Chapitre 2 Iselyz Potter

Harry resta planté sur son siège, fixant la personne assise à côté de lui. Il était tant surpris, qu'il ne pouvait plus dire un seul mot, ni faire un seul geste.

'Bonjour Harry.' Dit la femme.

Harry crut s'évanouir sur le coup, plus il la regardait, plus il le voyait lui, son père. Cette femme ressemblait à son père comme deux gouttes d'eau, à la différence qu'elle ne portait pas de lunettes et qu'elle n'avait pas la même coupe de cheveux et qu'elle avait les yeux étonnamment bleus. Harry se rappelait le visage de son père, ce visage qu'il avait tant regardé sur son album photos. C'était le même visage, avec des traits féminins.

'C'est impossible !' Souffla Harry.

'Qu'est-ce qui est impossible ?' Demanda la femme.

'Je…vous…vous…qui êtes vous ?' parvint il difficilement à demander.

'Qui je suis ?' Répéta t'elle. 'Mon visage ne te dit rien Harry ?'

'Si…enfin…vous…vous ressemblez à mon père !' Bredouilla t'il.

'Oui, étonnant n'est-ce pas ? Apparemment tu n'as absolument aucune idée de qui je suis, ce qui me contrarie un peu.'

Harry resta pantois, il cherchait dans sa mémoire, qui cette femme pouvait bien être, mais rien. La ressemblance frappante avec son père le troublait. Une idée lui vint à l'esprit.

'Vous êtes…vous ne seriez pas ma…'

'Ta tante, oui ! Je suis la sœur jumelle de ton père. Je m'appelle Iselyz, et je suis très heureuse de te revoir enfin Harry.'

Harry resta le regard dans le vide, comme si cette information mettait un temps infini à arriver jusqu'à son cerveau.

'Je crois que je vais aller dire un petit bonjour à ma belle sœur Pétunia et que tu vas aller chercher tes affaires et venir avec moi.' Lâcha t'elle d'une traite.

Elle démarra et se gara devant la maison des Dursley. Harry se décida enfin à dire quelque chose.

'Pourquoi vous m'avez observé comme ça durant toute la matinée ?'

'Dumbledore ne m'a donné que très peu de renseignements sur le lieu où tu étais, il a fallu que je me rappelle où habitait Pétunia et…je savais que tu serais venu vers moi.'

'Ah bon ?'

'Mmmm, la curiosité Harry ! Un trait de caractère dont j'étais quasi certaine que tu partagerais avec ton père. Dès que je t'ai vu, je t'ai reconnu immédiatement, tu es sa copie conforme, à part les yeux.'

'Oui, heu, vous aussi, enfin je veux dire…vous lui ressemblez beaucoup.'

Harry resta la regarder, il avait même presque l'impression de se regarder dans un miroir et de se voir en femme. Elle avait le même nez, la même bouche, le même menton, et quasiment la même coupe de cheveux, les cheveux courts et en bataille, comme si chaque mèche refusait obstinément de se tenir tranquille, et la même couleur, noir de jais. Il n'y avait que les yeux qui changeaient, pas dans la forme, mais dans la couleur et dans l'intensité du regard, un regard bleu turquoise, où l'en sentait un pouvoir énorme en ébullition.

'Je pense qu'on aura des tas de choses à se raconter, mais pour l'instant, il faut que je demande l'autorisation à Pétunia de t'emmener, enfin si tu veux bien ?'

'Si je veux ! Si je veux ! Je ferais n'importe quoi pour partir d'ici !'

La jeune femme resta le regarder d'un air interrogateur.

Harry ramassa son t-shirt et invita sa tante fraîchement rencontrée à entrer dans la maison. Ils se dirigèrent vers la cuisine, où Harry était sûr de trouver sa tante Pétunia. Effectivement, cette dernière préparait le repas du midi.

'Tu as fini Harry, j'espère que tu as tout ramassé derrière toi !'

'Hum, hum ! Tante Pétunia, quelqu'un voudrait te parler.'

'Ah vraiment !' dit elle en se retournant vers Harry. 'AAAHHHH !' Elle lâcha un cri suraigu et failli tomber par terre. 'Non ! C'est impossible !'

