N.d.A : Coucou tout le monde ! ! ! Tout d'abord : JOYEUX NOËL ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Je sais qu'il est un peu tard, mais c'est pas grave ! Pour l'occasion, je n'ai malheureusement pas pu vous taper deux chapitres, même si l'envie ne me manquait pas, j'ai donc fait du mieux possible pour allonger celui-ci. Et, deuxième chose vraiment importante : BONNE ANNÉÉ ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Je vous fais tous mes vœux les plus sincères en espérant qu'elle se passe du mieux possible pour chacun d'entre vous ! Je vais maintenant me taire et vous laisser lire ce chapitre ! Bonne lecture ! Chapitre quinzième

Rendez-vous au Malfoy Manor

Un éclair de douleur zébra son crâne lorsqu'il reprit connaissance. Ses tympans bourdonnaient désagréablement et son corps était traversé par de multiples décharges. Quand il ouvrit les yeux, le jeune homme ne vit qu'un épais rideau rouge. Peu à peu, la couleur s'estompa pour mieux réapparaître en mares stagnantes sur le sol adamantin. De longs sillons de sang ruisselaient contre sa peau, tellement nombreux que l'on ne pouvait discerner d'où ils provenaient, et s'écrasaient sans bruit dans les flaques en expansion. Il voulut ouvrir la bouche pour émettre un son, n'importe lequel, mais ce ne fut qu'un vomissement de liquide vermeil qui s'en échappa. Avec horreur, il constata que ses poignets et ses chevilles étaient retenus par de lourdes chaînes encrées profondément dans la paroi du cachot. Seul dans l'obscurité, il devina le lieu de son emprisonnement : les sordides geôles de Malfoy Manor. Cet endroit lui était malheureusement familier car une partie de son éducation s'était déroulée entre ces murs. Il frémit rien qu'à ce simple souvenir.

Draco fut cependant soulagé de voir qu'il avait réussit à la sauver. Il se douta que seul le sort qu'il avait reçu était responsable de son état, pour l'instant du moins, et rien que la pensée qu'Hermione aurait pu être à sa place faisait monter en lui une bouffée de colère.

Il se sentait faible… Terriblement faible… Chaque goutte qui quittait ses veines emportait avec elle un peu de ses forces et, bientôt, il ne serait plus qu'une poupée de chiffons engloutie dans l'oubli. Tout compte fait, le jeune homme se dit qu'il aurait mieux valut pour lui que ce soit un véritable sort de mort qui le percutât plutôt que cet avatar bien plus douloureux.

Ses pensées morbides furent interrompues par l'écho de pas qui se répercutait de l'autre côté du battant de fer. Avec la ferveur du condamné, il pria pour que les bruits continuent jusqu'à disparaître au détour d'un couloir. Ce ne fut pas le cas. Il entendit une clef s'introduire dans la serrure de sa cellule, faire grincer les rouages rouillés par le temps et libérer le champ magique qui entourait les murs. Le porte s'ouvrit après maintes protestations qui ne dissuadèrent le visiteur, et celui-ci entra dans un tourbillon de tissu.

S'il n'était pas déjà plus pâle qu'un déterré, Draco aurait blêmit en reconnaissant cet homme. Plus de six mois avaient passés depuis leur dernière rencontre, mais on n'oublie pas son père, même en le souhaitant plus que tout, aussi facilement… Un homme cruel, perfide, dominateur et tyran, c'était le souvenir qu'en gardait Draco. Un souvenir brûlant de haine et de mépris. Un souvenir qui se tenait devant lui, ses yeux métalliques aveuglés par la colère, sa bouche déformée par une grimace de dégoût.

- Je t'interdis de lever les yeux sur moi ! hurla-t-il en guise de salutation tandis que son fils le dévisageait.

Ignorant la menace, Draco garda obstinément ses prunelles rivées sur son père. La sanction tomba aussitôt et la chevalière de Malfoy senior laissa une traînée ocre sur son passage, bientôt comblée par un filet de sang qui s'ajouta aux flots déjà écoulés. La tête penchée de côté et la lèvre fendue, Draco fit un effort qui lui parût démesuré et se redressa. Lucius l'observa en silence, puis fit d'une voix posée :

- Je n'ai pas de temps à perdre avec ton obstination. Bellatrix sera ravie de te faire regretter ta petite alliance avec Potter, ton héroïsme minable pour sauver une sang de bourbe – avec laquelle je me serais un peu plus amusé qu'avec toi – et supplier de t'intégrer à la puissance du Lord.

