Titre : Question d'amour...
Auteur : Kyralya
Disclaimer : Pas à mouâ !!! Mais pourquoi, monde cruel ???
Couples : 01x02 (mais Duo le sais toujours pas), 02x01 (enfin, normalement), 02x01(bis) ?
Réponses aux reviews :
- wilam (pour "Au Paradis") : Hé bien, je vois que ça te fais plaisir ! Je ne pensais pas que le fait de la tuer rendrait quelq'un aussi euphorique ! Si j'ai pu illuminer ta journée, tant mieux ! Plein de kisu !
Petite note :
Je ne sais pas pourquoi mais FF doit avoir quelque chose contre moi ! Il m'efface tous mes chapitres d'uploadés, il refuse de m'afficher les pensées comme d'habitude, alors je suis obligée de les mettre en italique, gomen. Bonne lecture !
Sous-chapitre 2 : Les liens du sang
La scène qui apparaissait sur les écrans de contrôle avait ameuté la totalité des effectifs compétents dans l'étroite salle obscure. Chacun y allait de son petit commentaire, du plus sérieux au plus farfelu :
- C'est un espion, une sorte de caméléon...
- C'est encore une de leurs farces ! Un coup du petit Maxwell pour pas changer...
- Non, ça c'est d'Heero, il a encore dû forcer notre réseau et notre sécurité pour nous implanter un quelconque virus de sa confection...
- Ou alors, ils se sont amusés à faire un montage vidéo !
- Un envoyé de OZ, vous croyez ?
- Idiot ! Tu crois vraiment que le pilote 02 se serait laissé abuser...
- Écoute, il a peut-être pas tort, tout le monde sait que dès qu'il s'agit de Yuy, Maxwell n'est pas le mieux placé pour être objectif...
Et le débat continua alors que sur les écrans, Heero pointait encore le canon de son arme entre les deux yeux de Unic. Duo avait beau être suspendu de tout son poids à son bras, pas un tremblement n'était perceptible. Rien ne laissait transparaître l'ébranlement que la vision d'un être à son image exacte venait de provoquer dans l'âme du Perfect Soldier. Comment cela pouvait-il être vrai ? Qui était-il ? Personne ne ressemble à ce point à une autre !
- HEERO ! NON ! C'EST TON FRÈRE !
Frère ? C'est impossible, je n'ai pas de famille, je suis seul, j'ai toujours été seul ! Odin... Odin ne m'a jamais parlé d'un frère ! Non, "Tu es unique", je suis unique, UNIQUE ! Il le fixait droit dans les yeux, hypnotisé par ce reflet sans miroir, par ces battements de cils qu'il savait ne pas être les siens et surtout par cette étrange lueur. Elle semblait refléter tant de sentiments : joie, peur, admiration, émotion... Tant de sentiments dans ces prunelles identiques aux siennes, tant de sentiments qu'il n'avait jamais vus à travers le miroir. Je pourrais avoir ce regard... ce même regard-là...
- Heero... J't'en prie, ne tire pas...
Heero réalisa enfin que Duo cherchait par tous les moyens à lui bouger le bras pour déplacer la cible de quelques centimètres.
- J't'en prie, fais pas ça, c'est ton frère Heero...
