Bonjour! Depuis le temps que je n'ai pas mis de chapitre en ligne, j'ignore s'il y aura encore quelqu'un a me lire.. J'ai toujours des problemes pour logger et laisser des reviews aux histoires que je lis. J'ai essayer de bricoler un peu l'ordi mais ca s'est averer inutile. Si vous pouvez m'aider, ca serait sympa! Autrement, comme vous pourrez le constater, une grande partie de ce chapitre comporte des accents, mais pas le reste. C'est parce que j'ai eut acces pendant les vacances a un clavier francais. Donc ca vous fera sans doute bizarre de lire la fin sans accents et je m'en excuse. Voila pour l'intro. J'espere que si vous lisez ceci et decidez de continuer, ce chapitre vous plaira! A plus!

Chapitre 39

Les heures qui suivirent leur retour a Poudlard parurent interminables et s'avérèrent pénibles et douloureuses. Le corps de Sirius fut amené a l'infirmerie, dans une petite pièce sombre et exiguë, adjacente au bureau de Madame Pomfresh et Harry demeura près du lit jusqu'au matin, les yeux fixes sur le visage à jamais marqué de souffrance de son parrain. Il avait tari ses larmes depuis longtemps, mais parfois un hoquet douloureux venait le secouer.

On le laissa seul avec Sirius, chacun respectant sa douleur. Meme l'infirmière ne se montra pas. Il n'y avait plus rien à faire.

Les rideaux de l'unique fenêtre avaient été tirés. Deux chandelles, placées de chaque cotés de Sirius, éclairaient faiblement l'ensemble. Le silence pesait, lourd et froid et semblait avoir pétrifié les deux corps présents. Harry, les yeux inlassablement rivés sur Sirius ne bougeait pas plus que lui.

Il se sentait lui même et rigide et froid et dépourvu de toute vie. Seuls les rares clignements de ses paupières et le soulèvement léger de sa poitrine indiquaient encore la vie qui battait faiblement en lui. Si à son arrivée une masse énorme de pensées et d'images avaient méchamment jouée avec son cerveau, il ne pensait dorénavant à rien. Rien ne lui paraissait important, rien au monde ne valait une pensée, ne serait-ce qu'une furtive. Rien, jamais plus, ne pourrait le faire rire ou sourire, rien ne lui donnerait du courage, rien ne le pousserait à se battre. Rien n'en valait la peine:

-Ses BUSES: elles étaient loin et n'avaient vraiment aucune importance.

-Voldemort/Hermione...: d'une part il ignorait ce qu'il s'était vraiment passé entre eux là-bas. Était-il réellement mort? Vivait-il en Hermione? Allait-elle devenir leur prochaine ennemie? Il s'en moquait royalement! Il avait bien songer à se venger une bonne fois pour toutes, mais ne l'avait- il pas déjà fait? Il avait lancer l'Avada Kedavra! ....Pourrait-il jamais éliminer le Mage Noir ou tout autre personnage assoiffé de pouvoir et de domination? L'histoire Moldue lui était un peu revenue en tête. Ils en avaient eut, eux aussi des gens pareils, luttant pour un trône, réel ou virtuel, exterminant ceux qu'ils considéraient nuisibles ou faibles, ou differents. Des massacres, encore des massacres.. Tout ça pour leurs idées ou leurs Dieux... Du sang, des morts, en leur nom.... Mais chaque fois que l'un d'eux fut défait, un autre est venu... Le pouvoir, la domination et le sentiment de supériorité est le propre de l'homme, Sorcier ou Moldu.

-Le Lien Sacré: on ne lui a pas laisser le choix. On a décider pour lui, on lui a imposer une tache impossible. Même Dumbledore n'est pas parvenu a vaincre Voldemort! Comment diable pouvait-on espérer qu'un sorcier de quinze ans le fâsse? On l'avait pris pour un idiot, on s'était moqué de lui. Ceux qui connaissaient l'existence du Lien Sacré, les Compagnons, croyaient en lui, avaient confiance. Harry savait que n'importe qu'elle décision qu'il prendrait serait immédiatement acceptée, sans aucune question... La preuve: Rogue et Chevalier! Ils l'avaient suivis sans hésitation, sachant parfaitement quel danger ils couraient. En résumé, Harry était en colère contre Dumbledore. Il l'avait d'ailleurs bloqué de toutes interventions.

-Poudlard: le château pouvait s'effondrer sur lui et sur tous les élèves, il n'en avait absolument rien a faire.

-Les Weasleys: ils avaient fait sans lui avant qu'ils ne le connaissent, ils pourraient encore le faire. Au moins, Molly ne s'inquiéterait pas inutilement.

-Sa Grand-mère: il chassa l'idée de sa tête, par convenience. Il y songerait plus tard.

Sa tête était vide, vide de pensées, vide de sentiments, vide.

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Si l'infirmerie était calme, le bureau de McGonagall était loin de l'être. Tous les Compagnons étaient présents, arrachés de leur sommeil par l'arrivée du petit groupe. Ginny Weasley avait été laissée à l'infirmerie, mais Rogue et Chevalier avaient rejoins McGonagall et les autres.

"Pourquoi ne nous avez-vous pas attendus? S'exclama Bill Weasley en direction des deux professeurs. Pourquoi y-êtes-vous allés seuls?

-Vous vous rendez compte du danger que vous avez courus? Intervint Charlie. Je croyais que nous étions une équipe?

-Ils ont raison, Severus, Aélys! Fit McGonagall. Vous avez de la chance de ne pas y avoir laissés votre peau! Qu'est ce qu'il vous est passé par la tête?"

Rogue demeurait silencieux. Il avait la tête baissée, comme étant ailleurs, loin de cette discussion qui ne semblait pas l'atteindre du tout. Chevalier, elle expliqua brièvement les circonstances de leur action, mais sans grande conviction.

"Vous savez bien que Potter a tendance a agir de manière impulsive! Reprit la directrice. Je n'aurais jamais cru que vous lui donneriez raison, surtout pas vous deux!

-Il y avait également Sirius en jeu," dit simplement Chevalier, la voix brisée.

Sa dernière phrase fit brusquement tomber un silence pesant. Elle leva les yeux vers Rémus Lupin, lui aussi resté muet depuis qu'il avait apprit la nouvelle. Leurs regards se croisèrent furtivement et Chevalier y lu la peine que ressentait le sorcier à ce moment-là.

Le tic-tac régulier d'une pendule agaçait l'atmosphère de la pièce, seul bruit audible. Personne n'osait parler, aucun ne savait quoi dire. Ce fut Rogue qui cassa le silence. Il se leva, évitant tous les regards qui venaient de converger vers lui.

"Si tu le permets, Minerva, j'aimerais me retirer," dit-il simplement. McGonagall hocha la tête.

"Moi aussi," fit Lupin en se levant a son tour. Il sorti a la suite de Rogue. Ils marchèrent quelques instants en silence, pâles et tremblants l'un et l'autre, les yeux rivés au sol, tels deux zombies. Soudain Rogue s'arrêta, ferma brièvement les yeux et alla frapper du pied le mur le plus proche.

"Bon sang! Cria t-il avec fureur. Combien d'entre nous prendra t-il encore? Combien?"

Lupin lui aussi s'était arrêté. Il observait le maître de potions.

"On y passera tous, Severus, répondit-il d'une faible voix.

-J'étais trop tard.., fit Rogue en s'adossant au mur, le regard tourné vers Lupin.

-Je suis sur que Sirius aura été content de voir que tu es venu avec Harry, répondit le loup-garou.

-Combien de sorciers de notre génération reste t-il? Continua Rogue comme pour lui-même. Soit ils sont devenus Mangemorts, soit ils ont péris. Ou devenus fous comme les Longdubats. Dans cette guerre, il n'y a pas de héros. Juste des morts, anonymes pour la plupart.

-On ne doit pas baisser les bras..., fit Lupin, jamais. Tant que nous lutterons, il y aura espoir.

-Potter la tué. Il était mort, nom de dieu! Il gisait là par terre, ceux qu'il avait tués sont sortis de lui, Lily, Sirius, Potter, Diggory, mon père et celui de Sirius. Ils allaient de nouveau être libres, d'une certaine manière." Il se laissa glisser le long du mur jusqu'a terre. "Elle est venue me parler, dit-il en ramenant ses genoux vers lui, les yeux dans le vague. J'ai revu Lily... Elle n'a pas oublié. Elle n'a jamais oublié...."

Il dissimula son visage dans ses mains. Lupin s'approcha et s'accroupi, de manière a être à la même hauteur que Rogue.

"Bien sur qu'elle n'a pas oublié, répondit-il avec douceur. Comment aurait- elle pu? Je suppose que James n'a plus son pouvoir..."

