi reformuler ma question, reprit leur directrice en poussant un soupir. Avez-vous concoctes cette potion?

-Oui, mais nous ne l'avons pas mise dans les plats! Se defendirent les deux garcons.

-Je m'en doute bien! retorqua McGonagal. Alors, que faut-il faire pour se debarasser des effets?

-Aucune idee! Repondit Fred en haussant les epaules.

-Nous n'avons pas eut le temps d'y penser! Ajouta George. On nous l'a derobee avant.

-Bien, grommela leur professeur. Il va donc falloir attendre qu'elle se dissipe. J'imagine que vous ignorez egalement le temps que cela va prendre..."

Les jumeaux acquiescerent.

"Oh non! s'ecria Dean. On va pas aller en cours comme ca! Les autres vont se moquer de nous!

-Je suis desolee de ne pouvoir rien faire, croyez-le bien, dit McGonagall avec sincerite. Vous pourriez peut-etre vous mettre un cache-nez et rabattre votre chapeau sur les yeux. Cela vous dissimulerait un peu.

-Mais on est encore en aout! S'ecria une sixieme annee. On va etouffer!

-Elle a raison, il fait beaucoup trop chaud pour qu'on porte une echarpe! Rencherit quelqu'un d'autre.

-Ecoutez, reprit leur professeur avec une certaine impatience dans la voix, comme je vous les deja dit, nous ne pouvons rien y faire. J'emettais simplement une suggestion! Maintenant si elle ne vous plait pas, c'est votre droit. Ou si vous en avez une meilleure, je vous en prie, partagez-la avec vos camarades!"

Sur ce, elle fit volte-face et sortit de la salle commune, sa robe dansant a sa suite. Il y eut un silence, chacun observant les autres, ne sachant s'ils devaient suivre le conseil de McGonagall ou pas, hesitant entre la honte et les ricanements des autres maisons et le fait de cuire dans une salle de classe, emmitouffles dans une grosse echarpe de laine.

"Bon, on le fait ce concours? Lanca Fred brisant le silence.

-Quoi? Retorqua la prefete, le regardant d'un air mefiant. Quel concours?

-Compter les boutons bleus de chacun et voir celui qui en a le moins! Repondit Fred passant un bras autour des epaules de la jeune fille et lui adressant un regard charmeur.

-Vous ne croyez pas que vous en avez assez fait? S'insurgea t-elle se defaisant de son bras. Franchement, on a l'air de quoi?

-Oh! Tout de suite a s'enerver! Repliqua George en s'approchant d'eux et jetant un regard amuse a son frere. Si on peut plus rigoler! Faut prendre ca avec humour, voyons!

-Ouais bien sur! Repliqua Lavande s'y melant aussi. Vous vous croyez droles, mais vos blagues, ca va cinq minutes. La, vous etes allez trop loin!

-Eh, c'est pas la mort du p'tit dragon! Dit Ron approchant du petit groupe. Vu qu'on a pas le choix de rester comme ca autant qu'on le prenne bien. Et puis, ceux qui ont mis la potion, sans doute les Serpentards, seront vexes de nous voir en sourire. Apres tout, ce qu'ils voulaient c'etait ca, non, qu'on en ait honte?

-Bien parle, frerot!" Lanca Fred.

La troupe se dissipa peu a peu. Les jumeaux deciderent d'aller en cours tels quels, par pure provocation, mais la plupart des autres se couvrirent tant bien que mal.

Neville fut le premier a faire remarquer aux autres cinquiemes annees qu'ils n'avaient pas de cours communs avec les Serpentards ce qui valut des cris de joie. Ils avaient cours de botanique avec les Poufsouffles, ce qui promettait de se passer plutot bien.

Harry et Ron monterent a leur dortoir afin de chercher une echarpe, voulant se couvrir au moins pour aller jusqu'aux serres.

Harry se regarda dans un miroir et put decouvrir l'etendue des degats. Il enroula le cache-nez autour de sa tete et percha son chapeau sur son front, camoufflant ses yeux. Bien sur, il avait l'air bete, d'ailleurs Ron se moqua de lui, mais le deguisement etait efficace.

"He he! Ca te fait un cote mysterieux, on voudrait pas se frotter a toi! Rit le jeune rouquin.

-T'as raison! Fous-toi de moi! Tu n'es pas mieux! Allez, viens, on est deja en retard!" Et ils devalerent les escaliers, rejoignant les autres Griffondors, puis tous partirent vers les serres.

