VI Premier match de Quidditch :
23 Octobre
Je participe activement aux réunions de l'Armée de Dumbledore. Comme il s'est vite avéré que nous ne pouvions trouver un jour précis dans la semaine pour nous retrouver, Hermione nous a distribué à chacun un faux Gallion, ensorcelé, sur lequel nous pouvons lire au fur et à mesure qu'elles sont décidées les dates de nos prochaines réunions.
30 Octobre
Demain aura lieu le premier match de Quidditch de la saison. Griffondor contre Serpentard.
Jusqu'ici, je n'y avais pas vraiment réfléchi. Mais, ce matin, une discussion avec Drago Malefoy m'a rappellé que mes deux maisons vont s'affronter...
Depuis à peu près trois semaines, depuis qu'il m'a sourit, Drago Malefoy ne m'a plus que peu adressé la parole.
Cependant, ce matin, nous nous sommes croisés dans les couloirs, lui se dirigeant vers la salle du professeur MacGonagall, moi vers celle où je devais avoir Divination, et nous en avons profité pour discuter.
"Alors, je suppose que tu seras avec les Griffondors?"
Cette question m'a laissée abasourdie. Je n'avais pas bien réalisé que les Griffondors allaient affronter les Serpentards, et que j'allais devoir supporter l'un des camps, à défaut de pouvoir me trouver dans deux gradins à la fois.
Voyant que je ne répondais pas, absorbée par mes pensées, il a enchaîné.
"Ce n'est pas la meilleure idée pour que les Serpentards cessent de se moquer de toi, mais puisque tu dis que tes "amis" sont à Griffondor...
Désolée, mais c'est vrai que...
Je comprends."
Nous nous sommes tus pendant quelques instants.
"Je suis vraiment désolée, ai-je repris. Mais... même si je ne peux me trouver dans les gradins des Serpentards en même temps que dans ceux de Griffondor, rien ne m'empêche de t'applaudir autant que Harry et Ron.
Je pense qu'ils auraient besoin de beaucoup plus de chance et d'encouragements que MOI."
Je n'ai pas protesté. Je sais qu'il déteste ceux qui sont mes amis, et je me suis habituée à ses sarcasmes. Quelque chose me dit que je ne devrais pas tolèrer ces insultes, que je devrais défendre les Griffondors, mais... par ailleurs, je crois qu'il pourrait en dire beaucoup plus, mais qu'il évite de le faire devant moi.
En fait, j'ai fait pire vis à vis d'Harry et Ron que de ne pas les défendre.
"Je suis sûre en effet que tu es un excellent Attrapeur."
Nous nous sommes séparés pour rejoindre nos cours respectifs.
J'ai retrouvé Drago Malefoy plus tard, en cours de Potion, où il n'a pas cessé de railler Ron, imité par les autres Serpentards. Moi, j'étais juste à côté de lui, mais je n'ai rien pû dire.
31 Octobre
Je me suis levée très tôt, après une nuit de cauchemars.
J'ai attendu quelques heures et suis sortie pour rejoindre la Grande Salle, où j'ai petit-déjeuné.
Bizarrement, je me sentais aussi stressée que si c'était moi qui allait jouer ce match!
En quittant la Grande Salle, j'ai rencontré Drago Malefoy.
Il était seul.
Il portait le manteau vert de Serpentard, ainsi que l'écharpe de cette maison, également verte.
"Bonne chance! lui ai-je dit.
Merci. Mais les Malefoy n'ont pas besoin de chance, ils gagnent naturellement."
Il s'est apprêté à rentrer dans la Grande Salle mais, au dernier moment, il s'est arrêté. Il m'a rejointe, a enlevé son écharpe et me l'a tendue.
"Tu n'as qu'à la porter pendant ce match. Pour m'encourager. Pour encourager les Serpentards. Tu me la rendras ensuite."
Etonnée, j'ai accepté. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il fasse cela.
Il est parti aussitôt.
J'étais là, au milieu du Hall d'entrée, en manteau rouge comme les autres élèves de Griffondor, son écharpe, l'écharpe de Drago Malefoy, entre mes mains.
