Titre : Question d'amour...
Auteur : Kyralya
Disclaimer : Le Papa Noël va me les donner, z'en suis sûre ! Ze lui ai demandé ! Z'ai été très sage cette année !
Couples : 03x04x03 et... Est-ce que je le dis ? Nan, vous verrez bien !
Petite note :
J'ai complètement zappé de noter tout le blabla habituel pour le sous-chapitre précédent, pardon ! On va dire que celui-ci compte pour 2 !
Réponses aux reviews :
- Leen : Ne me tue pas, regarde ! J'arrange tout ! Je sais que j'aurais pu être plus gentille et éviter que Duo se fasse torturer mais… mais… en fait, j'ai aucune excuse à part que ça m'a éclatée de le faire… Mais le plus important, c'est que ça finisse bien, non ? Kisu !
- Pour toutes les autres reviewers : Mille Gomen pour le retard (phénoménal) dans mes RAR par mails, j'ai été "a little" débordée !
Sous-chapitre 4 : "... and they lived happily ever after."
Il débarqua enfin dans la pièce, essoufflé par une longue course à travers la villa et ses souterrains. Son cœur rata quelques battements lorsqu'il le vit là, suspendu par des lourdes chaînes. Plus rien ne montrait s'il vivait encore ou pas. Il courut jusqu'au fond de la salle et actionna le mécanisme. Il suivit le corps fragile des yeux avant de se placer juste en-dessous pour l'accueillir. Il le déposa avec douceur sur le sol gelé, laissant parcourir ses mains le long de son dos. Puis ses mains expertes mesurèrent la longueur de son sternum avant de se placer à distance idéale. Il savait exactement ce qu'il fallait faire, il devait le faire... Lorsqu'il arrêta son mouvement rythmé et que ses mains quittèrent le torse mutilé, il les approcha de son doux visage. Une telle beauté existait donc, cet être transpirait l'amour comme il n'avait jamais été donné de voir. Il lui bascula doucement la tête pour lui ouvrir la bouche et y déposa ses lèvres. Comme il aurait préféré que cela se fasse en d'autres circonstances ! Il souffla légèrement dans ses poumons qui se soulevèrent... en vain... Combien de temps continua-t-il à pratiquer la respiration artificielle et le massage cardiaque ? (1) Combien de temps ainsi perdu ? Mais il ne pouvait se résoudre à abandonner, espérant toujours que ce petit corps allait renaître sous ses doigts. Si l'espoir persistait, pourquoi ces larmes sur ses joues ?
- Allez ! REVIENS !
Il insufflerait de l'air dans ce corps le temps qu'il faudra !
- J'ai BESOIN de toi !
Ses mains s'appuieraient en cadence autant de fois qu'il le faudrait, fermement, jusqu'à ce qu'il sursaute, comme ce qu'il venait de faire. Son corps avait réagi, la vie revenait, la mort le rejetait ! Il s'avança légèrement pour contempler son visage qui s'animait peu à peu. Il voulait être la première chose qu'il verrait. Deux océans améthystes s'ouvrirent enfin sur le monde et se posèrent sur l'unique être qu'ils auraient souhaité voir une dernière fois.
- Heero...
Réalisant enfin qu'il n'était pas mort, Duo se mit à pleurer tandis que son corps se recroquevillait faiblement autour de celui du Japonais. Il est venu, il m'a sauvé ! Heero... Heero !
Après quelques minutes, il enserra fermement Duo et le souleva.
- Il faut partir d'ici... vite.
Il l'emporta aussi vite qu'il le put hors de la pièce, l'entraînant aux détours de nombreux couloirs, se perdant dans ce labyrinthe où la sortie représentait leur seul espoir de survie. Avant de sortir, Duo avait laissé ses yeux s'attarder sur la silhouette inconsciente dans un coin de la pièce, il l'avait fixée pour la graver dans sa mémoire. Il se souviendrait de son visage, de ses gestes... Il se souviendrait de sa douleur, de ses dernières paroles suppliantes... Et lorsque Duo sonda son cœur, il n'y trouva pas de haine contre cet homme si angéliquement démoniaque. Ni haine, ni colère... juste un sentiment de pitié. Il n'avait pas choisi d'être ce qu'il était. Duo en était persuadé, on ne lui avait rien appris d'autre, on ne lui avait pas laissé le choix. Et secrètement, le jeune Américain se promit qu'un jour il l'aiderait. L'espoir devait naître dans cette âme torturée et le symbole de cet espoir scintillait de tout son éclat au milieu de quelques gouttes de sang : la croix du Père Maxwell.