Madame Chourave ne fit aucune remarque sur le fait qu'ils etaient en retard et encore moins sur leur acoutrement. Il faisait une chaleur etouffante sous la voute de verre et ils ne leur fallut pas longtemps avant de transpirer a grosses gouttes, s'essuyant le front toutes les cinq minutes, soupirant continuellement. Le cours passa lentement, tres lentement, et meme si la fin de journee approchait, il faisait toujours aussi chaud.

Ce fut avec un bonheur evident, qu'ils purent oter le surplus de vetements, une fois la journee de cours terminee. Les douches furent prises d'assaut, chacun ayant un besoin enorme de se rafraichir. Mais les premiers arrivants occuperent les salles de bains pendant un bon moment, rendant les autres trepignants d'impatience.

Allonge sur son lit, Harry ne pouvait chasser une pensee de sa tete. D'ici quelques heures, il se retrouverait face a face avec Malefoy. L'idee ne l'enchantait deja pas avant cet incident, alors maintenant! Le Serpentard n'allait pas laisser passer l'occasion de se moquer de lui, avec son visage couvert de boutons bleus. Harry en avait une boule dans la gorge et un noeud dans l'estomac.

"He les gars! S'ecria Dean en faisant irruption dans la chambre. McGonagall s'est arrangee pour qu'on mange ici. Tant mieux, comme ca on aura pas a affronter les autres!

-Parles pour toi, Dean, maugrea Harry s'appuyant sur ses coudes. J'ai trois heures de detention avec Malefoy tout a l'heure!" Ron et Dean le regarderent en grimacant, sachant parfaitement qu'ils ne pouvaient pas dire grand-chose pour lui remonter le moral. Harry voyant leurs mines decomposees, se forca a leur sourire. "Bah, on a vu pire que ca!"

A peine le premier groupe d'eleves sortis de la salle de bains, qu'un autre s'y ruait. "Je crois qu'on aura pas le temps d'y aller avant de manger, constata Ron.

-En tout cas, ca fait un bien enorme! Lanca Neville en s'essuyant les cheveux.

-Je sais pas comment tu as reussit a y aller en premier! Lui dit Dean en le suivant des yeux.

-Vous n'avez pas ete assez vifs! Sourit l'autre garcon en se dirigeant vers son lit. He! Qui a lance ses chaussettes sales sur mes draps?

-Oh, desole! repondit Ron en allant les recuperees. J'ai pas fait attention ou je les avaient laissees!

-Pouah! Elles sont infectes! T'es un vrai cochon, Weasley! Beurk!"

Harry et Dean etaient ecroules de rire.

"Ron est peut-etre comme les chats, parvint a dire Harry entre deux ricanements, ils te donnent des choses qui sentent mauvais en signe d'affection. Au moins tu sais que Ron t'aime bien!"

Sur ces mots, Dean faillit perdre l'equilibre, tellement il riait. Par contre, Neville et Ron grimacaient, n'osant se regarder.

"Vous avez l'air bete, tous les deux!" Gloussa Dean, se tenant les cotes. Avant d'avoir put faire un ecart il recut l'une des chaussettes en pleine figure tandis que Harry recevait l'autre.

"T'as raison Neville! C'est une veritable infection! Dit Harry en grimacant a son tour. Tiens prends-ca!" et il lanca la chaussette a Ron, Dean l'imitant peu apres. S'ensuivit alors une bataille de chaussettes, celles de Neville lui furent lancees a la tete par Harry qui recut les siennes peu apres, lancees par Ron. La piece fut remplit de rires et de petits cris parfois bien loin d'etre tres masculins.

Aucun d'eux n'entendit frapper a la porte. Un prefet passa la tete par l'embrasure.

"C'est pas un peu fini tout ce chahut?" Lanca t-il. Toujours riants, les quatres garcons s'arreterent et l'interrogerent du regard. "Le repas a ete apporte en bas. Vous pouvez manger dans la salle commune ou bien apporter votre diner ici. Mais a condition que ca se passe dans le calme.

