Titre : Question d'amour...

Auteur : Kyralya !!! En forme et super motivée !!!

Disclaimer : Pas à moi sinon on le saurait ! Surtout les G-Boys...

Genre : Gimauve, papouilles et fleur bleue ! Vive le romantisme ! Je sais, je me suis gourée d'époque ! J'aurais dû vivre au 18è, snif ! Mauvais timing !

Réponses aux reviews :

- Yohina :

Qui va être torturé ? Bonne question, voilà la réponse ! J'espère que tu aimeras. Je te souhaite de bonnes vacances. Courage, t'auras plein de choses à lire en rentrant ! Kisu !


Sous-chapitre 10 : Torturé

Cela devait bien faire deux minutes qu'Heero retenait son souffle. S'il ne récupérait pas bientôt la maîtrise dont il faisait habituellement preuve, il allait devoir trouver une issue des moins heureuses à son problème. Il décida de se trouver un point de repère qui l'aiderait dans sa quête. Son regard balaya la pièce de long en large, ses prunelles cobalts s'agitaient à un rythme soutenu mais peu à peu elles prirent un autre rythme, plus doux, plus lent. Il se surprit à fermer les paupières... Non, il ne faut pas ! Continuer de lutter, ne rien lui abandonner. Cette perpétuelle agitation à côté de lui ne l'aidait pas, pas plus que la chaleur limite insoutenable qui régnait dans la petite pièce. S'il pouvait, s'il se l'autorisait, son débardeur aurait rejoint l'autre qui avait été jeté sans aucune considération, à l'aveuglette et qui devait reposer quelque part affalé sur le carrelage. (1) Si seulement il pouvait s'arrêter de le torturer ainsi ne serait-ce qu'une seconde ou deux, le temps qu'il reprenne son souffle et sa contenance habituelle ! Mais l'ennemi avait ressenti sa faiblesse grandissante et n'avait aucunement l'intention de laisser cette opportunité sans en tirer le maximum. Heero sentit le liquide glacé lui parcourir l'intérieur du corps et savoura les gouttes d'eau fraîche déposée sur ses lèvres. La fenêtre avait beau être grande ouverte sur un début d'hiver, la pièce ne s'était pas refroidie, bien au contraire, l'appareil branché depuis plus d'une heure avait vite fait de lui faire regretter de ne pas être dehors. Pourtant, seul lui semblait souffrir de la chaleur, les deux autres personnes n'étaient pas affectées même si l'un deux avait décidé par pure provocation de "faire sauter le haut" à la manière d'un strip-tease (2) qui avait été acclamé par des éclats de rire, ne faisant qu'accentuer le mal aise d'Heero. Il baissa à nouveau la tête, abandonnant l'idée de trouver un point de repère secourable. Cette chaleur s'insinuait en lui, le parcourait dans toute sa longueur n'épargnant aucun endroit, son sang bouillonnait dans ses veines particulièrement dans celle qui allait du cou à la tempe. Il ressentait chaque battement, pouvant les compter un à un malgré le flux rapide. Sa torture s'intensifia un peu plus, ne lui laissant aucun répit. L'outil habilement utilisé avait quitté ses côtes pour se placer plus bas dans son dos et s'amusait à triturer la ceinture de son jean. Il s'insinua jusqu'à l'élastique de son boxer et le suivit sur toute sa longueur. Il était à présent collé à son ventre, la tension qu'éprouvait Heero lui paraissait à son paroxysme. Bien, il n'avait pas le choix, la manière forte allait devoir être utilisée sans quoi il perdrait le peu de moyens qu'il lui restait et ce n'était pas dans sa nature de céder aussi facilement à l'ennemi si habile soit-il.
- T'as pas bientôt fini de m'tripoter ?!

Heero, en se relevant si brusquement, avait renversé le banc et son autre occupant. Duo s'était retrouvé allongé de tout son long, le dos sur la surface froide du carrelage de la cuisine sans qu'il ne sente venir une telle réaction.
- Je ne suis pas un chien qu'on amadoue avec des caresses !