- Jamais, souffla Draco avec toutes les forces qui lui restaient.

Il sentait l'inconscience tapie non loin de lui, et livra bataille pour ne pas se laisser tenter. Pas devant lui…

Le jeune homme entendit plus qu'il ne vit Lucius s'éloigner. Cependant, avant que celui-ci ne franchisse enfin la porte du cachot, il passa sa baguette par dessus son épaule, sans même se retourner, et lança un Doloris qu'il ne leva qu'une fois son fils comateux, du sang gouttant maintenant de ses oreilles.

Les yeux de son professeur écumaient littéralement de rage. Jamais auparavant la vieille femme aigrie qu'elle était ne lui avait parue dangereuse, mais à cet instant, elle se rendit compte qu'il n'en était rien. Aucune parole ne lui fut nécessaire pour ordonner aux adolescents de se tenir tranquilles, chose qu'ils comprirent d'eux même, et elle s'engagea dans le couloir, sa cape aux emblèmes de Poudlard claquant sur le rythme de ses mouvements souples. L'animal avait surpassé la femme, et leurs deux instincts ne faisaient plus qu'un. Comme dans un rêve défilant au ralentit, elle vit le professeur McGonagal tourner sur elle-même en esquivant trois Doloris et riposter d'un mouvement fluide, semblant défier les lois de l'anatomie qui n'auraient permis un tel affront à la logique, à demi accroupie et sa baguette tenue par un bras qui semblait déboîté. Le sort qui traçait maintenant un sillon vers le plus proche mangemort se divisa, et ce furent quatre Stupefix qui mirent à terre leurs cibles. Tout était flou… Une rafale lui frôla la joue et passa à ses côtés sans même lui accorder un regard. Se joignant à sa collègue, Rogue mit moins d'une seconde avant d'assommer deux adversaires. Les choses se précipitèrent encore lorsque plusieurs autres enseignants prêtèrent main forte, les serviteurs du Lord battus les uns après les autres. Quant tout fut terminé, elle ne le remarqua pas. Ni ses amis soulagés, ni ses ennemis tombés. La seule chose qui lui importait, c'était ce point où il avait disparut…

Ce furent les éclats de voix emportés de Kitiara qui lui firent reprendre pied dans la réalité. Une fois encore, Hermione se trouvait dans le bureau du directeur de Poudlard. Harry et Ginny se tenaient près de la porte, les doigts entremêlés, et suivaient des yeux les allées et venues d'une jeune fille de très mauvaise humeur. Elle-même assise, un peu à l'écart, commença à porter une attention légitime sur ce que, visiblement, hurlait son amie devant Dumbledore qui écoutait poliment, faisant tout son possible pour dissimuler son sourire amusé et paraître intéressé par les propos qui lui étaient tenus. La sorcière croisa un instant son regard, et il lui fit un clin d'œil discret qui, heureusement pour eux, passa inaperçu de Kit. Oubliant un instant ce jeune homme qui l'avait sauvée, elle laissa les sons alentours prendre de la signification. Ce qu'elle eut tôt fait de regretter…

- C'EST TOTALEMENT INJUSTE ! POURQUOI EUX ILS ONT MIS KO CETTE BANDE DE CONNARDS (le directeur ne grimaça même pas devant le juron) ET QUE NOUS, ON S'EST FAIT LAMINER ? HEIN ? ON ÉTAIT CINQ, TOUT DE MÊME ! ET CE N'ÉTAIENT MÊME PAS DE VRAIS MANGEMORTS ! DES ABRUTIS SANS AUCUN TALENT !

Décidée à ne pas en subir d'avantage, Hermione replongea dans ses pensées. De toutes façons, la raison de la colère de son amie était plus qu'évidente : se faire contrer par de simples apprentis, perdre l'un des leurs puis, sous ses yeux, voir ces mêmes idiots être décimés sans aucun problème par leurs professeurs, cela devait être particulièrement frustrant pour cette jeune fille qui ne supportait pas la défaite… « Bah ! se dit Hermione, elle s'en remettra ! » Cette remarque aurait dû la soulager, mais une petite voix lui souffla que ce ne serait pas avant que le tempérament de Kitiara ne se soit déchaîné…