-Ouais bien sur!" Lui repondit Dean. Et tous quatre suivirent le prefet jusqu'en bas. Une table avait ete dressee au milieu de la salle et une grande quantite d'eleves grouillaient deja autour, remplissant leur assiette et allant s'affaler sur les fauteuils. Une fois servis d'un peu de tout, les garcons remonterent dans leur chambre et engloutirent leur repas en un rien de temps. Ron et Dean redescendirent afin de se resservir. Harry, lui, fut rassasie rapidement, l'estomac noue a la perspective d'affronter Malefoy un peu plus tard. Neville voulait faire attention de ne pas prendre de poids et il fut soulage de ne pas etre le seul a se contenter d'une seule portion.

La salle de bains fut bientot libre et Harry s'y rendit. La piece etait bruyante. D'une douche a l'autre, les eleves papotaient ensemble, d'autres chantonnaient couvrant a peine le crepitement de l'eau cascadant sur le carrelage. Harry, qui d'ordinaire ne jurait que par un puissant jet d'eau tres chaude, choisit cette fois une temperature tiede et un jet plus modere. Il aurait tellement voulut que toute cette eau lave son visage macule. Il ferma les yeux et leva la tete, accueillant le bienfait du flot limpide. Ah! Si au moins la magie pouvait lui etre d'un certain secours pour resoudre ce probleme!

En d'autres circonstances, il l'aurait prit avec humour comme Ron et leurs autres camarades. Mais Harry savait que Malefoy ne lui ferait pas de cadeau et que lui non plus en retour ne pourrait se contenir. Pourtant il le fallait. McGonagall avait ete on ne peux plus claire. S'il faisait encore une faute comme celle-la, il risquait de se voir expulse! Et qu'adviendrait- il de lui a ce moment-la? Retourner chez les Dursleys? Leur maison avait ete detruite, il ne savait meme pas ou ils se trouvaient a l'heure actuelle. Et d'ailleurs, il doutait fort qu'ils aient jamais envie de le revoir apres l'attaque de Privet Drive. Cette pensee ramena Harry a un autre element. Il avait promis d'ecrire a Dudley une fois parvenu a Poudlard. Il se resolut de le faire ce week-end. Hedwige saurait ou le trouver.

"-Harry? Tu n'as pas encore termine? Ca fait un moment que tu es la- dedans!" La voix de Ron resonna de l'autre cote de la porte et ramena le jeune garcon a la realite.

"Si, j'ai fini, Ron! Deux secondes!" Il se secha rapidement, se frictionna les cheveux et s'habilla. Les pieds nus, il sorti de la cabine et vit Ron qui l'attendait, ses propres vetements enroules sous son bras. "Desole, je ne me suis pas rendu compte du temps!" Dit Harry en souriant. Mais son sourire se figea devant l'expression de Ron qui le regardait, les yeux aussi ronds que les buts de quidditch et la bouche entrouverte. "Qu'est ce qu'il y a, Ron? On dirait que tu as vu un epouvantard!

-Ta tete, Harry! Balbutia le jeune garcon en la designant.

-Quoi? Qu'est ce qu'elle a ma tete?

-Elle est normale!" s'ecria Ron. Il regarda alors les autres garcons et tous arboraient toujours leurs pois bleus. Seul Harry en etait debarrasse. Il se rua vers un miroir, suivit de Ron et de quelques autres eleves. Il vit son reflet, tel qu'il le connaissait, tel qu'il avait l'habitude de le voir. Derriere lui, tous ses camarades sans exception avaient conserves leurs boutons.

"Comment cela se fait-il?" Demanda un troisieme annee, eberlue.

Harry haussa les epaules. "Je suppose que la potion a perdu ses effets. Vous allez tous redevenir comme avant.

-Ecoutes Harry, dit Fred en s'approchant de lui. Comme par hasard, tu es le seul a en etre depourvu et le premier a en etre debarrasse.

-Que veux-tu dire? Demanda Harry les sourcils fronces.

-Aurais-tu une creme miracle?" Questionna le jumeau, suscitant instantanement l'interet de tous. La nouvelle avait, semblait-il, deja fait le tour des Griffondors et la salle de bains regorgeait dorenavant de garcons, et meme quelques filles avaient eut l'audace de venir voir si ce qu'elles avaient entendu etait vrai.

"Non, retorqua Harry, bien sur que non! Sinon, je vous en aurait donne! Je ne vois pas ce qu'il y a de si etonnant!

-Regardes autour de toi, mon vieux! Lui dit Ron, personne d'autre n'est redevenu normal. C'est tout de meme etrange, non?"

