Réponses aux Reviews :
Andadrielle : Merci. Que fais
Hermione dans l'histoire. Et bien la même chose que Harry. Gédéon lui a proposé
d'être gardienne. Je sais que la fic est une slash Harry, mais ce n'est
pas pour cela que je ne peux pas inclure Hermione quand l'un des personnages
principaux. Sinon, on va pas voir la visite de Gédéon
chez les Granger parce que je pense que ça aurait été un peu répétitif. Voilà.
Onarcula : Merci. Je fais ce
que je peux pour publier rapidement…
Minibout'chou : Content que
tu aimes le début. Je n'en suis pas peu fier lol
PirateOfHogwart : Oui j'avais
envie de faire quelque chose de nouveau. On présente toujours la communauté
sorcière comme tolérante vis-à-vis de l'homosexualité. Mais je ne pense pas que
ce soit correct. S'il y a bien un monde qui est régi par les traditions, c'est
bien celui du monde magique. Il n'y a qu'à voir le château de Poudlard qui semble sorti du moyen âge. Sinon, ça va plus être
un Gedeon power qu'un Harry power. D'ailleurs dans ce chapitre, la
démonstration de force de Gédéon peut paraître un peu trop grande, mais il ne
faut pas oublier quel est le rôle de Gédéon. Dans la suite, j'espère pouvoirs
écrire des combats épiques avec des créatures de d'autres mondes.
Satya : Merci merci.
Phantme : Merci, et comme
toujours, j'espère que la suite arrivera rapidement.
Hermionepotter : Je peux pas toujours dire quand la suite viendra. Ecrire un
chapitre ne prend pas trop de temps, mais il faut juste pouvoir trouver le
temps de le faire. Et ça, c'est dur à prévoir.
Miceliandre : Je sais que la
loi peut paraître bizarre. Mais comme je l'ai dit à PirateOfHogwart,
ça me parait plus correspondre au monde de Rowling,
qui est régi par les traditions moyenâgeuses.
Note :
Nous voici au procès de Harry. Pour ceux qui ont suivi l'histoire (qui n'est pas très longue pour le moment), il va y avoir ici le procès de Harry mais aussi l'attaque de Voldemort. Le procès va donc être long et je le coupe en plusieurs parties. Cette partie ci fait déjà 5000 mots ce qui est plus que ce que je fais d'habitude. Et après, il y en aura a peu près autant. J'ai déjà écrit les prochains 3000 mots de la suite. Je pense que ce sera pas trop frustrant au niveau du découpage parce qu'il y a plusieurs parties bien délimitées dans le procès. Voilà, bonne lecture !
Je ne sais pas pourquoi, mais les tirests pour les dialogues disparaissent quand je fais l'update. J'espère que cela ne sera pas trop pénible à lire :-/
Chapitre 3 - Le procès de la communauté, partie I
Que l'on fasse entrer l'accusé !
La grande salle de Poudlard n'avait jamais été aussi pleine de mémoire du directeur… et encore, il avait fallu refusé beaucoup de mondes ! Les officiels, représentant de la justice, étaient aux premières loges bien entendues, dans une salle transformée pour l'occasion. Parmi ces officiels, il y avait bien entendu Cornélius Fudge, qui n'avait toujours pas cédé son poste de ministre et s'y accrochait comme une sangsue. Fudge était assis au premier rang, au pied de ce qui était habituellement la table des professeurs, mais qui pour l'occasion, serait la place d'Harry.
Derrière les officiels, il y avait les places des invités. Les invités étaient soient des proches de l'accusé comme les Weasley, Hermione Granger, quelques camarades de Harry, soient des personnes importantes de la société : le professeur Dumbledore, les différents professeurs de Poudlard, Madame Maxime et beaucoup d'autres membres du Haut Conseil International de la magie, également des sorciers importants du ministère. Puis, derrière venaient les journalistes très nombreux. Et enfin, tout derrière, se trouvait le reste : a savoir, beaucoup d'élèves de Poudlard, mais aussi beaucoup de badauds.
