Le souffle de l'oubli

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La pièce s'obscurcissait doucement, pourtant il n'avait pas le courage d'allumer la lumière. Il faisait encore jour, un jour gris, sombre, mais un jour tout de même. Tourner l'interrupteur, ça aurait été admettre que la nuit était là. Et il n'en avait pas le courage.

Le grand appartement était vide et silencieux. Il aurait pu se lever, mettre de la musique, préparer le dîner mais non. Il ne voulait pas de la nuit, mais il ne voulait plus du jour non plus.

Jenny ne devrais pas tarder à arriver… Aucune importance, Jenny savait très bien quel jour on était, et elle savait aussi dans quel état elle le trouverait. La bouteille encore à moitié pleine trônait sur la table, témoin de sa faiblesse, rescapée de son monde de ténèbres. Il savait être fort, pourtant simplement, pas aujourd'hui aujourd'hui, il ne pouvait pas.

Quelque chose – un démon, un fantôme ? – s'empara brusquement de lui, le poussant sur ses pieds, le tirant vers le placard, vers les étagères, vers la dernière étagère. Celle qui était couverte de poussière, celle qui était tout en haut, si haut que, en faisant bien attention à ne pas lever les yeux, il pouvait l'oublier. La plupart du temps. Mais pas aujourd'hui.

Il était déjà trop tard. Ses mains serraient le coffret, caressaient le vieux bois avec une sorte de cupidité.

Ce soir, il était faible.

Les photos s'éparpillèrent sur le sol, reflet d'un monde qu'il s'efforçait d'oublier. Une jeune femme riait sur l'un des clichés. Sur un autre, elle tenait un bébé dans ses bras un troisième représentait le bébé devant une gigantesque tarte aux pèches sur laquelle trônaient deux bougies.

Il y en avait des dizaines : des plages, des rires, des promenades, des fêtes, des dîners… Quel âge aurait-il, aujourd'hui ? Quatorze, quinze ans ? Et elle, est-ce qu'elle aimerait toujours les roses et le chocolat ? Où qu'elle soit, il espérait de tout cœur que l'étincelle dans ses yeux s'était rallumée, maintenant qu'elle avait retrouvé son enfant.

La douleur le submergea, c'était comme une vague, elle montait, très vite, très haut, comme pour ne plus s'arrêter, puis, si on attendait assez longtemps, elle finissait par redescendre. Il ne voulait pas que Jenny rentre, pas ce soir. Hier encore, il se serait inquiéter de son absence aujourd'hui, elle le soulageait, même s'il savait très bien ce qu'elle signifiait même s'il savait que demain, il ne pourrait s'empêcher de poser la question, et de lire la réponse dans ses yeux.

Les souvenirs tournoyaient, brillant et tranchant comme des lames de poignards. Les photos chantaient de ces ritournelles enfantines absurdes et entêtantes, celles qui font rires les enfants mais qui font si mal, quand on est devenu grand.

Tremblant, il tendit la main vers la bouteille. Faire taire la douleur, faire taire les pensées. C'était le seul moyen qu'il connaissait.

Ce soir, il était faible.

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Zoooom, zoooom, zoooom.

C'était comme des abeilles. Comme si des abeilles étaient entrées dans sa tête et avaient trouvé une voie d'accès vers son cerveaux. S'il avait encore un cerveau.

Tout était noir. La nuit avait continué sa course sans lui. Il sentait le papier froid et lisse d'une des photos collé contre sa joue. La bouteille avait roulé un peu plus loin. Qu'est ce qui avait bien pu le réveiller ?

Son crâne n'allait pas tarder à exploser.

Il n'était pas seul dans la pièce, il y avait quelqu'un d'autre. Jenny ?

" James ? ", demanda une voix grave.

Ce n'était définitivement pas Jenny. Il tenta de relever les yeux, mais son mal de tête l'en dissuada. Tout juste s'il parvenait à les garder ouverts.

" Ah ce n'est pas un bon jour, n'est ce pas ? "

Une voix sage et triste. Il connaissait cette voix. Oh, si les abeille voulait bien se taire cinq minutes !

