Melindra : c'est vrai. Ce chapitreci a un côté amusant. Biz et bonne lecture

Tari Faelivrin et Wendy Malfoy : bande de tricheuses ! Me laisser une review pour avoir la suite tout de suite ! Tsss ! Bon, c'est bien parce que je suis gentille… ;-) Au fait, Wendy, tu es 201ème, désolée ! ;-)

Aurelia : j'espère que le lien que je t'ai envoyé a marché. Biz

Agath : on les voit un peu dans ce chapitre…et beaucoup dans le prochain et dernier ! ;-) ciao

Minerve : survivre à moi ? pas compris… Biz

Galouz : hihihi ! et même pas t'y penses à cette saloperie de bouton de mes deux ! lol ! Bonne lecture, à+

Bohemio : mais non pas pauvre Sev, t'inquiète il va vite se remettre ;-)

Britany LovArt : c'est quoi les questions tags ?

Didi : Oui c'est une expression mais je ne sais pas comment la traduire. Je trouve que c'est la moindre des choses de répondre, tellement ça fait plaisir d'en recevoir. Je n'aime pas non plus quand les auteurs ne le font pas, sauf s'ils n'ont vraiment pas le temps. Merci et bonne lecture !

Drusilla452 : lol ! Ben tu peux le lire en anglais et venir ici ensuite ! ;-) Biz

Mily Black : Non il n'y a pas les sentiments de Hermione, ces derniers chapitres sont surtout axés sur Severus. Bonne lecture quand même -)

Mathilde : merci beaucoup ! Je ne vais pas te dire comment ça se finit ; non non ! ;-) Bonne lecture


Tchalut ! Les réponses sont courtes mais désolée il est 00h30 !;-) Avant-dernier chapitre en avance, grâce (ou à cause) des membres de HRFRHO qui m'ont menacé au fouet à clou sur un tchat !lol ! Pas trop le temps pour les vérifications, j'espère qu'il n'y a pas d'erreurs. 201 reviews (dont deux malhonnêtes ! lol) Merci !


Blank Slate

Auteur : Auror Borealis

Chapitre 19

« Mr Potter… Mr Weasley ? »

Ron et Harry tournèrent la tête et virent Snape qui se tenait derrière eux dans le couloir. Les autres élèves se dispersèrent, ne voulant pas que son attention se porte sur eux.

« Puis-je avoir un peu de votre temps ? »

Les Gryffondors se regardèrent. Cela ressemblait plus à une demande qu'à un ordre.

« D'accord, Professeur. » répondit Harry pour eux deux.

Snape se retourna et partit, les laissant le suivre.

o§o

Il ne savait pas par quoi commencer.

Il considérait l'idée de demander à Potter et Weasley, deux des personnes qu'il détestait le plus au monde, un conseil pour parler à la femme qu'il aimait comme l'expérience la plus humiliante de sa vie.

Severus Snape, ancien Mangemort, ancien espion pour Dumbledore, s'y connaissait en expériences humiliantes.

Harry Potter et Ron Weasley connaissaient Hermione. C'était aussi simple que ça.

Snape relata les évènements de la veille, n'omettant rien. Il refusa de se livrer à l'auto-justification. Il vit les expressions de colère et d'horreur s'afficher sur leurs visages pleins de jeunesse à chaque fois qu'il faisait mention de la peine de Hermione. Il ne pouvait les blâmer : il ressentait la même chose. Il savait que ça irritait franchement les deux garçons qu'il puisse déclarer Hermione comme sienne. Il se demanda si leur ressentiment à ce sujet était plus profond que le simple fait qu'il était le maître des Potions détesté. L'un d'entre eux avait-il espéré l'avoir pour lui ? se demanda-t-il.

Enfin, réalisa-t-il alors qu'il continuait, ils l'écoutaient. Il savait ce que ça leur coûtait qu'il se confie à eux : à peu près autant que ça lui coûtait à lui de le faire, pensa-t-il. Je ferai ça pour toi, Hermione, jura-t-il. Ça et beaucoup plus.

« J'aimerais pouvoir vous dire quoi faire. » dit finalement Harry

« Je ne suis vraiment pas la bonne personne à qui demander. » dit Ron. « Quand j'ai eu une chance avec elle, je l'ai gâchée. Je l'ai considérée comme acquise. Je pense que c'est la seule chose que je peux vous dire, Professeur. Ne croyez pas qu'elle sera toujours là, parce qu'elle pourrait bien partir pendant que vous ne regardez pas. »

o§o

Potter, pour une quelconque raison, semblait intéressé par le cas de Malfoy, et poursuivit sur le sujet. Après la coopération sans précédent, bien que largement inutile, qu'il venait de recevoir, Severus sentit que satisfaire la curiosité de Harry était la moindre des choses. Il raconta l'affrontement de Serpentard et ses conséquences.

« J'ai entendu que ça avait été très dur. » dit Harry « Il a l'air OK maintenant, pourtant. »

« Il faudra du temps pour que Mr Malfoy se sente "OK" » répondit Snape avec une pointe de colère dans la voix. Puis, de façon surprenante. « Je suis désolé, Potter. Je ne voulais pas être cassant. »

« Ça va. » dit Harry. Même après les confidences de l'heure précédente, il semblait troublé par les excuses.