Il était 13h30. La salle était pleine et le procès devait débuter d'une seconde à l'autre. Hermione était venue avec les Weasley puisque ses parents ne pouvaient pas venir à Poudlard, étant moldus. Une semaine auparavant, Hermione avait reçu la même visite que Harry. D'abord étonnée, ensuite curieuse d'en apprendre plus, elle avait fini par fatiguer Gédéon avec toutes ses questions. Il lui avait alors confier un livre qui relatait un peu l'histoire de Riven, un livre très précieux qu'elle ne devait ni perdre ni montrer à qui que ce soit. Elle l'avait lu avidement toute cette semaine. Et aujourd'hui, elle était prête à dire oui. Elle voulait être Gardienne. Gédéon viendrait chercher sa réponse ainsi que celle de Harry aujourd'hui. A propos de Harry, elle espérait qu'il ferait le même choix qu'elle. Ce serait bien de se retrouver avec un ami dans un monde étranger, et puis, cela ferait tellement de bien à Harry de s'échapper de tout ça. Hermione n'en avait parlé à personne évidemment. Elle avait vu les Weasley et la seule chose qu'elle put faire fut d'acquiescer à toutes leurs remarques sur Harry, même si elle n'était pas du tout d'accord. D'ailleurs, elle trouvait vraiment ridicule et triste qu'on puisse en arriver à un tel déballage public pour une simple affaire de mœurs qui n'avait rien de criminels… jusqu'à ce que les aurors interviennent.
T'as vu Dumbledore ? demanda Ron à Hermione. Il a l'air inquiet, on dirait qu'il pense que Harry va gagner ? Je me demande qui va être l'avocat de Harry.
Oui c'est vrai qu'il a l'air préoccupé, répondit simplement Hermione. Evidemment, elle savait beaucoup plus de choses, mais elle ne devait pas les dire.
Elle savait que Dumbledore était inquiet pour plusieurs raisons. Il avait du finir par apprendre que quelqu'un s'était introduit dans la cellule de Harry en se faisant passer pour lui. Il avait du apprendre également que Voldemort projetait d'attaquer Poudlard pendant le procès avec une nouvelle force inconnue de Dumbledore. Certes, le dispositif de sécurité était impressionnant à l'extérieur de Poudlard, mais cela ne suffirait pas contre ce qui allait venir : un démon (ce que Dumbledore ignorait !). Hermione eut envie de rigoler en voyant qu'elle savait exactement comment le procès allait se passer alors que tout le monde autour d'elle était en expectative. Cela pourrait être drôle, en espérant que Harry allait mieux.
A propos de Harry, ce dernier arrivait dans la salle par la petite porte du fond. Il était enchaîné aux pieds et aux mains comme un dangereux criminel. Cette vue fit très mal à Hermione. Harry n'avait pas mérité ça ! Harry avait le visage pâle, mais on ne pouvait y lire aucune expression. Beaucoup en furent déçus. Ils auraient aimés y voir un visage de folie meurtrière, ou de honte, ou même encore certains auraient aimé le voir pleurer, supplier qu'on le laisse… Mais non, Harry était plus fort. Il avait beaucoup réfléchi aux propos de Gédéon qu'il avait tenu lors de sa visite, mais aussi aux messages qu'il avait reçu secrètement de Gédéon, toute la semaine, pour l'encourager et lui donner des conseils. Il devait être fort et ne pas montrer ses émotions, il ne fallait pas faire ce cadeau à ces personnes devant lui qui n'attendaient que ça.
Les aurors le firent s'asseoir sur une chaise similaire à celle qu'il avait connu dans le ministère deux ans plus tôt. Aussitôt assis, des chaînes vinrent s'attacher toutes seules à ses bras pour ne pas qu'il s'enfuit. La salle était parcourue de murmures. Ron regardait Harry avec défiance, tout comme la plupart de ses anciens camarades de Gryffondor. Des flashs d'appareils photos crépitaient sans arrêt pour ce qui allait être les couvertures des journaux de du lendemain.
Bien, je vais demander à la salle de faire le silence, reprit Fudge, afin que le procès puisse se dérouler dans de bonnes conditions.
Aussitôt le silence revint dans la salle.
