N.d.A : Coucou tout le monde ! Non, vous ne rêvez pas, voilà le troisième chapitre ! Je suis vraiment navrée pour le temps que je vous ai fait patienter… Je vous présente mes plus plates excuses et espérant que vous les acceptiez… La faute est à jetée (si, si, je vous assure que je ne suis pas responsable sourire angélique) sur mon très charmant ordinateur qui m'as très gentiment et très lâchement abandonné. Là. Pas trop fâchés ? Mais à présent, je ne vais pas vous retenir d'avantage et vous souhaite une bonne lecture !

RAR :

Je tiens tout d'abord à vous dire un immense merci pour vos messages qui m'ont fait énormément plaisir !

Lilouthephoenix : Merci pour les compliments et encore désolée pour avoir fair attendre aussi longtemps ! Gros bisous !

Alixe : Mrci beaucoup pour les compliments et j'espère que ce chapitre va te plaire ! Gros bisous !

Beru ou bloub : Pour le dévoilement des intrigues… ben… Y a encore du boulot ! Lol ! Mais je ferais de mon mieux pour ne pas trop tarder ! Big bisous !

Severia Dousbrune : Merci beaucoup pour les compliments ! Concernant tes interrogations, je ne peux malheureusement pas te répondre, sinon je bousille mon intrigue ! Lol ! Mais je ferais de mon mieux pour ne pas trop faire tarder le dénouement et ce qu'il y a avant ! Gros bisous !

U, Hermy : Kikoo toi ! Merci beaucoup pour les compliments ! Ils m'ont vraiment fait plaisir ! Et c'est marrant que tu remarque mes descriptions, car c'et ce que j'aime le moins faire ! Lol ! Mais je sais que j'y suis obligée, donc… ma préférence pour l'action est obligée d'être réfrénée ! Le titre que tu cherchais, c'est : Lorsque la rivière du temps est suspendue. Lol ! Mais t'étais pas loin ! Pour le titre, comme d'hab', c'est une association d'idées ! Lol ! C'est comme une bouteille à la mer que l'on jette dans l'espoir que quelqu'un la trouve et là, c'est la vie de Ginny qui est à la dérive à cause de la mort de sa famille… Je sais pas si les réflexions tordues de mon cerveau sont compréhensible, mais je n'arrive pas à faire mieux… Désolée ! Big bisous !

Hirondelle : Tout d'abord, je te remercie encore une fois pour tes compliments qui m'ont fait très plaisir ! Et désolée pour le retard… Vraiment… Je vais faire dans l'ordre : tout d'abord, je suis d'accord que Hermione est un personnage complexe. Je vais tâcher de faire des améliorations au prochain chapitre ! Pour ce qui est de ses sentiments, ça ne me donne pas des boutons de la voir avec Ron mais je ne fais pas partie des gens qui ne la voient qu'avec lui. Et puis malgré que j'apprécie beaucoup ce personnage, je pense que ses conversations avec d'autres que Harry et Ron ne portent pas toujours sur les même sujets que ce que l'on voit tout le temps dans les livres (car elle a une vie bien à elle, on s'en aperçoit vraiment dans le tome 5) et je pense que ça lui a fait plaisir de voir Ginny venir lui parler, donc elle s'est un peu livrée pour la mettre en confiance… Je suis d'accord qu'elle ne se laisserait pas manipuler aussi facilement, mais il va falloir beaucoup de temps pour comprendre où Ginny veut en venir… Ne t'en fait pas, Hermione a été très affectée de ce qui est arrivé, mais on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé durant l'été, donc… Pour ce qui est des Serpentards, je te rassure tout de suite, ce ne les trouve pas méga sexy et cool, etc… Mais dans cette fic, Draco va jouer un rôle sans être tout mignon tout plein, bien au contraire… Mais ça, je te laisserai le voir ! Voilà ! Je crois que j'ai fait le tour et que ce chapitre te plaira ! Big bisous ! Ambrazka.

