Titre : Harry Potter et le Prince au Sang Mêlé

Auteur : Marie Potter

Rating : R

Couple : Harry/Draco

Disclamer : Tous les personnages et les éléments sur lesquels cette histoire est basée appartiennent à J.K. Rowling.

Coucou tout le monde!

Je suis désolée de mon irrégularité, mais c'est qu j'ai vraiment beaucoup de travail. Pour ceux qui connaissent, je vais à la réputée, mais aussi très chiante école d'éducation internationale, avec le projet personnel de merde, et tout… Enfin, le plus important, c'est que j'ai réussi à vous poster ce chapitre! Mon projet est presque terminé, alors je serai bientôt plus régulière dans mes mises à jour. Mais pour le moment, profitez de ce chapitre!

Marie Potter –xox-

Réponses aux reviews :

onarluca : Merci beaucoup de ta review et de ta fidélité! Bisous!

vert emeraude : Oui, ils ont besoin de l'autre, c'est justement ça la clé de l'histoire… Je te laisse deviner comment ils pourront vaincre Voldemort! Merci pour ta review! Bisous!

Vif d'or : C'est vraiment une petite merveille? Merci!Tu as tout à fait raison, surtout que dans cette histoire, le sexe n'est pas une priorité! Encore une fois, merci beaucoup de ta review! Bisous!

malvina : Désolée, mais tu devras attendre encore un peu, mais je te promets que tu ne seras pas déçue! Bisous!

ALinette : La voilà la suite, comme tu l'attendais! Merci pour ta review. Bisous!

Chapitre 10 : Ferme tes jolis yeux… (1)

Il était minuit moins dix. Harry était revenu vers vingt-trois heures dans la Salle Commune. Malefoy et lui avaient parlé de tout et de rien pendant une heure, cela, dans le calme et l'harmonie la plus parfaite. Et il était là, avec ses deux meilleurs amis, dans une meilleure humeur qu'il les avait laissés au souper. Ils étaient devant lui, serrés l'un contre l'autre pour se soutenir, devant Harry, le troisième, seul mais loin d'être triste. C'était l'heure des adieux.

Hermione sortit de sa poche un petit paquet et le tendit à Harry. Ce dernier regarda sa meilleure amie, touché, puis finalement le déballa sous le regard encourageant de Hermione. À l'intérieur, il y avait une chaîne en or, à laquelle était accrochée un pendentif en forme d'éclair.

Elle te protégera contre celui ou celle qui voudra t'enlever ce qui fait ta force… expliqua Hermione.

Et qu'est-ce qui fait ma force, demanda gentiment Harry, curieux.

Ça, je n'en sais rien. Il n'y a que toi pour le savoir. Le pendentif te la montrera, d'une manière ou d'une autre.

Merci énormément Hermione, remercia-t-il, en prenant la jeune fille dans ses bras. Ron sortit un autre paquet de sa poche. Il le lui tendit timidement.

Tu te souviens, au début de l'année, je t'avais promis une surprise… et bien, la voilà…

Harry l'ouvrit. Quand il eut jeté un coup d'œil, il éclata de rire.

Moi? Sur une carte de Chocogrenouilles? HA! HA! HA!

C'est la première. Je l'ai reçue ce matin… dit Ron, amusé. Harry se calma, puis il continua.

J'y ai ajouté un système de communication avec l'aide de Hermione. Quand tu voudras nous parler, à un de nous deux, tu n'auras qu'à nous appeler à travers la carte.

Harry était vraiment ému. Ses amis avaient fait tout ça pour lui, juste pour lui. Et maintenant, il s'en allait. Il les laissait pour une période indéterminée, transformant ainsi le célèbre duo en un simple duo. Ils allaient lui manquer, car quelque chose lui disait qu'il ne partait pas que pour quelques jours. Il enlaça une dernière fois ses amis, puis quitta la salle commune sans un regard en arrière, sachant fort bien que Hermione pleurait. Il ne savait pas très bien pourquoi d'ailleurs, mais bon, il en était tout de même touché. La porte se referma, puis la jeune fille se tourna vers son petit ami.

