Titre : Question d'amour...
Auteur : Kyralya
Disclaimer : Être en train d'acheter tous les DVD de la série TV (en coffret avec les petits Gundam en figurines qui sont trop belles), avoir tous les Endless Waltz dans une édition spéciale et projeter d'acheter tous les manga, ça ne peut pas faire dire qu'ils sont un peu à moi ? Non ? Bon tant pis, j'aurais tenté… LA seule chose que je peux et que je revendique, c'est Unic !
Couples : Résumons un peu tout ce beau foutoir : on a du 01x02 mais Duo ne le sait pas, on a toujours du 02x01 mais le 01bis x02 semble compromettre une éventuelle déclaration d'Heero à cause d'un peut-être 02x01bis, du 03x04x03 même si c'est pas vraiment la joie depuis que Quatre s'est fait violé par Treize et enfin on a du 05x13. Piouf ! Rien que ça !
Gros résumé de la situation : Heero aime Duo mais l'a largué pour redevenir le Perfect Soldier parce que ça lui faisait peur, Quatre lors d'une mission nous fait une méningite aiguë à cause de son viol par Treize, Duo, afin de permettre tout le monde de s'en sortir, se laisse faire prisonnier par OZ. Zechs est chargé de sa torture qui, disons le, a failli lui coûter la vie. Unic, qu'OZ avait pris pour Heero, sauve Duo en le réanimant et ils s'enfuient ensemble. Duo ramène Unic au QG et le présente à Heero comme son frère jumeau. Le professeur J. effectue un prélèvement de sang sur Unic pour confirmer leur fraternité.
Petite note : Gomen nasai pour mon retard ! Mais j'ai, comme qui dirait, pas choisi que mon neveu naisse le seul week-end du mois où je pouvais updater… et franchement, j'suis bien contente qu'il soit là ! Pour vous consoler, dites-vous que la prochaine fois, ça sera pire ! Je vais être en hibernation prolongée pendant un bon bout de temps pour cause d'exposés interminables et de contrôles pendant tout le mois de Mars ! Gomen nasai par avance ! Kisu !
P.S : FF ne m'aime plus, il ne veut plus de ma mise en page : impossible de mettre des tirets devant les dialogues ! J'espère que vous comprendrez tout quand même ! Gomen !
Sous-chapitre 4 : Happy Holidays Guys !
Il était dos au mur, la mine renfrognée à écouter Heero lire le rapport qu'il venait de lui donner. À sa tête, le Japonais avait compris : ils allaient devoir composer avec. Dans la petite pièce, Duo sautait de joie, s'accrochant aux cous de ses amis, il passa rapidement devant J. en lui tirant la langue, ce qui ne fit qu'accentuer son air renfrogné. Face à Heero, Unic, le sourire jusqu'aux oreilles, semblait gagner sa toute première bataille.
… Récapitulatif : les tests ADN effectués ont prouvés que les deux séquences étaient identiques en tout point. La recherche de fraternité est donc attestée.
J'le savais ! J'le savais ! Jubila Duo.
Heero replia calmement la feuille, la déposa tout aussi calmement sur la petite table où les assiettes du repas traînaient encore puis se dirigea vers sa chambre. Au moment où il allait y disparaître, Duo le rattrapa par le bras le forçant à se retourner pour le regarder :
C'est une bonne nouvelle, non ?
Avoir le même ADN ne fait pas de lui mon frère.
Hee-chan !
Ne m'appelle plus comme ça. Retourne donc avec Lui !
Et il se libéra de son étreinte d'un mouvement sec pour s'engouffrer dans sa chambre. Duo se retourna, hébété, vers ses amis. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Il n'arriverait jamais à le comprendre. Lorsque ses yeux se posèrent sur Unic, il remarqua que les paroles d'Heero n'avaient pas été sans le blesser. Mal à l'aise, il commença à rire :
Il… il va s'y faire… C'est Heero après tout ! On pouvait pas s'attendre à ce qu'il le prenne bien ! Perfect Soldier doit apprendre à devenir Perfect Brother… Non ?