Monsieur Potter, vous avez choisi de ne pas être représenté par un avocat, ce qui est votre droit, continua Fudge en s'efforçant de masquer un sourire, le ministère pub…
Monsieur le ministre, interrompit Harry ravit de coupé la parole à Fudge, je voulais faire savoir à la cour que, comme j'en ai le droit, j'ai finalement décidé d'être défendu par un avocat. Il devrait arriver d'une seconde à l'autre.
Dumbledore leva un sourcil d'interrogation à cela. Harry n'avait reçu aucune visite pendant qu'il était enfermé dans sa cellule, aucune sauf une ! S'il avait donc un avocat, cela ne pouvait être que la personne qui s'était introduite dans la cellule d'Harry…
Et peut-on savoir qui c'est ? demanda Fudge narquois.
On entendit un bruit caractéristique du transplanage. Un homme venait d'apparaître à la droite de Harry, reconnaissable à ses yeux violets électriques si caractéristiques, et à son tatouage à l'œil droit.
Ce sera moi, dit Gédéon en souriant au ministre.
Dumbledore se leva de surprise et sortit sa baguette, mais le ministre ne l'avait pas vu :
Comment avez-vous fait, il est impossible de transplaner dans Poudlard ! Faillit s'étouffer un ministre pas sûr de lui tout à coup. Qui êtes vous !
Le silence dans la salle fut romput, les flashs des journalistes crépitèrent davantage.
Avant de répondre à vos questions, j'aimerais (et là Gédéon se tourna lentement vers Dumbledore, le sourire de Gédéon s'effaça) d'abord régler un problème. Monsieur Albus Dumbledore, lorsque je n'étais qu'un gamin, vous n'étiez déjà pas de taille contre moi, comment croyez vous que les choses ont évolué en trente ans ! Je ne serais trop vous conseiller d'abaisser votre baguette qui ne vous servirait à rien et je tiens à vous dire également que lorsque ce procès sera fini, nous aurons besoin d'avoir une petite conversation.
Tout le monde remarqua alors que Dumbledore était debout, la baguette brandie, prêt à se battre avec le nouvel arrivant. Les regards se croisèrent, mais le contact fut rapidement brisé par Dumbledore qui abaissa sa baguette, et se rassit : son regard violet électrique, il ne l'avait pas oublié et l'avait tout de suite reconnut, cet enfant terrifiant. Il avait espéré qu'il aurait quitté le monde magique pour ne plus y remettre les pieds, mais apparemment, pour une raison ou une autre, le terrible enfant prodige était de retour. Oui, il savait que ces trente dernières années avaient du creuser un écart encore plus grand entre eux : il n'avait aucune chance si un combat devait éclater.
Fudge vit la résignation de Dumbledore et prit peur. Même devant Voldemort, Albus ne fléchissait pas. Qui pouvait donc bien être cet arrogant pour que Dumbledore puisse se soumettre ainsi ! Fudge se retourna vers l'homme.
Je suis Arthus Mellinger, mais tout le monde m'appelle Maître Gédéon. Quant à répondre à votre première question, je vous dirais simplement qu'il n'y a d'impossible que ce qui n'a pas encore été tenté ! Mais, je crois que nous devrions maintenant en venir à notre affaire. Je vais, à la demande de Harry Potter ici présent, me charger de sa défense.
D'un geste de la main, un fauteuil de la couleur des yeux de Gédéon apparut à la droite de celui de Harry. Gédéon y prit place en souriant à Harry.
Fudge, comme tous les autres dans la salle à l'exception d'Hermione et de Dumbledore, écarquilla ses yeux devant un tel niveau de magie sans baguette.
Bien, se reprit-il au bout d'une minute, nous allons lire les chefs d'accusation qui sont retenus contre Harry James Potter.
Ce fut Percy qui lit la tirade :
« Le ministère publique porte contre Harry James Potter les chefs d'accusation suivant :
Harry James Potter est accusé de mœurs contre nature
Harry James Potter est accusé d'avoir refusé de se soumettre aux autorités
Harry James Potter est accusé d'avoir tuer l'auror Harold Bower
Harry James Potter est accusé d'avoir tenté de tuer les aurors Nymphadora Tonks et Roger Ackinglsey, aurors qui sont toujours à l'heure actuelle entre la vie et la mort
Harry James Potter est accusé d'avoir blessé Albus Dumbledore
Harry James Potter est accusé d'avoir tué le moldu John Grahm
Pour toutes ses peines, le ministère public demande que Harry James Potter soit condamné à une conversion de ses préférences sexuelles à la prison de Salem, suivie d'un emprisonnement de vingt ans dans le quartier de haute sécurité à Azkaban.»