Tu crois qu'il y a une chance que Malefoy choisisse Harry, demanda Hermione plein d'espoir.

Je ne sais pas Hermione, je ne sais plus rien, répondit Ron en serrant celle qu'il aimait contre lui. J'espère seulement qu'il n'aura pas trop changé quand il reviendra…

Harry arriva à minuit tapantes dans le Grand Hall du château. Malefoy était déjà là, avec Dumbledore, Lupin, Tonks, Shacklebot, Maugrey Fol'œil, Mondingus Fletcher et, à sa plus grande horreur, Rogue.

Et bien, Potter, je ne savais pas que tu avais tes propres gardes du corps…

Dumbledore ignora la remarque acerbe de Malefoy et s'adressa au groupe.

Bien. Maintenant que tout le monde est là, je voudrais que vous vous déplaciez comme lorsque vous l'avez fait avec Harry l'été dernier, demanda Dumbledore d'un ton ferme. Puis, il se tourna vers les deux jeunes hommes.

Draco, à ce que je sache, tu n'as pas de cape d'invisibilité?

Non, professeur.

Dans ce cas, tu monteras à l'arrière du balai de Harry et vous vous couvrirez de la sienne.

Génial, grommelèrent Harry et Draco en même temps. Ils s'échangèrent des regards surpris, puis éclatèrent de rire. Harry prit place sur son balai après l'avoir agrandit pour permettre à Malefoy de s'asseoir, ce qu'il fit en prenant soin de ne pas frôler le brun. Dumbledore donna ses dernières instructions tandis que Harry recouvrait leurs deux corps et qu'il jetait à lui-même et à son passager un sort de silence spécial qui leur permettait de s'entendre.

Vous volerez très hauts vers la Forêt Interdite, direction Sud-Sud-Ouest. Vous redescendrez lorsque vous apercevrez des étincelles rouges. Vous pourrez laisser messieurs Potter et Malefoy en compagnie de Firenze, Nymphadora…

Surpris mais heureux, Harry regarda en direction de la jeune femme. Mais il se renfrogna en entendant un troisième nom sortir de la bouche du directeur.

… et Severus.

Très discrètement, la jeune femme lui fit une petite grimace de dégoût. Les portes du château s'ouvrirent dans la nuit.

Allez, Potter, depuis le temps que je rêve de monter sur un Éclair de Feu…

Et sur ces dernières paroles, ils s'envolèrent rapidement. Malefoy, qui se tenait au balai, agrippa Harry par la taille sous le choc de la vitesse, puis ne put s'empêcher de se laisser aller au rire, tout en ignorant les pensées qui jaillissaient dans son esprit.

Hum… mais c'est qu'il a l'air bien foutu, le petit Potter. Malgré l'altitude, près de trois cents mètre, il commençait à faire étrangement chaud. Et ce la s'appliquait aux deux.

Harry, quant à lui, était vraiment très mal. Le garçon qu'il désirait était assis derrière lui, avait passé ses bras autour de sa taille, respirait dans son cou, et venait de lâcher le rire le plus sensuel qu'il n'avait jamais entendu. Tout cela lui donnant une magnifique érection.

Tout à coup, Tonks, qui était devant, s'arrêta brusquement. Harry, qui avait d'excellents réflexes, parvint à immobiliser son balai. Malheureusement, ce fut brusque, et la main de Draco se trouva accidentellement beaucoup plus bas, c'est-à-dire la grosse bosse qui ornait joliment son pantalon. L respiration de Harry s'accéléra. Malefoy se pencha un peu plus et susurra dans son oreille :

Tiens, tiens… mais qu'est-ce que tu nous fait là, Potter?

De plus en plus troublé par la voix rauque, il répliqua sur un ton qu'il aurait voulu un peu plus menaçant :

Malefoy. Enlève ta main de là. Tout de suite!

Et suivant les directives de son amie qui venait de crier, il plongea en piqué pour éviter de justesse l'avion qui se dirigeait tout droit sur eux. Et malheureusement pour Draco, la descente fut vraiment verticale… Il se retrouva donc en train d'estamper sa propre érection dans les reins de Harry.

Ils se redressèrent tous. Harry ricana.