Rogue releva la tête, les yeux humides. Il ébaucha un sourire. "Elle s'est moquée de moi, dit-il en secouant la tête. Elle a eut du mal à me reconnaître... Elle a ri de ma robe noire...elle m'a demandé d'arrêter de porter le deuil...

-Ca fait quatorze ans que tu le portes, fit Lupin en forçant lui-meme un sourire, elle a raison.

-C'est le deuil de la vie d'avant..." répondit doucement Rogue, les yeux de nouveau dans le vague.

"Il faut qu'on s'unisse, Severus, fit Lupin en se relevant. Maintenant plus que jamais." Il tendit sa main vers Rogue afin de l'aider à se relever également. Le maître de potions leva les yeux et s'en saisit.

"Plus que jamais, Rémus, dit-il, plus que jamais. Comme on aurait du le faire il y a quatorze ans."

~~~~~~~~~~

"Ce ne devrait pas être trop difficile de la battre, dit Olivier Dubois. N'oublions pas qu'elle n'est encore qu'une gamine!

-Si Voldemort est dans son corps, elle va être redoutable! Fit McGonagall. Regardez déjà les progrès que Potter a fait depuis que Dumbledore lui a passe le Lien! Il avait tout prévu, cela ne fait pas de doute.

-Il riait encore quand Potter la frappé, ajouta Chevalier. Il n'a pas apposé de résistance. Il savait ce qu'il faisait! Nous aurions du nous douter que cela n'était pas normal. Il ne se serait pas laissé battre de la sorte s'il ne savait pas que Granger pouvait prendre le relais.

-D'après ce que tu dis, tout avait l'air planifié, fit Bill.

-Moi ce que je ne comprends pas, c'est qu'il n'ait pas essayé de tuer Harry! Intervint Charlie. Pourquoi l'avoir epargné?

-Il a été surpris qu'il puisse faire de la magie sans baguette, répondit Chevalier. Il ne s'attendait vraiment pas a ça. Il s'est rendu compte que Dumbledore avait passé le Lien à Potter. Il a eut peur que le combat soit plus difficile qu'il ne l'avait pensé.

-Peut-être, mais vous n'étiez que trois! Insista Charlie.

-Granger a dit à Potter, avant que nous partions qu'elle s'occupera de ses amis un a un, rétorqua la sorcière. Je pense qu'ils compte avoir Potter à l'usure. Ils jouent sur les sentiments.

-En tout cas, il ne faut pas que Harry baisse les bras, dit Bill, le regard sévère.

-J'ai bien peur que ce qu'il vient de se passer ne l'affaiblisse mentalement, fit McGonagall, le visage grave et sévère. Il tenait énormément a Sirius..."

Un petit frappement attira son attention vers la fenêtre. Un hibou attendait patiemment sur le rebord qu'on le laisse entrer. McGonagall se dirigea vers l'ouverture et fit entrer le hibou. Il alla se poser sur le bureau de la directrice. Il tendit sa patte et McGonagall détacha le journal qu'il portait. C'était la Gazette du Sorcier.

Les Compagnons se regardèrent, incrédules. Il était trop tôt pour que l'édition du journal soit déjà sortie. Les sourcils fronces, McGonagall le déplia.

Tous les visages étaient tournes vers elle, guettant sa réaction. Au fur et a mesure qu'elle lisait, toute couleur semblait quitter ses joues. "C'est impossible! commenta t-elle en levant les yeux vers eux. Vous ne devinerez jamais ce qu'il s'est passe..."

Tout le monde s'approcha, inquiets et impatients a la fois. McGonagall leur montra le gros titre du journal: "LE TERRIBLE MAGE NOIR EST MORT!"

"Nous sommes libres!, lu McGonagall. Lord Voldemort, redoute de tous, qui semait de nouveau la terreur depuis quelques mois a été tue. Nous avions cru, il y a quatorze ans qu'il avait été défait, mais cet été, nous avons eut la preuve de son retour. Mais cette fois, il est bien mort. LUCIUS MALEFOY a la suite d'un combat contre le Mage Noir est parvenu a l'éliminer. Il a amener le corps sans vie de Voldemort au Ministère, ou les Aurors et le Ministre n'ont pu que constater la CHUTE de l'ennemi public numéro un. La nouvelle a déjà etecGonagall. Lord Voldemort, redoute de tous, qui semait de nouveau la t -Oui, fit Bill, je suppose qu'ils vont venir jusqu'ici des que possible.

-Il doivent sans doute déjà être au courant de ce qu'il s'est passe, reprit McGonagall en allant ouvrir sa fenêtre de manière a laisser le hibou repartir. Il est peut-être préférable d'aller faire une ronde du cote des dortoirs au cas ou des élèves soient réveilles. J'ignore si ceux qui sont abonnes a la Gazette auront reçus leur copie.

-Qu'allons-nous leur dire? Demanda Chevalier, les sourcils fronces.

-C'est bien cela qui m'ennuie, répondit McGonagall, soucieuse. Des le petit déjeuner ils sauront que Voldemort est decede. Comment pouvons-nous leur dire que cela n'est qu'un leurre?

-Il faudrait d'abord en parler a Fudge, dit Olivier.

-Pff! Rétorqua McGonagall. D'une part, ce serait avouer que Severus, Aelys et Harry se sont introduits chez Malefoy! Et deuxièmement, il ne nous croirait pas! Il ne croit que ce qu'il voit! Il aura vu le corps inerte de Voldemort et cela lui suffira.

-Alors, que nous reste t-il a faire? demanda Bill, livide.

-Je l'ignore, fit McGonagall en secouant la tête. Nous sommes dans une impasse.

-Bon, pour l'instant je vais aller faire un tour du core des dortoirs, dit Chevalier en se levant.

-Essaies aussi de dormir un peu, lui dit la directrice.

-Si j'y arrive," répondit Chevalier avec un faible sourire. Sur ce elle prit conge et sorti a son tour du bureau de McGonagall.

Elle jeta un coup d'oeil a sa montre. Il était presque cinq heures du matin. Il faisait froid, elle sentait ses doigts complètement frigorifies.Comment pouvait-elle trouver le sommeil après tout ce qu'il s'était passe cette nuit? Elle sentit sa gorge se nouer en songeant a Sirius. Elle aurait voulu pouvoir aller veiller sur lui, mais les ordres de McGonagall avaient été on ne peut plus clairs. Elle avait voulu que Harry y reste seul avec son parrain, sans que personne ne vienne le déranger.

Elle se dirigea vers le dortoir le plus proche, celui des Serdaigles. En tant que professeur, elle connaissait les mots de passe de chaque maison. Elle n'eut pas de mal a y entrer. La salle commune était presque vide a l'exception de trois élèves. L'une d'elle se leva a son entrée.

"Nous ne faisions rien de mal, Professeur, dit la jeune fille avec précipitation.

-Je ne suis pas la pour vous réprimander, répondit Chevalier avec un sourire. Mais pourquoi etes vous debout a cette heure-ci?" L'unique garçon du groupe se leva a son tour et tendit le journal a la jeune femme.

"J'ai reçu une copie de la Gazette, dit-il. Est-ce que ce qu'ils disent est vrai?"

Chevalier hésita avant de hocher la tête, bien malgré elle.

"Pouvons-nous réveiller les autres? Demanda la deuxième fille avec excitation. Nous étions en train de nous poser la question.

-Il est préférable que vous attentiez qu'ils se réveillent d'eux-mêmes. Rien n'est prêt dans le château. Vous n'auriez pas votre petit déjeuner maintenant. Essayez de dormir encore un peu.

-Nous avons déjà tente, mais c'est impossible! C'est une si bonne nouvelle! Répliqua la première fille.

-Alors, restez tranquillement ici et éviter de faire du bruit."

Elle tourna les talons et ressorti. Elle se doutait maintenant que d'autres élèves devaient être également réveilles. Les copies de la Gazette avaient du être envoyées a tout le monde. Chez les Poufsouffles, il y avait un groupe plus important dans la salle commune, bouillant d'effervescence et de joie. A eux aussi, Chevalier demanda de ne pas faire trop de bruit, de manière a ne pas réveiller les autres.

Avant de passer chez les Serpentards et les Griffondors, elle décida de s'arrêter aux cuisines afin de demander a ce que le petit déjeuner soit servi plus tôt que d'habitude. Il serait impossible de garder le calme bien longtemps.

Elle se dirigea alors vers la salle commune des Serpentards. En approchant, elle vit une silhouette marcher devant elle. Elle accéléra le pas et bientôt reconnu la tête blonde.

"Monsieur Malefoy!" lança t-elle.

Le jeune garçon s'arrêta net et elle le vit contenir une grimace.

"Que faites-vous au dehors de votre dortoir a cette heure? Demanda t-elle une fois qu'elle fut a sa hauteur.

-Euh, je...

-Vous etes au courant des derniers évènements?

-Quels évènements? Demanda Malefoy incrédule.