Hum. Répliqua Trowa, les yeux fixés sur la porte de son meilleur ami.
Allez Trowany ! Viens ! On va faire faire le tour du propriétaire à Unic !
Duo se pendit à ses bras croisés et l'entraîna à la suite de Quatre et Unic qui discutaient pendant que Wufei commençait la "visite guidée" :
Sur ta droite, le couloir qui mène à la salle d'entraînement physique et au dôjô. Il est capital que tu commences à te former au maniement des armes ! C'est une question d'honneur pour un pilote de Gundam. Ensuite, nous arrivons à la plaque tournante de la base : d'ici, chaque couloir amène à une section particulière…
Derrière eux, enfermé dans sa chambre, Heero s'était effondré sur son lit. Quelque chose venait lui pincer le cœur et il n'arrivait pas à en déterminer la cause. Rien ne se passait comme il le souhaitait. Il se fâchait avec Duo, il haïssait son jumeau et se préoccupait peu des souffrances qu'il avait dû endurer. Il ne voyait qu'une chose : toutes les qualités de Unic étaient ce que Duo lui reprochait. Il était joyeux, Heero ne savait pas rire; il prenait plaisir à être à ses côtés, Heero ne lui avait jamais montré… Tous ces défauts qu'Heero n'avait jamais jugés comme tels venaient de lui sauter aux yeux, réalisant qu'il ne ferait pas le poids contre son jumeau dans le cœur du natté. Après tout, n'avait-il pas ce qu'il méritait ? Il n'avait pas hésité à lui dire dans les yeux qu'il ne l'aimait pas, il avait accepté de redevenir le Perfect Soldier, il avait voulu le rayer de sa vie, Duo était libre, il l'avait jeté, il n'avait plus aucun droit sur lui. En avait-il seulement eu ? Qui pouvait se permettre à prétendre avoir un quelconque droit sur quelqu'un ? Heero se releva brusquement, quelque chose venait de lui mouiller la joue. Il évalua chaque recoin de la pièce, sur ses gardes, prêt à répliquer si on l'attaquait mais, dans un reflet de sa fenêtre, Heero réalisa enfin que ce n'était que ses larmes qui s'écoulaient lentement le long de son visage. Il resta quelques secondes à étudier le chemin que prenaient les gouttes salées puis, soudain, d'un geste rageur, il les essuya du dos de la main et sortit de sa chambre en claquant la porte. Il courut dans les couloirs à la recherche du petit groupe qui devait finir leur visite guidée. Il percuta un soldat, renversa une secrétaire dont les bras étaient chargés de dossiers, il ouvrait chaque porte sans prendre la peine de frapper ni même de la refermer après avoir fait un rapide inventaire de ce que la pièce contenait d'un coup d'œil. Il débarqua même dans la salle de conditionnement où il avait été, il y a peu, enfermé par J. pour qu'il oublie Duo. J. sursauta à son entrée dans le labo mais il n'eut le temps de se retourner qu'il était déjà en train d'examiner une salle quelques mètres plus loin.
01 ! Que se passe-t-il ?
Heero suspendit ses mouvements au son de la voix du professeur. La colère s'empara peu à peu de lui et lorsqu'il se tourna vers le professeur, celui-ci eut un frisson d'effroi.
Où est-il ?
Qui ça, Heero ?
Où… est… il ? Articula-t-il alors qu'il s'approchait dangereusement du professeur.
Heero, est-ce que tout va bien ?
Non. Il le saisit par le cou et le plaqua contre le mur, le soulevant de manière à ce que ses pieds ne touchaient plus le sol. Où est-il ?
J. posa sa main cyborg sur le bras d'Heero et exerça une forte pression afin qu'il le lâche. Ses doigts appuyèrent si fort que la surface dorée de la peau du Japonais vira vite au bleu. Mais Heero ne semblait pas ressentir quoique se soit. Il continua à l'étrangler, persuadé que J. savait où Duo était.