Ils sortirent étrangement sans aucun problème de la villa, pas un garde, aucune sentinelle ne vint les gêner. Mais Heero ne s'arrêta pas de courir, il fallait qu'il l'emmène, loin, le plus loin possible d'eux. Sinon, ils lui feraient encore du mal et un être tel que lui ne devait pas être blessé. Il n'appartenait pas à ce monde, il était né par trop de chance, jamais un ange n'était tombé sur Terre avant lui. Il avait dû se couper les ailes pour connaître la vie terrestre, Heero les lui rendrait pour qu'il puisse de nouveau s'envoler loin de cette guerre, loin de toute cette merde qu'on leur avait imposée. Une balle siffla dans l'air tout près d'eux, très vite accompagnée par une multitude d'autres. L'ennemi les avait repérés. Déjà ! Ils ne me laissent pas beaucoup de temps ! Heero s'empressa de se fondre dans la forêt de pins qui s'offrait devant eux, veillant à éviter de laisser une trace trop facilement repérable dans la neige tombée ces derniers temps. Il leur fallait un endroit sûr. Il savait qu'une grotte se situait dans les parages mais il semblait avoir perdu tout sens de l'orientation.
- Heero ! Regarde... Là, à droite !
Le Japonais y jeta presque le corps qu'il portait avant de lui-même s'y engouffrer. Il lança un regard aux alentours avant de déclarer dans un souffle:
- Je crois qu'on les a semés.
Il sentit alors deux mains se glisser le long de ses côtes avant de se refermer contre son torse. Tout le poids du corps de Duo lui retomba soudainement sur les épaules et le contact de sa peau dénudée contre son dos le fit frémir malgré le tissu qui les séparait.
- Je savais... je savais que tu viendrais Heero ! Je savais que tu ne pouvais pas avoir disparu... pas complètement... Tu... tu m'es revenu Heero ! Enfin !
Il pleurait. Ce fut la seule constatation qu'Heero put faire. Cet être fragile pleurait d'amour pour lui. Il se retourna alors doucement, rassembla les nombreuses mèches de cheveux qui lui parcouraient le visage et les balança en arrière. Il suivit les courbes de son torse avant d'enlacer sa taille fine. Duo profita de l'appui que lui offraient les bras musclés du Japonais pour se hisser jusqu'à sa bouche et y déposa amoureusement ses lèvres. Alors qu'Heero répondait à ce baiser, souhaitant plus que tout l'approfondir, prendre possession de cette perfection qu'il représentait à ces yeux, Duo se rejeta brusquement en arrière, s'échappant de son étreinte. Dans ses yeux améthystes se reflétait un étrange sentiment d'inconnu et de peur. Il recula de quelques pas hésitants avant d'adopter tant bien que mal une position de combat (2).
- Mais... mais qui êtes-vous ?
(1) On dit merci qui ? On dit merci les secouristes qui m'ont fait passé avec succès l'A.F.P.S. (Attestation de Formation aux Premiers Secours) !!!
(2) "Je connais les sept positions animales : le cerf, le cheval, le tigre, le rat, la chauve-souris, le singe, le Beatles..." Bon, je sais, faut connaître sinon on comprend rien ! C'est (encore) tiré de Wayne's World mais là, c'est le deuxième (et dernier, heureusement pour vous !) volet !
Tadam ! Ça c'est de la fin de sous-chapitre ! Et de chapitre par la même occasion ! Alors, il n'était pas bien ? Bon ok, il se passe pas que des choses super gaies mais bon, faut ce qu'il faut ! Et puis ça finit bien ! Quatre est hors de danger, Heero s'est (enfin) aperçu qu'il aimait Duo, Duo est sauvé (Par qui ? Hum, hum... Mystère et boule de gum !), Trowa a retrouvé son mamour et Wufei, lui, bah comme d'hab', il lui arrive rien de bien passionnant !
Wufei : Ouais, bah franchement moi, je m'en plains pas ! Parce que vu ce que tu fais subir aux autres...
Duo : C'est pas justeuh ! Pourquoi c'est toujours moi qui trinque le plus ? Et puis c'est quoi c'te fin de nulleuh ! Non mais t'as vu un peu ce que tu nous as mis comme fin ?
C'est du "Mais... mais qui êtes-vous ?" que tu parles ?
Duo : Bah oui ! De quoi tu veux que je parle ?
Bah moi, j'aime bien, ça fait un peu de suspense...
