Chapitre II, premier combat.
Tchoucky :
Ca fait maintenant plusieurs heures que nous sommes tous les quatre. Nous avons eu le temps de nous raconter, chacun son tour, comment nous sommes arrivés. J'ai parlé en dernier. Je leur ai parlé de l'écran, le point, de l'esprit dans lequel j'ai pénétré. Mais je n'avais, au fond, pas grand chose à leur apprendre.
Je sais aussi que c'est Pesme que j'ai réussi à contacter, mais il n'a pas put comprendre mon message. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me perturbe, de l'avoir appris. Sur les quelques trois cent membres du forum, il est le seul que je sois parvenue à contacter. C'aurait pu être n'importe qui d'autre. Mais ça a été lui, et ça, je ne sais pas pourquoi, ça me dérange. Pourquoi, en cherchant à joindre le monde réel, ai-je pensé à lui, et pas à un autre ?
Une question à laquelle je réfléchirai plus tard.
Nous sommes silencieux, à présent. Un mauvais, un très mauvais silence. Chacun est en train de songer en lui-même à l'état désespéré de notre situation.
Avant que je tombe ici, il était 23 h, et des poussières. Quelle heure est-il à présent ? Certainement pleine nuit, puisqu'aucun autre Lyokofan n'a été capturé depuis un moment. Mais bientôt, dans le monde réel, le jour va se lever, et ...
Il faut que je réessaye. Murmurè-je. Ils dorment, en ce moment. Leur esprit est peut-être plus réceptif. Je dois prévenir les autres Lyokofans.
Non !
C'est ChaoticPesme qui a crié.
Pas question ! C'est parce que j'ai reçu une partie de ton avertissement que je suis ici !
Et de toute façon, ajoute Dadmax, vu comme nous sommes épuisés chaque fois que nous forçons sur nos pouvoirs spéciaux, ça ne nous avancerait à rien.
Ayoju hoche la tête.
C'est vrai, on ne serait pas plus avancés, avec une Tchoucky dans les pommes sur les bras.
Je sais qu'ils ont raison, mais leur mauvaise volonté m'énerve.
Mais, qu'est-ce qu'on fait, alors ? On ne va pas rester les bras croisé à attendre que tous les Lyokofans se fasse piéger !
Un bruit se fait entendre, évitant à mes compagnons de me répondre.
Tournant la tête, nous voyons les deux parcelles de banquises, celles créées par Ayoju et Pesme, qui viennent de rejoindre la notre. A peine les pans de terrains se sont-ils effleurés que des passerelles de glaces se forment entre elles...
Vous avez vu ça ? dit Dadmax. Nos terrains se rejoignent.
Je hoche la tête.
C'est parce qu'aucun Lyokofan n'a été capturé depuis un moment. Pour se structurer, le nouveau Xana a besoin que les parcelles de territoires soient vastes et étendues.
ChaoticPesme me regarde, étonné.
Comment tu sais ça, toi ?
Je ne sais pas ! Je penses que, quand j'ai réussi à pénétrer l'esprit de celui qui nous a capturé, j'en ai perçu plus que ce dont j'ai eu conscience d'abord.
Au moins, dit Ayoju, ça nous fait de l'espace.
Pour ce que ça nous sert, grogne Dadmax d'un air sombre.
Mais je ne les écoute plus. J'ai maintenant les yeux fixé sur la parcelle de terrain par laquelle Pesme est arrivé. Il s'y dresse une montagne. Une montagnes aux allures familière. Non. Ce n'est pas possible, ce serait trop beau...
Heu, Tchoucky, appelle Ayoju. Ca va ? Tu fais une drôle de tête tout à coup.
Sans répondre, je m'avance vers la passerelle nouvellement formée et la traverse.
Tchoucky ?
Je m'avance vers la montagne. Non, ce n'est pas une illusion. Elle est en tout point conforme. Il y a la cascade, qui coule sur le coté, et j'aperçois le halo bleu. Non, c'est bien réel, c'est magnifique, c'est ...
Eh, Tchoucky, qu'est-ce que tu fais, là ? A quoi tu joues ?
Les garçons m'ont suivie. Sans aucune retenue, je saute au cou de ChaoticPesme.
Chaotic, tu es génial, tu as créé une tour !
Gêné, Chaotic me repousse un peu brutalement. Ils me regardent tous les trois comme si j'étais cinglée. Mais impossible de me calmer. Je suis trop heureuse.
Cette montagne ! dis-je en tendant la main vers le monticule de glace. On l'a vu dans un épisode ! Il y a une tour dissimulée dedans ! Venez !
Tchoucky, attends !