Je ne serais plus jamais ton jouet, tu ne me manipuleras plus jamais, JAMAIS ! Je peux tout subir mais pas ça ! Je ne te laisserais pas m'éloigner de lui, je veux savoir où il est ! Dis-moi où il est ! Où est Duo ? Où est-il ?
Je… je… sais… pas… Heero ! Lâ...che-moi !
Où est-il ? OÙ ?
Heero le replaqua en claquant sa tête contre la paroi froide du mur et resserra un peu plus son emprise autour du cou du professeur qui s'évanouit par le manque d'oxygène. Réalisant que J. était inconscient, Heero le relâcha puis, sans un regard pour lui, retourna à la fouille de cette partie du QG. Il s'arrêta quand même au bout du couloir et saisit le téléphone pour alerter Sally de l'état de son professeur.
L'infirmerie.
Oui, je vous la passe… Ici, Sally Po.
Yuy. Couloir J.02, section une, professeur inconscient.
Et sans attendre que Sally lui demande confirmation, il raccrocha et reprit sa course dans les couloirs de la base. Il venait de fouiller plus des trois-quarts de la base lorsqu'il passa dans un couloir qui longeait le parc qui entourait la base. Il s'arrêta net. Ils étaient tous là, allongés dans l'herbe gelée, à quelques centaines de mètres de la fenêtre où Heero s'était arrêté. Duo désignait de sa main gantée un nuage qui passait dans le ciel bleu. Il devait jouer à imaginer des histoires à partir des formes que les nuages prenaient. Heero n'avait jamais participé à ce jeu, ne voyant rien d'autre qu'une condensation d'eau en suspension dans l'air, bougeant au gré du vent. Il n'avait joué mais il avait toujours écouté les histoires que Duo y voyait. Dragon aux ailes de papillon se transformant en chien aux longues oreilles pour finir en barque voyant sur une colline, sorcière au nez crochu avec des verrues devenant une belle princesse… Chaque monstre reflétait son humeur du moment et lorsque des gâteaux et diverses sucreries devenaient de plus en plus nombreuses dans ses descriptions, on pouvait être sûr qu'il allait bientôt se redresser et se ruer à l'intérieur pour quémander son goûter. Heero les observa longuement, collé à la fenêtre, s'imaginant à la place de Unic dont le ventre servait de coussin à Duo, il s'imagina rire à la blague que Duo venait de faire, entraînant tout le monde dans un fou rire causé bien plus par l'étrange sensation d'avoir sa tête sur un ventre secoué de rires que par la blague elle-même. (1) Il s'imagina refaire la tresse de Duo, de passer entre ses doigts ses longs cheveux fins et ressentir comme de l'électricité charger tout son corps pendant quelques secondes. Heero s'écarta de la fenêtre que lorsque Duo s'était relevé et entraînait tout le monde vers l'entrée de la base. C'était fini. Tout ce petit jeu venait de prendre fin et Heero venait de prendre conscience qu'il ne lui avait manqué à aucun moment. De trop, j'aurais été de trop… Et comme pour appuyer cette constatation, il se demanda sur quel ventre il aurait pu poser sa tête s'il était venu les rejoindre, quelle tête se serait posée sur le sien ? Le cercle qu'ils avaient formé l'avait mis à l'écart, même son meilleur ami ne lui avait gardé de place : Wufei portait la tête de Trowa dont le ventre supportait une tête blonde, Quatre avait Unic sur le sien et enfin Duo venait fermer le cercle, s'appuyant sur Unic et portant la tête de Wufei. Il se dirigea lentement à travers quelques couloirs pour retourner à la salle commune où Duo et les autres allaient bientôt squatter pour un énorme goûter. Lorsqu'il entra, Sally était parmi eux et préparait quelques toasts (avec du Nutella bien sûr !) devant une tasse de thé fumante.
Ah, Heero ! Tiens, je t'ai fait chauffer un thé.