Un élève est entré.
Alors j'ai mis l'écharpe verte autour de mon cou et suis partie.
Quand Ron est descendu dans la Grande Salle, un peu plus tard, j'ai remarqué qu'il semblait extrêmement tendu.
Il est persuadé d'être un perdant! Persuadé qu'il ne saura jamais attraper le Souaffle convenablement! Et il nous dit ça, à nous, à moi qui ne suis jamais montée sur un balai volant!
D'accord, il n'est pas excellent. Mais il est doué!
Nous avons tenté de le rassurer.
Mais, rien à faire.
En sortant de la Grande Salle avec Hermione, je passais devant la table des Serpentards. Ils portaient tous des badges sur lesquels ont pouvait lire:
"Weasley est notre roi"
"Cela ne présente rien de bon, m'a murmuré Hermione."
J'avais le même pressentiment.
Et cela c'est révélé vrai. Plusieurs fois, durant le match, j'ai eu envie de recouvrir totalement l'écharpe de Serpentard avec le manteau de Griffondor. Cela n'aurait rien changé, de toute manière. Personne n'a sû que je la portait. Personne ne l'a remarqué, et je préfère cela.
Je n'aurais pas voulu que les Grifdondors me voient avec une écharpe de Serpentard pendant que ces mêmes Serpentards raillaient Ron.
Nous sommes arrivées dans le stade et nous sommes installées, auprès de Ginny et Neville. Lee Jordan, un ami des jumeaux Weasley, se chargeait du commentaire.
L'équipe des Serpentards arriva la première, chacun de ses membres montés sur un Nimbus 2001, d'après Hermione. Je reconnus les deux amis de Drago Malefoy, Crabbe et Goyle, Batteurs depuis peu dans l'équipe de Serpentard, chacun tenant à la main une batte. Drago lui-même était devant eux. Pendant quelques instants, j'ai cru que ses yeux me cherchaient dans les gradins. Mais je me suis sans doute trompée.
Puis l'équipe de Griffondor est arrivée, et j'ai pû applaudir Harry, Ron, Fred et George, ainsi que nos Attrapeuses Angelina, Alicia et Katie.
Angelina et le capitaine de Serpentard, dont le nom est Montague, il me semble, se sont serré la main.
Madame Bibine plaça son sifflet dans sa bouche et siffla le commencement du match. Les balles furent lachées. Harry et Drago s'élevèrent plus haut que les autres. Moi, je levais les yeux. Chose bête, je le compris immédiatement: je ne pouvais pas regarder à la fois les Attrapeurs et les autres joueurs.
Un bref instant, je me suis demandé si les fils des Mestlinn avaient joué au Quidditch. Puis je me suis souvenue des médailles, accrochées dans le bureau de Brian. Le plus jeune jouait au Quidditch. Il voulait même en faire sa carrière. Et tout à été gâché...
Je me suis sentie mal. Mais je me suis ressaisie en reportant mes yeux sur le match.
Eux, les joueurs. Faisant de leur mieux. Grimaçant. Souffrant. Battant. Frappant.
Nous, les supporters. Acclamant. Huant. Criant. Chantant.
Chantant...
" Weasley est un grand maladroit
Il rate son coup à chaque fois
Voilà pourquoi
Les Serpentards chantent avec joie
Weasley est notre roi
Weasley est né dans un trou à rat
Il laisse le Souaffle entrer tout droit
Voilà pourquoi
Grâce à lui, c'est sûr, on gagnera
Weasley est notre roi."
Chanter. Les Serpentards chantaient. Et ce chant, cet hymne affreux, discriminatoire, rabaissant, résonne encore dans mes oreilles.
Nous étions ivres. Mais nous étions lucides.
C'était horrible pour Ron. Et j'étais également à Serpentard... je repensais à l'echarpe de Drago Malefoy. En imaginant ce qui se passerait si les Griffondors, alors que les autres chantaient cette chanson, découvraient soudainement que je portais une des echarpes de Serpentard, je portais ma main à mon cou. Mais le vert de Serpentard était à peine visible, en partie recouvert par le rouge de Griffondor.
