Chapitre 15 La fin du début

Ron passa son bras autour des épaules d'Hermione et ils entrèrent dans le magasin. Harry et Ginny, qui riaient dans le coin des explosifs, les rejoignirent. Leurs rires faiblirent et s'éteignirent à la vue du visage d'Hermione, ravagé par les larmes.

Que s'est-il passé? demanda Ginny en s'approchant de son amie.

Ron et Hermione échangèrent un regard, puis la jeune fille baissa les yeux et marmonna:

Malfoy...

Alors que Ron avait renforcé son emprise de son bras, Harry poussa un juron et se dirigea vers la porte.

Il est parti ce sale rat! s'exclama Harry.

Laisse faire, dit Hermione. C'est gentil de ta part, mais Ron lui a parlé.

Malgré sa mauvaise humeur, Harry regarda Ron avec intrigue.

Ils continuèrent à flâner ainsi dans le commerce sans aucune véritable joie. Malfoy venait une fois de plus tout anéantir. Ils rentrèrent au Terrier avec tous leurs achats.

Un hibou les entendait avec une lettre portant les emblèmes du ministère de la magie. Mrs. Weasley s'en empara et lit ce que son mari lui avait écrit.

Ma chérie,
Ne m'attends pas ce soir; il y a eu une attaque sur un lieu publique de moldus. Les dégâts sont assez décourageants. Nous tâcherons de faire vite, surtout avec tous ces moldus.
Je t'aime.
Arthur

La femme retint ses larmes et poussa un long soupir. La réalité était trop effrayante. BANG! Ginny venait de renverser une grosse casserole remplie d'eau.

Désolée, gémit-elle.

Attends, je vais t'aider, dit Mrs. Weasley en déposant la lettre sur la table.

Venus voir d'où provenait ce bruit, Harry, Ron et Hermione se retrouvèrent dans la cuisine assez vite. Rassurés par la banalité de l'incident, Harry s'avança pour aider Mrs. Weasley et Ginny. Ron prit la main d'Hermione pour l'amener dans le salon, mais celle-ci restait là, sans bouger. Il se retourna vers elle et suivit son regard. Il vit alors le parchemin et, après la lecture du message de son père, il frissonna à l'évocation de cette attaque. Le jeune homme se retourna vers Hermione. Elle était paralysée.

Sans rien lui dire, il l'entraîna hors de la cuisine et l'amena à l'extérieur.

Où vont-ils ces deux-là? demanda Mrs. Weasley suspicieusement.

Harry et Ginny haussèrent les épaules, mais déjà la femme ne les regardait plus. Elle venait de comprendre la raison de leur départ précipité; la lettre traînait sur la table, à la vue de tous. Hermione avait du en être chamboulée… Sentant la culpabilité et les larmes monter en elle, elle soupira bruyamment.

Vous ne seriez pas offenser si je montais me reposer un peu?

Tu vas bien, maman? s'enquit Ginny.

Seulement la fatigue. Je vais m'étendre un peu. Votre père ne vient pas souper.

Sans rajouter un mot, elle quitta la cuisine.


Hermione le suivit sans qu'aucune protestation ne traverse ses yeux. Il la guida jusqu'à la pelouse où il avait voulu lui enseigner à voler. Il s'arrêta brusquement. Ron la fixa et frôla sa joue de sa main gauche.

Il savoura du regard ses doux yeux bruns et ses petites taches de rousseur qui ressemblaient à des flocons. Le jeune homme s'avança vers elle et la serra fort dans ses bras avant d'embrasser ses petites lèvres roses.

Pour cacher ses larmes, Hermione posa sa tête dans le creux de l'épaule de Ron. Elle sentit son odeur à la fois masculine et sucrée.

Tu as lu la lettre? demanda-t-il doucement.

Hermione releva la tête et l'observa de ses yeux humides.

Oui.

Elle éclata en sanglots.

C'est... Ron, c'est affreux! Tous ces moldus...

Chuuuut...!

Ron sourit tristement et étreignit la jeune fille encore plus fort contre lui. Il posa son menton sur la tête d'Hermione. Le paysage qui s'étalait devant lui était familier l'ayant cottoyer toute sa jeunesse. Mais, pour la première fois de sa vie, il le trouva beau. Malgré toutes les laideurs de ce monde, il resta bouche bée devant ce spectacle de la nature. Il admira sans relâche le ciel orangée et ce soleil qui se couchait. Les collines, surmontées d'arbres centenaires, donnaient du relief à cette belle Terre.

Lentement, il fit retourner Hermione, de manière à ce qu'elle puisse observer le paysage à son tour. Il remarqua l'éclat dans ses yeux et sourit. Ils s'assirent au sol, enlacés, et regardèrent la vue, sans rien dire. Ils n'avaient pas besoin de parler. Ils se comprenaient et savaient.

Lorsque le soleil fut complètement disparu derrière les collines, ils s'embrassèrent et firent l'amour dans la nuit naissante. Étendus l'un à côté de l'autre, ils s'endormirent sous le souffle frais de cette soirée du dernier jour d'été.

Le seigneur Voldemort n'était pas mort, la haine n'était pas diffuse et régnait toujours, mais ils étaient tous unis et cela ne pouvait que les aider à combattre les ténèbres qui entouraient le monde à présent. Ils étaient tous unis à la vie.

Ma première fic avec plus d'un chapitre est terminé. Je veux dire; la première dont je sois vraiment fière. Pour moi, elle est vraiment terminée, même si l'histoire ne l'est pas... Je ne sais pas si vous me suivez? Je ne voulais pas imaginer la mort de Voldemort. Peut-être est-ce parce que je suis trop paresseuse? Ou bien à cause de ma peur de ce personnage? Non, je crois juste que ce que j'écris, ce sont des histoires romantiques (pour l'instant...).
Je n'écrivais pas une histoire de Harry Potter, mais plutôt les évènements et les sentiments d'une jeune fille qui perd des proches et qui vit en pleine guerre. Pour Harry et Ginny, je crois que le mieux pour eux (et pour moi!) était que leurs sentiments soient clairs l'un envers l'autre. C'est ce que j'ai essayé de faire. J'espère que c'est réussit!
Je voulais remercier tous les reviewers. Merci à tous!

Cloporte