Note Importante : J'ai fait une grosse boulette dans le premier chapitre. J'avais écrit « Rex Contra Nature ». Il fallait lire « Res Contra Natura ». Je remercie PirateOfHogwart qui en écrivant la traduction m'a fait me rendre compte de mon étourderie.
Réponses aux reviews :
Andarielle: C'est quoi Res Contra Natura ? Eh bien, c'est pratiquement expliqué dans ce chapitre. Ça permettra de voir plus clair…
Onarcula : Pourquoi Hermione ? Eh bien, je voulais qu'il y ait deux personnes dont Harry. L'autre personne ne pouvant avoir que des origines moldus à cause du sens que je veux donner à cette fiction. Ça ne me laissait pas beaucoup de choix. J'ai donc choisi Hermione.
Jilian : Res contra natura ? Eh bien lis ce chapitre et tu devrais comprendre mieux. Par contre, je t'arrête tout de suite. Harry ne sera pas un psychopathe.
Satya : Oui lol. Tout le monde se demande ce qu'est Res Contra Natura. Alors lis la suite pour le découvrir.
PirateOfHogwart : Merci pour la traduction de Rex Contra Natura. Ça m'a permis de me rendre compte de mon étourderie. Il s'agit en fait de « Res Contra Natura » : « la chose contre nature », et là je crois que c'est beaucoup plus clair.
Sahada : Le but de la fic n'est pas de faire de Harry un tout puissant pour qu'il aille « botter le cul » à tout le monde ensuite. S'il devient puissant, ce sera pour autre chose. Et puis sinon, l'histoire ne se déroulera pas chez les dieux.
Chapitre 2 – Visites
Le lendemain de l'arrestation de Harry dans la banlieue de Nottingam, résidence des Granger
Hermione était effondrée dans le canapé du salon, entourée de ses deux parents. La gazette des sorciers était posée sur la table basse. En première page, il y avait une photo de Harry en pleurs, ligoté et emmené par Dumbledore. Bien sûr, l'histoire avait fait les gros titres : « Le Survivant : Indésirable et meurtrier ». Hermione n'aurait pas cru à toute cette histoire s'il n'y avait pas eu Dumbledore sur la photo. L'expression de son visage sur la photo allait de la colère à la tristesse. Hermione et ses parents avaient lu et relu l'article plusieurs fois…
Le Survivant : Indésirable et meurtrier
C'est avec un grand choc que nous avons appris la nouvelle hier. Harry James Potter, plus connu sous le nom du Survivant, a été pris en flagrant délit de violation de la loi Res Contra Natura, qui rappelons le à nos chers lecteurs, interdit les relations sexuelles contre nature (plus de détails sur cette loi en page 3). Prévenu par un sorcier assistant à une de ces scènes répugnantes, trois aurors ont pu prendre Harry Potter sur le fait. Ayant refusé de se soumettre aux aurors qui voulaient l'emmené à la prison des prêcheurs de Salem afin de le remettre dans le droit chemin de la nature, le Survivant s'est attaqué aux aurors, tuant Harold Bower, et blessant très gravement Nymphadora Tonks et Roger Ackingsley. Ces deux derniers sont actuellement à Sainte Mangouste dans un état désespéré. Nous nous associons avec les familles des victimes et nous espérons que Tonks et Ackingsley s'en sortiront. Quant à la famille Bower, nous leur offrons nos sincères condoléances. Les biographies complètes de ces aurors sont en page 4.
Harry Potter n'a finalement pu être maîtrisé que par Albus Dumbledore en personne qui l'a arrêté et enfermé dans une cellule à Poudlard, où devrait se dérouler son procès samedi prochain. Albus Dumbledore s'est abstenu de tout commentaire.