"... et Alicia repasse à Angelina!" s'écria Lee.
Je me rendis compte qu'il essayait de couvrir de sa voix les paroles de la chanson.
"Vas-y, maintenant, Angelina... ELLE TIRE ET ELLE... aaaah..."
Je me détachais du match pour suivre mes propres pensées. C'était trop horrible. Les Serpentards, les élèves de Serpentard, les élèves de ma maison, mon autre maison, avaient préparé ce chant odieux, l'avaient écrit, et osaient maintenant le chanter.
Je commençais avec horreur à réaliser dans quelle maison j'étais. En partie. Mais j'y étais, et j'y suis toujours.
Pourquoi?
Pourquoi le Choixpeau Magique m'a-t-il placé dans la même maison que ces fourbes, vantards, mauvais, cruels, indifférents à la douleur des autres, qui s'en repaissent même?
Mais au fond de moi, je devinais la réponse. Mais je ne veux pas la voir. Non. Je ne veux pas la voir, je ne veux pas savoir. Je ne veux pas. Je veux m'en détacher, me détacher de cette abominable vérité, je ne veux plus en faire partie, je ne veux plus...
"Weasley est notre roi
Weasley est notre roi
Il laisse le Souaffle entrer tout droit
Weasley est notre roi"
Pourquoi? Pourquoi?
Pourquoi faut-il que la fatalité me rattrape?
N'ai-je pas assez souffert? N'ai-je pas assez donné?
Pourquoi me poursuit-elle? Pourquoi me poursuit-ELLE?
Pourquoi dois-je la ressentir dans chacun de mes actes, dans chacun de mes gestes, dans chacun de mes choix?
N'en serais-je jamais débarassé?
Me suivra-t-elle toute ma vie?
Fatalité...
Les Serpentards chantaient de plus en plus fort.
Au-dessus de nous, je pouvais presque entendre Drago Malefoy rire aux éclats, et j'imaginais Harry dépité et en colère pour Ron.
Harry...Ron...Hermionne...Giny... je les comprenais, en cet instant. Je comprenais leur haine pour les Serpentards, pour Drago Malefoy. Drago Malefoy qui riait... riait... riait... lui...
Moi-même, je n'étais que colère. Rage. Haine. Envers moi-même.
Tout était ma faute. Tout.
Je n'étais plus moi-même, en cet instant là. Je réalisais soudain que c'était inévitable. Je sentais le passé me rattraper... me rattraper...
Je voulais être hors de lui. Hors de tout.
Mais je ne le peux pas. Je ne peux pas effacer cet empreinte qui est gravée en moi. A jamais.
Bientôt, il y eu 20 à 0 pour Serpentard, puis 30 à 0. Hermione me rassura que ce n'était rien, qu'il était toujours temps pour Griffondor d'attrapper le Vif d'Or.
C'était bien Griffondor que je soutenais à présent, et uniquement Griffondor. Je haïssais Serpentard.
Le visage de Drago Malefoy se faufila dans mon esprit.
Drago. Irrésistible poison.
Je l'appelais poison. Mais lui, je ne le haïssais pas.
Non, et je ne le hais toujours pas. Je n'y arrive pas. Quelque chose me relie à lui. Et c'est pour cela que je le nomme poison. Un venin, une drogue, que je ne peux aimer par devoir et que je ne peux haïr par amour.
Soudain, Griffondor marqua, grâce à Angelina.
Nous perdions 40 à 10, mais nous avions marqués. Je me levais en même temps que les autres Griffondors pour applaudir.
Je vis Harry éviter un Cognard lancé par Crabbe, tournant toujours autour du stade, imité par Drago Malefoy.
Et le chant continuait.
Tout à coup, je remarquais que Harry avait vu quelque chose près des gradins de Serpentard, et il se dirigeait vers eux. Drago Malefoy l'avait également remarqué et filait dans la même direction.
Ils se touchaient presque, leurs bras tendus vers le Vif d'Or... qu'Harry attrappa, touché au même instant par un Cognard.
Griffondor gagnait.