-Êtes vous abonne a la Gazette du Sorcier? Ou a tout autre journal?

-Non, répondit Malefoy. Ils disent tous des âneries! Pourquoi me demandez- vous cela?

-Voldemort est mort.. fit Chevalier.

-Vous y etes arrives? S'enquit le jeune sorcier les yeux brillants.

-Euh... C'est votre père qui l'a tue. Il a amené le corps au Ministère..

-Quoi? Vous plaisantez?" Drago Malefoy était devenu rouge, de colère et de surprise. "Qu'est ce que c'est que cette histoire?

-Je ne serai certainement pas a me promener dans les couloirs a cette heure si cela n'était pas vrai!" rétorqua t-elle sèchement.

Malefoy était bouche-bee. Il semblait chercher ses mots, se demandant s'il devait révéler a la jeune femme ce qu'il savait sur les activités de son père.

"Croyez-vous que vos camarades soient réveilles? Demanda de nouveau Chevalier.

-Peu probable, fit le jeune sorcier. Professeur, il y a quelque chose qu'il me faut vous dire." Il baissa la voix, regarda autour de lui et s'approcha le plus près possible de la sorcière. " Mon père est un Mangemort." Il guetta la réaction de son professeur. Elle haussa les sourcils. "Il n'aurait jamais tue Voldemort.

-C'est pourtant ce qu'il est écrit dans le journal...

-Je vous avais dis qu'ils racontaient tous des âneries! Coupa Malefoy.

-A l'heure actuelle, continua Chevalier, la majorité de la population sorcière doit être au courant. A Londres, il y a déjà des célébrations."

Drago commença a agiter les bras et secouer la tête. "Mais c'est n'importe quoi! S'exclama t-il devenant de nouveau rouge de colère.

-Chuuut! Fit Chevalier. Vous voulez réveiller tout le château?

-Ne me dites pas que vous croyez ces balivernes?! Poursuivit Malefoy, d'une voix plus calme et s'approchant de nouveau de la jeune femme.

-Je ne crois rien pour l'instant, dit-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

-Ou est Potter? demanda le jeune garçon, surprenant Chevalier par sa question.

-Il est a l'infirmerie...

-Êtes-vous aller jusqu'a chez moi?

-Que voulez-vous dire? S'enquit Chevalier en froncant les sourcils.

-Je vous aie vu partir, Potter, le professeur Rogue et vous. J'ai dis a Potter que Voldemort se cachait au Manoir.. Y etes-vous alle?

-Je ne suis pas obligée de vous répondre, répliqua Chevalier avec fermeté. Cela ne vous regarde pas!

-Potter me le dira, fit Malefoy avec certitude.

-J'en doute! Je ne pense pas qu'il soit d'humeur bavarde dans les jours qui suivent!"

Malefoy étudia le visage de la jeune femme, cherchant a deceller ce qu'elle avait insinuée. "Avez-vous sauve Ginny et Sirius Black?"

Chevalier soutint son regard, tentant de ne pas montrer de signe de faiblesse ou d'émotions, mais elle n'y parvint pas. Le visage de Malefoy s'était rembrunit.

"Ginny Weasley est a l'infirmerie, dit-elle d'une voix étranglée. Nous n'avons pas put sauver.." Elle ne put poursuivre.

"Désole," fit Malefoy avec sincérité. Il s'éclaircit la gorge. "Comment va Potter?

-Il veille sur lui, a l'infirmerie, répondit la jeune femme en se reprenant. Monsieur Malefoy, je vous demanderai de ne divulguer ce que vous savez a personne. Il est trop tard pour cela. Les nouvelles ont déjà atteintes certains élèves et ce n'est qu'une question d'heure avant que toute l'école ne soit au courant.

-Mais les Mangemorts?

-Ils ont tous été vaincus.

-Meme Granger?"

Chevalier parut frappée. Malefoy en savait decidemment beaucoup. "Non.

-Non? Qu'est ce que c'est que cette histoire? Voldemort a été battu soit disant par mon père qui, lui, est reste en vie de même que Granger? Vous ne trouvez pas ça étrange?

-Votre père a ramene le corps de Voldemort au ministère. Fudge est satisfait.

-Mais si Granger est toujours en vie, ainsi que mon père, cela n'annonce rien de bon! Faillit de nouveau s'emporter le jeune Serpentard. N'oubliez pas qu'il se présente au prochaines élections! S'il prend la place de Fudge ça va être un vrai désastre! Et Granger! Je l'aie un peu vu en action, elle apprenait vite, croyez-moi!

-Essayez d'aller dormir un peu! Coupa Chevalier, avec une pointe d'agacement. Et garder ce que vous savez pour vous. Je communiquerais au Professeur McGonagall ce que vous venez de me dire. Elle désirera être vous parler. En attendant, allez vous coucher!

-McGonagall ne va tout de même pas laisser les élèves croire ce qu'il y a d'écrit dans le journal?

-Que voulez-vous qu'elle fasse? Londres est en ce moment prit d'assaut par des hordes de sorciers faisant la fête et célébrant la défaite de celui que tous redoutaient! Fudge va sans doute déclarer publiquement la fin de la Terreur.

-Mais..

-Cela suffit, Malefoy! S'énerva Chevalier. Vous n'y pouvez rien, pas plus qu'aucun d'entre nous!

-Que va t-il se passer? Insista Drago, souci et inquiétude peints sur son visage.

-Je l'ignore. Maintenant je vous conseille de retourner dans votre dortoir avant que je ne perde réellement patience!"

Malefoy hocha la tête et se dirigea vers l'entrée de sa salle commune. Avant de dire le mot de passe, il se retourna brièvement. "Merci tout de même pour les informations," dit-il avant de s'engouffrer par la porte.

Lorsqu'il fut hors de sa vue, Chevalier poussa un profond soupir. Elle se sentait lasse. Elle se prit a s'imaginer dans son lit, loin des responsabilités, loin de toute cette pagaille, loin des questions et des doutes des autres. Elle savait qu'elle ne pourrait pas dormir et pourtant sa chambre l'appelait avec de plus en plus d'insistance, prometteuse de refuge et de calme.

Il fallait avant cela qu'elle aille jusqu'a la tour des Griffondors. Elle poussa de nouveau un profond soupir et reprit sa route.

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"RON! Bon sang, réveilles-toi!

-Qu'est ce qui se passe? Qui est la?

-Désoles de vous déranger, les gars, on essaie de réveiller Ron!

-Ah, c'est vous!

-Aie!

-Qu'est ce qu'il t'arrive?

-Je viens de me cogner a un meuble!

-Qu'est ce qui se passe?

-C'est George et Fred qui essaie de réveiller Ron.

-Quoi? Mais il fait encore nuit!

-Ca vous dérange si on allume?" Prenant les grognements comme consentement, l'un des jumeaux fit jaillir la lumière. Tous clignèrent des yeux quelques instants. George et Fred, déjà habilles, étaient près du lit de Ron. Dean et Neville, eux étaient assis dans leur lit.

"Pourquoi vous voulez le réveiller a cette heure-ci? Demanda le dernier. Qu'est ce qui se passe?

-En tout cas, bon courage! Lança Dean. Ca risque de vous prendre un certain temps! C'est une vraie souche quand il dort!

-T'inquiètes pas, répondit Fred avec un clin d'oeil. On a une technique spéciale." Il se pencha au-dessus de son frère, tandis que George pouffait et que les deux autres garçons tordaient le cou de manière a mieux voir. "C'est un match formidable, commença Fred en prenant l'intonation d'un présentateur de sport, les Canons de Chudley poussent leurs adversaires a jouer vite. Et voila que Martin May vole a toute vitesse vers le but des Corbeaux, il passe le Souaffle a Don McDowell, McDowell tire et marque! Oh que c'est beau! But magnifique des Canons!

-Il faut commencer doucement, commenta George en direction des deux autres. Il ne faut pas le brusquer. Pas tout de suite. Il faut le faire avec finesse. Regardez, il en sourit!"

Dean et Neville sautèrent a bas de leur lit et s'approchèrent, un rictus semblable a celui des jumeaux sur leurs lèvres. Ils purent constater que effectivement, Ron souriait béatement dans son sommeil.

"C'est la que ça devient intéressant, poursuivit George.