Des larmes désespérées lui coulaient le long des joues de l'Américain. Il ne savait plus comment faire pour qu'Heero se calme, il s'en voulait tellement d'avoir mis Unic dans une telle situation. Il n'avait pas voulu d'une telle retrouvaille, il avait voulu apporter au plus vite un éclat de bonheur dans un cœur froid et déserté... et rien ne se passait comme il l'avait imaginé. Heero baissa tout doucement le bras, ne cessant de regarder tour à tour son "frère" et Duo qui semblait y être très attaché... Peut-être même trop attaché... Tout le monde était suspendu au moindre de ses mouvements, redoutant le pire. Mais contre les attentes de tous, il se contenta de sortir tranquillement de la salle commune, seule l'arme toujours furieusement serrée entre ses doigts trahissait l'état de ses nerfs. Il voulait tout simplement ne plus être là, parmi eux, parmi ces gens qu'il avait mis tant de temps à connaître, à apprécier et même à aimer... oui, ils lui avaient appris à aimer... contre son gré... Et Duo l'avait remplacé... déjà... car il l'avait fait tant de fois souffrir, il l'avait rejeté si loin de lui... Il n'avait fait que le pousser dans les bras d'un autre. Et cet autre avait son visage, ses yeux, sa voix... mais ce n'était pas lui, ce n'était plus pour lui que le cœur de Duo battait, il le sentait bien. Celui pour qui il s'enflammait n'était d'autre que lui avec des sentiments, des ressentis, des joies et des peurs qui s'affichaient volontiers sur ce visage... qui n'était pas le sien. Être seul, pour ne plus subir le regard des autres, ne plus subir ce regard cobalt qui semblait le sonder au plus profond. Pourquoi ? Pourquoi ce sentiment d'être intimement lié à cet usurpateur, d'y être intrinsèquement relié ? Un frère ? Une famille ? Heero s'allongea sur son lit et, les yeux dans le vide, se mit à rêver d'une vie différente de la sienne, d'une vie sans guerre, sans Perfect Soldier...
- Chéri ? À table !
- J'arrive, je finis juste ça et j'arrive !
Un long escalier en bois brut qui menait à un salon clair et chaleureux, aux murs, des photos dans des cadres, des dessins d'enfant accrochés comme des trésors.
- Plateau repas, ça te va ?
Deux bras qui s'accrochent à ses épaules pour l'attirer vers un océan d'amour maternel.
- Pas de problème ! Y a quoi à la télé ?
Une main qui s'attarde dans ses cheveux en bataille.
- Rien, on a loué un film avec ton père : "Le cinquième élément".
- Ouais encore un de ces films américains où l'amour sauve tout à la fin... Moi ça me va !
Une voix étouffée surgit de derrière des tonnes de pop-corn :
- Tu es trop fleur bleue Heero !
- UNIC !!! Je suis pas fleur bleue ! C'est un truc de onna ça !
Le jeune garçon déposa les pop-corn sur une petite table basse en verre, dévoilant un visage identique à celui d'Heero sur lequel triomphait un sourire espiègle.
Heero sortit brutalement de sa transe lorsqu'il réalisa que le visage de son rêve était réellement penché au-dessus du sien.
- Hn ?
- Euh, tu crois pas qu'il faudrait qu'on parle... ?
- Hn. (1)
Gêné, Unic s'assit timidement sur le bord du lit, à côté d'un Heero statique. Ça n'allait pas être facile.
- Nous t'avons tant recherché ! Papa et Maman n'ont jamais voulu abandonner l'idée que quelque part tu les attendais... Ton enlèvement les a dévastés. C'est pour ça qu'après l'accident, j'ai sillonné l'espace pour te retrouver. Et tu es là devant moi ! Ils... ils seraient si heureux de nous savoir enfin réunis...
À ces paroles, Heero sentit son cœur se serrer. Sa vision du bonheur familial venait de se réduire à néant... À peine imaginait-il avoir retrouvé ses parents que son frère lui annonçait leur mort. Pour Unic, le court récit semblait lui déchirer le cœur et des larmes lui brûlaient les joues. Dans un besoin de réconfort, Unic se jeta dans les bras d'Heero. Sans qu'il n'ait eu le temps de se rendre compte de ce qu'il faisait et les conséquences que cela entraînerait, Heero le repoussa violemment hors du lit. Unic retomba de tout son poids sur le sol, comprenant avec mal l'attitude blessante de son frère jumeau.
- Non mais tu te rends compte de tout ce que j'ai subi pour toi ! J'ai été enlevé par OZ ! J'ai été torturé, enfermé, humilié pour toi... à cause de toi ! J'ai tout enduré pour toi, pour te revoir ! Et toi tu... tu me rejettes !!!
Les yeux remplis de larmes amères, Unic sortit en claquant violemment la porte derrière lui et de retrouva nez à nez avec Duo qui espionnait caché dans le couloir.