Encore une fois, ses réflexions la menèrent à un certain blond aux yeux d'acier. Elle n'avait pas rêvé, il l'avait sauvée ! Pourquoi ? Voletant contre sa nuque en lui arrachant quelques frissons, cette interrogation ne trouva pas de réponse. L'action de Draco – elle avait décidé que son sauveur méritait plus qu'un nom sali – avait pourtant causé le deuxième chamboulement dans ses sentiments : loin de son indifférence nouvellement acquise, elle fut surprise de ressentir pour lui de l'affection…Comme celle qu'elle avait jadis porté à Ron et Harry, dans l'espoir de mieux les connaître et de faire de ces deux garçons ses amis. Hermione ne comprenait plus son cœur qui, en l'espace de quelques semaines, était passé d'un sentiment de profonde haine à de la sympathie, voir un peu plus, tout en faisant une pause sur l'indifférence. Savoir ce garçon aux mains de Bellatrix la rendait folle, il fallait qu'elle agisse… et vite… Son prénom, sortant de la bouche de son meilleur ami, la fit sursauter.

- Hey ! appela celui-ci devant sa mine perdue.

- Désolée… Je réfléchissais… bredouilla la jeune fille, confuse.

Les hurlements avaient cessés, Kit se tenait dans un coin, la mine renfrognée. Dumbledore se racla la gorge et l'attention de tous les occupants de la pièce se tourna vers le vieux sorcier. Ses yeux, emplis de malice à peine quelques minutes plus tôt, s'étaient ternis par une profonde tristesse. Il dévisagea un à un ses élèves, sa barbe immaculée reflétant la rougeur du feu crépitant dans l'âtre. Après un soupir las, il prit la parole :

- Les enfants… Tout d'abord, je vous adresse mes félicitations pour l'action de ce soir, fit-il en fixant par dessus ses lunettes en demi-lune Kitiara qui remua, mal à l'aise. De nombreux documents sur Poudlard et ses défenses ont été récupérés par l'Ordre. Cependant, certains d'entre eux ont malheureusement disparus… Le Directeur était tendu, comme en témoignaient les muscles contractés de son visage ridé. Voldemort (aucune réaction au nom prononcé) les a en sa possession, et il y a fort à parier qu'il s'en servira pour une attaque sur l'école. C'est pour cette raison que les défenses de Poudlard vont être renforcées. Je vous prierais simplement de ne rien tenter de stupide, même si je sais que les affabulations d'un vieux fou comme moi ne peuvent retenir la soif du juste. Avant, tout de fois, que vous ne franchissiez la porte de ce bureau, je dois vous dire qu'Azkaban n'est plus qu'un vieux souvenir… Les prisonniers se sont échappés…

Dumbledore regarda ses élèves, la panique qui emplissait leurs yeux à cette nouvelle. Des heures durant, il aurait voulu les garder près de lui, leur parler des dangers de la guerre, de l'espoir d'un futur meilleur, leur faire comprendre combien il était important d'être constamment vigilent… Il sourit tristement en pensant à Alastor… Mais, par expérience, il savait la vie courte et éphémère…C'est donc avec une expression bienveillante qu'il indiqua à la petite troupe la sortie, résigné à les laisser découvrire par eux même les mystères de l'existence. Les discours, bien qu'emprunts de sagesse, glissent comme une brise légère, alors que les actes frappent la pierre de l'éternel souvenir.

Hermione regardait Harry, en face d'elle, qui pesait le pour et le contre de la décision qu'il devait prendre. Ginny fermait les yeux pour ne pas croiser son regard suppliant et Kit, pour une fois, attendait patiemment que l'évidence lui saute aux yeux. Après plusieurs secondes de silence pesant, il finit par lever les mains, paumes vers le haut, en signe d'impuissance.

- Je suppose que je n'ai plus rien à voir dans cette affaire.

Les trois jeunes filles acquiescèrent d'un seul mouvement.

- Bien, reprit le Survivant, je vais rejoindre Ron et tenter de lui cacher la joyeuse débandade qui s'est déroulée ici, mais c'est uniquement parce que vous me le demandez, sinon je ne lui aurai pas mentit.

Il soupira et les regarda tristement.

- Soyez prudentes…

Doucement, le jeune homme étreignit Hermione et lui déposa un baiser sur le front. Ginny vint se blottir dans ses bras qu'il referma avec amour et Kit fut gratifiée d'un sourire encouragent et d'une menace :

- S'il leur arrive quoi que ce soit, je t'en tiendrai personnellement responsable…

Il rit devant la mine furieuse de la concernée et disparut au détour d'un couloir.