Excusez moi s'il y a des fautes d'orthographe, mais je n'ai vraiment pas le temps de faire une relecture en bonne et due forme ! J'espère que ce ne sera pas trop catastrophique !

Disclaimer : Il n'y a que dans le sublime monde de mes rêves qu'ils sont à moi… Tous… Bouh ouh ouh ouh ! (crise de larmes…) Sinon, ben… c'est à J.K Rowling…

Une vie à la mer

Chapitre III

Le choc d'une impertinence

Mon réveil de ce matin a apporté une constatation d'une évidence si présente que je l'avais presque oubliée : avoir la gueule de bois est très douloureux…Le vacarme lancinant qui parcourt mon crâne en est la preuve irréfutable. Depuis mon départ de la Salle d'Ali-Weasley, je suis incapable d'aligner deux pensées cohérentes. Les couloirs du château sont déserts, ce qui est absolument normal vu l'heure matinale. J'observe un instant de réflexion pour déterminer ce que je vais faire durant les deux prochaines heures, puis me décide pour une escapade en haut de la tour d'astronomie. Sans un bruit, évitant ainsi quelques inopportunes rencontres, je m'y rends et gravis le large escalier qui me dépose sur l'estrade fouettée par l'air vif de l'aube. Une main calée sous le menton, je prends mes aises derrière la petite barrière pour admirer le spectacle que la nature s'apprête à exhiber. Mon mal de tête accepte une trêve et se fait plus discret.

Dans un souffle, le ciel s'embrase alors et un entrelacs de couleurs se mêle pour former des arabesques fascinantes, immortalisant le firmament avant l'arrivée du souverain. Le rouge passion domine de sa prestance, donnant ainsi l'impression qu'un flot de sang se déverse sur cette terre en peine, vomit par la haine et la souffrance. Une perle d'eau salée glisse le long de ma peau et je ne prends pas la peine d'arrêter sa course folle. Tous les évènements de ces derniers mois me reviennent encore une fois en mémoire, et bientôt c'est une rivière de désarrois que mes souvenirs déversent sans scrupules. Dumbledore m'a dit que leurs cadavres n'ont pas été retrouvés, mais je ne suis pas assez stupide pour me bercer de faux-semblants… Ils sont morts, et rien ne peut combler le vide qui m'aspire. Dans sa confiance démesurée, le directeur a imposé une décision à l'encontre du bon sens, et l'opposition d'Hermione, ainsi que la mienne, n'a rien put changer. Je peux concevoir qu'il ne pensait qu'au bien de tous, mais ma famille méritait mieux qu'une fin aussi funeste… Non, je suis incapable de pardonner…Et je n'obtiendrais pas la délivrance tant que les coupables feront résonner le monde de leurs paroles.

Mais avant, Voldemort doit être vaincu. C'est ce que les miens désiraient, je ferais donc en sorte qu'il en soit ainsi. Pour cela, Potter doit acquérir puissance et courage, et je compte l'y aider… Quelques coups de théâtre par-ci par-là seront également les bienvenus, et la victoire sera nôtre. Avant, il faut aussi que je découvre quel est le complot qui a fait basculer mon existence… Rogue est un allié précieux, mais il est impératif que j'obtienne d'autres coalitions. Malfoy, par exemple… Je la hais, cependant sa coopération serait appréciable. Il mijote quelque chose, et je tiens à savoir quoi… Je pourrais peut-être gagner ses faveurs en apportant ma contribution à sa petite entreprise.

Sur ces pensées, l'astre du jour vient saupoudrer d'or le ballet de ses sujets. Avec un soupir, je me détourne du paysage pour m'engouffrer dans les mornes allées de Poudlard qui me mènent à la Grande Salle. Là m'attends une surprise, mais je suis incapable de définir si elle est heureuse ou non. Je vais dire un peu de deux.