-Les Canons font le tour du stade, sous les cris de joie des supporters, continua Fred avec le même élan. Les gradins tremblent et résonnent sous les effusions de contentement. Le souaffle est rendu aux Corbeaux.. La rage de vaincre se lit sur leur visage, il ne faut pas que les Canons baissent leur garde. Tout n'est pas encore gagne. Les Corbeaux attaquent. Oh lala! Quelle magnifique passe de Angus Fox pour Maxim Moon... Et,..Oh la faute! Faute inutile et être desesperee du défenseur des Canons. L'arbitre siffle une pénalité. Les supporters des Corbeaux s'agitent de plus en plus. Voila l'occasion que leur équipe attendait pour tenter de réduire le score. Fox tire et ...il marque!!! Cette fois, c'est l'autre partie du stade qui s'agite! Les Corbeaux ne sont plus qu'a dix points des Canons. Tout est encore possible! Le jeu recommence rapidement, les Canons attaquent par May..Il est frappe par un cognard, il perd le Souaffle qui est aussitôt recupere par les Corbeaux. Ils tirent! Et ils marquent encore! Oh lala! Quelle frappe! Quelle maîtrise! C'est formidable! Les Corbeaux reviennent a égalité! Mais... Mais oui, leur attrapeur, Merry Pichett vient de se saisr du Vif D'Or! Les Corbeaux gagnent! Les Corbeaux sont Champions d'Angleterre!

-NOOOOOOON!" Le cri de Ron retentit dans la pièce, faisant sursauter uniquement Neville et Dean. Les jumeaux, eux semblaient s'y attendre. Ron s'assit sur son lit, pantelant, les yeux grand-ouverts, le front humide de sueur. Il lui fallut quelques instants avant de réaliser que ses frères venaient une nouvelle fois de lui jouer un mauvais tour. Furieux, il se saisit de l'un de ses oreillers et le lança a la figure du plus proche qui parvint a l'esquiver. Les jumeaux s'esclaffaient tels deux fous.

"Ca marche a tous les coups! S'exclama George en direction des deux plus jeunes.

-Qu'est ce qui vous prend? Râla Ron, rouge de colère. Il fait encore nuit! Ca va pas de réveiller les gens a une heure pareille?

-On a une bonne raison!" Rétorqua Fred en s'approchant de nouveau. Il attrapa au passage un journal qu'il avait laisser sur la table de nuit et s'assit sur le lit de Ron. Bientôt, les trois autres vinrent le rejoindre. "On vient de recevoir la gazette du sorcier, poursuivit-il en dépliant le journal. Regardez!" Il leur montra le titre de la première page. Les yeux s'equarquillerent, les bouches s'entrouvrirent de surprise.

"Qu'est ce que c'est que cette plaisanterie? Fit Ron qui soudainement semblait parfaitement reveille. Malefoy a tue Voldemort?!"

Fred commença a lire l'article.

"Hé, vous avez reveille Harry? Intervint Neville en se levant. Harry?" Il s'approcha du lit du jeune garçon et passa la tête entre les rideaux tires. "Il n'est pas la!

-Quoi?" Fit Ron en sautant précipitamment a bas de son propre lit. Il écarta les rideaux de Harry d'un geste brusque et constata que Neville disait vrai.

"Ou pensez-vous qu'il soit a cette heure-ci? Demanda Fred un peu interloque.

-Je n'en sais rien, dit ron d'un air grave, mais j'ai un mauvais pressentiment." Il s'habilla en quatrième vitesse. "Vous ne l'avez pas vu dans la salle commune? Demanda t-il a ses frères.

-Nous n'y sommes pas descendu, répondit George. Mais qu'est ce qui te prend? Il ne pouvait sans doute pas dormir et est alle faire un tour!

-Ca m'étonnerait, raya Ron en secouant la tête Si jamais il y est alle..." Il sorti de la chambre a toute allure, laissant les autres abasourdis.

Il devala les marches menant a la salle commune qu'il trouva vide. Quelque chose se serra dans son estomac. Ou était-il? N'était ce qu'une coïncidence que Voldemort était, soit disant, mort?

Ron hésita. Il savait Harry capable d'avoir decide de partir l'affronter seul. Ces quatre dernière années, ils avaient faits les quatre cent coups ensemble. Mais depuis la rentrée, Harry était montre plus solitaire que d'habitude. Ron ne lui en voulait pas. Il connaissait la raison de ce changement. Depuis la dernière épreuve du Tournoi des Trois Sorciers, Harry avait peur de mettre en danger les gens qui lui était proches. L'année dernière, aurait-il sans doute sollicite son aide pour secourir Ginny et Sirius. Mais les choses étaient résolument differentes aujourd'hui.

Prenant son inspiration, Ron décida d'aller voir le professeur McGonagall et lui faire part de ses soupçons. Il se dirigea vers la sortie, mais alors qu'il allait l'ouvrir, le portrait se déroba devant lui.

"Harry?" s'enquit-il. Mais ce fut Chevalier qui entra. Elle avait les traits tires et le teint blafard. Sa robe avait elle aussi, une triste mine.

"Mr Weasley! S'exclama t-elle surprise. Que faites vous debout?

-Professeur, balbutia le jeune garçon. Je, euh..., j'allais me rendre chez le Professeur McGonagall. Harry n'est pas dans sa chambre...

-Je sais, coupa Chevalier. Il est a l'infirmerie.." Elle regretta aussitôt ses paroles. Elle savait que Ron allait la bombarder de questions. Elle ne se trompa pas. Ron avait blêmit.

"Il est blesse? Ne me dites pas qu'il a essaye d'aller sauver Ginny et Sirius? J'aurais du m'en douter plus tôt!

-Calmez-vous! Intima la jeune femme. Il n'est pas blesse. Votre s?ur est également a l'infirmerie. Vos parents ont été prévenus. J'imagine qu'ils ont du arriver a l'heure qu'il est.

-Ginny est a Poudlard?" Le visage de Ron était éclairci. "Comment cela se fait-il? Et qu'est ce que c'est que cette histoire qu'il y a dans la Gazette?

-Vous etes au courant? Votre ami est parvenu a sauver votre s?ur. Il était trop tard pour Sirius..."

Le visage de Ron redevint blême. Il n'etait pas certain des sentiments qui le traversaient a ce moment. Sa soeur etait vivante, ici a Poudlard et entre des mains sures. Mais Sirius? Il s'etait attache au jeune homme. Et Harry? Il n'etait pas blesse, mais dans quel etat devait-il etre? Il devait etre devaste....

"Je vais aller a l'infirmerie, dit-il en avancant d'un pas.

-Non! coupa Chevalier. Vous pourrez y aller un peu plus tard.

-Mais... j'aimerais voir Ginny et Harry...

-Je doute que Potter aie tres envie de parler a quelqu'un en ce moment. Quant a votre soeur, elle doit dormir. Elle semblait epuisee. Savez-vous s'il y a d'autres eleves reveilles dans les dortoirs?

-Ceux qui sont dans le mien, repondit Ron.

-Je suppose qu'il est inutile de vous demander d'aller vous coucher, fit la jeune femme. Alors j'aimerais cependant que vous ne fassiez pas trop de bruit. Vous serez appeles lorsque le petit dejeuner sera servi. D'ici une heure, tout au plus.

-Tres bien. Mais Professeur..., reprit Ron avant que Chevalier ne disparaisse par le portrait, est ce donc vrai que Voldemort a ete tue?

-Oui", dit-elle simplement avant de sortir.

Ron ne sut s'il devait la croire ou pas. Pourquoi Malefoy aurait-il abattu le Mage Noir? N'etait ce pas un piege?

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Une main le secoua doucement mais il bondit de sa chaise, les yeux hagards et les muscles tendus. Madame Pomfresh se tenait devant lui, un faible sourire sur les levres.

"Vous devriez aller vous reposer dans votre lit, dit-elle simplement.

-Je ne suis pas fatigue, retorqua Harry. Ca m'a fait du bien de m'assoupir. Je vais mieux.

-Il fait presque jour, maintenant, insista l'infirmiere. Si vous ne voulez pas vous endormir pendant vos cours, il serait preferable que vous dormiez un peu. Si vous voulez bien me suivre."

Harry hesita. Un dernier coup d'oeil vers Sirius lui pinca le coeur. Il voulait rester, mais McGonagall passa la tete dans l'embrasure de la porte et il compris qu'il valait mieux obtemperer. Il suivit alors l'infirmiere au dehors de la petite chambre.

"Le petit dejeuner vient d'etre servit dans le Hall, fit la directrice en se forcant a sourire. Vous devriez y aller.

-Minerva, intervint Pomfresh, ne serait-il pas preferable qu'il prenne son repas ici? Tous les autres eleves sont plus ou moins surexcites par la nouvelle et...

-Il nous faut faire bonne figure et y participer, coupa McGonagall. Nous ne devons en aucun cas nous montrer sceptiques sur ce qu'il vient de se passer. Il est inutile d'affoler les eleves."

A ce moment, Molly et Arthur Weasley sortirent du dortoir principal de l'infirmerie a pas feutres.

"Elle vient de s'endormir, dit Arthur en direction de Pomfresh.

-Harry! Souffla Molly, les larmes aux yeux, en se precipitant vers le jeune garcon et l'etreignant tres fort. Merci, merci milles fois! Poursuivit-elle avant de desserrer son etreinte.Comment te sens-tu?

-Ca va, fit Harry evitant son regard.

-S'il y a quoi que ce soit que nous puissions faire n'hesite pas a nous le demander, poursuivit la sorciere avec sincerite.