- Avant que l'on ne se prépare, vous pouvez juste me faire un petit résumé des faits de la confrontation, demanda Hermione d'une petite voix. J'étais… comment dire…

- Ailleurs ? proposa Ginny.

- C'est ça !

- Pour faire court, les documents des Piliers ont été récupérés, comme l'a dit Dumbledore, et les trois élèves stupefixiés vont passer en jugement pour traîtrise. Il y en a un de chaque maison, sauf Gryffondor, fort heureusement, et nous ne les connaissions pas. Sauge a été capturé, et le directeur a dit qu'il s'occupait personnellement de son cas. Si tu veux mon avis, c'est pas bon du tout pour lui. La garce qui était avec lui a passé entre les mailles du filet… Ah ! Et six mangemorts sont hors service, principalement de jeunes diplômés de Poudlard, mais on n'a pas jugé utile de nous en donner les noms.

Entre temps, elles s'étaient rendues dans une salle de classe déserte. Hermione remercia Ginny. La fuite de l'inconnue de lui disait rien de bon…

- Je suppose que vous êtes toutes d'accord sur ce sauvetage ? questionna Kit, affalée sur un pupitre.

- Il m'a sauvée, dit Hermione comme si ce seul fait justifiait leur action, ce qui était le cas.

- J'ai pas eut ma part de baston, fit la Weasley avec une mine déçue.

- Et moi, je veux qu'ils sachent qu'on ne se frotte pas à nous sans punition.

Á leur timbre de voix, on pouvait sentir la détermination présente dans leurs cœurs. Sautant de son perchoir, Kit se mit en tailleur au centre de la pièce, faisant signe à ses compagnes de la rejoindre.

- Il est temps, annonça-t-elle.

- Pour quoi faire ? demanda Ginny qui ne voulait pas se faire de faux espoirs.

- Pour devenir dangereuses.

Hermione sentit l'excitation la gagner, mais elle fut tout de même obligée de rappeler :

- Draco est en danger, nous devons nous dépêcher.

- Je le sais, et c'est pour cela que nous nous préparons, car le sauver sera risqué, et il faut que nous soyons prêtes. Répétez ceci : « Que mon corps devienne bouclier et mon cœur acier. Que mon âme se libère de ses chaînes magiques et que tourbillonne le savoir mystique. Donnez à ma main le pouvoir de frapper pour qu'enfin apparaisse mon épée. Je vous donne le sang qu'elle fera couler, les larmes qu'elle fera tomber et la haine qu'elle fera naître. Mais regardez en moi et voyez ma demande, elle ne saurait justifier que de nobles desseins, et non pas devenir traître ou assassin. Entendez moi, je vous prie de me donner l'arme qui est enfouie et que seule je peux porter. »

- Heu… C'est quoi cette histoire de sang ? s'informa Hermione.

- L'épée est l'extension du combattant, expliqua Kitiara. Elle doit contenir le sang, les larmes et la haine dont elle sera responsable. Je ne vous cache pas que ça va être douloureux et durant le processus, remémorez-vous quelque chose, n'importe quoi, qui fait de vous quelqu'un de bien. La lame ne doit surtout pas être maléfique mais protégée par une aura de magie blanche. Vous êtres prêtes ?

Ginny et Hermione se dévisagèrent, puis rendirent à leur amie un regard plus que décidé. Ensembles, les deux jeunes filles débutèrent la litanie qu'elles psalmodiaient en boucles.

Á la fin de la quatrième fois, du sang se mit à couler le long de leurs bras, provoquant des flaques rouges aux creux de leurs paumes ouvertes. Serrant les dents, elles continuèrent. Quelques instants plus tard, ce furent des rivières de larmes qui dévalaient leurs joues et rejoignaient le liquide vermeil. Enfin, elles laissèrent échapper un cri de douleur quand une sphère éthérée, d'une profonde couleur obscure, s'arracha de chacun de leur cœur, bientôt enveloppée d'une lueur blanche et pure. Tout se mélangea dans un éclair aveuglant et, lorsqu'elles ouvrirent les yeux, les pommeaux de deux magnifiques épées étaient encerclés de leurs doigts où plus aucune trace de sang ni de larme n'était visible.

