V) Coups de sang, coups de folie.

Sebrich :

Je regardais ma montre : 11h30 du matin.
Je déglutit avec peine. Mes parents avaient sûremment déjà appelé la police pour mettre un avis de recherche à mon nom. Mais je n'avais pas le choix. Il fallait que je trouve des réponses à ce qu'il s'était passé avant hier soir. Oui, des réponses….
Flash-back :
Je regardai la montre de l'ordinateur : 11h30 du soir.
Je jetai un regard nerveux derrière moi, de peur de voir un homme de l'hôtel, ou pire, mon père.
Car je savais que l'on pouvait aller sur l'ordi quand on veut, même si c'est aux environs de minuit, mais mon père n'était pas d'accord. Pourquoi avait-il fallu qu'il m'emmène, moi et maman, en France, pour soi-disant visiter la France ? J'avais une petite idée la-dessus : pour me faire oublier les ordinateurs.
Il ne me connaît pas assez, rien, ni même la grêle ou la tempête, ne m'empêchera d'aller tchater sur le forum de code lyoko, sauf peut-être une coupure de courant.
Je me connectai donc sur le pseudo de « Sebrich ». (Une petite lubie, un mélange de Sébastien et de Ulrich, heureusement que je ne me suis pas surnommé Ulrchien).
Aaaah, que je me sens mieux avec mes amis du net, sans être critiqué à tort et à travers.
-Tient, me dis je à moi-même, Tchoucky a écrit un nouveau fic ?
Je n'ai malheureusement pas lu beaucoup de ses fics, alors je décide de me rattraper en cliquer sur le lien « projet Lyokofans ».
Je sentis tout d'un coup comme un coup de vent passer au dessus de mon épaule, en temps normal, ça ne m'aurait pas effrayé, mais le vent semblait venir de l'ordinateur. J'entendis, quelque secondes plus tard, comme un mécanisme de robot qui aurait besoin d'une goutte d'huile. Je me leva et me retourna lentement, pour découvrir derrière moi….. rien. Enfin, c'est ce que j'ai cru au début, mais je baissai les yeux pour voir un Kankrelat de Code Lyoko. Dans une partie de mon cerveau s'enclencha un petit déclic pour me dire que j'avais besoin d'un psychologue. Alors, doucement, je glissai de coté, pour constater que le Kankrelat me suivait des yeux (enfin, plutôt de l'œil). Je me retrouvai devant une plante. C'est à ce moment précis que la petite bête mécanique émit un bruit que j'avais appris à redouter devant un écran de télévision. Je me jetai sur le coté quand un laser blanc (et non rouge comme je m'y serais attendu) frappa la plante qui était derrière moi. Je vis avec horreur que la plante disparaissais par pixel. Un autre déclic dans ma tête me donna un ordre simple : « FONCE ». Je fis une petite poussée de mes bras pour me retrouver debout avec une facilité qui m'informa que mon corps était en mode « Court et planque-toi ! ». Je m'enfuis, sous les tirs blancs de l'adversaire, qui faisait disparaître certaines parties du mur. Je tournai à un angle tellement vite que j'eu peur de glisser 5 mètres plus loin. Je vis un balai, qui avait, on dirait, du mal à garder le bout qui servait à brosser. Je le pris, donnait un coup dans la brosse pour ne garder qu'un bâton en fer. Je me retournai face à la bestiole qui me coursait. On se regarda, les yeux bruns dans l'œil rouge. 10 secondes après s'être observés, la machine courte sur patte fit le bruit qui me suggera de faire la figure que j'avait toujours rêvé de faire. Je courus vers lui en biais, puis sautai sur un mur pour ensuite me diriger vers le Kankrelat en, disons, en vol plané. Pendant que l'endroit du mur où j'avait mis mon pied était en train de disparaître, je fis comme si mon bâton de fer était un club de golfe, et le Kankrelats, une balle de golf difforme, pour l'envoyer sur un green de brique (NB : pour ceux qui ne jouent pas au golf, le green est le carré de terre où se trouve le trou). Il explosa comme un œuf lancé sur une maison pour Halloween. Je regardais tranquillement les pièces de rouages et fils électrique tandis que ma caboche se remettait en position « calme et logique ».
-Bon, dis je au bout de quelques secondes, procédons avec méthodes :
1°) Je viens de me faire attaquer par un monstre qui n'existe que dans un dessin animé.
2°)Il y a assez de dégat pour que mon père m'envoie en maison de correction.
3°) J'ai faim.
Alors, en retirant le 3ième point, il y a assez de chose pour que j'ai une crise de nerf.
Je mis mes mains dans mes poches, comme ça, par habitude, mais ce qui ne m'arrivait pas d'habitude, c'était de trouver un bout de papier avec une adresse. Je me frappa la tête avec le plat de ma main.
-Mais c'est vrai, dis-je, Malik m'a passé son adresse en prévision de mon passage près de Grenoble. C'est à une journée d'ici en bus ! J'ai qua prendre mes affaires, lui envoyer un message pour prévenir, et j'aurai enfin quelqu'un à qui parler, qui ne me traitera pas de fou.
Je montai donc à ma chambre, pris un petit sac en le remplissant de mes affaires, redescendis en bas pour taper l'adresse hotmail de Malik, puis un message :
« Salut Malik, c'est Sebrich. Dis, tu vas pas me croire, mais je viens de me faire attaquer par un Kankrelat, et comme il a fait certain dégats, j'aimerai voir une tête sympa avant de voir celle de mon père en colère. Alors, après demain matin, devant chez toi, tu verra un gars d'environ 15 ans, avec un manteau gris ainsi qu'un manche à balai dans la main, ce sera moi .
A après demain,
Sebrich »