Je cours au pied de la cascade, oui, la tour est bien là, soigneusement dissimulée derrière. Je me retourne vers mes compagnons, qui semblent partager modérément mon enthousiasme.
Vous ne comprenez pas ce que ça signifie ? Impossible de joindre le monde réel par télépathie. Par contre, avec une tour...
Sans plus attendre, je me précipite sous la cascade et traverse la paroi blanche de l'édifice.
A l'intérieur, tout paraît plus grand. Sur les murs, je vois défiler des bribes de codes binaires. Le sol s'illumine au fur et à mesure que j'avance. Un halo bleu m'entoure. Je me détache du sol et monte vers le haut de la tour. Derrière moi, j'entends les garçons qui me suivent. Je pose le pied sur la plate-forme du haut, et attends qu'ils m'aient rejointe.
C'est toi qui as créé la tour, Pesme, c'est donc toi qui doit t'identifier, si on veut faire quelque chose.
Tu... Tu crois ?
Il s'avance vers le centre de la plate forme, où est apparut un clavier et un écran, sur lequel est affiché l'empreinte d'une main. Là, il ôte son gant et applique sa paume sur l'écran.
"CHAOTICPESME" s'affiche aussitôt.
Et maintenant ?
Tape l'adresse du forum, dis-je, puis laisse-moi le clavier.
ChaoticPesme tape l'adresse, puis s'écarte. Je prends sa place. Sur l'écran s'affiche le forum Code Lyoko. Il est cinq heures du matin. J'effleure l'écran du bout des doigts, afin de déplacer le curseur, et appuie sur "Se connecter". Je tape mon pseudonyme et mon code.
Heu... Tchoucky, risque Dadmax derrière moi. On peut savoir ce que tu as l'intention de faire ?
Ce que j'ai l'intention de faire ? Je vais effacer le sujet de malheur qui nous a attiré ici. Voilà ce que j'ai l'intention de faire.
Je touche, sur le bas de l'écran la commande "Modérer le forum", et sélectionne le sujet "Le projet Lyokofan", dans la rubrique "fanfiction"
Je tends la main vers la commande de suppression. C'est alors qu'une main, celle d'Ayoju, se pose sur mon bras, interrompant le geste.
Tchoucky, est-ce que tu as pensé que, si ce sujet est la seule porte entre ici et le monde réel, en l'effaçant tu nous oblige à rester coincés dans ce Lyoko même pas construit ?
La question me prend au dépourvu. J'étais tellement obnubilée par l'idée de protéger les autres Lyokofans que je n'avais pas envisagé les choses sous cet angle.
Je regarde Dadmax et ChaoticPesme. Ils ont un air grave.
Je ne veux pas paraître égoïste, dit Pesme, mais je n'ai pas envie de rester virtuel toute ma vie.
Moi non plus, approuve Dadmax en hochant la tête.
Et moi non plus. Je me sens oppressée, à l'idée de ne plus revoir ceux que j'aime. Et pas seulement. A l'idée, aussi, de ne plus jamais avoir de corps, de ne plus sentir la caresse du vent sur mon visage, la chaleur du feu quand c'est l'hiver... Ce monde réel, que je ne cessais de fuir dans l'écriture jusqu'à présent, je réalise qu'il m'est indispensable. Pourtant...
Pourtant, je sais ce que je dois faire.
Je suis désolée, les garçons, mais on doit courir le risque. Si on efface pas ce sujet, d'autre Lyokofans vont être capturés. Et quand il y en aura assez, le nouveau Xana se réveillera, et là, c'est le monde entier qui sera en danger. Pensez à vos parents, à vos amis...
Je sens un désespoir immense m'envahir au fur et à mesure que je parle.
Je préfère rester coincée ici toute ma vie, plutôt que d'imaginer qu'il arrive du mal à ceux que j'aime.
Ils ne me regardent plus. Ils savent que j'ai raison. Seul Pesme me regarde encore dans les yeux. Mais pourquoi est-ce qu'ils me troublent comme ça, ces yeux ?
Fais-le, me dit-il. Mais fais vite !
Je lui lance un sourire de reconnaissance, et appuie sur " Supprimer"
"Êtes-vous sûr(e) de vouloir supprimer la sélection" me demande l'écran.
Je tends la main vers "Oui"... Entre l'éradication du sujet et maintenant, il n'y a plus que quelques millimètres.
A ce moment-là, l'écran se brouille, l'image saute et disparaît.
C'est pas vrai ! C'est pas vrai !
Je hurle et tape sur l'écran. En vain. Puis, soudain, apparaît à l'écran un visage pixélisé et méconnaissable. Et de nouveaux, la voix déformée qui m'as accueillie se fait entendre.