-Merci, murmura Harry dans un souffle. Je vais aller prendre mon petit dejeuner, maintenant". Il voulait couper court a cet entretien. La presence, jadis rassurante des Weasley le genait. Il ne voulait pas de leur sympathie ou de leur gentillesse. Il ne voulait pas qu'on le prenne en pitie, qu'on se sente desole pour lui, et d'ailleurs leur joie evidente d'avoir retrouves leur fille le rendait presque malade. Bien sur il comprenait leur soulagement de la savoir sauve, mais il ne voulait pas des paroles pseudo-reconfortantes qui pour lui n'avait plus du tout de signification. Il n'avait pas non plus envie de manger, mais a ce moment precis, l'excuse semblait louable et facile.

Il suivit McGonagall en dehors de l'infirmerie et ils marcherent en silence le long des couloirs.

"Vous devriez aller faire un brin de toilette, dit enfin la directrice. Et surtout personne ne doit savoir ou vous etiez, cette nuit."

Harry hocha la tete et quitta McGonagall pour se diriger vers son dortoir. Il esperait vivement que ses camarades etaient descendus se goinfrer dans le hall. Il n'avait pas envie de rencontrer quelqu'un. Du moins pas tout de suite.

L'eau lui procura un instant de repit, lavant son corps et vidant momentanement son esprit de ses pensees troublees. Il passa sa robe avant de sortir de son dortoir, se donnant un air plus presentable et redescendit dans la salle commune. Il croisa quelques eleves sortant de leur chambre, la mine un peu abasourdie.

"Tu sais ce qu'il se passe? Lui demanda quelqu'un. Il n'y a plus personne dans mon dortoir!

-Dans le notre non plus, firent deux autres eleves en s'approchant.

-Je crois qu'ils sont partis dejeuner, repondit Harry, malgre lui et reprenant sa route.

-Deja? Mais il est trop tot!"

Harry haussa les epaules et sorti.

Avant meme de rentrer dans le Hall, il entendit le vacarme qu'il y regnait. Il hesita a pousser la porte. Il ne se sentait vraiment d'humeur a affronter les autres. Dans un coin de son cerveau, les mots de Pomfresh refirent surface. Il n'y avait pas prete attention lorsqu'elle les avait prononces. "Les eleves sont surexcites par la nouvelle." Quelle nouvelle?

Un bruit de voix se fit entendre derriere lui. Il se retourna. Un petit groupe approchait. Il reconnut les Serdaigles et parmi eux, Cho Chang. Lorsqu'elle vit Harry elle accelera le pas, le visage rayonnant d'allegresse.

"Tu es au courant?" Demanda t-elle sans menagement. Ils ne s'etaient pas parles depuis ce qu'il s'etait passe apres le Tournoi des Trois Sorciers. Ils n'en avaient pas eut l'occasion et Cho avait toujourssembler l'eviter plus ou moins. Cette fois-ci pourtant, elle paraissait tres a l'aise face a lui, comme s'ils etaient de bons vieux amis. " C'est formidable!" Ajouta t- elle, criant presque.

Harry secoua la tete, les sourcils fronces.

"Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom..

-Celui-dont-on-ne-DEVAIT-pas, Cho! Rencherit une fille derriere eux, ce qui fit rire le reste de la bande.

-Oui, c'est vrai, fit Cho dans leur direction avant de reporter son attention sur Harry. Il a ete vaincu!" Elle serra les poings dans un signe de victoire. "La Terreur est terminee! Il est mort!"

Harry resta bouche-bee. Comment savait-elle deja cela? Comme si elle avait lu dans ses pensees, Cho poursuivit. "C'est ecrit dans le journal! Tiens, Jane, montre lui!"

Une de ses amies tendit la Gazette a Harry et il faillit s'etrangler en voyant le gros titre. Il leva les yeux vers Cho, puis vers les Serdaigles qui se tenaient a ses cotes. Ils semblaient tellement heureux..

"C'est une bonne nouvelle," dit-il enfin, s'efforcant de paraitre content lui aussi. Les autres pousserent un cri de victoire.

"Ca veut dire qu'on va pouvoir reprendre le quidditch, reprit Cho, aussi bruyante que ses camarades. Et si ca ce n'est pas une bonne nouvelle egalement!"

Elle fit un signe a Harry et suivit le groupe a l'interieur du Hall. Le brouhaha qui y regnait frappa Harry. Il avait rarement vu les eleves dans un tel etat. Son estomac se serra. Il n'avait plus que jamais aucune envie de prendre un bain de foule. Tout cela etait trop. Pourtant le dernier Serdaigle avait laisse la porte ouverte, pensant sans doute qu'il allait les suivre. Il regarda a l'interieur. La joie et le bonheur qui y regnait le rendait presque physiquement malade. Leur gaite et leur enthousiasme lui donnait la nausee. Quelle etait la meilleure solution? Rebrousser chemin et attendre que les eclats de joies se tarissent ou leur faire face et pretendre que tout allait bien? Devait-il vraiment se forcer a partager leur entrain?

Il allait opter pour la premiere solution quand il croisa le regard de Ron. Les deux garcons soutinrent leur regard quelques instants, et Harry le vit se lever. Ron marcha rapidement vers lui. Le coeur de Harry se mit a battre plus vite, ses mains devinrent moites. Il ne savait quel sentiment avoir, sans doute par peur de questions, ou de represailles. Ron savait probablement ce qu'il s'etait passe. Son regard venait de le lui dire.

Il parvint a sa hauteur et ferma la porte derriere lui.

"Tu veux aller faire un tour?" demanda le jeune garcon.

Harry hocha la tete. Il etait reconnaissant que Ron ne lui ai pas demander de se joindre a eux. Instinctivement, ils se dirigerent vers la sortie du chateau. La fraicheur de ce matin de decembre les frapperent de plein fouet. Ni l'un ni l'autre n'avait prevu de prendre un manteau, mais cela ne les fit pas rebrousser chemin. Ils descendirent les marches, illuminees par les torches placees de chaque cotes de l'entree. Il faisait encore nuit et l'herbe qu'ils foulerent regorgeait de rosee, humidifiant le bas de leur robe. En silence ils marcherent, sans reel but, mais se dirigerent instinctivement vers la cabane de Hagrid, sombre silhouette a peine distincte contre l'obscurite de la foret derriere elle. Cela faisait des mois maintenant qu'elle demeurait deserte, mais la froideur de l'endroit les surpris tout de meme.

"Ou peut-il bien etre?" Murmura Ron, comme pour lui-meme, en se laissant tomber sur les marches. Harry l'entendit cependant et poussa un long soupir en prenant place aupres de son compagnon.

"Est-il seulement encore en vie?" Sa question n'attendait pas de reponse et Ron n'y repondit pas. Cela faisait tellement longtemps qu'ils etaient sans nouvelles du geant...

Tous deux ramenerent leurs genoux sous leur menton, essayant en vain de conserver leur chaleur. Le froid commencait serieusement a penetrer au travers de leur robe et a leur mordre la chair. Ils leverent les yeux au ciel, les etoiles luisaient encore. Sirius etait particulierement bien visible, peut-etre plus qu'a l'ordinaire. Harry detacha rapidement son regard de l'etoile et baissa la tete. La presence de Ron a ses cotes lui faisait du bien, meme s'il ne savait que lui dire, il lui etait reconnaissant de respecter ce silence.

Mais que savait Ron?Lui avait-on dit que sa soeur etait ici a Poudlard? Harry n'avait pas envie de commencer a parler, au cas ou Ron lui poserait trop de questions. Pourtant, il fallait qu'il le sache. Harry prit une profonde inspiration et se tourna vers son ami.

"Ginny est en haut, a l'infirmerie, dit-il enfin. Elle va bien.

-Merci, repondit timidement Ron. Merci beaucoup, Harry.

-Tes parents sont au courant, poursuivit Harry en detournant la tete. Ils sont venus la voir.

-Ah," fut tout ce que Ron repondit. Il ne continua pas la conversation, sachant parfaitement que Harry avait fait un sacre effort pour lui dire cela.

Ils ne surent combien de temps ils resterent la, en silence, mais le jour pointa bientot a l'horizon, habille d'une brume tombant peu a peu. Lorsqu'ils furent couverts d'une epaisse couche de fines goutelettes et fatigues de grelotter sans arret, ils se deciderent a se lever et a rejoindre l'interieur du chateau.

"Tu comptes venir en cours? Demanda Ron a Harry alors qu'ils approchaient de l'entree.

-Oui, il est preferable, repondit le jeune sorcier en serrant sa robe etroitement contre lui. McGonagall me l'a conseille."

Lorsqu'ils entrerent a l'interieur, il y avait un groupe d'eleves dans le hall d'entree et un chahut incroyable. Neville et Dean, les remarquants, se frayerent un passage au travers de la foule, un grand sourire sur le visage.