Tiens, tiens… mais qu'est-ce que tu nous fait là, Malefoy?

Oh, la ferme, répliqua-t-il, la voix rendue très rauque et basse, faisant frissonner le Gryffondor.

Tout le monde va bien? Harry, Draco? demanda Lupin.

Ouais, ça va… répondit Harry, dont le ton de voix était à peine plus élevé qu'un souffle. Bon Dieu qu'il était excité.

Il ne t'entend pas, souffla le blond dans son oreille.

Harry déglutit difficilement, sentant le souffle chaud de son ennemi dans son cou, lui donnant des frissons d'une telle intensité… Tandis que le blond caressait son bas ventre, il sortit une main tremblante de sous la cape pour montrer que tout était sous contrôle… ou presque…

Les deux garçons respiraient bruyamment, l'un l'arrière en train de faire ballader ses mains, une sous le chandail et l'autre appuyant, massant l'érection de Harry, sa bouche embrassant, suçant, léchant la peau du cou offert à lui; l'autre tenant le balai à deux mains pour être certain de ne pas perdre le contrôle. Du balai, bien entendu, pour le reste, il était déjà trop tard. Il gémissait fortement sous la délicieuse torture. Et dans un dernier râle, il se répandit dans son pantalon, n'empêchant pas le blond de continuer en se déversant à son tour dans son boxer au son d'un cri aussi érotique.

Après environ une demi-heure de vol, laps de temps un peu trop court ou trop long au goût, sel;on le point de vue, les étincelles furent en vue. Mondingus Fletcher et Shacklebot restèrent dans les airs en tant que sentinelles, tandis que les six autres descendirent dans la masse noire et dense que formait la Forêt Interdite.

Ils atterrirent tranquillement devant Firenze, qui les attendait armé d'un arc et d'une cinquantaine de flèches. Enfin, tous n'eurent aucun problème, mis à part Rogue,. Qui manqua de foncer dans un arbre, sous les regards amusés de Harry et Draco, et celui attendri de Tonks. Heureusement, il n'y eut que le Serpentard blond pour le remarquer.

Heureusement pour nous que la cape nous recouvre toujours et que je n'ai pas enlevé le sort de silence… remarque Harry.

Pff… parle pour toi, moi, je ne me serais pas gratifié d'un regard meurtrier!

Harry enleva la protection d'un Finite Incantatem, tandis que Draco dévoilait leurs deux corps.

Harry Potter, c'est un plaisir de vous revoir, fit Firenze en lui tendant la main.

Bonjour, Firenze, répondit-il, serrant la main tendue.

Et vous êtes certainement Draco Malefoy… C'est un grand honneur pour moi que de vous rencontrer, votre Grandeur, s'émerveilla-t-il en une révérence.

Cela n'est pas nécessaire, Firenze. Oubliez les révérences et traitez-moi plutôt comme un simple être humain, ce que je suis avant tout, répliqua-t-il, tendant sa main fine et blanche au centaure. Ce dernier la serra en souriant.

Nous ferions mieux de partir. J'ai entendu des bruits de galop il y a à peine dix minutes. Lupin fit signe à Harry d'approcher.

Harry, fait attention à toi, et à lui surtout. Essaie de mettre toutes les chances de ton côté. Tu ne peux pas savoir à quel point c'est important.

Je crois le savoir un peu… Mais, oui, je ferai attention, répondit Harry avec un mince sourire.

Après avoir salué tous leurs «gardes du corps», Tonks réduit leurs bagages de sorte qu'ils puissent les ranger dans leurs poches, puis suivit, dans l'ordre, Firenze, Rogue, Draco et Harry. Au bout d'un moment, ce dernier brisa le silence pesant qui s'était installé.

Dites-moi, en quel honneur nous accompagnez-vous, Malefoy et moi?

Moi, je vous enseignerez la Métamorphose, et Rogue, les Potions, et ensemble, nous vous montrerons quelques techniques d'attaque et de défense.

T'as une idée de combien de temps on va rester là?

J'aimerais bien vous le dire, mais je n'en sais strictement rien. Vous pourrez partir seulement lorsque vous serez prêts, soupira Tonks.