Un médicomage de Sainte Mangouste, spécialiste en comportement et déviance, nous a affirmé que la cicatrice du garçon devait sûrement être à l'origine de la déviance sexuelle du Survivant. « Ayant reçu le sortilège de mort étant bébé, cela n'a pu que laisser des traces profondes dans le cerveau » nous a-t-il affirmé. Quant à la violence avec lequel il s'est attaqué aux trois aurors, elle est malheureusement imputable à cette déviance répugnante qui va contre toutes les lois de la nature.
Ryan Merhald
Les parents de Hermione étaient consternés. Les sorciers avaient donc une telle aversion envers les homosexuels. Remarque, eux, ils n'en étaient pas friands et ne souhaitaient pas que leur fille le soit, mais cela ne serait pas un drame si elle l'était. Les sorciers, de par le poids des traditions, étaient apparemment beaucoup plus étroits d'esprit. Les parents d'Hermione avaient lu l'article sur la loi Res Contra Natura qu'avait fait voté Godric Gryffondor en son temps. Il était expliqué que cette loi était faite pour préserver la survie de la communauté des sorciers. Tout sorcier ou sorcière pris en flagrant délit devait être emmené à la prison de Salem pour y recevoir en quelque sorte un lavage de cerveau pendant le temps nécessaire à la conversion sexuelle. La prison de Salem était gardée par les terribles prêcheurs, fervents défenseurs des traditions.
Hermione était toujours effondrée, en pensant à son meilleur ami. Qu'allait-il devenir ? Comment pouvait-il en être arrivé à blesser Tonks ? Et puis Hermione n'avait jamais entendu parler de cette loi, elle réalisa pour la première fois combien les sorciers pouvaient avoir l'esprit étroit. Elle, elle n'était pas gênée ou en colère que Harry soit gay. Elle aurait juste aimé l'apprendre autrement. Elle avait un petit pincement au cœur en pensant que Harry ne leur faisait pas assez confiance à elle et Ron pour leur dire. Alors qu'elle pensait à Ron justement, Coq fit son apparition à une des fenêtres du salon. Elle alla détacher le courrier et Coq repartit aussitôt sans même attendre une réponse : vraiment mal dressé… Pour lire le courrier, elle dut sécher ses larmes car elle n'y voyait rien. Au fur et à mesure de la lecture, elle pâlit. Puis, à la fin de celle-ci, elle retomba en sanglots :
Hermione,
Je suppose que tu as appris la nouvelle. Je suis effondré. Dire que celui que je prenais pour mon meilleur ami est … Je ne peux même pas l'écrire ! Et en plus, c'est un meurtrier. Un meurtrier, Hermione ! Tu te rends compte, il s'est même attaqué à Tonks. Papa m'a même dit qu'il s'était battu contre Dumbledore, le blessant légèrement. Il est devenu fou !
Ce qui me met le plus en colère, c'est que maintenant, on risque d'avoir des problèmes. Tout le monde va croire qu'on est comme lui vu qu' on était toujours ensemble… Je sais que tu dois penser la même chose, mais ne t'en fais pas, on se soutiendra tous les deux, et on finira par oublier qu'il a existé,
Ron
PS : Je pense que je vais aller au procès pour montrer à tout le monde que je n'ai rien à me reprocher et pour le regarder en face. Tu peux venir avec nous si tu veux.
Les parents de Hermione lisèrent la lettre à leur tour. Encore une fois, ils étaient consternés. Ron faisait table rase de son amitié si forte avec Harry, simplement parce qu'il était différent.
- Tu n'iras pas au procès, Hermione ? demanda sa mère.
- Je.. Je sais pas, répondit-elle la voix faible. Peut-être qu'Harry aura besoin de soutien…
- …
Tout à coup, en plein milieu du salon, dans un panache de feux multicolores qui s'enroulaient en formant une haute colonne, une figure apparue faisant pousser un cri aux membres de la famille Granger. La personne arrivée était grande, près de deux mètres : une longue chevelure argentée, des oreilles en pointes, le teint légèrement bleuté, les yeux d'un gris foncé très prononcé. C'était une elfe.