Je vous ai sous-estimés, vous avez de la ressource. Mais n'oubliez pas. Tout ce que vous créez ici M'APARTIENT !
Un déclic, l'écran redevient noir. Derrière moi, mes compagnons sont devenu plus silencieux que des tombes.
Je sens toute volonté m'abandonner et me laisse glisser sur le sol, anéantie.
Pykar :
Malgré un mal de gorge terrible, je devais me rendre au lycée pour suivre les cours. Je pris donc le bus comme chaque jour, direction le lycée. La radio diffusait Jungle Boogie des Kool&the Gang à fond. Quand j'arrivai, je discutai avec une copine de classe.
"T'aurais pas du venir, dit-elle. La prof est absente ce matin, on a pas cours"
J'avais donc deviné que c'allait être une journée pourrie. Si j'avais su ce qui allait se passer...
Je pris donc la direction du CDI ou je me connectais sur Internet, direction les forums de Code Lyoko. Je consultai les nouveaux sujets et je tombai sur une nouvelle fanfic: "Le projet Lyokofans." Evidémment, je cliquai...ensuite....ce fut le trou noir.
Quand je revins à moi, je voyais du bleu un peu partout. En me relevant, je vis que j'étais arrivé dans le territoire banquise...
"C'est du délire!"
Mon mal de gorge avait disparu. En essayant de faire un check-up pour voir s j'avais rien de cassé, je vis que mon apparence avait changé: j'étais comme je voulais l'être sur Lyoko: Une réplique du Prince dans un des artworks de Prince Of Persia The Sands Of Time 2:
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"Mais je rêve ou quoi? Je suis en train de délirer!
-Eh non, mon cher Pykar!"
Instinctivement, je me retournai...Personne.
"Ca pour un Pykar... Je suis surgelé ici."pensai-je
"Tu est tombé dans mon piège comme les autres, reprit la voix
-Oh, eh, la voix off, tu peux me dire ce qui se passe?
-Tu est tombé dans mon piège...
-Ca va, tu te répètes. Quel piège exactement?
-C'est simple. Tu vas servir à mon plan pour recréer Xana.
-Qu'est ce que c'est que ce délire?"
Mais je n'en entendis pas plus. Je me mis à errer sur les terrains de glace, quand j'apperçus au loin une tour entourée d'un halo bleu... C'était mon seul indice, je fonçai jusqu'a elle.
ChaoticPesme :
Cette voix sur laquelle on arrivait pas à mettre un visage, été revenue, comme si c'était pour nous narguer. Je n'avais pas de peur, ou du moins je ne m'en rendais pas compte, j'avais surtout un sentiment de dégoût profond envers cet inconnu qui se permettait de jouer avec nous et les autres Lyokofans comme les pions d'un échiquier ! Je ressentis en moi monter une rage que je n'avais jamais éprouvé auparavant ; c'était probablement du à ma virtualisation, toutes mes émotions étaient chamboulées. Mes amis se tournèrent vers moi, ils virent que j'étais entouré d'un halo rougeoyant inquiétant. Contre ma volonté, ma main encore dégantée s'empara de mon Jackal (le nom que j'avais donné à mon pistolet !) et je vidais entièrement mon chargeur dans l'écran où était apparut le visage brouillé. Lorsque la dernière douille toucha le sol de la Tour, j'abaissais ma main... Tchoucky paraissait plus inquiète que les deux autres, mais je ne pus rien leur dire.
Comme pour me sauver de donner des explications, j'entendit des pas à l'étage inférieur de la Tour, quelqu'un venait d'y entrer.
Tchoucky :
Je ne bouge plus, choquée.
Il nous tourne le dos.
Il y a quelqu'un en bas.
Pykar... murmurè-je. Il vient d'être piègé.
C'est seulement maintenant que je me rends compte de sa présence. Je l'ai senti arriver sur Lyoko, mais je ne m'en suis pas rendu compte. Il y a eu cette voix, ce visage, et puis la brusque fureur de Pesme. Ayoju et Dadmax ont tous les deux l'air aussi dépassés que moi. J'ai déjà vu des gens perdre leur calme, mais à ce point là... Est-ce que la virtualisation change nos personnalités comme elle change nos apparence ? Non, je me sens toujours la même.
Ohé ! Il y a quelqu'un ?
Pykar appelle, en bas.
On y va, dit Pesme, allons l'accueillir.
Les deux autres hochent la tête. Ils semblent tout à fait près à faire semblant de rien. Je les voit tous les trois s'avancer vers la plate-forme, puis se laisser tomber les bras en croix.