Ce qui veut dire…? demanda Draco, son sourcil droit légendairement arqué vers le haut.

Ce qui veut dire que vous devrez être prêts pour la cérém-…

CHUT! Fit Rogue. Ne parlez surtout pas de ça ici. Nous ne connaissons que très peu cette partie de la forêt, on ne sait pas quelles oreilles indiscrètes on peut y trouver…

Rogue, veux-tu bien me dire pourquoi ton ton de voix est toujours aussi réfrigérant? Demanda Tonks d'une voix toute aussi froide.

Vénus est étrangement brillante, ce soir… fit remarquer Firenze.

Ce n'est pas ça qui me préoccupe le plus. Remarquez plutôt que les deux autres étoiles du triangle de Véga se sont éloignée. Par contre, Pluton s'est rapproché… Du jamais vu… Je me demande ce que cela signifie., répondit Draco.

C'est vrai, il faudra que je pense à vérifier en arrivant. Mais comment arrivez-vous à lire, Draco Malefoy?

Je n'en sais rien, j'ai toujours compris le langage des étoiles.

Cette nuit est définitivement bien étrange… Je ne sais pas si je dois m'attendre à un malheur ou à une joie… Plus personne ne parla du trajet.

Draco n'en pouvait plus, ses jambes menaçaient sérieusement de le faire tomber. Ce la faisait près de trois heures qu'ils marchaient sans s'être arrêtés une seule fois. C'en était plus que trop. Sans prévenir, elles le lâchèrent. Heureusement pour lui, Harry, qui se trouvait juste derrière lui, avait vu le coup venir et eu le réflexe de le rattraper. Il se pencha à son oreille et murmura assez fort pour que les autres entendent.

Alors, Malefoy, il va encore falloir que je te porte comme une jeune fille?

Le blond, soudain troublé par le corps solide, les bras puissants et le souffle chaud dans son cou, se releva brusquement sans dire un mot. C'était une chance qu'il fasse encore assez noir, ainsi, personne ne put voir que son visage était à présent rouge comme une tomate, en plus qu'il aie un prétexte pour changer de sujet : Firenze les fit s'arrêter devant un gros rocher.

Il s'avança lentement, puis posa sa main à un endroit stratégique dans la pierre grise et froide. Un instant suffit pour qu'elle laisse sa trace. À l'endroit où elle se trouvait quelques secondes plus tôt, il y avait maintenant son empreinte qui répandait une douce lumière bleuâtre. Aussitôt qu'elle apparut, la paroi de pierre qui se trouvait devant eux disparut, laissant place à un grand trou noir.

Firenze entra à l'intérieur et s'effaça pour les laisser passer. Harry, prenant son courage à deux mains, s'avança à son tour. Tonks, Rogue et Draco suivirent. L'espace était très restreint, étant donné le fait que le centaure occupait énormément de place. Heureusement que l'obscurité était totale, car Harry se retrouva appuyé contre le mur, écrasé par Draco qui ne pouvait pas plus bouger. Troublés par la soudaine proximité de leurs corps et leurs souffles qui se mélangeaient, ils essayèrent de se calmer en s concentrant sur le mouvement de la petite pièce de pierre, qui ressemblait étrangement à celui d'un ascenseur.

Puis, le mouvement cessa, et soudainement les murs disparurent. Harry, qui était évidemment appuyé dessus, tomba. Mais au dernier moment, deux bras puissants le rattrapèrent. Puis, un rire fusa de la bouche de son propriétaire. C'était un rire franc, doux, qui ressemblait étrangement à celui de Malefoy sur le balai. Mais celui-ci faisait encore plus d'effet à Harry. Après une déglutition difficile, il rassembla toute la dignité qui lui restait puis lâcha le blond, qu'il avait inconsciemment agrippé pour ne pas tomber.

Firenze reposa sa main sur son empreinte, toujours présente, puis une lumière s'alluma, dévoilant une porte qu'il n'avaient pas vue. En fait, c'était bien la seule chose qu'il y avait dans la pièce. Il n'y avait que du vide, ne sachant même pas sur quoi ils marchaient, et cette même porte, semblant ne mener nulle part. Le centaure l'ouvrit, dévoilant ainsi leur maison pour les prochaines semaines.