- N'ayez pas peur, mortels ! Intervint l'elfe. Je ne vais pas vous faire de mal. Je suis venu vous délivrer un message.
- Qui êtes vous ? demanda Hermione qui tenait maintenant sa baguette levée.
- Je suis Clésiopée, princesse et gardienne de Galinor, disciple du maître des maîtres. Mais je vois que cela ne vous dit pas grand-chose. Je suis venu vous apporter un message de mon maître.
Hermione baissa sa baguette devant cette inconnue. Elle n'avait jamais vue d'elfes comme elle, elle ne connaissait que les elfes de maison. Mais elle avait entendu parler de légendes, et le nom de Galinor lui rappelait vaguement quelque chose : elle avait lu ce nom quelque part, elle en était certaine. Et puis, cette elfe inspirait la sagesse et la tranquillité : elle semblait dire la vérité.
- Bien, mon maître Gédéon vous fait savoir qu'il passera vous voir en fin d'après-midi. Vous devez être présents, c'est très important.
- Que me veux votre maître et qui est-il ? demanda Hermione étonnée du message.
- Ce sera à lui de vous répondre, dit Clésiopée, car je ne suis pas autorisée à le faire. Mais c'est très important, cela concerne votre avenir mademoiselle Granger.
Clésiopée observa un peu la pièce dans laquelle elle était arrivée. Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas venue sur Terre. Les choses avaient semblent-ils beaucoup changées. Elle remarqua le journal et d'un léger geste de la main, le journal vola jusqu'à ses mains. Elle commença à lire et soupira :
- Je vois que c'est qu'une vision très approximative des faits, dit-elle mécontente.
- Que savez-vous ? supplia presque Hermione.
- Je ne sais pas si je peux vous le dire à vous, reprit l'elfe plus pour elle-même. Non, je pense qu'il vous faudra demander des explications à mon maître. S'il est d'accord, il vous expliquera tout.
- A quelle heure vient-il ? demanda Hermione
- Je ne sais pas exactement, en ce moment, il doit être avec votre ami Harry Potter. Je ne sais pas pour combien de temps il en a. En tout cas, soyez présents, ne bougez pas car mon maître est très occupé, ce sera votre seule opportunité…
Et sur ce, elle disparut dans le même tourbillon de flammes que lorsqu'elle était apparut un peu plus tôt, laissant Hermione et ses parents pantois.
Au même moment, dans le château de Poudlard.
Dumbledore se dépêchait de marcher dans les couloirs en direction d'une des tours. Il montait l'escalier très rapidement pour un homme de son âge. Il passa devant plusieurs gardes, officiels du ministère, qui protégeaient la zone. Enfin, il arriva devant une cellule, gardée par l'auror en chef en personne, celui-ci s'inclina devant Dumbledore :
- Vous revenez interroger Potter monsieur le directeur ?
- Oui, c'est exact, dit-il en soupirant.
L'auror ouvrit la cellule et la referma derrière Dumbledore. Il y faisait très sombre, une simple petite persienne venant apporter un peu de lumière. Harry était allongé sur un lit, il regarda Dumbledore et n'eut que peu de réactions, une seule petite grimace vint trahir une émotion. Mais il semblait très léthargique, visiblement on l'avait drogué pour qu'il soit calme. Dumbledore soupira de plus belle. Puis il mit ses deux mains en avant, baissa la tête et sembla chantonner une incantation. Petit à petit, devant les yeux de Harry, Dumbledore se métamorphosa en un homme beaucoup plus jeune. Quand il eut finit, il regarda Harry qui avait la bouche ouverte de stupeur, comme pour crier, mais incapable de crier à cause des drogues qu'on lui avait administrer. L'homme devait avoir dans les trente ans, des yeux violets brillants d'une étrange lueur. Il était grand. Il avait les cheveux blonds presque blancs. Ses cheveux longs étaient coiffés d'une natte qui descendait jusque dans le bas du dos. Il avait près de l'œil gauche un étrange tatouage noir qui ressemblait à des runes d'une langue inconnue. Il n'était habillé que d'une pantalon et d'une longue veste qui, biens que blancs, semblaient changer de couleur en permanence : c'était très troublant. Sa veste ouverte laissait voir une musculature impeccable lui donnant l'allure d'un guerrier qui ne collait pas avec ce qui dégageait de son visage : puissance, sagesse et malice.
