Désolée je ne peux pas répondre à tout le monde, j'essaierai de me rattraper la prochaine fois! Donc, Severia Dousbrune, Sammy, Kyana Lupin, vivi, Tiayel, UHermy, bohemio: merci beaucoup!!
galouz: oui enfin j'ai pas de partiels mais j'ai un exam définitif à la fin du mois sur une matière...j'aimerais bien savoir quand, ça serait bête de le rater...lol! Je crois que Ron et Harry ont de la compassion pour elle, tout simplement. Quant à Dumbledore, on connaît sa grande indulgence... (moi j'te dis qu'il aurait dû te me le virer ce sale con de Sirius après le coup de la cabane!lol!) Pour la traduction bis, je me traîne au chapitre 13, j'espère que je vais arriver à repartir.
BritanyLovArt: ah oui j'aime bien ta traduction de la phrase, il faudra que je pense à changer un jour, merci! Argh, bosser à McDo, comment fais-tu?! Bon courage en tout cas!
Ce chapitre est un de mes préférés. Bonne lecture!
Blank Slate
Auteur : Auror Borealis
Chapitre 11
« Oui, je voulais vous voir, Professeur. Merci d'être venu. » Hermione se leva de son siège, tirant nerveusement sur ses robes comme pour enlever un fil imaginaire. Elle avait passé la journée à espérer le voir, mais maintenant elle ne savait pas par où commencer.
Il croisa les bras, dans son attitude complètement inaccessible.
« Maintenant que je suis ici, qu'est-ce que vous voulez ? »
« Je... » Elle leva des yeux marrons et anxieux vers les rébarbatifs iris noirs. « Professeur, » dit-elle, se tournant vers McGonagall « serait-il possible que je parle en privé au Professeur Snape ? Juste quelques minutes ? »
Mc Gonagall eut l'air d'hésiter, mais elle se tourna vers Snape.
« Pas la peine de m'attendre, Minerva. Je n'en aurai pas pour longtemps. »
« Je vous donne dix minutes, Miss Granger. » Elle quitta la pièce.
Hermione croisa ses propres bras, mais la position lui donna l'air plus perdue que distante.
« Je... Je crois que je voulais savoir si vous alliez bien, et... »
« Je vais tout à fait bien, merci. » Son ton était dédaigneux.
« Oui, vous avez l'air... » ...merveilleux... « bien. »
« Y'avait-il autre chose que vous requériez de ma part, Miss Granger, hormis une opportunité de poser des questions auxquelles n'importe quel autre membre du personnel aurait pu vous répondre ? »
« Elle est vraiment partie ? » lâcha-t-elle
Il la regarda un moment, et puis, retroussant la manche gauche de ses robes, il tendit son bras.
« Voyez vous-même. »
Le bras gauche de Snape n'était plus marqué.
« Alors ça a marché. »
« Oui, Miss Granger, vous avez réussi. Là où j'ai échoué, vous avez atteint le but. Mes félicitations. » Hermione n'avait jamais détesté son sarcasme autant qu'à ce moment-là, où ses mots la découpaient comme un fouet aux lanières de fer, sans mercie.
« Je vous ai sauvé la vie. »
« Je ne vous ai pas demandé de le faire. »
« Pourquoi êtes-vous si odieux à propos de ça ? Je sais que vous n'approuvez pas ce que j'ai fait, mais pourquoi est-ce que ça vous dérange tellement ? Est-ce que c'était si horrible de coucher avec moi pour que vous ayez préféré mourir ? » Les mots étaient comme sortis de nulle part. Les ayant prononcés, elle n'avait pas d'autre choix que d'attendre la réponse à une question qu'elle regrettait déjà d'avoir posée.
« La Marque des Ténèbres a disparu, Miss Granger, et pour cela, je vous remercie vraiment en effet. » Son visage méprisant affichait une véritable rage. Hermione recula sans s'en rendre compte. « Je ne suis plus en danger de devenir fou à cause d'elle. J'admets que c'est une bonne chose. Mais les marques sur mon âme qu'elle représentait... celles-là son irradiquables. Effacez la Marque un millier de fois, et celles-là resteront. Et maintenant, à cause de vos actes, je porte le fardeau d'une autre encore, bien pire que le reste parce-que... » Il s'interrompit, juste à temps. Parce-que je n'ai jamais aimé aucune autre de mes victimes, Hermione. « Parce-que cela représente une violation de la position de confiance que j'ai dans cette école. Je ne peux pas garder la tête haute, Miss Granger. Je vous ai débauchée, et tous le savent. Votre innocence est perdue : une victime de plus de Severus Snape, le Mangemort. »
« Ancien Mangemort. » dit-elle d'une petite voix.