Ginny glissa son index sur une lame aussi rouge que son tempérament de feu. Le double tranchant était parcourut par des gravures complexes qui se laçaient et s'emmêlaient jusqu'au rubis sertit par l'argent de la poignée. L'arme n'avait rien d'exubérant, sa beauté résidant dans ses lignes pures et majestueuses. Seule une petite phrase se lisait sur la base de l'acier : « La victoire est à celui qui respecte son ennemi. »

La lame d'Hermione était d'un violet profond, presque sombre. Il n'y avait pas de gravure, mais le Griffon sculpté dans l'acier suffisait à la rendre exceptionnelle. Deux crocs étincelants brillaient dans la gueule ouverte de la bête sur un rugissement puissant et dévastateur. Le pommeau était enroulé sur lui-même dans une boucle où seule la main de la jeune fille trouvait sa place, et deux pics effilés maintenaient la base de la lame. Sur celle-ci, on pouvait lire : « La bataille est perdue lorsque dans le cœur des combattants s'éteint le courage. »

- Mesdemoiselles, nous avons quelqu'un à sauver ! taquina Kit qui était appuyée contre une fenêtre.

- Tu as raison. Allons-y.

Hermione se leva rapidement et glissa son arme dans un fourreau de cuir noir. La Weasley en fit autant avant de dévisager son amie.

- On ne sait pas où il est, je te rappelle.

- Bien sûr que si ! Bellatrix a fait allusion à son père qui, ô hasard fortuit, s'est échappé de prison. Si mes souvenirs sont exacts, lorsque le Ministère a fouillé le manoir des Malfoy, en fin d'année dernière, ils n'y ont rien trouvé de suspect. Or, vous et moi savons qu'il n'y a aucune chance pour que cette demeure soit aussi légale que ce qu'il y paraît. J'en conclu donc que ce manoir cache tout une partie de son architecture, et que c'est là-bas que sont les Malfoy, père et fils.

C'était Hermione qui avait parlé, refaisant devant Ginny le raisonnement qu'elle s'était tenue un peu plus tôt. La jeune fille la regarda d'un air désespéré et lança :

- Ton cerveau est vraiment fatiguant, parfois… Ce qui ne résout qu'un problème sur deux : comment nous rendre au Malfoy Manor ?

- Comme ça ! fit Kit en ouvrant la fenêtre et en sautant dans le vide.

Dans un cri de panique, Hermione et Ginny se précipitèrent pour essayer de la rattraper. Il était trop tard, et elles virent leur amie chuter. Á leur grande surprise, à mi-parcourt, le balais de Kit fendit les airs et emporta sa propriétaire. Celle-ci riait à gorge déployée sous les yeux exorbités des deux filles penchées. Les concernées ne goûtèrent guère à la plaisanterie, et c'est en hurlant qu'elles la rejoignirent, après avoir fait léviter leurs balais respectifs.

C'est en se chamaillant qu'elles firent une grande partie du voyage, suivant la direction indiquée par la boussole magique à laquelle Hermione avait demandé : Le Manoir des Malfoy.

Presque deux heures plus tard, et dans un silence reposant, une haute tour fendit l'obscurité pour se jeter vers les nuages opaques qui masquaient le dôme étoilé. Se dessinèrent à ses pieds de larges murailles courant sur de nombreux mètres et qui, de temps en temps, bifurquaient âprement en angles droits. Des créneaux dentelaient la pierre aussi noir que la nuit et des meurtrières imposantes trouaient irrégulièrement les parois sans rien laisser paraître de l'intérieur du manoir qui comptait quatre étages. Les lourdes grilles qui barraient un chemin de ronde agrémenté d'arbres morts jetaient des ombres dansantes qui donnaient vie aux serpents qui les ornaient. La demeure était à l'image de son propriétaire, terrifiante et arrogante, donnant des frissons angoissants et nouant l'estomac.

Á la grande surprise des filles, l'endroit ne grouillait pas d'employés du Ministère cherchant à remettre la main sur Lucius. Doucement, elles se posèrent un peu avant le large escalier noir qui remontait vers des portes en fer d'une taille impressionnante.

- Je vais faire une détection, souffla Hermione en sortant sa baguette. Revelus !

Elle ferma les yeux en laissant la vague d'informations l'imprégner.

- Ils ont de très bonnes protections, informa-t-elle.

Les épaules de ses compagnes s'affaissèrent, visiblement déçues de ne pas trouver un simple manoir en ruine dont les fenêtres entrouvertes sifflaient comme des fantômes.

