Chapitre 8 Sixième tentative

Harry se réveilla de bonne heure ce matin là. Il n'avait qu'une envie, aller voir son parrain et sa tante. Mais, quand il ouvrit les yeux, il s'aperçut que sa chambre ne ressemblait plus à celle où il s'était couché le soir même après le rituel et que Ron ne se trouvait plus à côté de lui. A sa place, il y avait très pâle, allongé sur un lit en fer blanc, les yeux rivés au plafond, marmonnant des phrases incompréhensibles. Harry se redressa dans on propre lit, chercha ses lunettes, mais ne les trouva pas. Il plissa les yeux pour voir un peu mieux où il se trouvait. C'était flou, mais ça avait tout l'air d'être une chambre de l'hôpital St Mangouste.

'Qu'est-ce que je fais ici ?' Se demanda-t-il. Mais c'était le trou noir, il ne se rappelait de rien juste de la nuit précédente, du rituel et d'être partit se coucher en même temps que Ron.

Il se leva et aussitôt une infirmière, ou plutôt une guérisseuse à la mine revêche et portant une robe verte entra dans le dortoir et s'approcha de lui.

'Qu'est-ce qu'il se passe Harry ? Que faites-vous debout ?'

'Qu'est-ce que je fais ici ?' Lui demanda Harry assez agressivement.

'Oh non ! Vous n'allez pas recommencer ! Bon ! J'appelle le professeur Wingshot.

Elle repartit aussitôt. Harry chercha ses vêtements, mais il n'y avait rien. La pièce était seulement remplie de lits où des sorcières et des sorciers de tout âge, marmonnaient des paroles sans queues ni têtes. La femme revint dans la chambre en compagnie d'un homme assez âgé, aux yeux perçants et à la voix nasillarde et de trois autres guérisseurs assez costauds.

'Que faîtes-vous debout Monsieur Potter ?' demanda le professeur Wingshot ; On aurait un savant fou.

'Je veux partir d'ici. Je veux voir Dumbledore, ma tante, Ron…. !'

'Vous voyez, il recommence comme la dernière fois !' cria la femme.

'Oui, je vois.' Répondit le professeur en tripotant sa barbe grise. 'Une petite séance dans la pièce de détention lui ferait sûrement encore le plus grand bien. Emmenez-le !'

les trois hommes se saisirent d'Harry qui commença à se débattre. Ils le traînèrent avec force hors du dortoir.

'LACHEZ MOI ! FAITES MOI SORTIR D'ICI !'

Harry se débattait comme un fou, donnant des coups à droite à gauche autant qu'il le pouvait. Lorsqu'il entendit crier : 'STUPEFIX !' Harry se raidit d'un seul coup et sentit qu'on le traînait désormais sur le sol. Puis on le lâcha sur un sol dur et froid. Puis on ferma la porte sur lui et il fut plongé dans le noir. Il essayait de se sortir du sortilège de stupéfixion que le professeur lui avait lancé. Il remuait faiblement et gémissait de petits sons, lorsqu'il sentit des mains le prendre par les épaules et le secouer. Quelqu'un l'appelait, il aurait bien voulu répondre, mais il n'arrivait pas à se sortir des effets du sorts. Et il entendait cette voix qui tentait de le ramener.

'Harry ! Harry ! Enervatum ! Enervatum !'

A chaque fois, il sentait qu'on le secouait frénétiquement et que le bout d'une baguette magique venait frapper sa poitrine. Mais il ne se réveillait pas. Il reconnaissait beaucoup de voix autour de lui, il les énuméra dans sa tête : M. Weasley, Lupin, Ron, Hermione, tiens même George et Fred sont là, Mme Weasley, Sirius, mais bien sûr, il est vivant maintenant, Oh Iselyz aussi ! Mais les voix s'éloignaient de plus en plus. Et sa cicatrice devenait de plus en plus douloureuse. D'un seul coup,il eut l'impression qu'elle s'enflammait. Il réussit à ouvrir les yeux et ce fut pour voir deux yeux rouges devant lui dans les ténèbres et des mains horriblement blanches et squelettiques Une voix froide te sifflante se fit entendre.

'Salut ta propre mort Harry Potter, par tes propres mains. Quel fin stratagèmes n'est-ce pas ? Quel idiot tu fais à ne jamais écouter les conseils que l'on te donne. Tu n'as pas fermé ton esprit ? Avais-tu oublié ce que je pouvais faire Harry Potter ?'

Les mains glacées se refermèrent sur sa gorge et commencèrent à la serrer de plus en plus fort. Il manquait d'air. Il n'arrivait même plus à crier. L'oxygène commença à manquer à son cerveau et il se sentit perdre conscience. Il sentait la mort approcher.

Il se retrouva dans ce qui pouvait ressembler à ce qui se trouvait derrière le voile. Devant lui, il vit se découper dans le brouillard, deux formes, ou plutôt deux personnes. Ses parents. Ils le regardaient fixement, l'air grave. Mais Harry se sentait bien, plus aucune douleur, plus aucune peur ; Il allait rejoindre ses parents.