« Je vous demande pardon ? »
« J'ai dit, ancien Mangemort. »
« Pensez-vous vraiment que ça compte ? Je serai toujours souillé. Et maintenant vous êtes souillée avec moi. Vous vous êtes ruinée à travers cette intime association avec moi. » Ses mots étaient comme des flèches enduites d'amertume.
« Ce n'était pas de votre faute. »
« Parlez donc plus fort, Miss Granger. Si vous devez marmonner chaque mot, nous ne finirons jamais cette discussion. Il se fait tard. »
« J'ai dit, ce n'était pas de votre faute. C'était de la mienne. »
« Comme je suis content que vous vous en rendiez compte. Malgré tout, je dois vivre avec les conséquences quand même. »
La colère s'empara d'elle. Reconnaissez au moins que je me suis souciée de vous, pensa-t-elle.
« Aurais-je du simplement vous laisser vous tuer ? »
Il tressaillit. Le mouvement fut à peine perceptible, mais Hermione le vit.
« Oui. C'est exactement ce que vous auriez dû faire. »
L'émotion fit trembler Hermione. Elle chercha sa baguette, oubliant qu'elle lui avait été enlevée en guise de punition. Ses yeux tombèrent sur un couteau posé sur la table, une orange à moitié épluchée oubliée à côté.
« Je vous avez dit que si vous vous tuiez, je vous suivrais ? Non ? »
« Je ne pense vraiment pas que ce mélodrame serve à... »
« Oui ou non ? » cria-t-elle.
« Oui. »
Elle attrapa le couteau sur la table et le mit dans la main de Snape. Surpris, il le prit. Elle se retourna et pressa son dos contre lui, saisissant la main qui tenait le couteau. Alors qu'il demeurait choqué et sans résistance, elle le leva sur sa gorge.
« J'ai tout fichu en l'air. Rétablissez les choses. »
« Merde, Hermione... » Sa voix était incrédule. Si elle avait pu voir son visage, il lui aurait paru plus blanc que la barbe de Dumbledore.
« Vous voulez vraiment mourir ? D'accord, très bien, mourrez. Mais prenez-moi avec vous. Je ne resterai pas si vous partez, et je préfèrerais vraiment ne pas avoir à faire ça moi-même. »
Elle pressa un peu plus la lame ; il n'osa pas faire de mouvement brusque, de peur de la blesser.
« Pourquoi faites-vous ça ? »
« Pour la même raison que je vois ai forcé à me baiser. Pour la même raison que je ne vous ai pas laissé utiliser l'Avada Kedavra sur vous-même. Je vous aime. Et si mes actes vous ont enchaîné à une vie que vous ne pouvez pas supporter, si ça va vraiment si mal, alors je vous aime assez pour vous laisser partir. Mais je viens aussi. »
« Et si je ne vous aime pas, Hermione ? »
Elle resta silencieuse. Une goutte humide heurta le bras de Snape.
« Et si je ne vous aime pas ? » répéta-t-il, son murmure velouté, apaisant, en contraste avec la dureté brute des mots.
Les secondes s'éternisèrent pour Snape, sa main faisant pendre involontairement la mort à la gorge de Hermione. Des mots d'amour se formèrent sur ses lèvres, mais il retint son souffleà leur encontre. Pas comme ça, pensa-t-il.
Après ce qui parut des heures, la main de Hermione s'abaissa.
« Je suis désolée. » dit-elle sombrement. « Pour tout. » Elle s'assit à la table, enfouissant sa tête dans ses mains.
La porte s'ouvrit, et McGonagall entra. Elle s'arrêta, stupéfaite à la vue de Hermione pleurant sans retenue et Snape l'air impuissant. Elle vit le couteau qu'il tenait. Il le mit dans sa poche, son regard indiquant brièvement la jeune femme sanglotante. Les yeux de McGonagall s'écarquillèrent.
Elle se dirigea vers Hermione et posa ses mains sur les épaules de son élève.
« Je vais me débrouiller maintenant, Severus. » Sa voix était calme, en contradiction avec l'inquiétude sur son visage.
Snape hocha la tête sans dire mot et quitta la pièce, ses jambes tremblantes le portant à peine jusque dans ses quartiers. Il ne dormit pas cette nuit-là.
A suivre...
oOo§oOo
Aaah j'adore ce chapitre ! J'imagine sa voix et son ton quand il lui dit « Et si je ne vous aime pas ? » et...aaah c'est beau ! lol !
Pas de Severus dans les deux prochains chapitres, snif ! Mais ils sont intéressants quand même !;-)