Fin du flash-back. Et me voilà, 36 heures plus tard, perdu dans Grenoble. En plus je devais absolument éviter la police, non pas que j'avais peur d'eux, j'avais plutôt peur qu'il ne me ramène à mon père.
A un moment, entre 2 poubelles, je me suis demander si j'était venu à Grenoble pour visiter les bâtiments, ou leurs arrières-cours. Puisqu'il était presque midi, je décidai qu'il était temps de s'occuper de mon problème n°3. J'entrais donc dans un batiment au hasard, en espérant que ce ne soit pas un commissariat.
-Bingo !
J'étais dans un snack. Je sentis avec envie une bonne fricadelle (mais pas les frites, bien que je sois un Belge, j'ai horreur des frites). Je me dirigeai vers une table en faisant tourner des têtes, vu que j'avais toujours le manche à balai dans la main, ce qui donna l'impression que j'étais un marcheur qui avait troqué son bois contre un bâton en fer. Je m'assis donc à une petite table, non sans prendre ensuite précipitamment le menu pour le mettre devant le visage, comme on voit dans les bêtes films. Sinon, on attirerait plus rapidement l'attention.
-Je voudrais des spaghettis bolognaise, dis-je à la serveuse.
J'avais assez d'argent pour me payer environ 1 semaine de 3 repas par jour. Mais, malheureusement pas assez pour aller jusqu'à Paris pour aller voir l'usine…
Pour me détendre, j'entrepris de détailler l'endroit où je me trouvais. Sympa. Un comptoir typique des snacks, 2 ou 3 personnes qui mangeait tranquillement, et une télé qui montrait les infos. J'entendis d'une oreille distraite ce qui se passait en France : Grèves, meurtres, etc….
Mais j'entendis une nouvelle qui me fit redresser la tête.
-« … Cas de disparition étranges de personnes âgées entre 12 et 25 ans. Dans leurs lieux d'habitation, la police a parfois trouvé les murs criblés de trous. Trop grands pour être des impacts de balles, et trop petits pour être des trous d'obus. Nous lançons donc plusieurs recherches. Voici les photos des disparus… »
Quand les photos apparurent, je sentis mon palpitant remonter à toute vitesse jusqu'à ma gorge, en ratant les amygdales de peu.
C'était les mêmes visages que j'avais vu en photo sur le forum : Vivi, Tchoucky, Dadmax, Eclipse, Kallisto, ChaoticPesme, Pykar et Ayoju. Heureusement, je ne vis pas la photo de Malik. « Il faut impérativement que je tire cette affaire au clair ! » pensais-je. Mais pour bien penser, il faut bien manger.
Je mangeais donc tranquillement mes spaghettis. Quand la serveuse revint pour me donner la note, je sortit l'adresse de Malik de ma poche et demandai :
-Excusez-moi, est ce que vous savez où je peux trouver la rue des 2 pins ?
Elle me regarda d'un air hautin et me dis :
-Est-ce que j'ai l'air d'une carte routière ?
Je payais donc, et m'en alla en pestant contre la sympathie Française.

