Chapitre
5: Les compliments de Mr. Weasley
Pas longtemps après, Ron
et Harry descendirent pour le repas. Fred et Georges aidaient Mrs.
Weasley à dresser la table et Mr. Weasley parlait avec
Hermione et Ginny. Lorsqu'ils entrèrent, Hermione leva la
tête et croisa le regard de Ron et tout les deux se fuillèrent
du regard, gênés.
Ils soupèrent sans trop
d'incidents. Bien sûr, Fred et Georges énervèrent
Mrs. Weasley avec la future ouverture de leur magasin sur le Chemin
de Traverse. Mrs. Weasley, épuisée de lever les yeux au
ciel, décida de quitter la cuisine.
-Je suis épuisée,
Arthur, dit-elle. Je vais faire me toilette et me coucher...
-Vas-y
ma chérie, répondit Mr. Weasley. Je vais m'occuper de
la vaisselle.
Elle sortit de la pièce après avoir
embrassé tout le monde.
-Quoi qu'il en soit, reprit Mr.
Weasley à l'intention de Fred et Georges. Je suis fier de
vous, mes garçons... Si vous rendez des gens heureux, eh bien,
je suis content d'avoir été un de vos cobayes.
Fred
et Georges se regardèrent. Depuis quand leur père leur
parlait-il avec autant d'ouverture?
-Merci, remercia Georges,
surpris.
-Mais c'est vrai! s'exclama Mr. Weasley. Vous avez
de difficulté à prendre les compliments, ma parole!
continua-t-il en déposant sa fourchette.
-C'est juste
qu'on est pas habitués, fit remarquer Ron avec un sourire
moqueur.
-Regardes-toi, Ron, commença Mr. Weasley. Tu es
grand, musclé, très beau jeune homme, n'est-ce pas,
Hermione et Ginny?
-Argh! C'est mon frère! commenta
Ginny.
-Hermione? demanda Mr. Weasley. Tu peux nous le dire, vous
ne devez pas vous cacher des compliments entre vous! Alors, il est
beau, mon fils?
Hermione rougit violemment tandis que Fred,
Georges, Harry et Ginny pouffaient de rires.
-Laisse-la
tranquille, P'pa! s'exclama Ron.
-Eh bien, au moins on sait
que tu es humble, dit Mr. Weasley.
Ginny riait jusqu'aux
larmes.
-Et ma petite Ginny... continua Mr. Weasley.
Ginny
cessa de rire et fixa son père d'un air apeuré.
-Elle semble si petite et si fragile, mais elle a tout son
caractère cette fille! Mr. Weasley fit un clin d'oeil à
Harry. Vous auriez du voir la fois où elle a...
-Papa! Ça
va, on a compris! Merci! annonça Ginny.
-Je n'ai pas
fini! commenta Mr. Weasley. Il se tourna vers Harry. Je suis content
de t'avoir rencontré. Tu es un bon garçon. Tu es
comme un fils pour moi.
-Merci, dit Harry sincèrement.
Mr. Weasley lui sourie et se tourna vers Hermione.
-Ah
Hermione, si intelligente! Peut-être qu'un jour tu feras
partie de ma famille, mais pour l'instant c'est comme si ce
l'était. Je suis content que tu sois que tu sois l'amie de
Ron, ça m'aide à dormir plus paisiblement.
Hermione
le regarda, les yeux brillants.
-Merci, Mr. Weasley. Merci pour
tout.
Mr. Weasley la regarda et vit toute la douleur d'Hermione
et n'en pouvant plus il frappa la table de son point.
-Qu'est-ce
que vous faites tous ici encore? Vous avez fini de manger oui ou non?
-Oui, répondit Ginny stupéfaite. Tu ne veux pas
qu'on t'aide pour la vaisselle?
-Non, non...non. Allez faire
d'autres choses plus importantes, je m'arrangerai.
-Vous êtes
sûr, Mr. Weasley? demanda Hermione.
-Oui, oui. Allez,
s'impatienta-t-il et en les chassant de la cuisine.
Dans les
escaliers, Fred interrogea les autres:
-Est-ce que vous croyez
que Papa s'est fait renvoyé de son travail?
-Non,
répondit Ginny. Il nous en aurait parlé.