Heero ramassa le banc et se rassit sans un autre regard pour Duo qui était toujours étendu, l'air incompréhensif . Quatre n'avait pas fini sa bouchée de surprise. Rien ne lui avait permis de prédire une telle réaction, il avait certes remarqué que Duo s'abonnait à quelques caresses plus ou moins intimes mais cela n'avait pas eu l'air de troubler Heero, il avait même eu l'air d'apprécier. Mais il faut bien avouer qu'on a rarement vu Heero apprécier quelque chose. Le jeune Arabe avala sans mâcher avant de se lever pour ramasser Duo qui ne semblait pas vouloir sortir de sa torpeur. Il s'installa le plus loin qu'il put sur le banc du Japonais qui se sentait de nouveau "lui-même". Son interruption avait quelque peu cassé l'ambiance : Duo abritait ses yeux derrière sa frange et n'osait plus ouvrir la bouche, ne serait-ce que pour manger, Quatre s'occupait des crêpes qui cramaient sur l'appareil tout en lançant quelques sombres regards à Heero et d'autres inquiets sur Duo. Une chute, même une toute petite n'était pas vraiment ce que Sally lui avait recommandé (3) mais il ne semblait pas éprouver de douleur autre que mentale. Heero parvint à se détendre totalement dans cette atmosphère plombée et silencieuse et remarqua qu'il ne faisait pas si chaud que cela. De longues minutes passèrent sans que personne ne fasse rien d'autre que contempler leurs verres, vides pour la plupart. Duo semblait sombrer dans une déprime sans fond qui n'avait pour écho que les reproches lourds de sens qu'Heero lui avait balancés. Quatre lui déposa une assiette de crêpes toutes fourrées au Nutella devant le nez, persuadé que l'odeur alléchante ferait revenir le Duo enjoué qu'il aimait tant. C'est bien connu, le chocolat a de nombreuses vertus (4) dont celle de panser les cœurs en mal d'amour. (5) Duo ne résista pas longtemps à la tentation et se goinfra sans un mot de cette abondance de réconfort. Son assiette vide, il daigna enfin relever la tête pour remercier son meilleur ami d'un sourire encore tout chocolaté. Si le sourire était présent, les yeux ne suivaient pas, ils s'étaient recouverts d'une ombre qui entachait l'allure angélique d'un visage aux traits si doux. [Comment peut-on vouloir faire souffrir un être tel que toi Duo ?] Heero ne semblait plus être parmi eux, son regard s'était perdu sur un point imaginaire au-delà de son verre qu'il fixait peu avant. Il savait ce qu'il avait fait, ce qu'il avait osé lui dire. Il ne voulait pas, il l'avait forcé à sortir de ses gonds. Il n'était pas comme lui, le domaine du sentiment se bornait à des définitions cherchées par curiosité dans une encyclopédie et non pas à sa manière de vivre. Il lui fallait du temps, du temps et rien d'autre. Surtout rien d'aussi... intime. Heero l'avait pris pour une véritable infraction dans son être et son esprit de hacker n'avait pu qu'établir un dispositif de défense particulièrement agressif. La meilleure défense, c'est l'attaque ! Alors pourquoi se sentait-il si mal ? Il n'aimait pas le fait que Duo se retranche sur le bout du banc, il n'aimait pas ce silence qui l'assourdissait, il voulait le voir sourire. Comme avant, pas ce sourire de convenance qu'il adressa à Quatre, un vrai sourire, celui qui fait chavirer son cœur dans un gouffre de douce chaleur. Il voulait que ses yeux s'illuminent comme quand il s'amuse à torturer Wufei par de multiples réflexions qui avaient le don de l'exaspérer mais qui au fond lui assurait un attachement profond et une place particulière dans son cœur. Quelle place avait-il lui ? Celle d'un monstre sûrement, que pouvait-elle être d'autre ? Il l'avait poussé à l'embrasser, il l'avait repoussé, il est venu le consoler et lui proposer monts et merveilles, il s'était ensuite laisser faire pour le rejeter violemment. Qui supporterait cela ? Qui pourrait comprendre ? Lui-même ne comprenait pas, il était désemparé devant la dualité de la situation. Il jeta un rapide coup d'œil à Quatre pour s'assurer de sa position puis plaça ses mains sur les bords du banc et d'une traction contrôlée, fit glisser son corps sur le banc jusqu'à Duo. Avant même qu'il n'ait pu réaliser qu'il était là, Heero avait déposé ses lèvres sur la commissure gauche de sa bouche. D'un petit mouvement ferme de la langue, Heero récupéra le chocolat qui s'y était perdu et s'écarta achevant de se lécher les lèvres. (6) Quatre ouvrait des yeux grands comme des soucoupes alors que Duo était bouche bée. Heero retourna par de petits glissements à sa place le plus naturellement du monde. Devant la stupeur générale, il se sentit obligé de donner une explication :
- Bah, quoi ? T'avais du chocolat...