Arigato Sally. Murmura-t-il avant de s'installer devant elle.
Tout le monde regarda la scène d'un air intrigué. Pourquoi Sally préparait-elle la "pause thé" d'Heero ?
Une tartine ?
Hai, Arigato.
Il s'en saisit et commença à la grignoter d'un air distrait. Duo essaya de poser une question mais il ne put prononcer deux mots que Sally l'intimait au silence d'un geste. Elle le regarda d'une telle manière que le natté n'osa pas perturber une seconde fois leur "conversation".
Il va bien Heero.
Hn.
Il refuse de me dire ce qu'il s'est réellement passé.
Hn.
Heero, il ne s'est pas étouffé tout seul, ni en mangeant un bretzel (2) comme il le prétend.
Heero leva le nez de sa tasse et une lueur d'amusement lui traversa le visage. J. n'avais jamais réussi à trouver des excuses convenables face aux interrogatoires de Sally, il venait de battre tous les records de ridicule avec cette histoire de bretzel ! Heero but une gorgée de son thé pour signaler à la jeune infirmière qu'il n'avait pas l'intention de lui dire quoique se soit.
Heero, ne me force pas à récupérer la cassette de vidéosurveillance. Que s'est-il passé ?
Je… je l'ai trouvé par terre, inconscient.
Et ? Pourquoi tu ne t'en es pas occupé ?
J'ai… préféré t'appeler.
Heero tendit le bras pour prendre une nouvelle tartine de Nutella quand Duo s'écria :
Hee-chan ! Qu'est-ce que tu as à ton bras ?
Il lui saisit le poignet avant qu'il ne puisse le cacher sous la table basse. Des ronds aussi gros que des pièces de monnaie s'étalaient à intervalle régulier sur tout le pourtour de son avant-bras. Leur couleur violacée témoignait de la pression que le professeur J. avait exercée sur son bras pour qu'il le lâche. Duo passa tendrement un doigt sur chaque marque, l'effleurant pour éviter de lui faire mal. Heero, qui avait tout d'abord cherché à retirer son bras, le laissait faire accompagnant ses caresses de son regard. Sally observait avec attention l'examen attendri de Duo, en tirant des conclusions beaucoup plus médicales que "Hee-chan, ça a dû te faire mal !" et les "Va falloir mettre de l'Arnican (3) là-dessus pendant des jours !" Sally savait qu'Heero ne la laisserait pas l'examiner, même pour qu'elle puisse vérifier ses hypothèses.
Heero, l'appela-t-elle, rompant ainsi le petit moment privilégié entre les deux pilotes (4), le professeur avait lui aussi d'étranges marques… sur le cou.
Heero arracha son bras des mains de Duo et le remit à l'abri des regards sous la table basse, ne se servant que de son bras gauche pour finir son thé.
Hn.
Heero, l'aurais-tu étranglé ?
Le silence qui suivit fit soulever des interrogations de plus en plus poussées chez les autres G-Boys. Duo, n'y tenant plus d'autant de mystères, prit la parole :
Sally, Hee-chan, qu'est-ce qu'il y a ? J'ai du mal à suivre moi !
J'ai eu "quelques" problèmes avec le professeur J. … commença Heero.
Heero m'a appelée à l'infirmerie pour m'avertir qu'un prof était inconscient dans un couloir des labos.
Des problèmes de quel genre 'Ro ? Poursuivit Duo comme si Sally n'était pas intervenue.
Il… je… je l'ai étranglé.
Tu as quoi ?