Harry et Draco furent bouche bée. L'endroit était tout simplement magnifique. Les mûrs en marbre blanc montaient très hauts, le plafond n'étant qu'un cercle de la grosseur d'un vingt-cinq sous. Devant eux s'étendaient deux escaliers faits de la même matière que les mûrs et le plancher. Celui de droite ne menait qu'à une mezzanine où l'on pouvait compter quatre portes. Celui de droite, par contre, montait jusqu'au deuxième étage, où il y en avait un autre pour le troisième, et ainsi de suite. Au total, il devait y avoir près d'une centaine de portes.

Les deux garçons furent sortis de leur contemplation par un Firenze qui les priait de le suivre. Ils prirent l'escalier de droite, et le centaure ouvrit la quatrième porte.

Messieurs Harry Potter et Draco Malefoy, ces appartements seront les vôtres pour toute la durée de votre séjour. Albus Dumbledore a demandé à ce que vous soyiez mis ensemble pour développer une plus grande complicité. Vous avez la journée pour vous habituer à votre nouvel environnement. Demain, soyez prêt à six heures. Nous commencerons votre entraînement. Je vous veux donc douchés, nourris et habillés convenablement. Bonne journée.

Et il repartit après avoir fermé la porte.

C'était à couper le souffle. Les murs étaient d'un rouge flamboyant. Le canapé d'un blanc ivoire invitait à une assise profonde et confortable. Il y avait même un téléviseur, posé sur un meuble teint en noir. Tous les accessoires donnaient un air oriental à la pièce. Et le meilleur se trouvait sur la table basse du salon, de la même couleur que le meuble télé : un gros tas de toutes les friandises que l'on pouvait trouver chez Honeydukes.

Sur la gauche, il y avait un petit couloir qui menait à une cuisine peinte en un joli jaune tournesol. L'évier avait l'emplacement parfait, juste sous la «fausse fenêtre», semblable à celles du ministère de la magie. Il y avait un poêle gaz, exactement comme dans les émissions de cuisine moldues, ainsi qu'un réfrigérateur et un garde-manger, pleins à craquer.

À droite de l'entrée se trouvait un autre couloir. Cette fois, il y avait plusieurs portes. La première à gauche menait à une grande chambre dont le vert profond des murs était identique aux yeux de Harry. Ce dernier s'y sentait étrangement à l'aise. Un grand lit double occupait la majeure partie de la pièce, habillé de couvertures moelleuses et noires. Ils passèrent à la chambre suivante, dont la porte se trouvait vis-à-vis. La pièce était peinte en un bleu électrique, qui rappelait vraiment les yeux de Draco. L'emplacement de chaque chose était le même que dans l'autre. L'édredon était de couleur beige, et bien que cela paraisse bizarre, s'agençait parfaitement avec la peinture.

La deuxième porte à gauche menait à une gigantesque salle de bain. Le bain tourbillon avait la taille d'une piscine, et la douche était tellement grande qu'on aurait pu y entrer trois. Les murs étaient orangés, donnant une ambiance des plus agréable.

Enfin, au fond, se trouvait la dernière porte. C'était la plus grande salle de tout l'appartement. Le sol était recouvert de tapis moelleux et la décoration ressemblait à celle du salon. Sur le murs en face étaient accrochés maints couteaux et épées. Sur celui de gauche, une grande bibliothèque allant du sol jusqu'au plafond remplies de livres de tous sujets; sur celui de droite, pleins d'objets étranges dont Harry se rappela en avoir cassés dans le bureau de Dumbledore. Cette pièce était la plus intéressante, car elle ressemblait un peu à la Salle de l'AD.

Au fond, Draco remarqua une autre porte. Et ce qu'ils virent là était tout bonnement spectaculaire. Un immense comptoir se trouvait au milieu, entouré de plusieurs étagères remplies de bocaux de substances bizarres. Draco était tout simplement fasciné par la salle des potions, comme Harry l'avait été précédemment. Décidément, ils n'allaient pas s'ennuyer.