- Mais ce n'est pas Poudlard ! continua Hermione qui redonna courage aux troupes. Et puis Lucius ne s'est protégé que contre les sorciers…

- Tu veux dire : tous ses sorts sont destinés aux sorciers ? demanda Kit, suspicieuse.

- Pratiquement.

Kitiara haussa un sourcil.

- Pratiquement ?

- Oui, il y a juste un sort de Tue-Moldus.

Un sourire victorieux vint éclairer le visage de Ginny.

- Mais nous pouvons être autre chose que des sorcières…

- C'est exact. Tant que nous ne nous servons pas de nos pouvoirs, nous seront invisibles.

- Alors sus à Lucius ! cria Kit dans un murmure en levant vers le ciel son épée entièrement argentée.

- Sus à Lucius ! répétèrent en cœur Ginny et Hermione en présentant à leur tour leurs lames aux nuages.

Glissant d'ombre en ombre comme des félins chassant le mangemort, elles s'approchèrent de l'entrée. Les gonds n'émirent aucune protestation lorsqu'ils pivotèrent sur un somptueux couloir. Des armures parfaitement astiquées s'alignaient le long des murs recouverts de toiles de maître sorciers. Un tapis rouge sang recouvrait le sol lisse et froid. Des serpents tenaient dans leurs gueules ouvertes des torches éteintes et un lustre en argent massif se balançait doucement au gré des courants d'air. Tout était silencieux.

Sans s'attarder sur la décoration, les trois adolescentes refermèrent le battant et fouillèrent précautionneusement le rez-de-chaussée. Comme elles s'y attendaient, rien ne leur parut suspect au premier passage. Même avec beaucoup d'acharnement, sans utiliser de sort, elles n'aboutirent qu'à du vent près de deux heures plus tard. La nuit ne se découvrait pas et l'obscurité se faisait de plus en plus entêtante, ce qui ne fit qu'augmenter leur tension.

Ce qui se passa ensuite ne fut le fruit que de la plus grande des chance. Des pas précipités résonnèrent dans leurs dos et les dépassèrent sans les voir. Un individu, apparemment pressé, bifurqua à la cinquième intersection entre le couloir et une pièce qui n'était rien d'autre qu'un des multiples salons, bien que celui-ci brillait par sa décoration lugubre et peu accueillante. Il sortit sa baguette et la pointa sur un mur nu, rugueux et sans aucune fioriture qui aurait pu attirer l'attention.

- Doloris ! fit la voix et le sort percuta la parois close.

Aussitôt, celle-ci pivota dans un grincement et la silhouette disparut dans le trou béant et sans luminosité. Les filles eurent beau se précipiter, le passage se referma avec une rapidité déconcertante. Le système était très bien conçu, le piège mesquin. Du bout des doigts, les faisant glisser sur les rugosités avec le plus de douceur possible, Ginny palpa la cloison pour tenter d'en percer les mécanismes. Encore et encore, elle glissa là où auraient dû se trouver les fentes, mais elle ne rencontrait que la pierre désespérément unie en un seul bloc.

- On n'a plus le choix, se rendit-elle au bout d'un moment.

- Mais à l'instant où nous seront sorcières, tout le manoir sera à notre poursuite ! objecta Kitiara sans grande conviction.

- C'est pour cette raison qu'on va devoir prouver notre talent ! Tu ne comptes tout de même pas abandonner avant d'assouvir ta vengeance ? Et puis une fois le sort lancé, tu peux très bien te changer à nouveau, ainsi ils sauront notre présence, mais ils ne pourront nous suivre à la trace… fit la Weasley sur un ton détaché.

- Allons-y, qu'est ce qu'on attend ? s'emporta la concernée qui était partie au quart de tour.

- Je ne lancerai pas de Doloris, affirma Hermione, brusquement.

- Laissez tomber les objections immédiatement, ordonna Kit en levant une main. C'est moi qui vais le faire. Tenez-vous prêtes !

Le plus rapidement dont elle était capable, la jeune fille se transforma, dégaina sa baguette, hurla « Doloris » et revint à sa forme initiale. Impressionnées par la puissance du sort impardonnable, Hermione et Ginny le virent frapper la parois qui s'ouvrit sur le passage obscure. Et, loin en contrebas, on pouvait entendre les cris des mangemorts qui résonnaient avec fatras en signalant la présence d'intrus dans le Manoir…

N.d.A : Et voilà ! Comme beaucoup s'en doutaient, les Drôles de Dames sont parties pour un sauvetage dans la gueule du serpent ! Lol ! Il na reste plus qu'à attendre pour savoir si elles vont en ressortire… J'attends vos commentaires avec impatience !