Harry ne broncha pas. Pour lui, c'etait evident que d'ici quelques minutes, ses camarades commenceraient tous a perdre leurs jolis boutons bleus. Il leur jeta un coup d'oeil et grimaca, leur montrant qu'il n'avait pas d'explication a leur fournir. La foule se dissipa peu a peu, se posant beaucoup de questions, jetant un dernier regard a Harry, comme pour s'assurer qu'elle n'avait pas reve.

Le jeune garcon repartit dans son dortoir, suivit par Neville, Ron et Dean etant restes dans la salle de bains pour prendre leur douche.

"Tu n'as vraiment rien fait pour que ca parte? Demanda Neville en s'asseyant en face en face de Harry, affale sur son lit.

-Non, Neville, je te le promets," repondit-il avec une certaine impatience.

Il y eut un petit coup frappe a la porte et la tete de McGonagall apparut. "Puis-je rentrer?" Les deux garcons acquiescerent et se douterent instantanement du but de sa visite. Il semblait que la nouvelle avait circulee tres rapidement.

"Monsieur Potter, dit-elle en s'approchant d'eux, je viens d'apprendre que, chez vous, les effets de la potion se sont deja dissipes . Je tenais simplement a venir verifier par moi-meme que vos camarades ne me jouaient pas un tour. Ce qui est etrange, c'est que vous etes le seul a en etre depourvu,...

-J'ignore comment cela se fait, Professeur, lui dit Harry.

-Votre systeme est peut-etre plus resistant que les autres. Apres tout, vous avez subit plus de sorts que la plupart des autres eleves de Poudlard. Il est bien possible que vos defences immunitaires se soient fortifiees. Votre corps se montre beaucoup plus resistant, Monsieur Potter, ce qui est plutot une bonne nouvelle.

-Combien de temps cela prendra t-il avant que nous nous en debarrassions? Demanda Neville, les yeux charges d'espoir.

-Je l'ignore, Monsieur Longdubat, avoua McGonagall. Mais je pense que cela ne devrait tarder. Bien, je vous laisse. Potter, n'oubliez pas que votre retenue est dans une demie-heure."

Harry hocha la tete et ils regarderent leur professeur quitter la piece.
Harry laissa ses trois amis dans la salle commune et sortit de la tour. Alors que le portrait pivotait, il faillit, en s'engouffrant par l'ouverture, se heurter a Ginny. Elle se recula afin de le laisser passer et le tableau se referma derriere lui.

"Salut, dit-elle maintenant son regard sur celui du jeune garcon. J'ai reussis a convaincre Madame Pomfresh de me laisser partir de l'infirmerie.

-Tu vas mieux? Demanda Harry, un peu gauchement.

-Oui, bien sur! Repondit Ginny avec un enthousiasme excessif qui ne trompa pas Harry. Je vois que la potion s'est estompee. J'ai vu la tete de ceux qui sont venus a l'infirmerie. J'aurais bien voulu voir la tete de mes freres!

-Tu vas pouvoir! Assura Harry en grimacant. Pour l'instant, je suis le seul qui soit "guerit".

-Comment ca se fait?

-Je n'en sais rien, Ginny. Je suis desole, mais il faut que j'y aille. J'ai trois heures de retenue qui m'attendent!

-Bon courage!"

Harry se rua en bas des escaliers vers la salle de McGonagall. C'etait la qu'ils devaient se retrouver, Malefoy et lui, et il allait arriver en retard.

Lorsqu'il y parvint, le jeune Serpentard se trouvait deja la, a cote de la porte, les bras croises sur la poitrine et le regard suffisant.

"Tu sais que, dans le temps, ils donnaient une retenue a quiconque arrivait en retard, Potter? Demanda t-il en toisant Harry de bas en haut avec importance. Pourtant le rictus dessine sur ses levres se figea des qu'il vit le visage de Harry, de nouveau normal. Le Griffondor leva les yeux au plafond, devinant deja ce qu'il s'appretait a entendre, et soupira. "La potion a deja perdue son effet?

-Oui, Malefoy, repondit Harry avec lassitude. Je suis desole que tu n'es pas pu en profiter!

-Pas autant que moi! retorqua le jeune garcon. Apres tout ce n'est pas tous les jours qu'on voit le heros national se faire ridiculiser!

-Vous aurez peut-etre plus de chance la prochaine fois..