« Vous comprenez bien que ce que je vous ai dit ne doit pas être répété ? » demanda Snape

« Bien sûr, Professeur. Je me sens presque désolé pour Malfoy. » répondit Ron « Je pensais qu'être pauvre était la pire chose possible. Je n'échangerais pas ma famille contre tout l'or du monde sorcier. »

« Je pense que ceci est la base de la jalousie de Malfoy à votre égard depuis des années. Ceci, et votre amitié avec Mr Potter ci-présent. »

« Malfoy ? Jaloux de moi ? » Ron avait un ton incrédule

« Pourquoi est-ce qu'il serait jaloux de Ron à cause de moi ? Il ne peut pas me supporter. » dit Harry

« Je n'aurais rien dû dire, je le crains. En parlant de jalousie, » poursuivit-il avec réticence « je voudrais vous poser une question assez personnelle. »

Ils le regardèrent avec une curiosité non dissimulée.

« Vous avez dit que vous avez autrefois été vous-même intéressé par Hermione, Weasley. »

Ron hocha la tête.

« On ne peut s'empêcher de remarquer que vous êtes tous trois assez… proches. »

Deux visages le fixaient. Vous ne facilitez pas les choses, pensa-t-il.

« Pardonnez-moi cette question, Potter, mais est-ce que mon mariage avec Hermione a réduit à néant un quelconque espoir que vous auriez pu nourrir à son égard ? Pas que je me propose de m'écarter pour vous. » dit-il, voyant que Harry rougissait. Il regretta férocement d'avoir demandé.

Ron s'éclaircit la gorge.

« Eh bien, il y a de toute évidence quelque chose que vous ne savez pas sur Harry. »

Ce fut au tour de Snape d'avoir l'air curieux.

« Il est… »

« Ron » interrompit furieusement Harry « Je préfère faire mon coming out moi-même, si tu permets. »

Ron leva ses mains en signe de recul.

« Bien sûr, pas de problème. »

« Coming out ? » Les sourcils de Snape se haussèrent.

« Oui, eh bien, je suis en quelque sorte…gay. »

« Heum. » Snape était déconcerté « En quelque sorte ? »

« Bon, pas en quelque sorte. Je ne me suis pas intéressé à une fille depuis Cho Chang, et ça n'a pas duré longtemps. Mon béguin suivant a été pour… » Il marmonna le nom.

« Je vous demande pardon ? » Snape se rendit compte qu'il mourrait d'envie de savoir malgré lui.

« Le Professeur Lupin. » dit Harry très tranquillement.

Snape fit un grand sourire, ce qui fit sursauter Harry et Ron.

« Est-ce qu'il le sait ? » Des munitions fraîches, pensa joyeusement Snape.

« Non ! » s'exclama Harry, paniqué. « Ne lui dites pas s'il vous plaît. »

« Il ne sait pas que Harry l'apprécie. Mais il sait que c'est le Garçon Gay Qui a Survécu. » ajouta Ron obligeamment. Harry lui donna une claque.

Snape ravala sa déception de devoir garder cette révélation pour lui. Ça aurait été très drôle de taquiner Lupin avec ce détail juteux.

« Je ne dirai rien. » promit-il. Il soupçonnait qu'un certain Serpentard blond de 7ème année trouverait la nouvelle de la sexualité de Harry très intéressante. Dommage que je ne puisse pas non plus lui dire, pensa-t-il.

Au sujet de Hermione, aucun des deux garçons n'avait eu quelque chose de très utile à offrir. Pour des meilleurs amis, leur capacité d'observation était limitée. Malgré cela, il ne considérait pas la conversation comme une totale perte de temps. Il savait que Lupin avait raison. Arriver à une sorte d'acceptation mutuelle avec les amis de Hermione était indispensable à une relation viable avec Hermione elle-même. Il commençait enfin à sentir du progrès.

o§o

Le couvre feu était largement passé quand Hermione revint dans leurs appartements. Elle lui jeta un regard méchant depuis le pas de la porte, l'air défiant de lui enlever des points. Il lui demanda où elle avait été toute la soirée, mais elle passa devant lui et rentra dans la chambre sans répondre. Il la suivit.

Elle se défit de ses robes et, à sa grande surprise, enleva également le reste de ses vêtements, ne se souciant de toute évidence pas du fait qu'il la regardait. Sa peau était dorée par la faible lueur des bougies. Severus eut soudain des difficultés à respirer. Vêtue seulement de sa culotte, ses seins nus se balançant de manière séduisante à chacun de ses pas, elle traversa la pièce jusqu'à une commode et en sortit une chemise de nuit. Ce fut avec un profond regret que Snape la regarda la glisser par-dessus sa tête.

Elle grimpa sans mot sur le lit, ferma les yeux, l'excluant purement et simplement. Il se déshabilla à son tour, et se mit au lit à côté d'elle, incapable d'affronter une nouvelle nuit de purgatoire sur le canapé du salon.