- Je suis désolé, j'aurais dû te prévenir...
Duo écrasa une larme sur la joue veloutée du jeune homme avant de l'enlacer tendrement entre ses bras et lui murmura doucement à l'oreille quelques mots apaisants quand Heero débarqua soudainement de sa chambre. Il s'arrêta à peine le pas de la porte franchi et contempla les deux garçons entrelacés d'un air glacial. Les voir ainsi était loin de le réjouir.
POV de Duo :
Heero avait ouvert la porte à la volée, comme s'il avait voulu rattraper son frère car visiblement, il ne s'attendait pas à me voir là, dans ses bras. J'avais un peu l'impression de lui voler son rôle.
Gloups ! Heero va s'imaginer des choses ! Mais je ne peux pas laisser Unic non plus... Oh non ! Comme si cette situation gênante ne suffisait pas, voilà les profs qu'arrivent ! Ça va encore être pour moi, j'le sens gros comme une maison...
Fin du POV.
Pour détendre l'atmosphère, Duo fit remarquer la présence des profs par une grosse boutade :
- Et voilà nos gros bureaux bouffis !
Unic releva la tête, interloqué :
- Excuse-moi Duo, les "gros bureaux bouffis", ce serait pas une métonymie ?
- Hnnnnnnnnnmétonymie…
Unic se retourna vers la source de ce foutage de gueule légèrement méprisant :
- Ouais, si t'as kèk'chose à m'dire, tu m'le dis en face, OK ?
- HNNNNNNNNNMÉTONYMIE !!! (2)
Duo partit dans un fou rire face à l'insolence inhabituelle d'Heero. En général, c'était lui qui faisait des remarques moqueuses ! Mais, derrière son rire, Duo cachait la douloureuse impression qu'Heero venait de déclarer la guerre à son frère. Ces deux-là ne s'aimaient pas et Duo ne comprenait pas vraiment pourquoi. Son rire se stoppa net quand J. le contempla d'un air rempli de pitié ironique.
- Mais regardez ce que Maxwell a eu la bonne idée de nous rapporter !
Puis J. se tourna vers Unic, le dévisageant de haut en bas d'un air suspicieux :
- Qu'est ce que c'est que ça ?
Heero étouffa maladroitement un petit rire moqueur, approuvant J. comme à son habitude...
- Wâh l'aut'euh ! (3) Komen kil parle de Unic !
- Laisse Duo ! La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe... (4) répliqua Unic jetant un coup d'œil en coin à Heero.
C'est officiel, la guerre entre eux deux est engagée, comme si on avait pas déjà assez à faire avec OZ...
- Je m'appelle Unic, je suis le frère jumeau d'Heero...
POV de J. :
Il était là, à blablater toute sa misérable vie. Comme si sa vie nous intéressait...
- ... je suis le frère jumeau d'Heero...
Frère jumeau. Il n'a de jumeau que l'apparence... car niveau mental, on voit tout de suite qu'il est plutôt du genre pitoyable.
- J'étais parti sur Pluton pour rechercher mon frère quand je me suis fait violemment interpellé par des hommes armés. J'ai rien compris à ce qu'ils me voulaient, ils... ils n'arrêtaient pas de me frapper. J'ai perdu connaissance dans une ruelle sombre et quand je me suis réveillé, j'étais enchaîné à un mur...
Pauv' petit ! Bouh, ils ont été méchants avec toi ? Je comprends mieux pourquoi Heero est parfait, sa mère avait fait un grossier brouillon juste avant !
- Ils... ils m'ont pris pour Heero...
Comment peut-on confondre cette chose avec mon chef d'œuvre ? OZ n'a décidemment pas les meilleurs cerveaux.
- ... ils n'ont pas arrêté de me poser des questions sur les Gundams... Je...
Le voilà qui se met à pleurer. Pitoyable ! Erreur de la nature ! Comment peut-on autoriser un être comme lui à vivre ? C'est ça, jette-toi dans les bras de Maxwell, tu n'es qu'une larve !