Heero se releva brusquement et voulut sortir de la salle commune mais Duo le rattrapa et l'en empêcha. Il ne voulait pas le laisser partir sans avoir la confirmation de ce qu'il s'était passé, il refusait de croire qu'Heero avait pu faire une telle chose. Bien sûr, Duo ne portait pas le professeur J. dans son cœur, parmi tous les profs, c'était le seul qui lui donnait envie de l'exploser contre un mur. Il le haïssait pour tout ce qu'il avait fait à Heero et qu'il continuait manifestement à lui faire, il le haïssait parce qu'il le considérait comme un nuisible mais Duo avait compris que c'était uniquement parce qu'il cherchait quelque part à lui voler ce qu'il estimait comme son bien. Il avait une manière détestable de parler aux gens, il était le seul des profs à ne pas considérer un peu les jeunes pilotes comme des fils, pour lui Heero n'était qu'un chiffre et un outil qu'il maniait pour atteindre ses objectifs. Duo savait tout cela mais… Il n'était pas du genre d'Heero d'agresser une autorité supérieure sans raison, surtout son mentor.
Pourquoi Heero ?
Pour rien, laisse-moi passer…
Non Heero. Dis-moi pourquoi, je sais qu'il y a une raison à ça ! Tu n'as pas pu péter un câble comme ça, sans raison !
Si ! Hurla-t-il en poussant violemment Duo hors du passage, Laisse-moi !
Il allait se ruer sur la porte quand une main ferme s'abattit sur son épaule et le força à reprendre contact avec la réalité de la situation. Il se résigna petit à petit à se calmer. Il avait beau se dire qu'il ne voulait pas faire de mal à Duo, il n'arrivait qu'à lui en faire. Trowa ne relâcha pas son épaule lorsqu'il sentit qu'Heero s'était enfin détendu, il savait que son meilleur ami avait besoin de lui mais il ignorait ce qu'il devait faire.
Trowa… aide-moi…
Hum.
J'ai besoin de souffler, j'ai besoin de me retrouver, de savoir pourquoi je suis là, pour qui…
Ok. Tu sais où me joindre au cas où.
Merci Trowa.
Il le lâcha enfin, laissant le Japonais sortir de la pièce pour s'enfermer une fois de plus dans sa chambre.
Trowa, qu'est-ce qu'il va faire ?
Il s'en va. Répliqua-t-il tranquillement.
Quoi ? S'étrangla Duo. Attends ! Pourquoi ?
Parce qu'il en a besoin.
Mais il part longtemps ?
Je ne sais pas.
Sally se releva du canapé en déclarant qu'elle allait chercher la cassette de vidéosurveillance afin de mieux comprendre le geste d'Heero, Unic se proposa de l'accompagner. Quatre entraîna Trowa et Wufei en dehors de la salle commune, ressentant par habitude que Duo avait besoin, lui aussi, d'être seul. Après quelques minutes de solitude, Duo se dirigea lentement vers la chambre d'Heero et décida de tout mettre en œuvre pour l'empêcher de partir. Il frappa discrètement trois coups à sa porte avant de l'ouvrir. Il n'avait pas attendu qu'il l'autorise à entrer, il ne l'aurait jamais fait. Il s'adossa au montant de la porte en bois et le regarda finir de ranger quelques affaires dans un gros sac de voyage. Heero l'avait entendu entrer, tout comme il savait qui était entré. Il sentait son regard sur lui, il savait également ce qu'il était venu faire mais rien ne l'empêcherait de partir. Il avait besoin de pouvoir faire le point, il avait perdu de vue la raison de son engagement dans cette guerre.
Ne pars pas.
…
S'il te plaît.
Heero ferma son sac d'un geste, le posa sur son épaule et se retourna enfin pour affronter le regard améthyste qui le fixait. Il tenta de ne pas y voir les larmes qui y régnaient et menaçaient de s'écouler d'une seconde à une autre. Il se plaça à quelques centimètres de Duo qui condamnait toujours la porte de son corps.
Laisse-moi partir, Duo.
Non ! Heero, pourquoi ? Je ne veux pas ! Si c'est à cause de moi…
Duo, pousse-toi.
Je ne te demanderais rien, je veux juste savoir que tu es là, juste te voir tous les matins. Je me contenterais de ton indifférence, s'il te plaît, ne m'abandonne pas. Pas toi, Heero. S'il te plaît…
Une larme tomba de ses cils et s'écrasa le long de sa joue pour y laisser un sillon de douleur. Heero laissa retomber son sac au sol pour l'essuyer du bout des doigts. Il posa ses deux mains contre la porte, encadrant son visage et appuya son front contre le sien.