Il étendit timidement la main pour toucher son épaule, la retira quand elle roula loin de lui. Il se rendit compte avec déception que ce n'était vraiment pas le moment de lui dire ce qu'il ressentait pour elle. Il était surpris que sa colère envers lui à cause de la nuit précédente puisse se maintenir ainsi, mais si elle avait besoin de plus de temps, il le lui donnerait.

o§o

N'adressant toujours pas la parole à son mari, Hermione partit tôt pour aller prendre le petit déjeuner dans la Grande Salle, portant son écharpe de Gryffondor. Snape n'avait aucune envie de manger tout seul chez eux. Peu après, il la suivit.

Snape prit place à côté de Remus, qui arborait une écharpe identique à celle de Hermione. Il put voir sa femme parler avec Ginny Weasley à la table des Gryffondors. Il essaya de capter son regard mais échoua.

Les élèves discutaient avec enthousiasme du match de Quidditch du jour. Snape n'avait pas de loyauté à une maison à respecter dans l'affrontement entre Gryffondor et Serdaigle. Il avait été tenté de s'asseoir avec Hermione, mais en tant que Directeur de Serpentard, il ne pouvait s'asseoir au milieu des Gryffondors, peu importaient ses liens personnels avec cette maison. Il soupçonnait également que sa compagnie ne serait pas très bien accueillie par Hermione. Il espérait qu'elle se dériderait vite à son égard.

Des chouettes envahirent soudain la salle, s'évitant de peu dans leur précipitation pour distribuer le courrier du matin. Severus remarqua la chouette de Potter, Hedwige, dont les plumes blanches se détachaient de la marée d'oiseaux fauves, bruns et noirs. Elle passa juste au-dessus de la tête de Harry mais ne s'arrêta pas. La chouette plana la long de la table de Gryffondor dans la direction de Snape. Un message pour Remus, peut-être ? se demanda-t-il. Il se rappela de l'étonnante révélation faite la veille par Potter, et se dit de nouveau que c'était dommage de ne pouvoir harceler le loup-garou avec ça.

Hedwige s'arrêta dans un battement d'aile devant l'assiette de Snape. Ce ne fut qu'à cet instant qu'il remarqua que l'enveloppe attachée à sa patte était rouge.

« Tu ferais mieux de l'ouvrir. » dit Remus. Il était bien connu que les Beuglantes pouvaient exploser si quelqu'un essayait de retarder l'inévitable. Snape détacha l'enveloppe de la patte de la chouette. Il plissa les yeux vers Hedwige, qui était en train de se servir dans son assiette sans y avoir été invitée. Ça n'avait pas vraiment d'importance : la vue de l'enveloppe rouge coupait généralement l'appétit. Snape n'était pas immunisé contre cet effet.

La voix de Hermione, amplifiée plusieurs fois, retentit dans la salle. La rage était latente dans chaque mot. Il leva la tête pour la voir le regarder enfin. Son regard était froid. Il entendit à peine le message délivré, même si le volume était assourdissant. Elle se leva et se retourna pour sortir de la salle, la tête haute.

Ignorant l'air sur les visages de ses collègues, il se leva et la suivit, essayant vainement de rassembler les derniers lambeaux de sa dignité.

o§o

Hermione l'attendait chez eux.

« Comment as-tu osé me faire honte comme ça ? » Il n'avait pas voulu hurler.

« Qu'est-ce que ça voulait dire, parler de moi à mes amis, bordel de merde ? »

Le flacon d'encre manqua son oreille de deux centimètres. Soit elle visait très bien, soit elle avait vraiment voulu le blesser. Il l'intercepta dans les airs juste avant qu'il ne s'écrase contre le mur.

Remus, tu es un homme mort, pensa-t-il. Il savait que c'était injuste de blâmer son ami, mais à ce moment-là il se sentait le besoin d'avoir une cible facile. Et de préférence une qui ne lui lançait pas des missiles dessus.

« Tu m'as humiliée ! » lui cria-t-elle. « Et dire que j'ai pris la peine d'essayer de ne pas t'embarrasser hier ! » Un gros livre suivit la bouteille d'encre. Cela ressemblait à un ouvrage de Métamorphoses, mais il passa trop vite pour que Snape put en être sûr. Il se baissa rapidement.

« Ron et Harry veulent savoir pourquoi je ne baise pas avec toi. » poursuivit-elle, cherchant autour d'elle un nouvel objet à lui jeter dessus. « Comment est-ce qu'ils ont pu savoir si on baisait ou pas, espèce de sale enfoiré ? »

Snape posa l'encre sur la table la plus proche. « Hermione… »

« Ne me parle pas ! Parle à tes amis plutôt ! » Elle pénétra furieusement dans la chambre et claqua la porte.

« Pense aux points que tu marqueras, si elle voit les efforts que tu fais pour elle. » Les mots de Lupin revinrent à Severus. Je ne peux pas croire que j'ai demandé conseil au seul sorcier qui en connaisse moins que moi sur les femmes, se dit-il. J'aurais mieux fait d'aller voir ce bâtard en rut de Black.

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Miracle ! Je n'ai pas fait de NdT !lol ! La suite entre vendredi et lundi.