CHAPITRE 8 : EPILOGUE

Depuis le début des vacances, t'es sûre ?

Oui, je te jure !

Mais c'est qui cette fille ?

La grande brune, tu sais… Celle qui ne parle jamais et qui a l'air super méchante…

Quoi ? Ithil ?

Voilà, Ithil ! Ben ouais, elle…

Dès la reprise des cours, les commentaires étaient allés bon train sur la relation entre Drago et Ithil. Toutes les filles étaient jalouses et les garçons envieux mais résignés. Malgré tout, les conversations finissaient bien souvent par :

De toutes façons, vu comme ils sont tous les deux, je vois mal avec qui d'autre ils auraient pu se mettre.

Le couple se fichait éperdument des rumeurs qu'il provoquait. Leur apparence n'était que froideur, mépris et indifférence. Bien sûr, ils n'étaient plus tout à fait comme ça, ni l'un ni l'autre, mais en public ils se contentaient de se lancer des regards qu'eux seuls comprenaient, gardant les grandes embrassades et autres effusions de ce genre pour leurs moments à deux, les seuls où ils se dévoilaient complètement. Comme l'avait dit Drago, « Je suis le seul digne de toi et tu es la seule digne de moi. ». Leur monde se limitait à eux deux, plus quelques amis suffisamment proches pour être acceptés comme Mary par exemple, bien que celle-ci garda toujours des rapports formels avec Drago. Ithil avait éprouvé une joie sauvage en voyant la tête de Blaise et Pansy la première fois qu'elle s'était présentée au bras de Drago. Bien évidemment, Pansy avait essayé de récupérer son Dray adoré, mais celui-ci l'avait superbement ignoré et elle avait eu droit à une deuxième explication de tout ce qui la rendait méprisable, par Ithil cette fois. Elle s'était enfuie en pleurs, mais n'osait plus s'approcher de la jeune femme de peur de se faire tailler en pièces. Et comme Drago était presque tout le temps avec elle, elle avait finalement renoncé. Blaise avait réagi différemment, il s'était fait une raison et avait décidé de reprendre le poste désormais vaquant de « Don Juan cruel » du château avec, il fallait bien l'avouer, un peu moins de succès. Mais son intérêt pour Ithil restait toujours aussi fort, même s'il tentait de le cacher pour ne pas s'attirer les foudres de Drago.

Ils ignoraient le monde et le monde les craignait, telle pouvait se résumer leur vie au château. Ils faisaient ce qu'ils voulaient, l'alliance de leurs deux personnalités sombres et complexes les rendant intouchables au sein de leur microsociété chez les Serpentard. Les autres vert et argent n'osaient s'approcher d'eux, craignant une réplique sarcastique de la part de Drago ou un des regards condescendants mais ironiques d'Ithil. Ils avaient chacun trouvé en l'autre les choses qui lui manquaient, ils n'avaient besoin de rien d'autre.

Cependant, leur petit jeu leur manquait. Parfois, Drago se mettait à ignorer Ithil, purement et simplement, ne lui adressant pas un mot ni un regard jusqu'à ce qu'elle craque et finisse par lui sauter dessus sauvagement entre deux cours. Mais il arrivait que le jeu se retourne contre lui. Ithil, pour se venger, se mettait à flirter avec tous les garçons qu'elle croisait juste sous son nez. En général, il ne tenait pas trois jours… « Rien n'est acquis » lui disait alors la jeune fille avec un sourire ironique, même s'il savait qu'elle n'avait pas la moindre envie de le quitter.

Comme chaque soir, les amoureux se retrouvèrent dans la chambre de Drago (autrement plus intime et chaleureuse que les dortoirs des Serpentard). Ils étaient allongés sur le lit, dans les bras l'un de l'autre à se faire des câlins.

T'es vraiment cruel, dit soudain Ithil.

Et toi tu t'es vue ? répliqua Drago. Associable, cynique…

Antipathique, méprisant…

Indifférente, froide, hautaine…

Sadique…

Impitoyable…

Ils arrêtèrent leur échange de politesses.

J'adore, chuchota Ithil à l'oreille de Drago.

Elle l'embrassa en glissant lentement ses mains sous le tee-shirt de Drago.

Je t'aime, murmura-t-elle.

C'était la première fois qu'elle lui disait directement. Il se figea un instant et la regarda. Elle sourit, son visage rougissant à peine. Il la serra contre elle et lui répondit dans un souffle :

Encore heureux...

Et tandis qu'elle lui enlevait délicatement son tee-shirt, il saisit sa baguette et éteignit les bougies.

Voilà, cette fois c'est bien la fin

Merci beaucoup à ceux qui m'ont lu (et encore plus à ceux qui ont laissé des reviews ! )

En ce qui concerne le happy end, j'ai très très longtemps hésité avant de choisir cette fin. Une fin avec les deux qui se déchirent et qui finissent par souffrir tout seuls chacun de leur côté aurait été pas mal non plus, et assez facile à caser, vu la situation à la fin du chapitre 7. Mais je suppose que c'est mon côté romantique qui a triomphé ce jour-là

Merci encore, et pardonnez-moi de ne pas avoir mis les suites régulièrement.

Je vous embrasse tous très fort !

MERCI :D