Merci monsieur Wealey, reprit Fudge d'une voix mielleuse, Monsieur Mellinger qu'avez-vous à dire pour la défense de monsieur Potter ?
Gédéon se releva de son siège. Il scruta l'assemblée. Elle lui était très hostile.
Je crois monsieur le ministre, commença Gédéon, qu'une démonstration vaut mieux que de longs discours.
Gédéon agita ses bras rapidement, et, avant que quiconque puisse intervenir, des runes brillaient au centre de la grande salle, et tout d'un coup, on sentit la grande Salle voyager à une vitesse étourdissante :
Qu'est-ce que vous avez fait ? rugit Fudge qui se cramponnait à son fauteuil
Je nous ai simplement transporté sur le lieu du crime et à l'heure du crime. Regardez là-bas, ils arrivent…
Le décor dans la grande Salle avait changé en effet. Ils semblaient être dans un parc, ou dans un bois. Le soleil d'été était éclatant.. Fudge, comme tous les autres faillirent se décrocher la machoire lorsqu'ils virent arriver au loin deux silhouettes en vélo, dont l'une était familière : Harry Potter.
Harry et John Grahm pédalaient comme des fous en direction d'un groupe d'arbres.
J'ai gagné, dit John, lorsqu'il mit enfin un pied à terre, je suis arrivé le premier.
John s'adossa à un arbre, il souriait à Harry qui venait lui aussi de mettre un pied à terre.
Eh merde, dit Harry.
Comme tu dis… maintenant tu vas devoir faire tout ce que je veux pendant une semaine…
Pendant une journée ! une journée seulement ! je me souviens pas qu'on avait parié pour une semaine !
Ok, répondit John toujours en souriant, en attendant, viens t'asseoir près de moi.
C'est un ordre ?
Oui, répondit-il plein de malices.
John était vraiment très beau. Il était plus grand que Harry et bien bâti par la pratique intensive du tennis. Il voulait devenir professionnel. John était brun, la peau hélée. Il avait des yeux verts très semblables à ceux de Harry. Harry et lui s'étaient rencontrés au début des vacances. John, pour gagner un peu d'argent, délivrait le courrier le matin pour remplacer les facteurs en vacance. Harry et lui avaient assez vite sympathisés. John l'avait invité une fois au cinéma, et depuis, il ne se quittait plus. Il faut dire que John avait été particulièrement entreprenant dans la salle obscure, profitant du noir de la salle et de sa proximité avec Harry. Depuis, il se voyait presque tous les jours. Cela permettait à Harry de sortir un peu de son enfer chez les Dursley et de penser à toute autre chose que Voldemort ou le monde de la magie.
Dès que Harry s'assit à côté de John, ce dernier lui sauta dessus et se mit à l'embrasser passionnément ne prêtant pas attention aux bruits alentour alors que trois sorciers venaient de transplaner à proximité :
Lève toi, Harry, dit une voix familière.
Tous les deux surpris, John et Harry se relevèrent précipitamment pour faire face à trois sorciers, les baguettes levées.
Tonk, commença Harry surpris, mais qu'est-ce que tu fais là ? Encore en train de m'espionner pour Dumbledore ?
Pas t'espionner Harry, te protéger, répondit Tonk. Ça fait un mois que je suis chargé de ta protection, au début j'ai cru que je me faisais des idées pour rien. Puis petit à petit, les choses se sont confirmées, et puis maintenant ça, ces baisers… eurk ! Nous ne pouvons plus l'ignorer. Tu dois être emmenés !
Mais qui sont ces gens Harry, tu les connais ? demanda John
Oui, répondit Harry, laisse moi régler cette histoire, je t'expliquerais tout après.