Remarquant la réaction de Harry, il mit un doigt devant sa bouche en souriant et lui fit un clin d'œil plein de malice.
- Chut, chuchota-t-il doucement, je ne suis pas venu pour te faire du mal. Je vais maintenant jeter un sort pour que personne n'entende ce que j'ai à te dire, n'aie pas peur.
D'un geste compliqué de la main, il fit apparaître des signes cabalistiques dans l'air. Les signes se mirent à briller en silence, l'air semblait vibrer, puis les signes disparurent et tout redevint normal.
- Bien, reprit-il d'une voix plus forte, personne ne nous entendra. Je vais maintenant te jeter un sortilège pour te sortir de ta léthargie car on t'a administré des drogues pour que tu restes calme. Nous pourrons alors avoir une conversation normale.
Aussitôt dit, aussitôt fait, toujours d'un simple geste de la main, une boule de lumière sortit du corps de Harry et disparut dans l'air : la drogue avait été dissipée. Immédiatement, Harry fut submergé par un flot d'émotions. Il se mit à pleurer, crier. L'homme attendait patiemment que Harry se calme, compatissant à ce qui était arrivé à Harry. Au bout de près d'une heure, Harry commençait à se calmer. De toute façon, il ne lui restait plus de larmes : il avait trop pleurer. Harry qui avait oublié la présence de l'homme, alors qu'il avait été submergé par ses émotions jusque là calmées par la drogue, regarda dans sa direction. Il était appuyé contre le mur et attendait patiemment, tête baissée, comme s'il était en méditation :
- Qui êtes-vous ? demanda Harry, et pourquoi avez-vous pris l'apparence de Dumbledore pour entrer ?
L'homme regarda Harry et lui sourit voyant qu'il était sorti de sa crise :
- Mon nom ne te dira pas contre chose. On m'appelle Gédéon. Quant à ta deuxième question, et bien, j'aurais pu entrer dans cette cellule par bien d'autres moyens, mais je voulais être sûr que Dumbledore sache que tu as reçu de la visite sans qu'il sache de qui…
- Pourquoi ? Que me voulez-vous ? demanda Harry sur la défensive.
- Tu comprendras plus tard lorsque je t'aurais parlé. Je suis venu te faire une proposition. Je sais que tu n'as pas particulièrement envie d'écouter ce que j'ai à te dire, mais je te demande de faire un effort car ce que je suis venu te dire est très important. Acceptes-tu de faire cet effort ? demanda-t-il en fixant ses yeux violets électriques dans ceux de Harry qui ne put soutenir le regard.
Harry émit juste un grognement que Gédéon prit pour un oui.
- C'est une très longue histoire, alors ne m'interrompt pas.
Gédéon fit apparaître deux fauteuils et une petite table sur lequel il y avait une petite collation.
- Tu peux t'asseoir et manger, dit-il en s'asseyant dans un des fauteuils, tu as besoin de reprendre des forces.
Harry obéit à contre cœur, mais l'aura qui émanait de Gédéon était si bienveillante, qu'il ne se sentait pas à même de refuser.