Je n'ai pas bougé. Je ne peux pas faire semblant de rien, moi... J'observe l'écran, du moins ce qu'il en reste... On ne peux plus rien en faire...
Je n'ai plus qu'à m'éloigner.
Ayoju :
Une fois sur la plate-forme inférieure de la tour, je m'avança vers notre nouvel ami.
- Bonjour Pykar ! Tu dois certainement te poser des tas de questions !
Interloqué, il me regarda droit dans les yeux et me demanda:
- Comment connaissez-vous mon nom ?
- Je suis télépathe, j'ai senti ta présence lors de ton entrée dans la tour, répondit Tchouchy.
- Enchanté de faire ta connaissance, reprirent Pesme et Dadmax.
- Bon qu'est-ce...
- Chut ! l'interrompis-je. Vous entendez ?
Tous le monde se tut et tendis l'oreille.
- Je n'entends rien ! dit Pesme.
Je venais d'entendre un bourdonnement et, plus faiblement, un roulement que j'avais mille fois entendu chaque matin devant la télé.
- Je crois que nous avons de la visite ! Plusieurs Frôlions et un Méga Tank !
Nous sortîmes prudemment de la tour et mes hypothèses se confirmèrent à la vu d'une dizaine de points noirs dans le ciel ainsi qu'un autre plus gros, au sol. Le bruit des Frôlions et du Méga Tank s'intensifia à l'extérieur.
- Bon sang, j'y crois pas ! dit Dadmax.
- Enfin un peu d'action ! lança Pykar.
Dadmax :
" On a de plus en plus de chance, aujourd'hui !"
Je pousse un gros (très gros) soupir et me tourne vers les autres avec un faux sourire.
-On repartit les tâches?
ChaoticPesme :
- Je prends le Méga Tank ! disais-je fermement, en rechargeant mon Jackal.
Je m'éloignais des autres pour attirer la sombre sphère vers moi. Elle s'ouvrit en deux et me décocha une 1ère salve que j'esquivais facilement (ma condition me rendant également plus agile). Mais cette saleté se referma avant qu'une de mes balles ne puisse lui toucher l'œil numérique. Mon ennemi appris à rapidement me connaître et se mit à anticiper mes mouvements ; ce n'était pas un Méga Tank idiot comme j'avais pu en voir dans Code Lyoko. Je dus me changer en chauve-souris pour esquiver un tir qui aurait du m'atteindre de plein fouet. Incroyable : je vidais chargeur sur chargeur, et la boule noire était toujours intacte !!
Je fus soudain pris d'un grand mal de crâne et je fus touché ; en toute logique, même s'il n'y avait personne pour l'annoncer, j'avais perdu 50 points de vies. Je regardais autour de moi, j'étais entouré de 5 clones qui distrayaient le Méga Tank. J'ignore comment j'avais réussi ce coup là, mais, maintenant, je pus profiter de cette diversion imprévue pour viser l'intérieur du monstre, qui explosa dans un grand souffle. Mes clones disparurent, je me précipitais à l'aide de Ayoju qui semblait avoir des difficultés à force de se téléporter !
Ayoju :
Pesme commençait à se diriger vers le Méga Tank. Je voulus le suivre mais les Frôlions tirèrent juste devant moi, me bloquant le passage. Agacé par ces rats volants, je me concentrai et me téléportai juste au dessus du plus proche d'entre eux. Alors que je tombais droit sur lui, je contractai les muscles de ma queue et plantai ma lame dans le symbole du Frôlion. Je pris rapidement appui sur lui afin de sauter et de m'éloigner de l'explosion. J'étais malgré tout assez proche pour recevoir le souffle. Après une chute violente au sol, je me dis:
"Et d'un ! A qui le tour ?"
- Attention Ayoju ! me cria Tchoucky. Au dessus de toi !
Je releva la tête et eu juste le temps de me téléporter pour éviter le tir d'un second Frôlion.
"Et voilà notre second candidat" pensais-je.
Je refis la même manœuvre et me téléportai juste au dessus de ma cible, mais celle-ci me devança et changea de place au dernier moment.
"Bon sang ! Arrête de bouger toi !"
Je me reconcentrai afin de me téléporter, mais cette fois, j'anticipai la trajectoire du Frôlion. Par chance, je lui tombai exactement dessus. Un rapide coup de queue, et je me téléportai en lieu sûr.
Mais ces téléportations commençaient à m'épuiser. J'entendis alors une grosse explosion. Pesme venait de détruire le MégaTank et se dirgeait maintenant vers moi.
- Besoin d'un coup de main ? me dit-il.
Je regarda alors les autres.