-Qui te dis que nous en sommes responsables? Repliqua Malefoy le scrutant intensement. Les Serdaigles et les Poufsouffles non plus n'ont pas ete touches!

-Je savais que tu nous prenais pour des idiots, mais la, franchement! Figures-toi que ce n'est pas tres difficile de savoir qui a verse la potion dans nos plats. C'est logique, Malefoy. Depuis que Poudlard a ete creee, les choses ont ete ainsi: une plaisanterie contre les Griffondors vient toujours des Serpentards, et vice et versa!

-Je suppose que tu as raison, approuva le blondinet avec un sourire malicieux. Dommage que les profs n'ont pas la meme logique que toi." Il ouvrit la porte de la salle de classe et jeta un coup a l'horloge. "Bon sang, qu'est ce qu'elle fabrique? Elle croit qu'on a toute la nuit devant nous ou quoi?

-Tu ne connais vraiment pas la patience, Malefoy! On n'obtient pas tout juste en claquant des doigts!

-Bien sur, le gentil petit Potter ne bronche jamais, il attend bien sagement, un sourire idiot sur la figure. Tellement adorable et mignon tout plein, le petit Potter. D'ailleurs ca paye bien, tout le monde aime beaucoup le gentil Potter,.."

Harry resta impassible devant les mimiques du Serpentard, ce qui eut le don de l'agacer.

"Et en plus, le gentil Potter ne se rend meme pas compte quand on se fout de...

-Desolee, les enfants, dit McGonagal, trottinant dans leur direction. J'ai ete retenue par le directeur. Vous pouvez rentrer."

Malefoy passa le premier et alla s'effondrer sur une chaise dans le fond de la salle. Harry alla se placer le plus loin possible de lui.

"Monsieur Malefoy, il y a plein de places de libre vers le devant. Il est inutile de se cacher a l'arriere. Approchez, s'il vous plait. Bien. Le professeur Dumbledore m'a conseillee de vous faire recopier une partie de ce livre. Il s'agit d'un recueil de formules. Au moins cela ne sera pas une perte de temps!

-Quoi? S'exclama Malefoy, les yeux tout ronds. On va faire des lignes?

-C'est exact. Je vois que vous avez compris tout de suite, comme cela, il me sera inutile de repeter." Le professeur McGonagall leur donna, a chacun, un livre a la couverture en cuir, rapee et cornee et quelques feuillets. "Et avant que l'un de vous en aie l'idee, je prefere vous prevenir que les feuilles de parchemin et les encriers que voici ont ete, bien entendu, ensorceles de maniere a ce que vous ne fassiez pas expres d'ecrire lentement ou de prendre tout votre temps a recharger l'encre. Si cela etait le cas, vous ne pourriez plus detacher votre plume du papier, ou la ressortir de l'encrier et encore moins la detacher de votre main. Pensez-y! Et vu que j'avais du retard, la retenue ne durera que deux heures et quarante-cinq minutes. Vous pouvez commencer"

"QUE deux heures et quarante-cinq minutes," maugrea Malefoy interieurement.

Harry soupira aussi et commenca a recopier les diverses formules, les explications les accompagnant et leurs utilites. McGonagall alla s'assoir a son bureau et se plongea dans un livre. Le temps passa lentement, les deux garcons jetaient parfois un rapide coup d'oeil vers la pendule. Elle semblait arretee, et d'ailleurs vu son anciennete, il n'aurait pas ete surprenant que son mecanisme soit tout rouille.

Leurs poignets hurlaient de douleur sous la crampe mesquine qui persistait a prendre possession de leur chair. Pourtant ils ne pouvaient les reposer, condamnes a gratter le papier encore et encore, comme un automatisme, comme si ecrire etait devenu aussi naturel que de respirer ou de cligner des yeux.

Lorsqu'enfin McGonagall leur signala la fin de leur retenue, ils lacherent instantanement leur plume et soupirerent longuement, s'adossant sur le dossier de leurs chaises, grimacant et decrispant leurs poignets.

"J'espere que cela vous a servit de lecon, messieurs, leur dit le professeur de metamorphoses en reprenant les livres et ramassant leur tas de feuilles. J'espere egalement que vous avez retenu quelques formules. Vous pouvez disposer."

Drago Malefoy se leva instantanement, rassemblant precipitemment ses affaires et les enfournant sans menagement dans son sac, puis se rua hors de la piece sans avoir prononce une seule parole. Harry, lui, s'appretait aussi a quitter la salle quand McGonagall le retint.