'Harry reste où tu es !' lui dit son père d'une voix triste. 'Ce n'est pas ton heure. Elle est là, elle va t'aider.'

'Non, je veux rester avec vous !'

'Non, repars maintenant ! Nous ne sommes plus très loin.' Son père lui sourit.

'A bientôt Harry.' Lui dit sa mère avec le même sourire.

'A bientôt mon fils.'

'NOOOONNNNNNN !'

Ils disparurent tous les deux. Et Harry sentit la douleur revenir, fulgurante maintenant. Voldemort avec un regard de dément, savourait sa proche victoire sur son ennemi. Harry se mit à hurler.

'ELLE EST LA ! ELLE VA VOUS DETRUIRE !'

'Je le sais Harry, je l'ai sentie. Mais si je te tue maintenant, elle ne pourra plus rien ! Elle ne peut déjà plus rien !'

'C'EST FAUX ELLE EST PLUS FORTE QUE VOUS ! ISELYZ !'

Sa cicatrice le brûla atrocement et un éclair blanc éblouissant en jaillit et projeta Voldemort dans le ténèbres.

Harry était allongé sur son lit du Square Grimmaurd. Transpirant et haletant. Il remarqua qu'il avait les mains à sa gorge, c'était lui qui était en train de s'étrangler ! Iselyz était au-dessus de lui, elle avait sa main droite posée sur le front d'Harry ; Elle l'avait sortit de là, elle lui avait sauvé la vie une fois de plus. Mais Voldemort avait bien faillit réussir sa sixième tentative de meurtre sur lui !

Il se releva lentement et s'assit sur son lit. Dumbledore fit signe à tout le monde de sortir de la chambre, il y resta avec Iselyz et Sirius. Sirius, il avait tellement changé en quelques heures, Harry eut cru voir l'homme souriant sur la photo de mariage de ses parents, sauf que là, il ne souriait pas.

'Qu'est-ce qu'il s'est passé ?' lui demanda calmement Dumbledore.

Harry leur raconta son cauchemar en détail, puis le professeur se leva et marcha en direction de la porte.

'Il me semblait t'avoir conseillé de travailler ton occlumencie Harry. Si tu lui laisses une chance de t'avoir, nous ne pourrons plus grand-chose pour toi.' Sa voix était pleine d'amertume, il quitta la chambre et Harry se sentit affreusement coupable. Tout le monde faisait tout pour le protéger et lui, laissait Voldemort pénétrer son esprit comme un idiot. Il se maudit intérieurement.

'Je suis désolé de tout ça !' Murmura Harry.

'Tu n'as pas à l'être. Mais fait en sorte de réellement travailler ton occlumencie.' Lui conseilla son parrain.

Et là, c'était sûr qu'il allait suivre ce conseil à la lettre, au mois de juin, c'est cette manque de rigueur qui avait coûté la vie à son parrain et qui sait, Iselyz ne sera peut-être pas toujours là pour lui sauver la vie. En deux jours, ça faisait déjà trois fois.

Harry resta silencieux, puis se tourna vers sa tante.

'Tu sais quand je t'ai demandé si mes parents étaient là où on a trouvé…Sirius.'

'Oui, je m'en souviens parfaitement, mais je t'ai dis ce que je pensais, c'est un peu le hall d'entrée, tu te souviens ?'

'Hummm ! Mais…dans mon…cauchemar, je les ai vus là…là où on était.'

'Ce n'était qu'une vision Harry, ce…'

'Ils m'ont dit que tu m'aiderais…et c'est ce que tu as fait !'

Iselyz ne dit rien, elle resta regarder Harry, perplexe.

'Ils m'ont dit qu'ils n'étaient plus très loin. Ils vont revenir.'

'Oh la, on ne revient pas si facilement du monde des morts Harry.'

'Hum hum ! Sirius, tu n'es pas très bien placé pour en parler ! Peut-être que tu as raison Harry, ce n'était peut-être pas seulement une vision.'

'J'y crois pourtant.'

'Alors tant mieux. Mais on verra.'

Harry resta interdit. Il se leva, il était fragile sur ses jambes. Sirius le soutint par le bras.

'Tu peux pas savoir à quel point je suis content que tu sois à nouveau là !' Lui dit Harry.

Sirius le prit dans ses bras et le serra fort contre lui.

'Moi aussi, mais si tu veux que je reste, et évitez que Voldemort ne t'attaque encore, suit nos conseils.'

'Je vais faire mon possible.'

'Allez viens prendre un bon petit déjeuner, les émotions ça doit te creuser non ?' Lui dit sa tante en riant. Toujours le mot pour rire décidément, se dit Harry. Mais il ne pu s'empêcher d'avoir un pincement au cœur et de repensez à tout ce qui s'était passé.

Sa tante était devenue la plus grande sorcière du monde, la déesse blanche, son parrain était revenu d'entre les morts, et Voldemort avait failli l'avoir une fois encore. Pourquoi je suis Harry Potter ?

A suivre …