Attablé, seul, devant un petit déjeuné à l'aspect frugal, le grand Potter est l'unique occupant des lieux. Il lève immédiatement les yeux et je vois danser dans son regard un profond trouble lorsqu'il m'avise. Il n'est plus temps de reculer, ma décision est prise. Ginny entre en scène pour le deuxième acte.

Je nuance mon expression avec une touche de tristesse, un soupçon de regret et une once de pitié, néanmoins je n'oublie pas une pincée de froideur. C'est là celle que je veux paraître, et je compte bien remporter tous les suffrages pour ma performance scénique. Je fixe Potter sans ciller, lui fait un faible sourire qui m'assèche la bouche et vient m'asseoir à ses côtés. Cela aurait été trop difficile si je l'avais eut en face de moi… Il semble en proie à l'incompréhension, puis, mal à l'aise, plonge le nez dans son repas avec autant de ferveur qu'Hermione étudiant l'intérêt du dressage d'escargot pour éviter la pollution des salades. Réaction stupide. Mon assiette se remplissant allègrement au gré de mes mouvements, je finis pas m'éclaircir la gorge pour ma première réplique :

Belle journée, n'est-ce pas ?

Totalement ridicule. Mais que puis-je dire d'autre pour entamer cette conversation ? Cependant, il consent à lever la tête pour me répondre tristement :

Tu n'es pas obligée de te forcer, Ginny… Je comprends bien que tu me détestes, alors ne sois pas hypocrite envers toi-même au point de le nier.

Ses propos me clouent sur place. Incapable d'esquisser le moindre mouvement, je le regarde se lever, me contempler, puis me déposer avec une extrême douceur un baiser sur le front. Il quitte ensuite la pièce sans se retourner.

Petit à petit, je retrouve mes moyens, et mon cerveau produit immédiatement un millier de pensées dont la plus répétitive est : Mais pourquoi ce garçon est aussi adorable alors que je me tue à le haïr ? Dernier point que j'exécute à merveille, d'ailleurs… Tant que je le vois comme un des responsables de la mort de ma famille, car sinon… Sans comprendre pourquoi, ma main effleure mon front et un furtif sourire, sincère, glisse sur mes lèvres. Aussitôt, me rendant compte de la signification de mon geste, je me gifle avec un tel dégoût que la marque de mes doigts s'imprime en rouge sur ma peau. Potter n'est pas dupe, et il me sera très difficile à berner. Mais je l'aurais. Quoi que je doive faire, je l'aurais.

Je finis donc mon repas en répétant à chaque bouchée les raisons qui me poussent à agir de la sorte, et c'est à nouveau inébranlable que je regagne la tour Gryffondor. En franchissant le portrait de la Grosse Dame, je ne m'attends pas du tout à tomber sur un os…

La terrifiante préfète de ma maison est postée au garde-à-vous à l'entrée de la pièce. L'expression qui se devine sur son visage est loin d'être amicale… Elle ne me laisse pas le temps de faire demi-tour en se plantant face à moi, les poings sur les hanches. À cet instant, Hermione Granger ressemble fortement à une furie en… furie. Cela se passe de description, mais, croyez moi, ce n'est pas beau à voir. Je ne peux m'empêcher de sentir une pointe d'appréhension lorsqu'elle débute son discours :

Est-ce que tu te rends compte que j'étais morte d'inquiétude ?

Qu'est-ce que j'ai encore bien pu faire…

Est-ce que tu imagines l'état dans lequel j'étais quand Harry est venu m'annoncer qu'il t'avait vue dans la Grande Salle, ce matin, et que tu ne semblais aucunement concernée par les causes de ton acte ?

Non mais quelle balance, celui-là !