Nous hurlâmes de joie. J'oubliais ma haine, ma colère, emportée par le tourbillon de joie. Victoire. Cris. Bonheur. Harry redescendis et je suivis Hermione pour le rejoindre.
Arrivé en bas, je vis Harry discuter avec Angelina, qui s'inquiètait sans doute de sa santé.
Et Drago Malefoy se dirigea vers eux.
Je n'ai pas entendu ce qu'il a dit à Harry, mais apparemment Ron, lui, l'a entendu. A vrai dire, je n'ai entendu que la fin de la phrase.
"Tu as aimé mes vers, Potter?"
Ses vers. Il les avait donc écrit. Lui. Le Poison, comme je l'avais en moi-même appellé plus tôt. Il ne pouvait y avoir aucune excuse. Rien ne pouvait me faire pardonner cela. Il avait insulté Ron. Lui. Il était la cause de l'état dans lequel j'avais été pendant les dernières minutes de match, cet état où je ne contrôlais plus ma rage, qui me rapprochait tant de... Lui. Et lui seul.
Je l'ai nommé Poison, et non sans tort. Car il m'empoisonne l'esprit, m'empêchant de penser convenablement. Il pourrait commettre les pires horreurs, il pourrait ne plus y avoir d'excuses, d'explications... jamais je ne réussirais à le détester.
Ce m'est impossible.
C'est pourquoi je l'ai nommé Poison. Même si c'est un mauvais mot. Un mauvais mot pour ce mauvais être auquel je me sens liée.
Pendant ce temps, il dit autre chose, et cela ne sembla pas du tout plaire aux jumeaux Weasley. J'entendis Angelina crier.
"Laissez-le!"
Je réalisai qu'ils s'étaient presque jetés sur lui et me précipitais vers eux.
"Laisse-le, Fred, continua Angelina. Il est juste un mauvais perdant...
Mais tu aimes les Weasley, n'est-ce pas, Potter? Tu y passe tes vacances et tout, non?"
J'aurais voulu qu'il se taise. J'aurais voulu qu'il arrête. J'aurais voulu le lui crier, mais je ne pouvais rien dire. J'étais à quelques pas de lui, pourtant. Il n'avait pas vu que j'étais là. J'aurais voulu qu'il me voie. Il se serait peut-être arrêté.
"... mais je suppose que puisque tu es né d'une Moldue, même les Weasley semblent OK..."
Harry rejoignit George, et seuls les efforts combinés d'Angelina, Alicia et Katie purent arrêter Fred.
Moi, je n'ai rien fait. J'étais paralysée, impuissante. Jusqu'à ce qu'ils se jettent sur Drago et commencent à se battre...
J'ai crié.
"Harry! HARRY! GEORGES! NON!"
Il était trop tard. Malefoy était à terre, et Harry lui envoya son poing dans l'estomac.
"Impedimenta!"
Ils se figèrent tous trois.
Madame Bibine arrivait derrière moi.
"Où vous croyez-vous, tous?"
Je me sentis soulagée. Elle avait lancé un Sortilège d'Entrave. A ce que je croyais.
Je remarquais soudain que les regards des autres élèves étaient pour la plupart fixés sur moi.
La voix de Umbridge retentit derrière moi.
"Mlle Mestlinn, suivez...
Moi, coupa le professeur MacGonagall. M. Weasley, M. Potter, vous aussi."
Je ne comprenais pas.
"Professeur...
Suivez-moi, Lya."
Je la suivis. Derrière moi, je vis Drago Malefoy se faire conduire à l'infirmerie par le professeur Rogue. Le regard de Drago croisa le mien quelques secondes. Une lueur d'étonnement s'y trouvait. Le professeur Rogue me fixa également. Mais lui ne semblait pas surpris.
Je ne comprenais pas. Vraiment pas.
Je sentais... quelque chose... rage... j'avais ressenti de la rage, quelques secondes auparavant... de la rage semblable à celle qui m'avait prise à la suite de la chanson des Serpentards... une rage inexplicable, incontrolable... incontrolable... de la tristesse, aussi... un sentiment d'impuissance...