"Ah, te voila Harry! S'exclama Dean en lui tapant amicalement sur l'epaule. T'etais ou? On s'est pose des questions, tu sais! T'es au courant, je suppose?"

Harry hocha la tete et se forca a sourire. Combien de fois encore lui faudrait-il se forcer a sourire? Mais que pouvait-il faire d'autre? S'il ne le faisait pas, on le bombarderait de questions et on prendrait pitie de lui...

"Tout le monde est en train d'essayer de convaincre McGonagall d'annuler les cours pour aujourd'hui, lanca Neville, les joues rouges d'emotion. Ce serait la moindre des choses!

-De toutes facons, c'est evident que personne ne pourra se concentrer!" Ajouta Dean en se tournant vers la foule intenable, comme pour argumenter ses paroles.

Harry jeta un bref coup d'oeil a Ron. Il avait tellement envie d'avoir cours! Au moins cela lui ferait penser a autre chose qu'aux evenements de la nuit passee. Certains professeurs pourraient assurer leurs lecons. Peut- etre pas Rogue ou Chevalier... Ils devaient probablement etre couches a l'heure qu'il etait.

Comme pour contredire ses pensees, McGonagall descendit le grand escalier de marbre, suivie de quelques professeurs, dont Severus Rogue. Le Maitre de Potions avait les traits tires et etait bien plus pale qu'a l'ordinaire, ce qui n'etait pas peu dire.

"S'il vous plait! S'exclama McGonagall, demeuree sur les trois ou quatres premieres marches de maniere a etre vue et entendue par les eleves. Le brouhaha persista et il lui fallut plusieurs tentatives avant qu'un semblant de silence ne prenne place. La plupart des tetes se tournerent vers elle, mais quelques groupes poursuivirent leur conversation a voix basse. "S'il vous plait! Je suis consciente que la nouvelle que vous avez apprise vous fait extremement plaisir et que vous avez plutot le coeur a faire la fete, ce qui est normal. Mais... CHUT! S'il vous plait! Un peu d'attention! La majorite de vos cours seront assures aujourd'hui!"

Il y eut une vague de contestations et il fallut encore quelques minutes avant que la directrice ne puisse retablir le silence.

"Cette heureuse nouvelle, poursuivit-elle, et Harry la vit se mordre les levres en prononcant ces mots, et Rogue fronca les sourcils, ne signifie pas que nous devions relacher nos efforts par rapport a votre education. Donc, les cours continuront comme d'habitude, mais...une sortie a Pre-au- lard va etre organisee pour samedi prochain de maniere a vous permettre de sortir un peu de l'enceinte de l'ecole et de faire vous petits achats de Noel." Elle fit une pause. Elle s'etait attendue a des cris de joie, mais les eleves n'esquisserent que des sourires. Peu leur importait samedi prochain! C'etait aujourd'hui qu'ils voulaient faire la fete! Harry se sentit desole pour McGonagall. Elle semblait faire un effort enorme. Sa tache n'etait pas facile et la reaction des eleves ne la facilitait aucunement. "Vous allez pouvoir egalement commencer a songer a faire vos equipes de Quidditch", poursuivit-elle. Ces mots furent accueillis avec plus d'enthousiasme. " Les entrainements pourront reprendre la semaine prochaine. Les deux maisons qui auront accumules le plus de points depuis la rentree et ce jusqu'aux prochaines vacances, pourront s'affronter la derniere semaine de ce trimestre et l'equipe gagnante sera couronnee championne de Noel."

Le silence fut casse aussitot qu'elle eut prononce ces mots. Harry la vit souffler de soulagement. De toutes parts, l'excitation reprenait vie, deliant les langues, rechauffant l'atmosphere.

"Vous pouvez maintenant regagner vos dortoirs et prendre vos affaires de cours, reprit la directrice. Les cours vont bientot commencer!"

Les eleves se disperserent peu a peu et Harry et Ron se dirigerent vers l'escalier. En passant devant les professeurs, McGonagall fit un signe de tete a Harry et Rogue evita son regard.

La journee parut longue, les cours semblerent interminables, les professeurs avaient peine a contenir tout ce petit monde. L'atmosphere des classes etait chargee d'electricite et pendant les pauses, un chahut infernal regnait dans les couloirs.

Harry demeura quasi silencieux pendant la journee entiere, repondant uniquement, et brievement, aux questions qu'on lui posait. Ron resta a ses cotes des que possible, n'osant pas parler. Il aurait cependant desirer changer d'une maniere ou d'une autre les idees sombres de son ami mais il ne savait pas du tout comment s'y prendre. Il n'avait jamais perdu un etre cher et bien qu'il puisse plus ou moins deviner la douleur que cela causait, il ignorait tout de meme l'impact que cela pouvait avoir sur une vie.

Durant le repas de midi, tous deux mangerent peu et demeurerent peu bavards, malgre l'euphorie generale qui aurait presque pu les gagner. Avant que les eleves ne se dispersent, McGonagall leur avaient communique que Fudge passerait le soir a l'heure du diner pour faire un petit discours. Cette nouvelle avait rembrunit encore plus Harry. Il imaginait deja l'expression qu'arborerait le Ministre, probablement fier et satisfait de lui.

En fin d'apres-midi, une fois les cours termines, les deux adolescents se rendirent a l'infirmerie. Ron etait impatient de voir sa soeur et Harry voulait savoir ce qu'il allait advenir de Sirius. Lorsqu'ils entrerent, l'infirmiere s'occupait d'un premiere annee qui saignait du nez. Elle leur permit d'aller voir Ginny, tout en leur indiquant bien de ne pas la reveiller si elle dormait ou de ne pas la fatiguer.

Le dortoir dans lequel ils penetrerent etaient presque plonge dans l'obscurite, hormis une bougie que Ginny avait sans doute allumee. Elle etait allongee, les yeux grand ouverts fixant le plafond. Elle ne tourna la tete que lorsqu'ils furent a sa hauteur. Elle eut un faible sourire et se redressa peniblement. Voyant sa difficulte, Ron se precipita pour l'aider et ajusta une pile d'oreiller derriere elle avant de prendre place sur une chaise a son chevet. Harry, quant a lui, resta debout, les mains dans les poches, les yeux tournes vers les deux Weasleys mais ne les voyant presque pas, les pensees tournees vers un autre sujet. Meme leurs voix semblaient lointaines.

"Harry! Harry?Tu ne t'assois pas? Demanda Ron pour la enieme fois.

-Euh,... fit le jeune sorcier avec beatitude, sortant de sa bulle. Non, ca va. Je ne vais pas rester longtemps.

-Merci Harry," murmura Ginny, ses joues pales prenant une teinte rosee. Elle n'osait pas lever la tete vers lui. L'attitude de Harry la genait, l'embarrassait. Elle sentit l'atmosphere autour d'eux s'allourdir, devenant epaisse et electrique. Le jeune garcon ne repondit pas mais esquissa un semblant de sourire.

"Que ce passe t-il en bas? Demanda Ginny apres quelques instants. J'ai entendu beaucoup de bruits... Il y avait pas mal d'animation dehors aussi pendant le dejeuner..

-C'est parce que Voldemort est mort, entama Ron avant d'etre interrompu par sa soeur.

-Mais, lanca la jeune fille en se redressant vivement, Hermione a ... elle est... ce n'est pas fini..

-Je vais vous laisser tous les deux, declara Harry qui, voyant les yeux equarquilles de Ron, devina qu'il ne savait pas tout et que Ginny s'appretait a raconter l'histoire et lui, Harry, n'avait aucune envie de l'entendre. A plus tard!

-A plus tard, Harry!" Lancerent les deux Weasleys. Ils le suivirent des yeux jusqu'a ce qu'il disparaisse et que la porte se referme sur lui.

"Il m'en veut, fit Ginny, le regard encore fixe sur la porte.

-Quoi?" Ron se redressa sur sa chaise, les sourcils fronces, ne comprenant aucunement ce que lui disait sa soeur. " Pourquoi t'en voudrait-il? Qu'est ce que tu racontes, Ginny?

-Il ne t'a pas dit?" Son visage etait devenu severe, ses grands yeux bruns tristes. Ron fit non de la tete.

" Il n'a quasiment pas parle de la journee, dit-il en grimacant. En fait je ne sais rien de ce qu'il s'est passe.. seulement que Sirius..

-Il ne me le pardonnera jamais, Ron," poursuivit Ginny d'une voix etranglee. Ron la rassura une nouvelle fois et la pressa de raconter ce qu'il s'etait passe. Il fallut a la jeune sorciere plusieurs minutes pour parvenir a relater de maniere plus ou moins coherente les evenements de la veille.