- Bien, alors commençons par le début. Le monde dans lequel nous vivons ne se limite pas à la Terre. La Terre fait partie d'un grand ensemble appelé l'Alliance qui rassemble des êtres amis qui se protègent mutuellement. Dans l'Alliance, il y a le peuple des humains qui habitent principalement sur la Terre, le peuple des Elfes qui vivent sur Galinor, le peuple des nains qui habitent Orpaïum, le peuple des Elémentalistes qui vivent sur Chyste, celui des Archipages dans le magnifique monde de Faliga. Certains humains vivent également sur Risaïa qui est un monde refuge, mais de cela, je te reparlerais plus tard. Donc, tous ces mondes sont connectés entre eux grâce à un dernier monde qui s'appelle Riven. Riven est le cœur de l'Alliance. De Riven, on peut aller sur n'importe quel monde de l'Alliance et surtout, c'est de Riven qu'est organisé la défense contre des créatures malfaisantes venant de terres étrangères : il y a entre autres les démons, les nécromanciens, les goules et bien d'autres créatures encore… Les humains contrairement aux autres peuples ne connaissent pas ou mal l'existence de ces mondes pour plusieurs raisons. La première est que la plupart des humains sont moldus et ne connaissent pas l'existence de la magie. La seconde raison est que le peuple des humains est faible et peu enclins à la sagesse. La troisième raison est que la connaissance de ces mondes a amené beaucoup de problèmes dans un lointain passé à cause de certains humains. Depuis, l'histoire de Riven n'est qu'une légende. Chacun de ces mondes est défendu par quatre gardiens. Ils défendent le monde contre les attaques extérieures, mais n'interviennent pas dans les guerres internes. Les gardiens des différents mondes s'aident entre eux lorsque le besoin s'en fait sentir. C'est le but de l'Alliance. La protection de chaque peuple revient à un maître qui dirige les gardiens. Il y a donc cinq maîtres puisque cinq races différentes. Et, pour prendre les décisions affectant l'Alliance tout entière, il y a le maître des maîtres, choisi parmi les maîtres. Moi Gédéon, je suis le maître des Humains, et le maître des maîtres.
- Vous… vous devez être très puissants ? demanda Harry impressionné par ce qu'il entendait.
- Oui, Harry. Je suis le sorcier Humain le plus puissant encore en vie. Beaucoup plus puissant que ce que tu peux imaginer.
- Plus puissant que Dumbledore ?
- Disons que je n'ai pas entendu l'insulte ! dit Gédéon en souriant faussement outré. Pour te donner une image, disons que le faussé qui sépare Dumbledore de moi est comparable à celui qui sépare un première année de Dumbledore.
- Je vois, dit Harry sarcastiquement, vous êtes prétentieux…
- Peut-être est-ce prétentieux pour moi ? Peut-être est-ce trop flatteur pour Dumbledore ? qui sait ? Mais tu auras très vite l'occasion de juger par toi-même. En tout cas, je ne suis pas venu ici pour me vanter.
- Alors que me voulez vous ?
- Il y a longtemps de cela, j'ai reçu une visite, tout comme toi aujourd'hui. C'était Merlin, qui était à l'époque maître des Humains et maître des maîtres. Il m'a demandé ce que je m'apprête à te demander : il m'a proposé de me prendre pour élève pour que je devienne gardien. Pour toi, étant donné ta situation, je vais te faire deux propositions à la place d'une. Tu pourras refuser chacune des propositions, je ne suis pas là pour te forcer. Premièrement, étant donné que tu as été choisi par les Dieux, je dois effectivement te proposer de devenir gardien. Devenir gardien demande un apprentissage rigoureux mais passionnant qui t'amènera à visiter tous les mondes de l'Alliance, te permettant ainsi de rencontrer de nouvelles personnes et t'arracher ainsi à la situation que tu vis actuellement. Tu as en toi tous les pouvoirs pour devenir un bon gardien même si, faute d'enseignement adéquat, tu ne le sais pas encore. Je sais que tu n'as peut-être pas envie de passer ta vie à te battre, mais saches cependant que la vie de gardien est aussi passionnante que dure. Si tu acceptes, tu quitteras la Terre pour le monde de Riven.