Ils revinrent sur leurs pas pour défaire leurs valises. Instinctivement, ils prirent chacun la chambre qu'ils avaient préférée et refermèrent la porte dans une synchronisation parfaite.

Harry termina le premier à ranger ses choses. Agréablement surpris, il avait trouvé dans son garde-robe quelques nouveaux vêtements de sport moldus, des sous-vêtements neufs, des protections pour les bras, les jambes, la tête, ainsi que des robes de différentes couleurs, probablement pour des cérémonies quelconque.

Il était à peine six heures du matin. Il n'avait pas dormi de la nuit, mais il ne se sentait pas le moins du monde fatigué. Cependant, son ventre gargouillait bruyamment. Il prit donc le chemin de la cuisine, sans oublier de mettre la musique à tue-tête. Et tout en chantant au même débit que la radio, il s'affaira à faire une grande quantité de crêpes pour lui et Draco.

Harry était complètement dans son monde. Il faisait sauter les crêpes très haut, tout en chantant à tue-tête. Trop occupé, il ne remarqua pas que Malefoy était entré dans la cuisine et le regardait faire en affichant un sourire amusé. Puis, d'un coup de baguette, il éteignit le système de son. Harry, surprit, se retourna rapidement vers lui. Mais dans son réflexe, il avait oublié de rattraper la crêpe, qui retomba sur sa tête. Il avait une belle teinte cramoisie. Dans sa gêne, il parvint à articuler :

Euh… Je… Tu… Hum…

Il se tut en se rendant compte que Malefoy était prit d'un fou rire silencieux, dont il ne semblait pas capable d'arrêter. Harry sourit simplement, gêné, puis mit la table et posa une grande assiette de crêpes devant son ennemi, qui avait dû s'asseoir pour ne pas s'écrouler de rire.

Tu aurais dû voir ta tête! Je payerais pour la revoir.

Essayant de paraître furieux, Harry fronça les sourcils, mais il ne put réprimer un sourire devant le ridicule. Il entama son assiette de bon appétit. En moins de deux, il avait terminé.

Ça alors, je vois pourquoi tu es si lourd, à manger comme ça. Tu as pris les mauvaises habitudes de la belette, on dirait. J'avoue qu'il est nécessaire pour lui de manger comme un porc à Poudlard, pour avoir une réserve de graisse l'été, sa famille doit être trop pauvre pour le nourrir…

La ferme, Malefoy!

Et bien, ça te dérange que je te dise ça, Potter? Pourquoi? Tu n'aimes pas que je critique ton ami, ou serait-ce ton petit ami?

Ce n'est pas mon petit ami, Malefoy. Ça ne le sera jamais. Il est mon meilleur ami, et j'aimerais bien qu'il soit là pour voir le coup que tu vas recevoir!

Harry allait sauter à la gorge de Malefoy quand un Stupéfix le frappa de plein fouet. Tonks était arrivée juste à temps. Elle s'avança jusqu'au garçon étendu par terre puis le réanima.

TONKS! POURQUOI TU M'AS ARRETÉ?

Tout d'abord, bonjour! J'étais venue prendre mon petit-déjeuner avec vous… Ensuite, je l'ai arrêté parce que vous devez vous entendre. Je sais, il le méritait, dit-elle, se valant un regard noir de Malefoy. Mais vous devez arrêter de toujours vous battre! Comportez-vous comme des adultes, bon sang!

Harry quitta la cuisine, furieux, et se jeta sur le canapé. Il alluma la télévision et changea rageusement de canal jusqu'à ce qu'il trouve quelque chose qui lui plaise : Les Invasions Barbares (2), qui justement venait de commencer.

Quelques minutes plus tard, Draco prenait place à côté de lui.

Qu'est-ce que tu regardes?

Un film, grogna Harry.

Oui, je vois bien, mais lequel?

Les Invasions Barbares. Tu devrais écouter ça, Malefoy, peut-être que tu comprendrais pourquoi j'avais envie de te tuer tout à l'heure!

Putain, Potter! J'essayais d'être sympa, mais je vois que tout ce que je ferai sera inutile!