Lorsqu'elle eut fini son histoire, son frere baissa la tete, bouche-bee. "Quel salaud!" fut tout ce qu'il put dire.

"Il aurait put vivre! Lanca Ginny en reniflant.

-Ne dis pas ca! Lui ordonna Ron avec fermete. Ne redis jamais une chose pareille!

-Sirius comptait plus pour Harry que moi..

-Tu ne pouvais rien y faire! Personne n'y pouvait rien! Et Harry ne t'en voudra pas! Aujourd'hui, c'est different, ca... Ca vient juste d'arriver, il est un peu perdu, c'est tout. Il n'est pas fache apres toi!"

Ginny choisit de ne pas poursuivre sur ce sujet. Il etait inutile que Ron s'emporte. Mais elle avait reellement le sentiment que Harry ne serait plus comme avant vis a vis d'elle.. Enfin si, probablement comme au tout debut de leur rencontre...

"Pourquoi tout le monde a l'air de faire la fete dans l'ecole?" Demanda t- elle enfin, se rendant compte que depuis qu'elle etait revenue a Poudlard, il s'etait passe des choses qu'elle ignorait. Ron, a son tour, lui relata l'article de la Gazette du Sorcier. Plus il avancait dans son histoire, plus le visage de Ginny se decomposait, frappe de stupeur puis de colere. Elle jura, frappant le matelas de son poing. Toute trace de fatigue s'etait envolee de ses traits. Ron ne broncha pas, choisissant de la laisser passer sa colere.

Malheureusement, Pomfresh entendit les jurons de la jeune fille et entra dans la chambre en coup de vent, visiblement mecontente de voir une de ses malades ennuyee par un visiteur.

"Mr Weasley! S'exclama t-elle en accourant vers eux. Je vous avais expressement demander de respecter la convalescence de votre soeur!

-Ce n'est rien, Madame, intervint Ginny. Il n'y est pour rien. Je n'arrivais pas a croire ce qu'il me racontait, vous savez, par rapport a Lucius Malefoy et au corps de Voldemort...

-J'aurais prefere que vous teniez votre langue! Retorqua la sorciere en direction de Ron.

-Que dit le professeur McGonagall? Demanda Ginny. Elle ne croit tout de meme pas Malefoy?

-Mlle Weasley, souffla l'infirmiere avec impatience, il n'y a qu'une seule chose que vous puissiez faire pour l'instant: vous reposer! La situation est suffisemment compliquee comme cela! La directrice est au courant de tout ce qu'il s'est passe, ne vous en faites pas! Maintenant, Mr Weasley, j'aimerais que vous sortiez! Votre soeur a besoin de repos!

-Je vais mieux, Madame, intervint Ginny. Quand pourrais-je sortir?

-Vous allez mieux? Demanda Pomfresh en emettant un genre de ricanement. Il y a une heure vous aviez encore de la fievre! Pas d'histoires!

-Mais on ne peut pas rester les bras croises sans rien faire! rencherit la jeune fille. Malefoy est un Mangemort, Hermione Granger est dangereuse! Il faut..

-Cela suffit! Coupa sechement l'infirmiere en rabattant les draps jusqu'au cou de Ginny. Vous etes de retour ici, en un seul morceau, dieu merci! et c'est le principal en ce qui vous concerne. Mr Weasley, suivez-moi!"

Elle se dirigea vers la porte. Ron la suivit apres avoir depose un baiser sur la joue de sa soeur. De retour dans le bureau de l'infirmiere, il vit Harry assis sur une chaise, les yeux dans le vague, les traits tires.

Sirius n'etait plus la. Son corps avait ete amene a la Morgue Sorciere Anglaise. Son enterrement aurait lieu dans deux jours. Harry savait que Poudlard ne pouvait pas le garder dans son enceinte, mais il aurait tellement voulu le revoir. Il avait espere, en venant a l'infirmerie qu'on lui dirait qu'il etait encore en vie. Et s'il n'etait pas vraiment mort? En etaient-ils vraiment certains? N'allait-on pas l'enterrer vivant? Toutes ces questions farandolaient malignement dans le crane du jeune garcon. Mais toujours la meme reponse pointait: son fantome avait rejoint celui de ses parents..Il l'avait vu, il ne l'avait pas reve.

" Tu m'as attendu?" lanca Ron en entrant dans la piece. Harry sourit faiblement et se leva. Les deux garcons quitterent l'infirmerie.

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Les eleves durent se rendre dans le Hall une demi-heure plus tot que d'habitude afin d'etre presents pour le discours de Cornelius Fudge. L'enthousiasme et l'euphorie generale n'etait pas retombes, on aurait sans doute meme pu dire qu'ils s'etaient accrus. Le Hall n'aurait probablement pas eut besoin d'etre chauffe tant les eleves remuaient et ne tenaient pas en place. Il faisait bon dans la piece et cela n'etait en aucun cas du au feu qui craquait dans les cheminees.

Peu a peu, les professeurs de Poudlard entrerent dans le Hall et prenerent place devant leur longue table, debout, certains s'adossant aisement au meuble, d'autres se tortillant les doigts, nerveux et souhaitant sans doute, comme Harry, etre ailleurs, mais surtout pas ici. Rogue et Chevalier regardaient tous deux a terre, plus pales que jamais. Olivier Dubois balayait la salle des yeux et son regard alla se poser sur Harry, a qui il fit un faible sourire. Seule McGonagall n'etait pas encore arrivee. Elle attendait sans doute Fudge, songea Harry.

Il regarda autour de lui, croisa le regard de Drago Malefoy, pose intensement sur lui. Il detourna la tete. Au fond de la salle, pres de la porte d'entree, assis sur une chaise, legerement en retrait des autres, Remus Lupin observait ses mains jouant nerveusement avec la doublure de sa robe. Harry eut un pincement au coeur en le voyant. Il associerait toujours l'ancien professeur de Defence contre les forces du mal avec son parrain. Pour lui, tous deux etaient presque indissociables. Mal a l'aise, il reporta son attention sur ceux qui l'entouraient. Non loin de lui, Dean et Neville babillaient avec entrain, le feu aux joues. Il comprenait que Neville soit si heureux. Apres tout, lui aussi avait ete victime de Voldemort d'une certaine maniere. Ses parents a lui etaient encore en vie, mais n'aurait-il pas mieux valu qu'ils ne fussent plus, plutot que d'etre enfermes dans un hopital, ne pouvant meme pas reconnaitre leur propre fils? Le jeune garcon se tourna vers Harry et lui fit un immense sourire. Il ignorait que Harry etait au courant. Il semblait tellement heureux.... Harry s'efforca de lui rendre son sourire.

Le brouhaha s'estompa un peu des que McGonagall et Fudge entrerent dans la piece. Elle, un sourire force sur les levres, mais lui arborait une expression victorieuse. Il fit un bref signe de tete aux professeurs. La plupart lui repondit, aussi brievement, mais Rogue lui lanca un regard meurtrier. Bizarrement, Harry se sentit de tout coeur avec le Maitre de potions. "Bien joue, Rogue!" pensa t-il, les dents serrees.

"Bonsoir! Lanca Fudge a la cantonnade, faisant de grands gestes. Bonsoir!" Son hideux sourire etait sur le point de rendre Harry malade. Il l'aurait volontiers gifle. "Mes CHERS ENFANTS! Poursuivit-il, mielleux. Vous etes tous au courant des derniers evenements, je presume? Ne vous inquietez pas, je n'en ais pas pour longtemps. Je ne voudrais pas retarder la fete que, je suppose, vous avez prevue... Aujourd'hui est un grand jour! Grace a notre ami Lucius Malefoy, la Terreur est terminee!" Il fit une pause et demanda quelque chose a McGonagall, qui etait restee a ses cotes. Elle tendit le bras vers la table des Serpentards. "Monsieur Drago Malefoy, reprit le Ministre en indiquant a son tour Drago, vous pouvez etre fier de votre pere!" Tous les yeux de la salle se porterent sur le jeune garcon. Harry remarqua qu'il se pincait les levres et se forcait a sourire. Certains Serpentards se mirent a lui donner une tape amicale dans le dos, a pousser des cris de joie. Quelques uns se leverent, invitant le reste des eleves a se joindre a leurs applaudissements. Il y eut une vague de cris et de bravos, avant que Fudge ne ramene le silence. "Cette fois, nous sommes certains que Vous-savez-qui n'est plus!" Il ne peut meme pas prononcer son nom, songea Harry avec sarcasme. Quel bouffon! "Il y a quatorze ans, on nous a fait croire qu'il avait ete battu. Nous avons ete stupides de croire a cela. Nous n'avions aucune preuve. Aujourd'hui, je peux vous affirmer en toute securite que c'est fait! Monsieur Malefoy nous a ramene le corps sur lequel nos meilleurs Medicomages se sont empresses de faire des analyses. Il n'y a plus aucun doute, il s'agit bien de lui!"