-Alors,
pourquoi est-ce qu'il agissait si bizarrement? s'enquit Georges.
-Nerveux, peut-être, dit Harry.
-Pourquoi? demanda
Fred.
-Peut-être pour l'ouverture de notre magasin, pensa
Georges à haute voix.
-Pourquoi il s'en ferait pour
vous? ironisa Ginny.
-Laisse faire! dit Fred avant de les laisser
dans le couloir, suivit par Georges.
Ginny leva les yeux au ciel
et se tourna vers les trois autres.
-Qu'est-ce qu'on fait?
interrogea-t-elle alors qu'ils entraient dans la chambre de Ron.
Elle s'assit sur le lit de Harry à côté de lui
et Hermione n'eut donc aucun autre choix que celui de s'asseoir à
côté de Ron sur son lit. Ne sachant que faire, ils
parlèrent. Ils parlèrent de l'année qui
arriverait, de Quidditch, de professeurs et de leurs amis... Jusqu'à
ce qu'Hermione s'endorme. Elle était étendue sur le
lit de Ron, la bouche légèrement ouverte. Ginny se leva
et déclara:
-Je suis fatiguée, je vais me coucher.
Harry voudrais-tu venir me reconduire à ma chambre?
demanda-t-elle avec un sourire.
-Ta chambre est juste à
côté! fit remarquer Ron.
-Et alors, si Harry a envi
de venir me reconduire, il a bien le droit! s'emporta-t-elle.
-D'accord.
Ginny et Harry sortirent de la chambre. Ron
soupira sous les tentatives de sa soeur de séduire Harry. Et
soudain, il comprit. Il s'était tourné vers le coin
de son lit où Hermione dormait paisiblement. 'S'ils
croient qu'ils peuvent s'organiser comme ça, ils se
trompent!' pensa Ron, outré par l'attitude de son meilleur
ami.
Hermione remua un peu. De longues mèches tombèrent
sur son visage. Ron avança une main tremblante et les replaça
dans sa chevelure.
-Hermione? dit-il doucement. 'Mione?
Ses
yeux s'ouvrirent petit à petit tout comme le coeur de Ron.
-Ron, où est-ce que je suis? demanda-t-elle faiblement.
-Tu es dans ma chambre, confirma le jeune homme avec un sourire.
Tu t'es endormie, pendant qu'on parlait.
Hermione se releva
maladroitement en supportant le poids de son corps avec son bras
droit. Elle regarda la pièce, d'un regard encore ensomeillé.
-Où sont Harry et Ginny? s'inquièta-t-elle.
-Euh...Dans la chambre de Ginny...répondit-il.
Ils se
fixèrent un moment en silence. Hermione remarqua ses yeux bleu
d'azur et son petit nez. Elle voulut l'effleurer de sa main, mais
le courage lui manquait. Elle aurait souhaité que ce courage
soit Ron, qu'il la prenne dans ses bras.
-Je suis désolé
pour ton père, Hermione...
Elle le contempla de ses yeux
humides. Il avait une envie pressante de goûter à elle.
De la toucher partout. De lui murmurer des mots incompréhensibles.
Il aurait voulu qu'elle ressente la même chose, la même
envie.
-Je dois aller me coucher, déclara-t-elle.
-Je
vais te reconduire, dit-il fermement.
-Me reconduire? questionna
Hermione, surprise et amusée.
-Oui, répondit Ron
sur la défensive. Jusqu'à ta chambre!
-Merci.
Ron alla ouvrir la porte de sa chambre et laissa passer Hermione.
Il se tourna vers le bout du couloir, où la chambre de Ginny
était. La porte était fermée et des rires se
faisaient entendre. Ron fronça les sourcils avant de rejoindre
Hermione un peu loin.
Ils se sourirent bêtement et
continuèrent silencieusement. Ron lui prit la main et elle ne
dit rien. Arrivés devant la porte de la chambre d'Hermione,
elle se retourna et le serra dans ses bras.
Surpris, Ron referma
ses bras autour d'elle.
-Je t'aime, chuchota-t-elle.
Il
la dégagea lentement. Les yeux de la jeune fille brillaient
d'espoir et ceux du garçon resplendissaient de joie.