J'en ai plus qu'assez, Ginny, de te mettre dans un écrin ! Tu as souffert, tu souffres encore et tu souffriras probablement très longtemps, nous en convenons tous, mais il faut que tu arrêtes de te comporter comme une enfant ! Ce n'est pas parce que la guerre fait des victimes que le monde cesse de tourner ! Vis avec les vivant et ne regrette plus les disparus ! Bon sang, Ginny… J'ai bien cru que tu avais fait une énorme bêtise !

De quel droit se mêle-t-elle de ma vie, celle-là ? C'est incroyable, tout de même ! Et dire que ça se prétend mon amie… Enfin… Je dois préserver les apparences, alors au travail.

Si tu veux qu'on mette les choses au clair, ce ne sera pas dans cette salle. J'ai une fierté, et tu devrais en tenir compte.

La colère d'Hermione semble retomber d'un cran tandis qu'elle jette un regard scrutateur vers la Salle Commune anormalement silencieuse. Tous les élèves nous observent dans un mélange de curiosité et d'appréhension. La main de la préfète se referme sur mon poignet et nous quittons la pièce pour un endroit plus discret. Je ne vois pas l'intérêt de protester, de toutes façons c'est peine perdue, je me laisse donc conduire en tachant d'éteindre ma colère et mon agacement. Une multitude de couloirs plus loin, nous entrons dans une salle de classe délabrée qu'Hermione insonorise sur le champ. Ses esprits semblent repris, lentement elle me fait face.

Bien, commence-t-elle sur un ton maîtrisé. J'estime être en droit d'avoir certaines explications.

C'est tout naturel.

Le timbre de ma voix trahis mes pensées moqueuses et je la vois froncer les sourcils. Avant qu'elle n'ait fait un commentaire, je l'interroge sur ce qu'elle veut entendre :

Mais si tu veux des justifications, je dois d'abord savoir pour quel motif.

L'expression qui se dessine sur son visage passe de l'étonnement à la résignation, en passant par l'énervement profond. Il me semble qu'elle vient de comprendre que je n'ai absolument aucune idée de ce qu'on me reproche. Du moins, c'est ce que je compte faire croire. Ce serait tout de même un comble que je me traîne à ses pieds parce que je n'ai pas dormi dans mon lit ! Non mais.

Très bien, Ginny. Puisque tu insistes, je vais te le dire : cette nuit, tu n'étais nulle part. On a vraiment eut peur, car depuis que…

Elle semble gênée et se tortille les mains, puis après un long soupir continue :

Bref, ces derniers temps tu n'étais pas très bien. En ne te trouvant pas, on a tous eut peur que tu fasses une bêtise. Et puis quand bien même te prenne l'envie de faire une escapade nocturne, tu n'as absolument pas l'autorisation de dormir ailleurs que dans ton dortoir !

Soit. Je n'avais pas à m'absenter durant la nuit. Pour ceci, et uniquement pour ceci, je te présente mes excuses.

À ces mots, mon palais s'assèche. Je hais les excuses… Il n'y a que Maman qui était en droit de les entendre… Cependant, je sais qu'Hermione les souhaitaient, et il aurait été stupide de ma part de ne pas flatter son insigne.

Maintenant, l'inquiétude dont vous avez fait preuve est très touchante, mais pas obligatoire. J'apprécie sincèrement le peu de confiance que tu m'accordes. Si il y a bien une personne que je considère comme mon amie, c'est toi…

Pour une fois, malgré mes manigances, cette déclaration n'est que la stricte vérité. Dommage que je doive la faire par nécessité… Hermione semble mesurer le poids de ce que je viens de lui dire. Lentement, ses yeux s'agrandissent tandis que j'y lis de l'affection. Elle a tout de fois omis ma fierté… C'est donnant donnant, et elle devra s'y plier.

Lorsque tu me jugeras responsable au point de me laisser disposer de moi-même comme bon me semble sans insinuer avec perfidie que je puisse m'ouvrir les veines ou sauter d'une tour, viens me voir. La vie change les gens, Hermione, et tu dois l'accepter.