Les yeux des eleves scintillaient de bonheur en entendant ces paroles. Ils etaient presque tous pendus aux levres de Fudge. Bien sur, ils avaient crus ce qu'il avaient lu dans le journal, mais la, la personne la plus haut placee dans leur gouvernement confirmait avec aisance ce qu'ils n'avaient oses esperer.

"Voila! Continua le Ministre, son sourire agacant toujours visse sur son visage. Avez-vous des questions?" Plusieurs mains se leverent, venant de toutes parts. " Oui, mademoiselle.."

Une jeune fille de Serdaigle se leva. " Monsieur le Ministre, qu'est-il advenu des Mangemorts?

-Ils ont tous ete elimines egalement, fit Fudge, exposant amplement ses dents.

-Comment pouvez-vous etre certain qu'ils soient tous morts?" Lanca Harry en bondissant du banc, faisant sursauter tous ceux qui se trouvaient a cotes de lui et particulierement Ron. McGonagall fronca les sourcils en direction de Harry, mais il ne la vit pas.

"Je prefererai que vous leviez la main, Monsieur Potter, retorqua Fudge en grimacant. D'autres avaient demandes la parole avant vous! Oui, jeune homme.." Il s'etait tourne vers un autre eleve, de Serpentard cette fois, ignorant superbement la question de Harry, qui etait reste debout.

"Il n'y a pas de fete organisee pour nous, declara le Serpentard. Pourquoi n'y avons-nous pas droit? Apres tout, tous ceux qui se trouvent en dehors des murs de cette ecole sont en train de s'amuser!"

Fudge, etonne, se tourna vers McGonagall. "Voyons, Minerva, dit-il d'un ton outre, vous n'avez pas permis a vos eleves de celebrer cet evenement?

-Noel approche, repliqua la directrice. Certaines classes ont des examens a preparer! Nous ne pouvons nous permettre de nous relacher!

- Mais enfin, ces enfants ont bien le droit de s'amuser un peu! Leurs parents sont encore en train de faire la fete! Vous etes bien trop dure avec eux!

-Je fais mon travail, Monsieur le Ministre, retorqua McGonagall, piquee au vif.

-Et bien moi je les authorise a faire la fete! Rencherit-il, retrouvant son sourire.

-Monsieur le Ministre, ils ont cours demain! Reprit la sorciere, les joues maintenant rouges. Il est hors de question qu'ils s'amusent ce soir! Mes collegues et moi n'avons pas envie d'avoir affaire a des zombies demain matin! Leurs professeurs ont des lecons a assurer. Comment voulez-vous qu'ils soient un tant soit peu attentifs s'ils ont passes une nuit blanche?

-Vous prenez beaucoup de liberte, Minerva! Lanca Fudge, de nouveau contrarie. Je preferai que vous ne discutiez pas mes ordres! Vous oubliez que je suis votre superieur. Je n'ai d'ailleurs pas choisi de vous mettre a ce poste!" McGonagall devint ecarlate. La salle etait silencieuse, tout le monde suivant avec interet la dispute qui se deroulait devant eux. " Vous n'etes directrice que parce que Dumbledore vous a donne son poste. Il ne m'a pas consulte avant! Faites attention, Minerva! Beaucoup aimeraient diriger Poudlard et sauront etre bien plus efficaces!"

McGonagall se tut, les levres pincees. Chacun autour d'eux retenait son souffle. Enfin, Fudge se retourna de nouveau vers les eleves et leur sourit. "Vous pouvez faire la fete ce soir! Declara t-il et un flot de cris de joie envahit le Hall. Et vous etes dispenses de cours demain!

-Ouuuuuuaaaaaaaaaaais! S'ecrierent les eleves de toutes parts. Vive Fudge!"

Le Ministre devoila une nouvelle fois ses dents plus qu'il ne semblait possible. "Vous avez encore des questions?" Il eut du mal a retablir le silence tant la foule etait euphorique.

"Vous avez oublie de repondre a la mienne!" Lanca Harry qui etait demeure debout tout ce temps. Au fond de la salle, Lupin s'etait mis debout, son regard passant de Harry au Ministre.

Fudge regarda autour de lui, esperant que quelqu'un d'autre lui poserait une question. Mais la seule chose qui comptait pour la plupart des eleves a l'heure actuelle, c'etait de savoir ce qu'ils allaient faire ce soir. Fudge du se resoudre au fait que seul Harry Potter attendait une reponse a sa question. Il toussota, rajusta sa cravate.

"Monsieur Malefoy nous a confirme que la plupart des Mangemorts avaient ete elimines, dit-il enfin. S'ils en reste, il n'ont plus de chefs de toutes facons! Ils ne seront plus rien sans Vous-Savez-qui. Bien, il va falloir que je me sauve, ajoute t-il en se tournant vers McGonagall.

-N'avez-vous pas peur que les Mangemorts restants elisent un autre chef? Demanda encore Harry avec insolence.

-Pardon? Demanda Fudge en se retournant vers Harry, les sourcils fronces, les joues rougissant de colere. Seriez-vous jaloux, Monsieur Potter? Je regrette, mais vous n'etes plus un heros! En fait, vous ne l'avez jamais ete! Vous nous avez trompes, il y a quatorze ans!" La salle etait soudainement redevenue silencieuse. Il semblait que les eleves avaient developes une soif voyeuriste de disputes. "Si nous avions su qu'il etait de retour, beaucoup de vies auraient pu etre epargnees!

-Si vous m'aviez ecoute et cru apres le Tournoi des Trois Sorciers, continua Harry, ne se demontant pas, c'est certain que nous aurions encore nos camarades parmi nous! Savez-vous au moins le nombre de victimes qu'il a fait depuis juin dernier?

-Monsieur Potter! s'emporta McGonagall. S'il vous plait!

-Non, laissez, Minerva! Fit Fudge en tendant le bras vers ellepour l'arreter. Il est clair que Monsieur Potter se rend bien compte qu'il a perdu quelque chose d'important a ses yeux: la celebrite! Je suppose que cela l'a beaucoup aide depuis qu'il est a Poudlard. Malheureusement, sa belle histoire se termine aujourd'hui. Il va falloir vous faire une raison, Potter! Sur ce, bonsoir!"

Il fit un signe de la main a la salle qu'il lui repondit par des applaudissements. McGonagall fusilla Harry du regard, mais Rogue arborait un rictus satisfait sur les levres. Fudge se dirigea vers la petite porte non loin de la table des professeurs. Au dernier moment, il se tourna. "Je suis en train de considerer le fait d'augmenter les vacances de Noel, dit- il a l'assemblee. J'espere que cela sera possible. Que diriez-vous d'etre en vacances une semaine plus tot que prevu?" Le delire qui suivit ses paroles arracha de nouveau un immense sourire sur son visage. Il salua une derniere fois et sortit. Aucun des professeurs ne prit la peine de le raccompagner, ce qui etait d'ordinaire de coutume, surtout en ce qui concernait un invite haut place hierarchiquement.

Quelques eleves jeterent un coup d'oeil curieux vers Harry, mais il ne s'en formalisa pas le moins du monde. Il savait que McGonagall le reprimenderait tot ou tard par rapport a la petite discussion qu'il avait eut avec Fudge, mais il s'en moquait. Il n'avait pas pu se retenir. Cela avait vraiment ete plus fort que lui.

"Bien joue, Harry!" souffla Ron en souriant. Tout autour d'eux, le vacarme infernal avait reprit. Aucun des professeurs n'incita au silence et bientot les plats furent servis. Harry se forca a manger quelque chose, mais le coeur n'y etait pas. Il n'avait qu'une hate: aller se coucher. Meme s'il ne pouvait pas dormir, au moins dans son lit, on lui ficherait la paix. Au moins la, personne ne lui poserait de questions ou l'obligerait a paraitre content de l'evenement du jour.

Il etait malheureusement loin de se douter que le vacarme de ses camarades, faisant la fete dans la salle commune le forcerait a aller faire un tour. Apres s'etre tourne et retourne pendant de bien longues minutes, il sut qu'il valait mieux aller ailleurs, la ou personne ne le derangerait. Il redescendit dans la salle, parvint a echapper a tous ceux qui lui proposaient des biscuits ou de la bierreaubeurre et sorti dans le couloir. Il souffla. Les eclats de voix de ses camarades lui parvenaient encore, mais largement attenues. Il laissa la cape d'invisibilite tomber sur lui et se mit a marcher.

Il n'y avait qu'un seul endroit ou il etait certain d'etre tranquille. La salle ronde.