Il n'y aura rien à expliquer Harry, reprit Tonk, nous allons t'emmener et faire oublier à ce moldu qu'il t'a connu et ainsi les choses rentreront dans l'ordre naturel des choses.
Mais enfin Tonk, reprit Harry qui ne comprenait pas pourquoi Tonk et les deux autres semblaient si en colère, vas-tu m'expliquer ce qui se passe ? Je n'ai rien fait !
Rien fait ! reprit Harold Bower, c'est la meilleure !
Harry, reprit Tonk, ne sais-tu pas qu'il strictement interdit dans la communauté sorcière d'aller contre les lois de la nature, d'être un … un inverti ! Nous allons devoir t'emmener pour te faire soigner Harry et après les choses rentreront en ordre.
Quoi ? commença Harry stupéfait. C'est hors de question. Si c'est ça la communauté sorcière et bien je préfère ne plus en faire partie ! Laissez nous maintenant !
Ne dis pas de sottises Harry, reprit Tonk. Nous allons devoir t'emmener de force !
Tonk et les deux autres jetèrent en même temps sans s'être concertés avant le sort de stupéfaction. Harry n'eut pas le temps de réagir, trop surpris pas ce qui arrivait. John, les sens plus aiguisés par la pratique intensive du sport, réagit plus promptement. Il ne comprenait que vaguement que les trois personnes devant lui étaient quelque chose comme des sorciers. Il avait du mal à comprendre. Mais quand il vit trois lumières rouge sortir de leur bâton de bois et se diriger vers Harry, il se dit que cela ne devait pas être très bon. Sans trop réfléchir, il poussa Harry sur le côté et ne put éviter pour lui les trois rayons de lumière rouge. John s'effondra au sol, terrassé par trois Stupefix.
Non ! Cria Harry. John !
Harry se rua vers le corps de son ami. Il ne put constater que l'inévitable. John était mort. Les moldus étant beaucoup moins résistant au sortilège que les sorciers, il n'avait eu aucune chance, recevant trois stupéfix en même temps.
Merde, qu'avons-nous fait, dit Roger Ackinglsey en paniquant.
Harry se retourna vers les trois agresseurs, tenant toujours John contre lui. Il pleurait. Son corps tremblait de rage et de tristesse. Ses yeux avaient pris une dangereuse couleur verte électrique.
Vous allez me le payer ! Vous entendez ? Vous n'aviez pas le droit de le tuer ! Vous allez me le payer !
Les trois aurors reculèrent d'un pas, ressentant tout à coup la magie de Harry se décupler sous la colère. Heureusement, Harold Bower fut prompt à réagir, il savait que Harry n'avait pas sa baguette avec lui.
Stupéfix ! lança-t-il à nouveau après s'être avancé vers Harry.
Ce fut une grave erreur. La colère de Harry décupla à nouveau. Harry avait fermé les yeux, toujours en serrant John contre lui, il avait crié : Assez ! Aussitôt, on put voir comme une vague qui déformait l'espace émanée du corps de Harry et se propager à grande vitesse tout autour de Harry. La vague repoussa le sortilège de l'auror comme s'il s'agissait d'un fétu de paille. Les trois aurors regardèrent le spectacle de l'onde déformant l'espace et se propageant rapidement. Ils n'eurent pas le temps de réagir. La vague les toucha et les propulsa avec une force inouïe.
Bientôt le sort cessa, laissant Harry, toujours avec John dans ses bras, pleurant au milieu d'une zone dévastée sur trente mètres à la ronde. Les trois aurors avaient volé sur plusieurs dizaines de mètres, sauf Harold Bower, qui avait rencontré une lourde pierre sur son chemin et s'était fracassé le crâne contre celle-ci. Il était mort sur le coup. Les deux autres, Tonk et Ackinglsey n'étaient pas beaucoup mieux, ils étaient retombés avec une force extraordinaire sur le sol. Tonk eut juste le temps de serrer son collier pour prévenir Dumbledore d'un danger, puis elle sombra tout comme Ackingsley dans le coma.
Dumbledore arriva rapidement sur les lieux. Il n'arrivait pas à y croire. Pourtant, il devait se rendre compte de l'évidence, Harry s'était attaqué aux trois aurors pour ne pas avoir à les suivre.
