Chapitre 12 La bataille recommence.

'IL EST LA !'

Tout le monde hurlait, des gens courraient dans tous les sens, des éclairs de lumières rouges et vertes rebondissaient sur les murs.

Harry tomba sur les genoux, se tenant le front à deux mains. Une dizaine d'aurors passèrent à côté de lui au pas de courses, baguette à la main. Ron se précipita vers son meilleur ami.

'Harry ! Harry ! Ca va ?'

Harry ne répondit pas.

Le service de sécurité fit rentrer tout le monde dans la salle. Les femmes pleuraient, les hommes étaient tout aussi paniqués. Harry se sentit soulever de terre, quelques secondes plus tard, il était assis sur un banc, sentant les mains de quelqu'un sur sa tête. Il sentit la douleur s'évanouir et ouvrit les yeux. Sa tante lui adressa un regard bienveillant et disparut ensuite par la grande porte suivit de plusieurs personnes. Harry rattrapa par la manche, son parrain, qui allait se joindre à la bataille.

'Qu'est-ce que tu fais Harry ?' Lui demanda vivement Sirius.

'Je ne veux pas que tu y ailles !' Lui répondit-il.

Sirius parut surpris de ce que venait de dire Harry. Il hésita un moment, resta le regarder, voulut repartir vers la porte quand un hurlement retentit, mais ramena son regard vers Harry. Ce dernier était au plus mal, Voldemort exerçait son maléfice sur lui, plus durement qu'à l'accoutumé, il tremblait, transpirait, son visage était livide, il n'avait plus mal à sa cicatrice, mais tout son corps le faisait souffrir. Sirius s'assit à côté de son filleul.

'Je ne peux pas la laisser seule dans la bataille, Harry ! Je ne veux pas qu'il lui arrive malheur, il faut que j'aille l'aider !'

A ce moment là, la porte s'ouvrit et Iselyz réapparut. Le visage ensanglanté, elle avança entre les bancs, où des personnes terrorisées, se cachaient les yeux ou restaient accroupis par terre. Elle ne s'arrêta pas devant Harry et Sirius, elle se dirigea vers le boxe de verre, où Peter Pettigrow, devenu hystérique, donnait de grands coups de poing contre le verre particulièrement solide.

'Tu es content de toi Pettigrow ?' Lui demanda t'elle froidement.

Pour toute réponse, il lui adressa un geste obscène et éclata d'un rire suraigu qui le rendait encore plus fou.

'Ton maître est venu te chercher, tu sais ça ?'

'Je vous l'avais dit ! Je t'avais dis qu'il ne me laisserait pas !' Et il éclata de rire de plus belle et continua à frapper le verre de son poing de métal.

Iselyz leva la main et avec un geste calme, elle fit descendre sa main droite le long du verre en l'effleurant des ongles. Le verre se fendit en deux et tomba en grand fracas sur le sol. Pettigrow en fut surpris, mais pas autant que lorsque Iselyz l'attrapa et le traîna derrière elle, se dirigeant vers la sortie. Pettigrow la frappait autant qu'il le pouvait, mais elle ne réagissait pas et continuait de l'entraîner vers la porte. Sirius l'arrêta en chemin et lui fit face. Il se tourna vers Peter et lui assena un coup de poing magistral en pleine figure, Pettigrow tomba en arrière et Sirius se jeta sur lui, le frappant le plus possible.

Iselyz s'approcha d'Harry qui contemplait la scène avec effroi, tandis que derrière lui Hermione, Ginny et Mme Weasley pleuraient toutes de peur. Ron restait prostré sur son banc, ne sachant que faire, ni où regarder. Iselyz regarda Harry dans les yeux, il crut y voir une lueur d'or et d'un seul coup, il se sentit tellement bien, tellement fort, qu'il se leva d'un bond.

'Tu veux l'affronter ?' Lui demanda t'elle calmement.

'Oui, maintenant. Je ne sais pas ce qu'il va se passer, mais je suis prêt.'

Iselyz sépara Sirius et Peter, traîna de nouveau Peter et ouvrit la porte. Ils passèrent dans le couloir, refermant précautionneusement la porte derrière eux. Harry fut choqué de la vision qui s'étalait devant lui. Des corps, des morts, des blessés, jonchaient le sol du couloir, on en entendait les bruits de la bataille qui avait lieu dans le hall du ministère. Les aurors avaient réussi à les repousser la haut. Ils se précipitèrent dans les escaliers et débouchèrent sur le même champ de bataille. Plus loin, de l'autre côté de la fontaine Voldemort et ses Mangemorts redoublaient d'efforts pour terrasser le plus d'aurors possible. Plus près d'Harry et des autres, des aurors et d'autres sorciers se battant pour leur vie, tenaient le front. Un éclair rouge toucha Lupin à l'épaule, il fut projeté en arrière, sur le dos, haletant, il ne se releva pas. Iselyz tenant toujours un Pettigrow bien amoché par Sirius, se précipita en avant, personne ne la suivit, à part Peter, mais contre son gré. Elle se présenta au milieu des deux camps, tenant fermement Pettigrow. Le combat s'arrêta, tout le monde restait la regarder, Voldemort la toisa du regard.