Gros bisous,

Ambrazka.

RAR :

Coucou mes reviewvers adorés ! ! ! Une fois encore, je vous remercie du plus profond du cœur pour tous vos messages. Heureusement que le réveillon arrive pour que je puisse dépenser toute la joie que vous m'apportez ! Comme d'habitude, je pourrais passer des heures à me répandre en remerciements, mais je pense que vous avez compris mon intention, je vais donc passer sous silence les lignes infinies qui s'étendraient si je me laissais aller. Lol ! (Une toute dernière fois, ça peut pas faire de mal… ) MERCI INFINIMENT! ! ! (là, je suis contente !) Ah ! Et j'oubliais : vœux personnels pour mes reviewvers : JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉÉ ! ! ! ! ! Voilà ! Et j'espère sincèrement que ce chapitre ne vous a pas déçu et qu'il a été à la hauteur de vos attentes !

U.$ Hermy : Coucou toi ! ! ! regard suspect Comment as-tu deviner que j'étais un extra-terrestre ? ? ? re-regard suspect Je suis sûre que tu faisait partie de ceux qui m'ont enlevé pour me transformer ! regard triomphant Ah ! Je t'ai démasqué ! Ah ah ah ! rire diabolique Bon… je vais revenir à des sujets plus terriens sinon le FBI va me repérer… La suite du sauvetage au prochain chapitre ! lol ! Big bisous ! Ambrazka.

Samikitty : Yep ! Fidèle au poste ! Merci pour les compliments ! Gros bisous ! Ambrazka.

Alpo : Hi ! Si tu veux savoir ce qui va arriver au pauvre Draco, deux solution : demande à Bellatrix (si t'es encore en vie après avoir posé la question) ou attends le prochain chapitre… Lol ! Mais au moins, tu sais maintenant qu'il est toujours en vie ! Big bisous ! Ambrazka.

Lilouthephoenix : Ah ! Contente de savoir que mon Draco te plaît ! ! ! Et puis t'en fais pas, je compte le laisser en vie, sinon j'aurai du mal pour la suite de mon histoire ! Lol ! Par contre, j'aimerai bien faire de la chair à pâté de Bellatrix… Big bisous ! Ambrazka.

Serpentis-draco : Merci pour le compliment ! Et voui, je ne compte pas faire mourir Draco tout de suite (lol) mais le prochain chapitre nous en dira plus ! (à toi comme à moi car je ne sais pas encore ce qui va s'y passer vu que je n'ai pas eut le temps de l'écrire ! Lol !) Gros bisous ! Ambrazka.

Britany LovArt : Va-y ! Tapes ! ! ! Autant que tu veux ! ! ! Á mort Bellatrix ! ! ! Lol ! (la prochaine fois, tu peux essayer la scie à métaux… je suis sûre que c'est plus douloureux que la barre en fer… Quoi que…) Gros bisous ! Ambrazka.

Titepetale2cornflakes : C'est vrai que je pensai faire mourir Draco, mais devant ton désespoir, je me suis mis à culpabilisé et j'ai donc décidé de la laisser en vie. Lol ! Et puis de toutes façons, j'ai besoin de lui pour le suite de mon histoire ! ! ! Par contre, je suis désolée mais il va devoir subir Bellatrix… (pas taper ! J'ai dit : pas taper !) Je te remercie pour tes compliments ! Ils m'ont vraiment fait plaisir ! Pour le mot à mettre sur ton émotion, je dirai… dévastatrice ? ? ? (ça marche uniquement si t'es tellement contente que tu saute partout en hurlant (un peu comme moi quand je reçois des reviews ! Lol !) et que du coup, tu casses tout…) Mais je vais encore y réfléchir avec plus d'assiduité… Lol ! Gros bisous ! Ambrazka.

Satya : Je suis ravie de savoir que tu aimes mon histoire ! Gros bisous ! Ambrazka.