"Le professeur Dumbledore voudrait vous voir, Potter. Pourriez-vous passer a son bureau? Je ne pense pas qu'il vous retienne tres longtemps.

-Ce ne sera pas utile, Minerva!" Dumbledore entra dans la piece. "J'ai prefere venir jusqu'ici. Tout s'est bien passe? Je viens de croiser Monsieur Malefoy dans le couloir, il ne me semblait pas tres heureux.

-Il n'y a eut aucun probleme, Albus. Vous connaissez Drago Malefoy, peu de choses sont a sa convenance.. Je vais vous laisser, maintenant. Bonne nuit!

-A demain, Minerva et merci, dit Dumbledore en allant s'assoir sur une table pres de Harry. Harry, je vais aller droit au but, j'imagine que tu dois etre epuise. Je tenais a t'informer que tu es le seul, encore a l'heure actuelle a avoir perdu toute trace de la potion. Je viens tout juste de la tour des Griffondors et tous tes camarades, hormi Ginny Weasley, sont encore couverts de pois bleus. Si la theorie du professeur McGonagall, que je pensais juste, s'etait averee correcte, nous aurions maintenant plus d'un eleve a avoir recouvre un visage normal. Malheureusement, ce n'est pas le cas." Il se pencha vers le jeune garcon. "Dis-moi, Harry, que s'est-il passe? Comment es-tu parvenu a t'en debarrasser?

-Je n'en sais rien, Professeur, repondit Harry en haussant les epaules. J'avais encore les pois bleus quand je suis rentre dans la douche, mais pas quand j'en suis ressorti.

-Etais-tu anxieux a l'idee que quelqu'un te vois de la sorte? Drago Malefoy, par exemple?

-Oui, un peu," admit le jeune garcon en rougissant. Dumbledore se leva et commenca a marcher de long en large, les mains derriere le dos et le nez au plafond. Il resta silencieux pendant quelques minutes, et alors qu'il lui tournait le dos, Harry bailla a s'en decrocher la machoire, mais le vieux sorcier ne parut pas l'entendre. Harry commencait vraiment a ressentir la fatigue, ses paupieres lui picotaient les yeux.

"Harry, dit enfin le vieil homme en revenant vers lui, t'est-il deja arrive ce genre de phenomene?

-Quel phenomene?

-Vois-tu, poursuivit Dumbledore en inspirant profondement, je me demandais si tu n'etais pas parvenu a te "guerir" par ta propre peur. Reflechis bien, mon garcon, cela pourrait avoir une tres grande importance."

Harry fouilla dans ses souvenirs. Il lui fallut aller plus loin dans le passe que ses annees a Poudlard. Et soudain, il se rappela: ses cheveux qu'un jour, Petunia avait coupes, lasse de sa tignasse rebelle, avait repousses en une nuit. Harry se souvint qu'il avait eut peur, ce jour-la, d'affronter les autres eleves de l'ecole. Il confia cet incident a Dumbledore qui en parut ravi.

"Est-ce la seule fois?"

Harry se gratta la tete, et toute une serie du meme genre revint a sa memoire. La vitre disparue, au zoo, la fois ou il s'etait retrouve sur le toit de la cantine apres que la bande de Dudley l'ait pourchasse,..

Les yeux de Dumbledore etincellaient de milles feux, et malgre le petit sourire dessine sur ses levres, son visage avait conserve un certain serieux. Il approcha une chaise pres de Harry et s'y installa. Son regard n'avait pas quitte un instant le jeune garcon. Il inspira longuement.

"Harry, je crois que tu n'as pas fini de nous etonner. Il semble que tu ais une habilite a faire de la magie sans baguette. Crois-moi, ceci est un don tres rare. Peu de sorciers y sont parvenus.

-Ce n'est peut-etre qu'un hasard, osa Harry, un peu perturbe par ce qu'il venait d'entendre.

-Je ne le pense pas. Bien sur, tu n'en a pas encore le controle, il te faudra de l'entrainement, sans doute beaucoup de travail et de concentration, mais je pense que cela vaut le coup de s'y essayer, non? Qu'en penses-tu?

-Heu,..oui, pourquoi pas.