Évidemment, comment pourrais-je en faire autrement avec le fils du pire Mangemort? Je me demande bien comment je vais survivre tout ce temps avec toi dans les parages, peut-être que Papa-Lèche-Cul t'a demandé d'en finir avec moi!

La ferme! Il faudra peut-être que tu commences à séparer le père du fils, Potter! Arrête de toujours me comparer à ce fils de pute, bordel! Je ne suis pas comme lui, je ne le serai jamais! Si tu veux la gagner cette putain de guerre, il faudrait d'abord que tu commences à distinguer tes alliés e tes ennemis!

Sur ces dernières paroles, il s'enferma dans sa chambre après avoir claquer la porte, les larmes aux yeux. Harry ferma les siens. Le blond avait parfaitement raison. Comment pouvait-il gagner la guerre s'il n'était même pas capable de s'entendre ne serait-ce qu'un tout petit peu avec Malefoy pour avoir une chance de l'avoir de son côté?

Dis-moi, Malefoy, est-ce que tout est perdu? Est-ce que tu me donneras une chance de t'avoir de mon côté? Est-ce que tu me donneras la chance d'avoir une vie après tout ça, murmura-t-il douloureusement. Non, je ne le mérite pas…

Soudainement épuisé, il s'endormit.

L'endroit était très sombre. La seule lumière provenait d'une chambre à l'étage. Une étrange lumière, tantôt verte, tantôt bleue, mais paraissant toujours aussi surnaturelle. Il n'avait jamais vu cette maison auparavant, mais il semblait pourtant la connaître. Soudain, un cri déchira les ténèbres de cette nuit noire. Un cri désespéré qui vous fendait le cœur. Le cri retentit à nouveau, et cette fois il comprit ce qu'il disait :

-HARRY!

L'interpellé sortit rapidement sa baguette et courut le plus vite possible dans la pièce qui divulguait la douce lumière. Et là, ce qu'il vit le fit frissonner d'horreur. Un homme aux cheveux d'un doré aveuglant se tenait debout face à une petite silhouette sanglotante recroquevillée sur elle-même, des blessures recouvrant son petit corps fragile. Il ne put s'empêcher de sursauter bruyamment, ce qui fit que l'homme se retourna vers lui.

-Harry Potter. C'est un plaisir de te voir aujourd'hui. Prendras-tu autant de plaisir que moi à torturer ce traître?

Et là, Harry le vit. Ses grands yeux gris, qui d'habitude débordait de vie, était baignés de larmes. Ses cheveux autrefois si brillants et soyeux étaient tous sales et emmêlés. Il le reconnut trop tard. L'homme leva sa baguette et pointa le garçon agenouillé devant lui.

-AVADA KEDAVRA!

Mais avant que le sort ne le touche, une lumière aveuglante sembla émaner de son ventre. Puis, un cri perçant surgit de devant lui. Mais il ne pouvait rien voir. Aussi soudainement qu'elle était apparut, elle cessa, un silence de mort planant dans la pièce. L'homme était étalé par terre, mort.

Avait-il tué un homme?

-Non… murmura-t-il. Non. Non! NON!

Lorsque Harry ouvrit les yeux, il rencontra les mêmes prunelles grises que dans son rêve.

Ça va, Potter?

Une étrange chaleur provenait de son cou. Harry baissa les yeux et vit le pendentif de Hermione. Elle te protégera contre celui ou celle qui voudra t'enlever ce qui fait ta force… avait-elle dit. Et ces gris… Il avait éliminé l'homme qui voulait du mal au garçon de son rêve. Et ce garçon avait les yeux gris.

Et ce garçon se trouvait juste en face de lui et lui demandait si ça allait…

Et ce garçon était Draco Malefoy.

Voilà! J'espère que vous avez aimé. L'histoire avance plus ou moins, mais ce chapitre était indispensable! Et au fait, pour les notes :

(1) C'est le titred'une berceuse que ma grand-mère me chantait quand j'étais petite… C'est vraiment beau, vous devriez l'écouter!

(2) C'est le dernier film de Denys Arcand. Si vous ne l'avez pas vu, je vous renie pour le reste de mes jours, c'est vraiment le meilleur film qui existe sur Terre!