"Boys don't cry" Duo, l'aurais-tu oublié ?
Il pouvait sentir son souffle chaud sur son visage, il sentait cette odeur qui lui avait tant manqué et qu'il lui rappelait à quel point il l'aimait. Il aurait voulu que cet instant dure une éternité, que cette proximité ne cesse jamais. Il aurait pu refermer ses bras autour de sa taille, il aurait pu chercher à lui voler un baiser mais il fallait parfois se contenter de se qu'on nous donnait sur le moment. Aucun des deux ne fit le moindre signe pour aller plus loin, se perdant mutuellement dans la couleur intense de leurs prunelles, osant à peine cligner des yeux de peur de briser cette complicité retrouvée. Heero soupira lentement, sentant son envie de partir s'envoler peu à peu. Puisqu'il lui demandait de rester auprès de lui, puisque finalement avait-il encore un peu de place pour lui, puisqu'il semblait encore l'aimer… Il était temps pour Heero d'honorer sa promesse, celle de ne pas s'empêcher de l'aimer. Il humecta légèrement ses lèvres et…
Duuuooo ! T'es là ?
La porte s'ouvrit soudainement, déstabilisant Duo qui s'écroula dans des bras. Heero avait réussi à rétablir son équilibre on-ne-sait-comment (5) et quand il releva des yeux meurtriers sur l'auteur de cette interruption, il croisa un regard cobalt un peu déconcerté.
Euh, désolé… Je dérange ? Je… je croyais que tu étais déjà parti, Heero…
Heero sentit une vague de haine le submerger, il saisit son sac d'un geste rageur et se faufila à travers l'espace que la chute de Duo dans ses bras avait libéré.
Heero, non, attends ! S'écria Duo qui se dégagea d'un coup de coude pour se lancer à sa poursuite.
Il réussit à le rattraper au bout du couloir, il s'accrocha à son sac et le tira vivement en arrière.
Ne pars pas ! Heero, s'il te plaît… Ne pars pas, ne me laisse pas.
Heero, je tenais à m'excuser. Je suis désolé, j'étais tellement pressé de vous annoncer la bonne nouvelle.
Unic les avait rejoint et se tenait, gêné, un peu en retrait dans le couloir.
Hee-chan, s'il te plaît… écoute-le. Écoute-le avant de décider de partir ou non, s'il te plaît… Hee-chan.
Ne… ne m'appelle plus comme ça.
D'accord, ok, tout ce que tu veux mais ne pars pas, pas tout de suite…
Heero abdiqua et déposa lentement son sac sur le sol. Comme par mesure de sécurité, Duo ne lâcha pas la sangle du sac et indiqua à Unic qu'il pouvait commencer à parler de cette "bonne nouvelle" :
En sortant de la salle de vidéosurveillance avec Sally, on a croisé O. et il nous a entraîné dans un bureau où les autres profs nous attendaient avec Quatre, Trowa et Wufei. Apparemment, Quatre avait dû leur dire qu'il fallait mieux faire cette réunion sans vous parce que dès qu'on est arrivé, ils ont commencé.
La vidéosurveillance, vous l'avez retrouvée ?
Euh, non. Non, on ne l'a pas retrouvé Heero.
Et alors, ils ont dit quoi ? S'impatienta Duo.
Qu'en gros, vu les événements un peu… perturbant de ces derniers jours, les professeurs ont jugé que vous aviez le droit à des vacances !
À ce mot, les yeux de Duo s'allumèrent de milliers de petites étincelles.
Des vacances ? Tu veux dire "holidays" ?
OUI ! Et devine où on va ?
Je sais pas moi, euh…
La montagne ! On part à la montagne !
Waouh ! Neige, ski, raclette et tartiflette ! Hee-chan ! On part à…
Duo se retourna vers Heero qui remettait son sac sur l'épaule.