La seconde proposition que j'ai à te faire concerne le monde de Risaïa. J'ai construit ce monde il y a peu pour protéger les sorciers de cette stupide loi de Gryffondor. Il y a déjà quelques dizaines de sorciers, tous des indésirables, qui y vivent paisiblement. Si tu veux, je t'y accepte. Enfin, pour terminer, sache que si tu es gardien, tu pourras te balader de monde en monde et donc aller de temps en temps sur Risaïa.
Harry sourit un instant, s'imaginant partir et laissant tous ses malheurs sur Terre. Puis son visage se crispa :
- Je ne peux pas partir, sinon Voldemort… la prophétie ! Et vous qui vous dites si puissant, pourquoi ne détruiriez vous pas Voldemort ?
- Bonne question Harry ! répondit Gédéon toujours avec le sourire, insensible aux petites piques de Harry. Vois-tu, j'ai dit que notre rôle était de protéger les peuples de l'Alliance des attaques extérieures, pas des guerres internes. Je dois rendre des comptes aux Dieux. Ils n'accepteraient pas. Mais bientôt, tout cela va changer. Voldemort est en ce moment même en train de préparer un rituel de nécromancie pour appeler à lui un démon desterres étrangères à l'Alliance. Il compte attaquer Poudlard samedi lors de ton procès avec l'aide du démon. Nous aurons le droit d'intervenir cette fois-ci.
- Alors vous allez tuer Voldemort ? demanda Harry avec espoir.
- Non, car si je le détruis définitivement, toi aussi tu meures.
- La cicatrice ?
- La cicatrice, en effet.
- Alors, s'il me tue, il meurt aussi ?
- Oui mais ça, il ne le sait pas, l'idiot !
Harry tenta alors quelque chose de stupide, il prit son couteau avec lequel il avait mangé et tenta de s'entailler le poignet. Mais alors que la lame allait entrer en contact avec la peau, son bras refusa de bouger, il était bloqué par une force inconnue, pourtant Gédéon n'avait même pas bouger, ni même prononcer un mot :
- Libérez-moi ! J'ai encore le droit de décider de ma mort, c'est tout ce qui me reste ! pleura Harry à nouveau.
- Non Harry, car je n'ai pas fini de te parler. Je te demande de m'écouter encore un peu. Il existe un moyen de te débarrasser du lien qui t'unit à Voldemort. Mais cela ne peut venir que de l'intérieur de toi, il te faudrait donc suivre mon enseignement. Si tu choisissais de devenir gardien, tu pourrais briser le lien. Ensuite je pourrais détruire Voldemort, ou tu pourrais le faire toi-même sans trop de difficulté.
Gedeon se leva et libéra Harry de son emprise après avoir fait disparaître tous les objets.
- Une dernière chose Harry. Sache que la vie vaut la peine d'être vécu. A Riven, comme dans les autres mondes de l'Alliance, tu ne seras pas jugé parce que tu es différent. Cela n'a aucune importance. Saches que moi-même sur Terre, je suis un indésirable… Tu me reverras à ton procès car je viendrais détruire le démon de Voldemort. A ce moment là, tu me diras ce que tu as décidé.
Harry hocha simplement la tête. Il vit Gédéon se retransformer en Dumbledore.
- Pourquoi en Dumbledore ? demanda Harry troublé.
- Il va savoir par ses gardes. Je veux simplement le faire tourner en bourrique. J'ai eu un petit différent avec lui dans le passé… J'ai beau devoir être le plus sage de la planète, j'ai quand même le droit de faire de mauvaises farces un petit peu, dit Gédéon en rigolant et faisant un dernier clin d'œil à Harry.
- Prends la bonne décision, reprit Gédéon.
Et sur ce, il quitta la pièce. Il devait maintenant se rendre chez les Granger.
A Suivre…