Dadmax :
Je regarde mes amis et alliés. La plupart sont manifestement démoralisés. Seul Pesme et Eclipse ont l'air de ceux qui cachent leur colère.
"Je les comprends. A leur place, je m'aurais déjà sauté à la gorge."

Mais je n'avais pas eu le choix. Je ne leur avait pas tout expliqué en détail. C'était ma faute. J'avais fait des erreurs. Je n'avais pas prévu que son ordinateur soit si puissant. Il avait dû utiliser les capacités du nouveau Xana. Mais c'était trop tard pour s'appitoyer sur le sort.

Je m'aperçus soudain que tous me regardent. Il ont dû me parler.
Je me dépêche de dire :
-Pardon? Tu peut répéter, s'il te plait ?

Pendant que Pykar prend la parole, je sens sur moi un regard de Pesme en disant long sur sa pensée.

- Comment Malik pourrait-il faire pour rester en communication avec nous ?

Je réfléchis à toutes vitesse.
"Super, il va falloir encore jouer au pirate informatique. Sans oublier qu'il faut aussi sécuriser la liaison pour que l'Anonyme ne nous fasse pas ch."

-OK, dis-je. Malik, tu vas faire précisément et aux bons moments ce que je vais te dire. Si tout se passe bien, tu auras à ta disposition une liaison permanente et sécurisée avec nous.

Et si ça se passe mal ? répond-il.

- Tu tiens vraiment à le savoir?

Mm, non.

-Moi si, intervient Pesme
- Ok, si ça rate l'Anonyme aura accès à l'ordi de Malik, ça réactivera et renforcera le piège et tout ce qu'on a fait n'aura servi à rien. Ca te va?

Je n'attendis pas la réponse et commençai à donner des instructions précises à Malik tout en réfléchissant, ou plutôt en puisant dans les connaissances d'Aloth, à l'idée de Pesme.

"Ca pourrait marcher. Mais mieux vaut ne pas leurs faire de fausses joies. Je ne veux pas encore les décevoir."

ChaoticPesme :
Je regardais toujours aussi intensément Dadmax. Lui ne me regardait pas, mais je sentais bien qu'il était mal à l'aise. Peut être était-ce encore l'effet de la virtualisation, maintenant que j'étais devenu un vampire virtuel, je ressentais deux fois plus fortement que la normale les émotions humaines. Je n'avais pas de rancune contre Dadmax... Je lui en voulais à mort pour avoir ainsi décidé de notre sort ! Certes, nous avions maintenant un opérateur à disposition. Mais c'était bel et bien, pour nous tous, une occasion unique de nous en sortir... Et il venait de tout gâcher ! Je pensais vraiment qu'il ne valait pas mieux que l'Anonyme qui nous avait piégé dans ce lieu de cauchemar, jouant avec nos vies comme si nous n'étions que des pantins...
Mais je ne voulus rien dire, non pas pour Dadmax, mais pour les autres, pour Tchoucky en particulier. Je commençai à m'éloigner, mais je ne parvint pas à effacer cette "trahison" de mon esprit. Ma main tremblait... Elle se dirigea machinalement vers mon Jackal et l'étreignit. Je me retournai brusquement et le pointai droit sur la tête de Dadmax. Tous nos compagnons se tournèrent vers moi ! Sur le moment, je me demandai ce qui aurait pu m'empêcher d'appuyer sur la gâchette...
Pykar :
"Mais, t'es fada ? "
Je passai en mode "Action à l'instinct" (ce qui est rare) et je donnai un coup de lame au Jackal de Chaotic qui s'envola. Je le rattrapai au vol.
"Tu te calmes! " fis-je en attrapant Chaotic pour le retenir.
"Lâche-moi!
Chaotic! intervint Tchoucky. S'il te plait, calme-toi et écoute ! "
Il cessa de se débattre. Je le retint malgré tout par les bras, en gardant le Jackal en main.