Qu'est-ce que tu fais ? Tu… tu pars, tu viens pas avec nous ?
T'as dit que tu m'appellerais plus Hee-chan.
Je… Pardon Heero, je te promets que je ferais attention… Je… Tu vas pas partir parce que je t'ai appelé Hee… Enfin comme tu m'as dit de plus t'appeler…
Heero réajusta la sangle de son sac sur l'épaule et se dirigea rapidement vers Unic tout en traînant Duo derrière lui qui n'avait toujours pas lâché le sac.
Non, Heero, s'il te plaît ! Où tu vas comme ça ?
Prendre des vêtements plus chauds.
Sous l'effet de surprise, Duo laissa s'échapper la sangle du sac de voyage d'Heero.
Tu… tu… Quoi ? Tu viens avec nous ? Tu viens avec nous ? Il vient avec nous ! Alors que le Japonais disparaissait à nouveau dans sa chambre, Duo sauta au cou de Unic en hurlant de joie : IL VIENT AVEC NOUS ! AVEC NOUS !
(1) Souvenirs de Terminale ! Les bonne années : un coin d'herbe au soleil, des filles (nous), des mecs (eux) et une envie phénoménale de ne rien faire d'autre que glandouiller les uns contre (sur) les autres. Et dire qu'on était censé réviser nos cours pour le bac et qu'on passait notre temps sur notre "carré d'herbe" à parler de tout et de rien, tout en profitant pour bronzer ! Ma pauvre blouse de chimie en est encore toute verte d'herbe ! Bah oui ! Vous croyez quand même pas que j'allais verdir mon jeans non plus ! Et puis fallait bien qu'elle serve à quelque chose d'autre (J'ai découpé la mienne pour en faire une blouse d'infirmière dans une soirée… après c'était tout écrit dessus), mise à part de support pour les dessins de Piaf de Calli' ! Tu l'as encore ? Vi, mais faudrait que tu le refasses parce qu'il a souffert au lavage en machine !
(2) Un grand merci à un certain président des États-Unis qui nous aurait comme soufflé l'idée ! lol !
(3) Ça marche super bien ! Faut juste supporter l'odeur un peu spéciale… J'ai fini mon tube hier soir : je me suis faite un de ces hématomes ! Il avait des couleurs que je connaissais pas encore !
(4) Casseuse d'ambiance ! Gggrrr !
(5) J'aurais bien une petite idée mais oserais-je le dire… Vas-y, j'suis curieuse ! Sûrement grâce à ses super pompes jaunes fluo ! MDR ! Si je devais changer quelque chose chez Heero, ça serait ses chaussures !
Et voilà, un sous-chapitre de bouclé ! Ça fait du bien ! Ça faisait tellement longtemps que j'avais pas écrit du QdA (Je sais, ça peut paraître bizarre mais tout ce que vous avez lu précédemment, ça fait plus de 6 mois que j'avais tout écrit alors forcément, reprendre un script qui date de 6 mois, c'est pas une mince affaire ! Heureusement que je relisais les sous-chapitres à chaque fois que j'updatais !) Quand je regarde mon plan (que j'ai mis plus d'une semaine à retrouver), ce sous-chapitre-là ne devrait pas exister. En fait, j'ai pris un gros risque, celui de foutre entièrement la fic en l'air ! Parce que j'ai vraiment eu envie de les faire s'embrasser et j'ai aussi eu envie de se faire barrer Heero, et de tuer J. aussi (Enfin, ça, on me l'a tellement réclamé que je pense que ça n'aurait pas poser trop de problèmes ! lol !) Bref que des choses pas du tout prévues à l'origine ! Mais bon, j'ai réussi à ne pas me laisser emporter, j'ai sauvegardé ma fic et je peux reprendre mon plan !
Prochain sous-chapitre dans-très-longtemps-mais-le-plus-vite-que-je-peux : "Chaud et froid…"
See you later !