- C'est quand j'ai enfin réussi à m'enfuir que je t'ai vu enchaîné au plafond Duo... J'ai même pas réfléchi, j'ai tout fait pour te sauver. Quand tu as ouvert les yeux, quand tu as prononcé le prénom d'Heero, j'ai cru que mon cœur s'envolait ! J'avais sauvé quelqu'un et en plus, je venais de trouver une piste sérieuse pour mon frère ! Duo, je ne te remercierais jamais assez !
...... "dans les bras de Maxwell" ? Mais oui ! Magnifique, sublime ! Même l'être le plus nuisible a une raison d'exister, comment ai-je pu oublier ça ? Ce parasite va peut-être m'être utile finalement ! Maxwell se contentera du second choix et cessera de tenter Heero. Il pourra se concentrer uniquement sur l'objectif de sa mission...
Fin du POV.
- Oh, comme c'est émouvant ! Personne n'a un mouchoir s'il vous plaît ?
J. s'agitait comme une jeune fille hystérique devant un film à l'eau de rose, sa voix reflétait une certaine ironie.
- Pathétique... Félicitations Maxwell, tu t'es enfin trouvé quelqu'un qui s'abaisse au même niveau que toi. Ça doit faire du bien de ne plus se sentir seul, non ?
Au visage fermé de Duo, il partit dans un rire narquois, sa petite pique avait atteint le jeune Américain plus qu'il ne souhaitait le montrer, il le savait. Puis, il se saisit sans douceur du bras de Unic pour y planter une épaisse seringue.
- AIE ! Mais qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes malade...
Il aspirait à présent le précieux liquide carmin qui remplissait le tube dans des remouds foncés. Quelques secondes plus tard, il ôta la seringue d'un mouvement sec, sans se préoccuper une seconde de la douleur qu'il déclenchait puis il tourna les talons et lança enfin une explication aux airs interloqués du petit groupe qui l'avait laissé faire.
- Je vais analyser ça. Toute cette histoire est louche.
Avant de disparaître derrière une lourde porte, il se retourna sonder d'un regard perçant le sosie de son protégé :
- Jumeau ou non, on le saura très vite.
Dans le tube, le liquide épais s'entrechoquait contre les parois, inconscient des mystères de la génétique qu'il contenait et qu'il n'allait pas tarder à dévoiler...
(1) Heero dans toute sa puissance !
(2) Heu... Ceci est une scène qui s'est réellement passée en cours de français, sauf que Unic, c'était Nicolas B. , un gros-intello-lécheur-de-bottes (qui n'a pas dû passer une super année parce qu'il était placé juste devant moi et Kyralya (dont le rôle est repris par Heero), et pis ben moi, ce serait plutôt Duo ! En gros, j'étais morte de rire...). Bon, on est pas trop fières de s'être foutues de sa gueule aussi ouvertement (parle pour toi, moi je regrette rien parce qu'en plus, ça m'a permis de retenir ce qu'était qu'une métonymie !) parce que "gros bureaux bouffis" est bien une métonymie.
(3)Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Bonne nuit les enfants ! (ensemble) Bonne nuit Maman ! Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Wâh l'aut'euh ! Si'euh ! Wâh l'aut'euh ! ... (extrait de "Kuzco, L'Empereur Mégalo"......... encore.........)
(4) Décidément ce mec est bourré de culture ! Moi j'en voudrais plus des gars beaux comme des dieux, sensibles et cultivés...
Bon, maintenant, c'est officiel, chui dans la m... ! Il est grand temps que je reprenne cette fis pour la finir ! Mais c'est pas de ma faute si je suis en plein dans une autre ! Je finis 02h34 et après, juré, je me concentre uniquement sur QdA. Je vais donc vous demander un peu de patience, dans 15 jours, j'update le dernier sous-chapitre que j'ai d'avance sur vous et après, le temps de pondre quelques autres, je reviens. Gommen, je vais faire au plus vite et au mieux ! Je ne compte pas abandonner c'te fic !
À dans 15 jours !
Kisu !