Jun Rogue : Kikoo toi ! ! ! tout d'abord, c'est gentil de t'inquiéter, mais je t'assure qu'il ne faut pas. Si je n'ai pas répondu, c'est car pendant les vacances, mon accès à Internet est limité et je n'ai donc pas eut l'occasion de le faire. C'est déjà un casse tête pour poster ce chapitre ! Mais je te promets que dès que je le peux, je t'envoie un long mail que tu mettre des heures à lire ! (avec un peu de chance, se sera pour demain ) Et merci encore pour tes reviews ! ! ! Big bisous ! Ambrazka.

Hermione99 : Je suis contente de savoir que tu aimes toujours autant ! J'espère que tu as apprécié la suite et pour savoir si Draco sera sauvé, il faudra attendre le prochain chapitre ! Lol ! Gros bisous ! Ambrazka.

Alena : Et comment que tu m'as mise de bonne humeur ! ! ! Surtout quand tu me dis que tu as exprès pris le temps de m'envoyer un review alors que tu ne l'avais jamais fait avant ! ! ! Merci, merci et merci ! Et je suis contente que tu aie aimé la réplique de Rogue car j'avoue l'avoir au moins changé cinq fois avant de me décider ! Gros bisous ! Ambrazka.

Zeeve Lelula : Merci beaucoup pour les compliments et j'espère que tu penses la même chose de ce chapitre-ci ! Big bisous ! Ambrazka.

Taz : Kikoo toi ! Je te rassure, ça ne me saoule absolument pas du tout que tu écrives tout le temps la même chose ! Au contraire ! ça me fait vraiment plaisir à chaque fois de savoir que tu aimes ! J'espère que cette suite va te faire passer une agréable fin de vacances ! Big bisous ! Ambrazka.

Beru ou bloub : Kikoo ! Je vais faire dans l'ordre : tout d'abord, merci pour tes reviews sur les derniers chapitres ! 10 : c'est pas grave si t'es en retard ! Lol ! ça me fait toujours plaisir de te voir apparaître au détour d'un chapitre sans prévenir ! Lol ! 11 : merci beaucoup pour les informations sur Draco, tu as entièrement raison. Ça va me servire pour la suite de l'histoire ! 12 : c'est pas une mauvaise idée, la sulfateuse… quoi que le lance flamme m'attirais aussi… Mais bon, pour ça, il aurait fallut que Harry soit en Terminator ! Je suis désolée de t'apprendre que ce n'est pas le cas et qui était déguisé en Néo, le héros de Matrix (j'ai un faible pour cette trilogie….) 13 : Maieuh ! Pourquoi t'as deviné qui c'est l'inconnue masquée ? (Bon, ok, c'était pas difficile, mais quand même ! Lol !) Et l'attaque de Poudlard, c'est pour dans quelques chapitres ! (mais chut, faut pas le dire !) 14 : tes interrogations sont parfaitement justifiées, mais ce serait trop facile si tout était clair et sans énigmes ! Big bisous ! Ambrazka.

Langedesenfers : Contente de voir que ça te plaît et merci pour les compliments ! Gros bisous ! Ambrazka.

Piper2003 : Merci beaucoup pour tes compliments, ils m'ont vraiment fait très plaisir ! ! ! Et pour Draco, et bien… Faudra attendre le prochain chapitre ! Lol ! Gros bisous ! Ambrazka.

Stellmaria : Je suis vraiment contente que ça te plaise ! J'espère qui en est de même pour ce chapitre ! Gros bisous ! Ambrazka.

Kloona Patmol : C'est pas grave que tu sois en retard ! Privée de net ? ? ? Mais c'est horrible ! ! ! Abominable ! ! ! Comment as-tu pu survivre ?

Comme tu as pu le lire, Hermione s'est rendue compte de ce qu'à fait Draco pour elle. Pour leur relation… ben… Je peux rien dire sinon y a plus de suspens ! Et toutes tes interrogations trouverons des réponses dans les futurs chapitres ! J'espère que ce chapitre ne t'as pas déçu ! Gros bisous ! Ambrazka.

Mélou : Contente de savoir que ça te plaît ! Et j'espère que tu as apprécié cette suite ! Pour informations, je poste toutes les deux semaines, les mercredis. Voilà ! Gros bisous ! Ambrazka.

Elissia pour le review du chapitre 11 : Merci pour ton review ! ça s'arrange, les problèmes d'ordi ? Je compatit car je sais que c'est vraiment chiant… Gros bisous ! Ambrazka.

Re-gros bisous,

Re-Ambrazka.