Il
se pencha lentement vers elle et déposa un baiser passionné
sur les lèvres roses d'Hermione. Elle y répondit avec
autant de passion. Son ventre était rempli de papillons qui
lui faisaient mal, mais elle s'en foutait. Tout le mal qu'elle
avait ressenti depuis le début de l'été, elle
l'avait perdu dès le moment où Ron avait déposé
ses lèvres sur les siennes. Il l'avait sauvé,
pensa-t-elle.
Maintenant, peu importaient la soif, la faim, le
besoin de reposer ou la mort pour Ron. Il embrassait Hermione et elle
lui rendait son baiser.
Il se passa un moment, pendant, lequel
leur langues exploraient la bouche de chacun. Lorsque leur bouche se
séparèrent pour respirer, cela sembla être un
gros effort.
-Je t'aime, murmura Ron.
Et il lui déposa
un doux et léger baiser sur les lèvres. Il leva
les yeux vers la porte de la chambre.
-Je...je peux rentrer?
demanda-t-il, incertain.
Pour toute réponse, Hermione leva
sur le bout des orteils pour que sa bouche rejoigne la sienne. Elle
l'embrassa tendrement en même temps que sa main droite
cherchait la poignée de la porte. Tout en gardant leur lèvres
l'une contre l'autre, ils entrèrent dans la chambre. Ron
referma la porte avec son pied et entreprit d'enlever son chandail.
Hermione, émerveillée, plaqua ses mains chaudes sur son
torse nu. Le jeune homme se pencha et l'embrassa fermement tandis
que ses mains jouaient sous le chandail d'Hermione.
En moins de
deux, les deux adolescents se retrouvèrent sur le lit
d'Hermione en train de se déshabiller. Dans un mouvement de
passion, Ron se cogna le poignet sur le bord du lit. Il lâcha
un juron en ressentant la douleur du choc. Hermione gloussa
doucement. Incapable de s'arrêter, elle ria et se laissa
tomber sur le dos.
Ron la fixa d'un regard faussement boudeur.
-Tu ris de moi? demanda-t-il moqueusement.
Hermione pouffa
avant qu'il se place à quatre pattes au-dessus d'elle.
-Tu vas le regretter, dit-il avec un sourire charmeur.
Il
l'embrassa encore une fois à pleine bouche. Les mains du
garçon caressaient doucement le ventre nu de la jeune fille.
C'est lorsqu'il vint pour détacher son soutient gorge, que
Hermione réalisa l'ampleur de la situation.
-Ron?
gémit-elle.
Ron lui lécha les lèvres.
-Oui?
-Je crois qu'on ferait mieux d'arrêter...dit Hermione
sur un ton désolé.
Ron la regarda dans les yeux et
comprit qu'ils étaient allés trop vite.
-Très
bien, dit-il comme pour se convaincre lui-même.
Il se
retira de sur elle et fixa le plafond. Hermione se leva et enfila son
pyjama.
Elle revint s'allonger à côté de
lui et se posa sa main droite sur son torse musclé. Il passa
son bras autour de ses épaules.
-Je t'aime, susurra-t-il
en l'embrassant sur le font.
-Tu me l'as déjà
dit, Ron, indiqua-t-elle avec un sourire.
-Je pourrais te le dire
des millions de fois, répliqua Ron avant de la serrer encore
plus contre lui.
C'est ainsi, qu'ils s'endormirent,
entrelacés et amoureux.
Dans la cuisine, Mr. Weasley
faisait la vaisselle en pensant à ses enfants et sa femme.
Bill et Charlie étaient partis en mission pour l'Ordre.
Percy qui ne donnait plus de nouvelles. Fred et Georges qui s'étaient
lancé dans le monde des affaires. Ron qui avait un brillant
avenir devant lui et Ginny qui était encore son bébé.
Sa femme, elle, était toujours là pour les supporter.
Mr. Weasley pensa à eux si jamais il devait leur arriver
quelque chose. Ils n'avaient peut-être pas une tonne
d'argent, comme les Malfoy, mais il pouvait dire que sa fortune, à
lui, était sa famille. 'Si seulement, il n'y avait pas
cette guerre... pensa-t-il. Et l'autre imbécile qui se fait
invisible...' Et pendant qu'il frottait un gros chaudron
crasseux, une larme, de ses yeux, tomba dans le
lavabo.