Tchoucky :
Il est de nouveau entouré de ce halo rouge qui l'a illuminé au moment où il a détruit la tour. Il n'est plus lui-même. "Ca" s'est encore emparé de lui.
Il me regarde avec des yeux brûlants. Si Pykar lâchait ses bras, il n'aurait qu'un geste à faire pour me réduire en bouillie. Mais ma voix semble l'avoir arrêté...
Je m'approche à deux centimètre de son visage, et touche son esprit. Je cherche en moi ce que j'ai de plus apaisant à offrir, mes souvenirs, mes émotions. Je fais appel à toute les sensations que j'ai laissé dans le monde réel, tout ce qui m'aide quand la rage s'empare de moi. Je ne prononce pas un mot. Je lui parle en pensée.
Pesme. Ne fais pas cela. Ne te laisse pas contrôler par cette fureur. Ce n'est pas toi ! Je sais que ce n'est pas toi ! Tout à l'heure, après qu'on se soit disputé, tu m'as dis que je pouvais compter sur toi en cas de problème. Et j'ai besoin de ton aide. Je n'y arriverais pas toute seule. Je dois gérer le groupe, gérer leur peur à tous, les rassurer... Et Dadmax... Je sais que tu lui en veux, mais personne ne se rend compte à quel point c'est dur pour lui, il est habité par un génie de l'informatique qui critique tout ce qu'il fait, il ne dit rien, mais je sens qu'il fatigue, je ne sais pas combien de temps il tiendra, et moi, je dois gérer cela aussi... Tu es le seul sur qui je puisse compter, le seul dont je peux être sûre qu'il restera debout sans que j'ai besoin de le soutenir. Ne me laisse pas toute seule, Chaotic. Ne te laisse pas contrôler.

ChaoticPesme :
J'entendais le voix de Tchoucky dans ma tête, je ne voyais même plus et n'entendais plus que ça. Une voix profonde et grave dans le ton comme la nuit, mais éclatante ,d'une sincérité et une amitié profonde, comme un soleil de printemps. C'est vrai, ce n'était pas moi... Ce n'était pas que la virtualisation qui avait provoqué ces changements, elle n'avait fait que faire resurgir une partie de moi que j'avais refoulée depuis longtemps, une bombe qui ne demandait qu'à exploser !... Je me détendis, Pykar n'avait plus aucun mal à me retenir ; mais rien à faire, je ne pus toujours pas regarder Dadmax en face ! Mais je ne tenais pas à faire cavalier seul sur Lyoko II, mieux valait retenir cette "chose" en moi, autant que possible.
- D'accord... tu as gagné! Je... suis désolé!
En fait, j'avais autre chose à dire, mais ça n'était pas le moment de penser à mes propres intérêts.
Éclipse :
Instinctivement j'avais levé mon sabre devant Dadmax, Pesme avait failli péter un plomb et autant minimiser les dégâts. Mais, au moins, ce que lui avait dit Tchoucky l'avait calmé.
Soudain, je sens un frisson dans mon dos : aïe, aïe, comme si c'était le moment ! Mon âme de Drakozor est en train de se réveiller, mince de mince, je sens des picotement dans mon dos dont je connais l'origine, et soudain un spasme terrible me fait tomber par terre, le bruit des lames sur la roche tinte, ce qui fait tourner la tête aux autres, qui ne m'ont pas vu tomber. Mon plus puissant pouvoir est en train d'agir, pire que ça, c'est tout le monde qui est dévirtualisé avec ce qui me reste de force ! En desserrant le mieux que je peux les dents, je souffle :

V...vite, partez !
Non, on va pas te laisser !
Partez, ou je risque de tous vous tuer !

Je sens quelque chose dans mon esprit qui se ballade, c'est Tchoucky qui regarde. Soudain, elle hurle aux autres :

Partez ! Il ne ment pas ! Quelque chose est en train de germer en lui et je ne peux rien y faire !

Je les vois s'éloigner en courant et se mettre en haut d'une montagne, et regardez-moi, je suis à genoux, je souffre, et soudain mes yeux se révulsent, et je hurle, un hurlement qui n'a rien d'humain, un hurlement de bête sauvage. Mes ailes apparaissent et je commence à briller… Si j'avais su que mon délire de tchat deviendrait réel sur Lyoko... Et là, un flash blanc les aveugle tous.

Ah ! C'est quoi !
Je ne sais pas, mais...

Et voilà! Au lieu de mon corps, il y a, à la place, un dragon qui hurle, heureusement le peu de conscience qu'il me reste sait que dans 20 minutes la transformation sera achevée, mais en 20 minutes, je ne sait ce que l'instinct de la bête peux faire...