Il s'approcha doucement de la zone où se trouvaient Harry et John. Les arbres avaient été renversés, l'herbe était couchée comme s'il y avait eu une explosion.
Harry ? demanda Dumbledore d'une voix douce.
Partez ! Laissez moi ! Je ne veux plus avoir à faire avec le monde magique !
Harry avait relevé ses yeux vers Dumbledore, il y avait toujours cette colère mêlée de tristesse visible dans ses yeux électriques. Dumbledore n'avait jamais vu Harry comme cela. De nouveaux sorciers transplanèrent. C'étaient d'autres membres de la nouvelle alliance de Dumbledore. Ils se précipitèrent au chevet des blessés.
Harry, reprit Dumbledore d'une voix très lasse, Tonk m'a prévenu il y a quelque temps que quelque chose n'allait pas. Tu vas devoir me suivre Harry, il faut que tu te fasses soigner. J'essaierais de t'éviter la prison, mais avec ce que tu as fait aujourd'hui, cela va être difficile…
Je vous ai dit de me laisser !
Tu ne me laisses pas le choix, reprit Dumbledore en soupirant.
Dumbledore sortit sa baguette et jeta un sort de sommeil à Harry. Mais là même chose se reproduisit. Une onde sortit du corps de Harry pour repousser le sortilège de Dumbledore. Bien que très âgé, Dumbledore réagit rapidement et forma un bouclier très complexe pour se protéger. Lorsque l'onde vint frapper le bouclier, on vit Dumbledore se battre de toutes ses forces pour maintenir en place le bouclier. Mais petit à petit, la couleur du bouclier commençait à pâlir, et finalement cessa complètement, faisant voler Dumbledore sur quelques mètres avec une force moins grande que pour Tonks et ses collègues, la bouclier ayant arrêté une bonne partie de l'onde magique.
Dumbledore retomba tout de même assez durement sur le sol et se brisa une jambe, à cause de son grand âge. Il se releva péniblement, se soigna rapidement à l'aide d'un sort, et remarcha en direction de Harry. On voyait sur son visage qu'il avait été choqué parce que Harry venait de faire. C'était une forme de magie qu'il ne connaissait pas. En fait si, il avait déjà vu une fois en action, mais c'était il y a très longtemps…
Dumbledore savait cependant quoi faire pour parer à la défense de Harry, pour avoir déjà rencontré une telle magie. Il pointa sa baguette vers Harry et murmura :
Morphée ligatis !
Des fils d'argent sortirent de la baguette de Dumbledore pour se diriger vers Harry. Là encore, la même onde sortit du corps de Harry pour repousser l'attaque du professeur. Mais, cette fois-ci, les fils d'argents ne furent pas stoppés et allèrent entourés Harry qui tomba de sommeil presque aussitôt. Cependant, Dumbledore n'eut pas le temps de jeter le sortilège et de se protéger en même temps, il reçut l'onde de plein fouet et fut projeté violemment, comme l'avait été les trois aurors. Il ne dut sa vie sauve qu'aux autres sorciers présents sur les lieux, qui purent amortir sa chute. Il s'en sortit avec une jambe et un bras cassés.
Harry, endormi, put être maîtrisé par les sorciers présents…
Les sorciers présents dans la grande salle sentirent à nouveau la sensation de voyager à grande vitesse. Ils étaient à nouveau dans la Grande Salle.
Eh bien, reprit Gédéon, je pense que tout est clair pour tout le monde. Harry Potter, ici présent, n'a pas tué son compagnon, le moldu John Grahm. Si les aurors ne l'avaient pas tué, rien de ce que vous avez vu avec les connaissances que vous savez ne se serait passé. Harry Potter n'a fait que se défendre !
Les sorciers dans la salle étaient choqués par ce qu'ils venaient de voir. Ils étaient choqués par le déroulement des actions, par le fait que les aurors avaient tué un moldu. Ils étaient choqués par la magie dont avait fait preuve Harry. Ils étaient choqués aussi par la scène d'embrassades entre Harry et son ami. Ils étaient choqués de voir que même Dumbledore avait eu du mal à arrêter Harry et qu'il avait failli mourir également.