- Je penses que les autres ont plus besoin de ton aide, je vais me reposer un peu et j'arrive !
Dadmax :
J'observais les quatre Frôlions en face de moi
"Ceux-là, ils sont à moi !"
Je m'élançe. Au moment où j'arrive à portée du premier adversaire, je regarde sur ma gauche. Je vois Pesme se servir de son revolver. Je souris alors que mes yeux deviennent en entier d'un bleu profond.
Au dernier moment, je stoppe mon élan et lève mon bras droit vers le Frôlion prêt a faire feu. Dans ma main apparaît un revolver avec lequel je tire et fais mouche.
"Bingo !"
Je bondis pour éviter les tirs des trois autres frôlions et atterris pile entre eux trois.
"Idée!"
Je trace trois traits sur le sol chacun pointant vers un de mes adversaires. Puis je crie mentalement:
Tchoucky ! Tire une boule feu à mes pieds, j'ai besoin un nuage de glace ou de vapeur !
Tchoucky :
J'ai entendu. Je suis occupée à esquiver les tirs des deux Frôlions qui s'acharnent contre moi. Dans mon dos, il y a Pykar qui gémit : "C'est pas mon jour ! C'est pas mon jour! C'est pas mon jour !" Il est poursuivi, lui aussi.
Une boule de feu naît dans ma main. Je regarde le Frôlion qui me fait face.
Tchoucky!!!! supplie Dadmax dans ma tête.
Je ne peux pas le laisser tomber. Renonçant à lancer la boule de feu sur le Frôlion, je la jette sur le sol devant Dadmax. Un nuage de vapeur s'élève, tandis que le tir du laser me heurte de plein fouet...
Dadmax :
Je commence à désespérer.
"Boule de feu, boule de feu ! "
Ca y est ! La boule s'écrase à mes pieds et je me retrouve noyé dans un brouilard de vapeur. Je regarde mes traits sur le sol.
"Maintenant, grâce a ça, je sais où sont ces bestioles."
J'entend les frôlions tirer. Avec précision, je dévie les tirs et j'entends trois bruits d'explosion.
"Yes!"
Le brouillard se dissipe. Je vois Tchoucky touchée. Sans réfléchir, je bondis entre elle et le Frôlion fautif, une boule de feu venant d'apparaître dans ma main pointée sur l'insecte volant.
Tchoucky :
Je me relève à temps pour voir le Frôlion exploser. Les deux qui s'acharnaient contre Pykar disparaissent à leur tour, coupés en deux par une lame habile ! Je n'ai pas eu le temps de voir Pykar les abattre, comme s'il avait été plus vite que le temps. C'était les deux derniers.
Dadmax se penche sur moi.
Ca va, Tchoucky ?
Chut ! Tais-toi.
Est-ce la bataille ? Le danger ? Est-ce parce qu'"Il" était si sûr de sa victoire qu'"Il" a cesser de protéger son esprit ? Toujours est-il que je le tiens de nouveau. "Lui", le dingue, l'Anonyme... Il dirigeait ces monstres. Il les dirigeait sur nous pour nous tuer. Parce que nous avons réussi à nous servir d'une tour, que nous sommes presque parvenu à effacer le sujet-piège du forum. Pas de dévirtualisation, sur Lyoko 02. Perdre tous ses points de vie, c'est être effacé. Définitivement.
Rien de plus. "Il" s'est encore arraché à moi.
Je suis restée à moitié étendue au sol. Les autres se sont rassemblés autour de moi.
Ou est Ayoju ?
Derrière un bloc de glace, là-bas, répond Pesme. Il se repose. Se téléporter pendant la bataille l'a épuisé.
Dadmax :
Une fois sûr que Tchoucky va bien, je laisse mon regard dériver vers la tour. Même si je suis un humain virtualisé, Aloth, le vrai combattant dont j'utilise les pouvoirs, est un programme. Par lui, je remarque que ces Frôlions n'avait pas les mêmes tactiques d'attaque qu'ils auraient dû appliquer.
En analysant leurs mouvement, j'ai remarqué des hésitatons, des erreurs de trajectoires, même légères, et j'ai même réussi pendant un instant à capter le signal commandement des insectes.
Donc, non seulement la personne qui manipule les monstres ne sait pas encore s'en servir parfaitement, mais il laisse filtrer involontairement un signal qui pourrait nous permettre de remonter jusqu'à lui.
Je souris intérieurement
"On a un avantage, voire plusieurs."
Je dois avoir un drôle d'air, car Pesme me demande:
-Ca va Dadmax ?
Je souris extérieurement cette fois.
- On peut s'en sortir.