'Bonjour Pétunia.' Dit Iselyz en souriant ironiquement.

'Dudley…Dudley ! Téléphone à ton père, dis-lui de venir immédiatement !'

'Ce ne sera pas la peine Pétunia, je viens juste te dire que j'emmène Harry avec moi.'

Pétunia ouvrit des yeux ronds comme des boules de billard, la bouche grande ouverte, ses steaks grillaient dans la poêle et une fumée noire montait au plafond.

'Bon, je crois que je vais aller faire ma valise.' Dit Harry avec un grand sourire.

En passant, il donna une tape sur la tête de Dudley, qui se leva de son fauteuil en serrant les poings.

'Si j'étais toi je ne ferais pas ça !' Tonna la voix d'Iselyz.

La pièce s'assombrit, et les meubles se mirent à trembler. Mais tout cessa aussitôt, lorsqu'un hibou s'engouffra par la fenêtre et lâcha une lettre dans les mains d'Harry. Elle était de la main de Dumbledore. Il l'ouvrit à la hâte.

Harry,

Tu n'as pas ouvert ton courrier de ce matin, où je te prévenais que quelqu'un venait te chercher. Part sans crainte avec cette personne, elle a toute ma confiance. Nous t'attendons tous ici.

Albus Dumbledore

Harry resta interdit. Iselyz lui pris la lettre des mains et la lut rapidement.

'Je l'ai connu plus rapide que ça.' Dit elle en riant. 'Tu peux donc aller faire tes bagages Harry !'

Harry lui sourit et s'échappa dans le couloir, il grimpa quatre à quatre les escaliers. Il commençait à ranger ses affaires une par une, lorsqu'un éclair de lucidité lui traversa l'esprit.

'Failamal !' Scanda t'il en levant sa baguette. Et toutes ses affaires se rangèrent d'elle-même bien ordonnées dans sa valise. 'Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt !'

Il redescendit en courant, traînant sa grosse male derrière lui, il ouvrit le placard sous l'escalier et pris toutes ses affaires de cours, chaudron, ustensiles de potions, lunettes astronomique et autres grimoires, et sans oublier son Eclair de Feu. Il laissa le tout dans le couloir et rejoignit Iseliz dans la cuisine. Celle-ci n'avait pas bougé, elle était debout à côté de la porte, les bras croisés et fixait tour à tout Pétunia et Dudley. Ce dernier était ratatiné dans son fauteuil, quant à sa mère elle tentait de boire un verre d'eau en contrôlant sa main qui tremblait.

'Je suis prêt.'

'Bien, bien…on y va alors. Pétunia, Dudley.' Elle leur fit un bref signe et sortit.

'Ce n'est plus la peine de te présenter à notre porte Harry.' Lui dit froidement Pétunia. 'Tu as ta famille maintenant, vas-t'en.' Et elle se retourna comme pour étouffer un sanglot.

Harry eut envi d'aller leur dire au revoir, mais il se ravisa tout de suite en repensant à ses 15 années passées avec eux. Il leur dit un bref 'au revoir' et sortit à son tour.

Iselyz chargeait la voiture, Harry ferma la porte d'entrée des Dursley et inspira profondément, avant d'expirer lentement et de sourire. C'était fini, plus de Dursley.

Il entrait dans la voiture, lorsqu'il vit l'oncle Vernon arriver dans la rue au volant de sa voiture. Harry lui fit un signe, comme un salut militaire et monta dans la voiture. L'oncle Vernon, complètement abasourdi fonça dans les poubelles et se retrouva empêtré dans son airbag®(lol).

Ils quittèrent la rue.

'Où on va ?' Demanda Harry.

'Square Grimmaurd.' Répondit Iselyz.

Le visage d'Harry s'assombrit. La maison de Sirius, le dernier endroit où il voulait être, trop de souvenirs de son parrain, trop de douleurs à l'évocation de son nom. Mais c'était comme ça, il y retournait.

'Pourvu qu'Hermione et Ron soit là.' Se dit il.

A suivre …