Vous mentez, se reprit Fudge en colère, ce ne sont que des illusions, cela ne s'est pas passé ainsi !
Ah bon, répondit Gédéon en levant un sourcil, vous y étiez ? Comment pouvez savoir que ce que je vous ai montré est une illusion ou bien la vérité ?
…
Je pense qu'ici, il y a une personne qui pourra nous dire si ce que vous avez vu était une illusion.
Gédéon venait de se tourner vers Dumbledore. Leur regard se croisa à nouveau. Dumbledore se leva et parla d'une voix forte :
Je reconnais que l'altercation que j'ai eue avec Harry s'est passée exactement comme nous venons de la voir. J'en déduis qu'il ne s'agit pas d'une illusion que nous avons vue.
Gédéon, satisfait, se retourna vers le ministre :
Satisfait ? demanda-t-il au ministre.
Fudge ne put répondre que oui.
Bien, maintenant que nous avons vu que Harry n'était pas l'initiateur de tous ces morts et ses blessés, venons en à un autre point : la magie qu'il a utilisé pour se défendre. Harry a reçu en lui à la naissance la magie des Archipages de Faliga.
Affabulation ! cria presque Fudge. Les Archipages de Faliga ne sont qu'une légende pour faire rêver les enfants.
Je puis vous assurer que non, monsieur le ministre, reprit Gédéon d'un ton très apaisant. Dois-je en apporter la preuve ?
Et quelle genre de preuve vous allez nous montrer ? demanda Fudge inquiet. Je vous interdis de déplacer encore la salle sans autorisation.
Gédéon sourit et posa une main sur son cœur. Sa main se mit à briller. Quelques secondes plus tard, dans un tourbillon de flammes multicolores montant en formes de colonnes, un homme apparut. Enfin, pas tout à fait un homme. Il était de la taille d'un homme et avait l'allure d'un homme. Mais ses yeux étaient surnaturels. Ils étaient d'un bleu foncé très étrange, semblant brillés comme une flamme. Ses cheveux étaient comme ses yeux. Bleus très foncés, et n'ayant pas du tout l'aspect de cheveux, on avait l'impression que ces cheveux étaient fais de feux et de magie. Il semblait jeune, la trentaine, et était d'une beauté étourdissante.
Monsieur le ministre, reprit Gédéon en souriant au nouvel arrivé, laissez moi vous présenter mon compagnon, Ménélas, Archipage, prince héritier du monde de Faliga.
C'est… C'est impossible fut la seule réponse qu'on entendit de la bouche du ministre.
On entendit des cris d'exclamation dans la Grande Salle. Les flashs des journalistes n'avaient jamais autant travaillé. Dumbledore lui-même avait écarquillé les yeux devant l'apparition de l'Archipage. Seule Hermione n'avait pas été ébranlée par l'apparition de Ménélas car Gédéon lui avait parlé de son compagnon.
Merci d'avoir répondu à mon appel, dit Gédéon tendrement à son compagnon, on se voit dès que j'en ai fini avec ça.
Menelas embrassa son compagnon et disparut dans le même tourbillon de flammes qu'il était apparu.
Bien, comme je vous le disais, Harry a reçu en lui la magie des Archipages. N'ayant reçu d'éducation adéquate, il ne la contrôle pas. Le flot des émotions provoquées par la mort de son compagnon a fait ressortir cette magie de manière instinctive, et avec une force démesurée. Cela a entraîné le résultat que nous connaissons sur les aurors et sur Dumbledore. Or, vous savez monsieur le ministre que vous ne pouvez déclarés responsables un sorcier qui ne contrôle pas ses dons de naissance. Ce n'est pas de sa faute mais celle de la société sorcière qui n'a pas su lui fournir l'éducation adéquate pour ce don si particulier. Harry Potter ne peut et ne doit donc pas être tenu responsable de ce qui est arrivé aux aurors, d'autant plus que ce sont les aurors qui ont provoqué ce qui est arrivé comme vous avez pu le voir de vox yeux.
Fudge, comme tous les autres dans la Salle, eut beaucoup de mal à assimiler et à accepter ce qui venait d'être dit. Comment pourrait-il se sauver de cette situation pour tout de même condamner Harry ? Il eut une idée, et se remit à sourire.