Justement, il se retourne vers la montagne, et tire une gerbe de flamme, et là je vois mes amis tomber par terre et se redresser. Tchoucky essaye de voir si il reste une partie de moi, et heureusement, elle me trouve :

Tchoucky, dis aux autres de m'attaquer ! Quand le dragon se dévirtualisera, je réapparaîtrai. Au pire, il y a 19:30 minutes à attendre.
Oui, mais...
Ne discutes pas !
20 secondes après, je les vois se jeter sur moi, prêts à en découdre, mince, avec tous les points de vie qu'ils vont perdre, ce sera un miracle de ne pas en dévirtualiser un.

A grand renfort de coups, téléportation, et autres nuages acides, en 5 minutes, il ne reste qu'une attaque pour dévirtualiser le dragon. Bigre, ils n'ont pas lésiné, mais Pykar n'a plus que 20 PV, et les autre à peu près 80. Alors, Tchoucky tire une boule de feu qui me touche au ventre.

Je sens le dragon vaciller et tomber j'entend le bruit de dévirtualisation, mais à la fin, un flash aveugle tout le monde, y comprit moi, et je tombe dans les pommes, décidément, c'est une manie...

Dadmax :
Je vois Eclipse s'écrouler. Il doit être à bout.
"Quelle idée de se virtualiser avec un dragon dans le corps, aussi."

Et quelle idée de se virtualiser avec un programme surpuissant dans la tête, aussi.

T'es là, toi? C'est pas le moment de me gêner. Faut que je continue d'expliquer à Malik.

Tu commence à me chauffer les système finit-il en m'envoyant une bousculade mentale.

Je soupire intérieurement.

"Heureusement que les deux bombes à retardement ont pété avant que je commence les choses qui doivent se faire à le seconde près."

Je reprend calmement mon explication, en arborant un visage calme. Parfois, ma maîtrise de moi-même me surprend. Car, intérieurement, je commence à paniquer. Il se met à résister. Aloth est dangereux. Dans ma fic, quand il prend le controle c'est jamais joli à voir. même s'il a un peu changé depuis…

"Contrôle-toi, Dadmax, ne laisse rien paraître, ou ça va être pire encore."

Tchoucky :
Je renonce à ranimer Eclipse. On va le porter dans la tour. ChaoticPesme semble redevenu lui-même. Je jette un coup d'oeil à Dadmax, concentré sur ce qu'il est en train de dicter à Malik... Il paraît calme, mais je sais qu'il s'épuise... Et moi, je ne peux rien faire, rien faire qu'assister à cette lutte perpétuelle contre l'"Autre" là, en lui... Je remarque soudain que Kallisto est restée prostrée, en état de choc...
Est-ce que ça va nous arriver à tous ? Est-ce qu'on va tous devenir fous ? demande-t-elle, inquiète.
Je m'efforce de cacher ma propre peur.
Non, ne t'inquiète pas. ChaoticPesme, Eclipse et Dadmax ont choisi des identités virtuelles trop éloignées de ce qu'ils sont dans la réalité. C'est pourquoi ils se crée en eux des réactions si violent. Mais c'est fini, maintenant, ils ont réussi à se maîtrise.
Je m'efforce de parler d'une voix douce, mais elle tremble toute.
Je ne veux pas devenir un dragon... Je ne veux pas !
Je m'accroupis près d'elle.
Kallisto, ça ne vas arriver ni à toi ni à moi, car nous nous sommes construit des apparence virtuelles qui correspondent à ce que nous sommes au fond de nous.
Mais elle ne semble pas se calmer. Je ne sais plus quoi lui dire.
Soudain je sens une main sur mon épaule, celle de Vivi.
Attends, me dit elle.
Elle pose la main sur la joue de Kallisto et murmure quelques mots dans une langues bizarre dont je ne saisit pas le sens. Je vois le visage de Kallisto se détendre, sourire, et ses yeux se fermer. Elle se laisse glisser au sol, comme endormie.
Même si le sommeil est impossible sur Lyoko, dit Vivi, je vais la laisser rêver un peu. Les rêves, c'est encore le meilleurs moyens de lutter contre la peur. Et toi aussi, Tchoucky, je vais t'endormir. Tu en as besoin.
Elle pose sa main gantée sur ma joue et plonge des yeux dans les miens. Je vois ses lèvres remuer, comme pour prononcer une formule magique.
Quelle est cette drôle de langue que tu parles, mumurè-je, tandis qu'une profonde torpeur commence à s'emparer de moi.
Je ne sais pas, me réponds sa voix comme à travers un nuage. J'ai des mots dans la tête depuis mon réveil sur Lyoko, comme si...
Mais je n'entends plus rien. Le songe s'est emparé de moi.