Sur ce, je quitte la pièce en prenant soin de claquer la porte. Le bruit retentissant fait renaître ma migraine… La prochaine fois que je bois, je dois prévoir une potion contre les maux de tête. En coup de vent et en évitant soigneusement les autres élèves, je vais récupérer mes affaires de cours pour la journée et me dirige vers les cachots. Enfin une bonne nouvelle : deux heures de potions avec ce cher professeur Rogue… Il m'a manqué ! La tradition veut que le double cours soit en compagnie des Serpentards. Un attroupement conséquent obstrue déjà l'accès et je m'y dirige en bousculant tous les élèves sur mon passage. Quelques exclamations de protestation résonnent dans mon sillage, mais je les fais taire d'un regard. Même les Serpentards… La promotion dans laquelle je me trouve ne compte pas de chef pour cette maison, ils sont donc bien moins dangereux qu'en présence de Malfoy, par exemple.

Á l'instant où la sonnerie fait savoir le début des cours, la porte du cachot s'ouvre dans un cliquetis métallique sur le professeur Rogue assis, stoïque, derrière son bureau. Pendant environ cinq secondes, il examine ses ongles en laissant entrer la première moitié de la classe, je me place au deuxième rang sur la droite, puis se lève et claque le battant de fer au nez des élèves encore dans le couloir. Ses yeux perçants volent de visages en visages, sans s'attarder sur un en particulier, et il constate calmement :

Il y a beaucoup d'absents, aujourd'hui. L'impotence s'est-elle avérée dangereuse au point de rendre souffrante la moitié de la classe qui n'est pas attardée ?

Des gloussements fusent d'une partie des élèves tandis que les autres dissimulent tant bien que mal leur indignation. Je lève les yeux au ciel devant ces gamins qui n'ont aucun sens de l'humour. Rogue, à qui rien n'échappe, me demande :

Quelle est la raison de ces simagrées, Miss ?

Pas la moindre petite lueur d'amusement ne danse au fond de ses prunelles. Ah ! Il ne changera jamais…

Si vous leur montriez comment ouvrir une porte, je suis certaine qu'ils pourraient franchir celle qui les sépare de cette salle de classe.

Touché ! Le coin de ses lèvres se retrousse dans une esquisse de demi sourire tandis que les élèves présents retiennent leur souffle dans l'attente de la sanction pour mon impertinence. Mais, à la surprise générale, celle-ci ne vient pas. Rogue se contente d'ouvrir d'un coup de baguette l'accès aux cachots et lance aux élèves qui entrent précipitamment :

Vingt points en moins pour Gryffondor qui a retardé Serpentard et les sanctionnés me rendrons pour Lundi prochain deux rouleaux de parchemins sur " comment ouvrir une porte ".

Les Lions ne manquèrent pas de s'offusquer, en silence, cela va de soit, et me tinrent responsable de cette corvée. Comme si c'était moi qui en avait donné l'idée au professeur ! Quel culot…

Ce cour sera dédié à la potion d'explosion, débute Rogue en faisant revenir le silence. Quelqu'un peut-il me dire quelles en sont les propriétés ?

Tous les regards se baissent.

Weasley ?

J'aurais dû parier…

La potion d'explosion est un dérivé du sort Expelliarmus. Un flacon de liquide jeté au pied de la cible la désarme et une explosion, d'où le nom du breuvage, projette l'individu touché sur quelques mètres. La préparation nécessite beaucoup de rigueur alors que les ingrédients utilisés sont étonnamment communs.

Dressez-nous en la liste, ordonne le professeur, impassible.

Argh ! Ce qu'il peut être borné ! Je lui ai dit que je l'avais réussie ! S'il ne veut pas me croire, qu'il me le fasse savoir ailleurs qu'en plein cours… Mais bon, je crois que je n'ai pas le choix…

40 grammes d'eau distillée, 5 grammes de braises incandescentes, 6 pincée de poudre à agitation, 3 écailles de Gitrek à sang chaud et 20 gouttes d'alcool pur.