Quatre eut un petit rire nerveux qui se transforma vite en fou rire. Il n'en revenait pas que The Perfect Soldier venait d'avoir un mouvement aussi intime après la crise qu'il avait faite. Duo ne comprenait pas plus mais n'arriva pas à trouver un quelconque aspect comique dans cette contradiction. Il s'offusqua, n'était-il qu'un jouet (7) qu'Heero utilisait lorsqu'il en avait envie ? Il ne voulait pas être ça, il voulait plus... ou alors rien du tout mais ça ! Non ! Duo se leva et sortit en claquant la porte de la petite cuisine.
- Duo ! Attends ! Duo...

Le Japonais se lança à sa suite, se précipitant sur la poignée de la porte. Il l'ouvrit d'un coup sec et dans sa lancée avança le corps à travers l'ouverture. Il reçut un poids violent dans le ventre, il s'écroula par terre sans comprendre ce qui s'était passé.


(1) Chaleur !

(2) Chaleuuuur !!!

(3) N'oublions pas qu'il a fait un malaise le matin même et qu'il s'est ouvert le crâne la veille ! Oui mais c'est un trop fort mon Dudule ador

(4) Je sais quoi vous pensiez, bandes de cochonnes !

(5) Les glaces Häagen-Das (ça s'écrit comme ça au moins ?) fonctionnent très bien aussi !

(6) Trop minichou ça ! Non, c'est ma sœur mini-chou ! Mais keske tu dis ? Rien, laissez tomber ! Allez, dis, dis ! C'est juste comme ça que je surnomme ma sœur. Bouh ! C'est nul ! J'suis d'accord avec Calliclès ! Parce que Calliclès et Kyralya vous trouvez ça bien vous !!!

(7) Où il l'a acheté ? J'veux le même ! Surtout que c'est bientôt mon anniv' ! Ou alors le modèle "Yuy Heero" !

Voilà, un sous-chapitre de fini ! Il était bien celui-là aussi ! Même s'il se finit pas vraiment super bien mais que diable ! Un peu de suspense ! C'est quoi c'te expression démodée ? Bah, je sais pas ! Ça m'est venu comme ça, tout seul, d'un coup ! C'est pas pire que Saperlipopette, mais c'est une expression de petite fille sage ! Mais t'as vécue à quelle époque pour sortir des trucs comme ça toi ?! Moi ? Je connais juste par cœur "Coup de foudre à Notting Hill" ! Ah, je comprend mieux ! (Oui, notre culture cinématographique d'où nous tirons nos références cultissimes balaye un large éventail de genres, qui va de Hamlet "Être ou ne pas être..." à Oui-oui au Pays des Jouets "Oh ! mon ami Potiron ! Viens donc faire un tour dans mon beau taxi jaune et rouge !")

On se voit bientôt ! Kisu