'Pauvre sotte ! Qu'est-ce que tu penses faire maintenant ?' Lui adressa t'il de sa voix froide et sifflante.

Elle força Pettigrow à se mettre à genoux et lui retournant le bras en arrière, elle appuya sur son dos avec son pied. Un 'crac' sonore retentit dans le hall, puis un cri, elle venait de casser net le bras de Peter. Elle continua de tirer, un autre 'crac', puis un autre cri, et elle lui casse l'épaule.

'Je le tue maintenant, ou tu restes apprécier le fait que je le casse en mille morceaux avant ?' Sa voix était aussi froide que celle de Voldemort. Celui ci rit de sa voix aigu et glaciale, puis levant sa baguette vers Iselyz…

'Je ne crois pas que ça va se passer comme ça ! AVADA KEDAVRA !' Cria t'il.

Un éclair vert jaillit de sa baguette, une forte bourrasque de vent l'accompagna, et frappa Iselyz de plein fouet. Mais elle ne tomba pas, pas plus qu'elle ne vacilla. Elle releva la tête vers Voldemort, ses yeux étaient totalement verts et brillants du même vert que celui du sort qui venait de la frapper. Elle sourit froidement à Voldemort.

'Merci. Encore un autre je t'en pris.'

'C'est impossible !' Hurla t'il.

'Ca le paraît, c'est vrai, mais tu as oublié qui je suis.' Là dessus, elle arracha complètement le bras de Pettigrow qui roula sur lui-même en hurlant et en perdant son sang. 'La femme la plus mortelle du monde, Iselyz Potter !' Elle jeta le bras de Peter sur le Mangemort le plus près d'elle et avança vers Voldemort. Elle arriva à tout juste un mètre de lui.

'Y a quelqu'un qui voudrait te voir.' Lui dit-elle tout bas.

Harry déboula en courant dans le hall et jeta le sort le plus puissant de stupéfixion qu'il ait jamais lancé. Voldemort vacilla, ses mangemorts le rattrapèrent avant qu'il ne touche le sol. Il se releva, fulminant de colère, ses yeux rouges, brillant encore plus, 'Nous nous reverrons !'furent ses dernières paroles avant de disparaître dans un tourbillon de fumée. Ses mangemorts en firent autant, le dernier emportant avec lui, un Pettigrow se vidant de son sang.

Le hall resta silencieux pendant quelques secondes, chacun essayant de comprendre ce qu il venait d'arriver, puis enfin, les esprits se réveillèrent et tout le monde cria victoire.

On emmena les blessés à Sainte Mangouste en urgence, et les morts furent déposés dans une sorte de chapelle ardente. Les effectifs avaient été fortement diminués par cette attaque, mais chacun redoublait de détermination pour protéger le monde des sorciers, du cataclysme qu'était Voldemort, venant reconquérir le pouvoir qu'il avait perdu, il y a 16 ans.

Ils rentrèrent tous aux Squares Grimmaurd, où tout le monde pensa les blessures de chacun. Lupin était toujours sonné, Sirius avait gardé quelques séquelles de son combat avec Pettigrow et gardait une mine renfrognée. Harry tenta de le réconforter. Iselyz resta assise à la table de la cuisine, parlant avec Arthur, Molly et Bill. Tonks arriva pour leur donner des nouvelles des blessés, mais surtout des nouvelles de Dumbledore, dont ils avaient perdu la trace depuis la panique de la salle d'audience. Elle énuméra les morts et les blessés dans une atmosphère lourde de chagrin et de colère puis vint à parler enfin de Dumbledore.

'Il est au ministère…' Commença Tonks. 'Fudge a été gravement blessé, il ne peut plus continuer d'assurer ses fonctions, Dumbledore vient d'être nommé Premier Ministre !'

Des exclamations de joies fusèrent dans toute la maison, Dumbledore, Premier Ministre, c'est la meilleur chose qui pouvait arriver à l'ordre du Phoenix. Cette nouvelle ne fit que renforcer leur unité et leur désir de mettre fin au pouvoir de Voldemort. Aucune fête ne fut célébrée ce soir là, pour la nomination de Dumbledore, car ils devaient tous se souvenir des morts et de leurs familles, et aucune célébration ne fut la bien venue dans ce moment là.

A suivre…