C'est un fait en effet, reprit Fudge, mais vous oubliez deux choses. La première est que Harry Potter reste un indésirable et qu'il devra être emmené à Salem. Nous avons pu le voir de nos yeux, comment il se trémoussait de manière si abjecte avec ce moldu. La deuxième est que Harry Potter a refusé de se soumettre à l'autorité, pour cela il doit être puni.
De quelle autorité parlez vous, monsieur le ministre ? Les trois aurors sur les lieux du crime n'ont pas été dépêchés officiellement par le ministère. Ils n'avaient pas de mandat. Par conséquent, leur intervention n'était pas légale. De plus, ils étaient en train d'espionner Harry Potter pour le compte d'Albus Dumbledore ici présent. S'il y a quelque chose à condamner, c'est que les aurors n'avaient aucun droit d'épier la vie privée de Harry Potter. Votre deuxième accusation ne tient donc pas monsieur le ministre, j'en ai bien peur.
Fudge palissait à vu d'œil. Il n'avait plus rien alors qu'il était sûr avant de débuter le procès de pouvoir mettre Harry sous les verrous pour les vingt prochaines années. Il ne restait plus que Salem, ça au moins, il irait :
Soit, Soit, reprit Fudge. Nous n'allons peut-être pas tenir compte de la responsabilité de Potter dans ce qui est arrivé. Cependant, il n'en reste pas moins un indésirable. Si vous n'avez plus rien à dire, nous allons délibérer.
Juste que l'amour a ses raisons que la raison ignore, monsieur le ministre. Et que s'il y a quelque comportement à condamner, c'est de vouloir aller contre la nature des gens…
C'est ça ! Monsieur Mellinger ! Bien nous allons délibérer quelques instants.
Fudge et les autres juges quittèrent la pièce non sans un regard de dégoût et de colère envers Harry. Pendant leur absence, Harry restait dans la grande Salle. Il était content et sourit à Gédéon qui avait assuré une défense parfaite alors qu'il était dans une situation désespérée. Il scruta la Salle. Il ne put voir que des visages hostiles. Beaucoup de personnes l'insultaient, profitant de l'absence des juges. Il finit par voir Ron. Celui-ci avait l'air très en colère. Leur regard se croisa et Harry put lire le mot « Monstre » sur les lèvres de Ron. Ça lui fit beaucoup de peines de voir comment une amitié aussi forte avait pu être balayée à cause de préjugés et de traditions. Heureusement, il vit aussi Hermione qui lui sourit et lui fit un clin d'œil. C'était le seul visage sympathique de la salle. Il en fut grandement heureux de voir, qu'au moins, il n'avait pas perdu Hermione. Mais c'était compréhensible, Hermione était d'origine moldu. Elle n'avait pas la même réaction que les sorciers de traditions. Le regard de Harry s'arrêta quelques instants sur celui de Dumbledore qui semblait en grande réflexion et semblait dévisager Gédéon.
Au bout de dix minutes, Fudge revint en compagnie des autres juges. Le silence revint dans la Salle. Tous attendaient le verdict, même s'il n'y aurait guère de surprise.
Bien, commença Fudge lentement, nous avons décidé que Harry James Potter était innocent de la mort du moldu Boum ! John Grahm et irresponsable de l'état des aurors Ackinglsey et Tonks. Boum ! Nous ne tenons pas Harry Potter responsable Boum ! de la mort de Harold Bower Boum ! et des blessures occasionnées Boum ! Boum ! au professeur Albus Dumbledore. En revanche, nous déclarons Harry James Potter ici présent, indésirable. Il est condamné Boum ! à la prison de Salem Boum ! Boum ! le temps nécessaire à sa conversion sexuelle Boum ! Boum !
Boum ! Boum ! Boum ! De grands bruits sourds se faisaient entendre à l'extérieur. Les bruits se rapprochaient du château…
Mais enfin, reprit Fudge, qu'est-ce qui se passe ?
Je crois, monsieur le ministre, commença Gédéon qui s'était assis paisiblement dans son fauteuil, que vous avez un invité de dernière minute, un invité de marque qui plus est !
A Suivre...