La préparation ?

Là, je suis vexée ! Il va voir de quel manche à balais je vole, tient !

Dans un chaudron chauffé à 100 degrés et contenant le liquide basique à toute potion, introduire l'eau distillée. Porter à ébullition. Verser la poudre à agitation et attendre que le mélange fume. Ajouter les écailles au préalablement mixée à 5 gouttes d'alcool. Á l'instant où la potion devient noire, mettre sans les entrer en contacte les braises et le reste de l'alcool. Remuer rapidement pendant dix minutes sans laisser le liquide refroidir puis, au-dessus du chaudron, prononcer " Incentatem Effecto Expelliarmus ". Pour un effet optimal, il est cependant possible de réciter l'incantation à chaque étape de la préparation, et l'ajout d'un œil de vipère agrémente l'explosion d'un effet corrosif. La potion peut également être utilisée comme poison par voie orale à condition d'y verser lors de…

Suffit ! me coupe Rogue. Sortez vos affaires et commencez la préparation.

Apparemment, il ne tenait pas à livrer quelques petits secrets pas très reluisant. Je me satisfait de son œil furieux et, pendant qu'il énonce d'une voix tranchante les dernières recommandations, griffonne sur un bout de parchemin.

WEASLEY !

Bien évidemment, c'était ce que j'attendais. Lentement, je lève les yeux vers lui et prend un air innocent.

Oui, professeur ?

Cessez immédiatement vos occupations, ou je retire des points.

Les pauvres Gryffondors semblent terrorisés à l'idée de se faire sanctionner. J'estime les avoir assez perturber pour aujourd'hui, je prends donc une attitude contrite et baisse les yeux.

Bien, professeur.

Il me jette un regard surprit, s'attendant à une quelconque résistance de ma part, hausse imperceptiblement les épaules et m'arrache ledit parchemin. Je ris sous cape devant la totale inexpressivité de son visage alors que je sais les mots qu'il lit : " Mon cher professeur… Je n'aurai jamais cru vous dire ça un jour, mais vous me manquiez… Vos sarcasmes et votre admirable sens de la répartie sont des qualités dont il est difficile de se passer !

Je vous avais dit que j'avais réussit cette maudite potion… Pourquoi ne m'avez-vous pas crût ? Oh ! Et puis zut ! Vous n'en faites qu'à votre tête, de toute façon. Je me demande dans combien de temps vous allez remarquer mon inattention… J'aimerais bien que vous vous dépêchiez car je n'aime pas faire durer en longueur ces compliments… Ah ! Au fait, je trouve que vous avez été gentil envers les Lions… L'été vous aurait-il fait perdre la main ? »

À mon plus grand bonheur, je remarque la commissure de ses lèvres qui se contracte légèrement, puis il ajoute avec hauteur :

Vous pourrez remercier Mademoiselle Weasley pour les vingt points supplémentaires qu'elle vient de faire perdre à sa Maison. Et venez ce soir à 20 heures précise dans mon bureau pour votre retenue.

Tiens, il m'a écouté ! Les Gryffondors me fusillent du regard et je prends une petite voix pour acquiescer les propos du professeur.

Le cour se finit dans le calme, mis à part deux ou trois chaudrons qui explosent en répandant leur liquide âcre sur tous les élèves alentours, et je termine mon travail pratiquement un quart d'heure avant la sonnerie. Je fais un grand sourire à Rogue en quittant son cours, l'heure arrivée, et il comprend que je suis ravie de ma retenue. Trop tard ! Une petite discussion avec lui s'imposait, et je trouve que j'ai choisi une solution profitable… Ainsi, je pourrais subtiliser quelques ingrédients dans sa réserve personnelle !

N.d.A : Et voilà ! J'espère que ça vous a plut et j'attend vos commentaires avec impatience !

Gros bisous,

Ambrazka.