-De plus, il semble que tu aies deja transplane.. Tu ne t'es pas retrouve sur ce toit par hasard." Dumbledore lui fit un clin d'oeil complice. " Nous avons l'intention, quelques sorciers et moi-meme, de former une petite armee, defensive pour l'instant, afin de proteger nos compatriotes. Le Ministere ne nous montre aucun signe de vouloir vaincre Voldemort et encore moins de parer a ses attaques, donc nous avons decides de prendre les choses en main. Malgre les retissences de certains compagnons, j'ai toujours eut l'intention de te demander de te joindre a nous. Sirius, par exemple, trouvait que tu etais trop jeune. Je pense au contraire que tu es pret. Cependant, la decision est tienne."

Il observa Harry avec une attention toute particuliere, guettant dans ses yeux l'apparition du moindre doute, un quelconque signe de nervosite. Mais il ne vit rien de tout cela, seule une grande determination s'afficha derriere les petites lunettes rondes.

"Je n'aie pas vraiment le choix, dit-il en souriant. J'imagine que j'aurais l'occasion de rencontrer Voldemort encore une fois, au moins.

-Nous en reparlerons demain, Harry, tu as vraiment l'air ereinte. Je suis heureux que tu aies accepte, mais nous verrons plus tard pour l'arrangement de tes entrainements."

Harry agrippa son sac et suivit le directeur en dehors de la salle. Il se rappela soudain du medaillon.

"Professeur, dit-il alors qu'ils marchaient dans le couloir, je voulais vous montrer ceci." Il sortit le bijou de sa poche et le tendit a Dumbledore. Celui-ci le saisit et l'approcha plus pres de son viasge apres avoir rajuste ses lunettes.

"Comment te l'es-tu procure? Demanda t-il enfin, l'air intrigue.

-Une femme me l'a donne l'autre jour avant que j'arrive sur le chemin de traverse.

-C'est un cadeau exceptionnel, Harry. Cette personne te veux beaucoup de bien.

-Il n'est pas pour moi, je dois le donner a quelqu'un, au fils de cette femme, en fait. Mais le probleme, c'est que j'ignore qui elle etait."

Dumbledore regarda silencieusement Harry, puis le medaillon. "Il est presque froid. Il te faut le porter, du moins jusqu'a ce que tu le donnes a son juste proprietaire, sinon il risque de perdre ses pouvoirs.

-Ses pouvoirs? S'exclama le jeune Griffondor, interloque.

-Il s'agit d'une sorte de talisman. Tu vois ces deux liquides qui ne se melangent pas? Ce sont des larmes et des gouttes de sang, appartenant probablement a cette femme. Leur chaleur procurent un bien-etre instantane, physiquement et mentalement. Il en existe peu de ce genre. Prends-en bien soin."

Le vieux sorcier ouvrit la chainette et passa le medaillon autour du cou de Harry. A l'instant meme ou le petit triangle de crystal toucha sa peau, il se sentit enveloppe d'une chaleur bienfaitrice. Les signes de fatigue qu'il avait ressentit quelques minutes auparavant disparurent au meme moment.

"J'ai l'impression d'etre sur un nuage, murmura t-il. Vous croyez que je me sentirais toujours comme cela, maintenant?

-Non, il fait juste une connection avec toi. Il t'analyse." Dumbledore sortit une montre a gousset de sa poche et sursauta en voyant l'heure. "Cette fois, il est vraiment temps que tu ailles te coucher, mon garcon! Autrement, on risque fort de ne pas te voir du tout, demain! Je t'accompagne! Nous pourrons en reparler de tout cela plus tard. Je pense que cela te fait beaucoup d'informations pour une meme soiree." Il regarda Harry avec un sourire bienveillant. "Tu n'as pas l'air de te rendre vraiment compte de ce que tu viens d'apprendre et je preferes te laisser avant que tu ne m'assailles de questions!"

Il attendit que Harry eut disparut derriere le portrait de la grosse dame, dont ils troublerent le sommeil, et s'en fut vers ses propres appartements.
***Salut! Je suis desolee d'avoir mis autant de temps a ecrire ce chapitre. Il m'etait impossible de le commencer, je ne savais plus tellement comment amener les differents elements. Bref, ce fut rude. J'espere que vous n'avez pas decroche,....

Un grand merci a vous tous qui m'avez laisse un p'tit mot sympa: Fred W, Tania Potter, Wynzar, Ryan, Granger, Lunenoire, Pat06, Xieu, Ly Tsu et Virginie.

A bientot! ***