Je suivis le professeur MacGonagall jusqu'à son bureau, ainsi que Georges et Harry. Elle paraissait furieuse contre les deux garçons, mais elle me sourit quand elle se tourna vers moi.
"Entrez! dit-elle sévèrement, tournée vers Harry et Georges. Puis elle prit une voix plus douce. Vous aussi, Lya Mestlinn"
Nous nous asseyâmes. Elle se mit face à mes deux camarades, et explosa litterallement.
Elle leur fit un long sermon et ne se tourna même pas vers moi.
Au bout d'un moment, Umbridge arriva, silencieusement, insinueusement, et s'en mêla.
Durant toute la colère du professeur MacGonagall, je n'avais pas dit un mot. Que pouvais-je dire? Et que pouvais-je encore dire, à cet instant? Si je trouvais que la conduite de Harry et Georges n'était pas très convenable, voire même intolérable (mais celle de Drago ne l'avait-elle pas été?), je ne pouvais supporter de les voir gronder par cet horrible crapaud.
Il y eut une discussion dont je ne me rappelle plus les mots exact, au therme de laquelle elle bannit mes deux amis de l'équipe de Quidditch. Leur interdisant de jouer au Quidditch de toute leur vie.
Je sus me tenir. Je sû ne rien dire. Je ne pouvais rien dire. Jusqu'à ce qu'elle se
tourne vers moi.
"... quant à vous... je vais vous donner plusieurs semaines de retenue.
Pardon? je sautais de mon siège. Mais... je n'ai rien fait!
Rien fait? Rien fait? Sachez que le sortilège que vous avez utilisé peut être très néfaste.
Quel...
Assez. Bien... bonne soirée à vous tous."
Et elle sortit, nous laissant tous quatres atterrés.
Au bout de plusieurs minutes d'un silence glacial, Madame MacGonagall nous fit signe de partir. Je n'osais pas lui poser de question.
Nous rentrâmes à la salle communne où nous attendaient les autres. L'équipe de Quidditch se rassembla à un coin de la pièce. Je me dirigeais vers eux, mais tous semblaient vouloir éviter mon regard. Tous, sauf Ginny. Elle s'avança vers moi.
"Comment vas-tu? me demanda-t-elle.
Bien. Merci. Mais... elle m'a donné trois semaines de retenue consécutives. Je pense que ce sera avec elle. Je... je ne comprends pas... pourquoi a-t-elle fait cela? Je je n'ai rien fait? Elle dit que j'ai lancé un sortilège!
Eh bien?
Quoi?
C'est vrai!
Mais non! protestai-je. De toute manière, personne n'a utilisé de magie, à part Madame Bibinne!
Mais Madame Bibinne n'a rien fait!
Bien sûr que si! Qui... qui aurait lancé le sortilège d'Entrave?"
Elle me regarda avec des yeux ronds.
"Comment... mais... c'est toi!
Moi?
Bien sûr! Tout le monde t'as vu! Tu as sorti ta baguette très rapidement et a hurlé "Impedimenta". Tu as été très rapide, c'est vrai, à vrai dire, je n'ai jamais vu quelque chose comme ça, mais on t'a vu quand même.
Mais... je..."
Je tentais de revoir la scène et m'assis sur un fauteuil, atterrée.
"Je...
Tu ne t'en ai pas rendue compte?"
Je la regardais droit dans les yeux et ne doutais plus.
"Non.
Ginny! appella Hermionne. Tu viens?"
Elle partit.
J'avais lancé le maléfice d'Entrave sans m'en rendre compte. Je revis toute la scène. Oui, je ne doutais plus à présent. Je l'avais fait. C'était si étrange... Je compris soudain. La rage...
J'avais été prise de rage subite et incontrôlée à deux reprises dans la journée. Que je le veuille ou non, la fatalité... elle me rattrape... mon passé... me rattrappe...
Je restais là longtemps, à réfléchir en regardant le feu.
Puis je montais dans le dortoir.
Et maintenant, que va-t-il se passer?
Comment vais-je pouvoir faire?
Comment vais-je pouvoir me contrôler?
Et pourquoi... pourquoi? Pourquoi moi?