" Je sais que ça ait mal. Je sais, mon garçon. "

Non, mais il se prend pour mon père ? Il essaya de parler, mais c'était impossible. Sa langue s'était transformée en un grosse guimauve particulièrement pâteuse.

" Je vais vous emmener. J'ai des choses à vous dire. "

L'homme posa une main sur son épaule. Ca y est ! Il l'avait reconnu, comment ne pas y avoir penser plus tôt ?

Un crochet imaginaire agrippa son nombril, l'entraînant loin des photos et de la bouteille vide.

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Se réveiller avec une gueule de bois est déjà une expérience assez éprouvante quand la gueule de bois n'est due qu'à une fête un peu trop arrosée mais quand on avait passé la nuit à vider consciencieusement une bouteille de… - de quoi déjà ? – le résultat était pire que tout.

Sa première erreur avait été d'ouvrir les yeux. Définitivement pas la chose à faire la douce lumière du soleil matinal heurta ses rétines avec une violence insoupçonnée. La seconde avait été de tenter de se lever. A croire qu'il faisait parti de ces gens à qui rien ne sert jamais de leçon. Il avait passé cinq bonnes minutes a se mettre debout, et il ne lui avait fallu qu'une fraction de seconde pour s'effondrer.

Et il était toujours là, lamentablement étalé sur la moquette douce dans une chambre qui n'était pas la sienne – tiens, où était-il d'ailleurs ? – tentant de convaincre son estomac de rester sagement à sa place et persuadé que rien ne pourrait rendre cette situation plus humiliante… Quand McGonagall entra dans la pièce.

Son regard resta parfaitement inexpressif tandis qu'elle le détaillait, comme s'il était tout à fait normal de le trouver ici et dans cet état. Elle lui tendit un petit flacon.

" Mme Pomfresh m'a donné ceci pour vous, elle pense que ça pourra vous aider. "

Génial ! Est-ce que toute l'école savait qu'il se trouait ici avec une gueule de bois ? Il avala une gorgée. Bon sang, la bile de verracrasse qu'il avait par mégarde avalé en sixième année avait meilleur goût que cette mixture !

" Il faut tout boire. ", insista McGonagall, impitoyable.

Stoïque, James porta de nouveau le flacon à ses lèvres. Le monde autours de lui devint plus stable, et sa vision s'éclaircit sensiblement.

" Quand vous pourrez vous lever, nous irons voir Dumbledore. Il veut vous parler. "

James hocha la tête et posa le flacon vide sur la table de nuit. Il chaussa ses lunettes et le monde retrouva enfin son aspect habituel.

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" Bonjour James, j'espère que vous vous sentez mieux. "

Il marmonna une réponse incompréhensible.

" Je vois que les grands discours seront inutiles. ", sourit Dumbledore, " aussi vais-je aller directement au fait. J'ai besoin de votre aide, James. "

Il releva la tête, étonné.

" En quoi pourriez-vous avoir besoin de mon aide, monsieur ? "

" Enfin, vous êtes un Auror reconnu, même après ces cinq années d'inactivité. Pourquoi n'aurais-je pas besoin de votre aide ? "

" Ne me prenez pas pour un abruti. "

" J'ai besoin d'un protecteur. "

Il manqua de s'étrangler.

" Vous ? "

" Oh, pas pour moi, je suis encore capable de prendre soin de moi-même non, pour cette école. "

James le regarda, interdit. Un Auror à Poudlard ?

" Je sais très bien ce que vous pensez James. ", dit le vieux professeur avec un sourire triste.

" Et vous savez que j'ai raison. ", répondit James.

Il avait envie d'être très loin d'ici, pourquoi se forcer à réfléchir ?

" Il y a désormais plus de mangemorts que de honnêtes gens au ministère, et je suppose que Fudge est bien mal conseillé. Ca explique sûrement ses décisions. "

" C'est un crétin. ", grogna James, " Ca explique ses décisions. "

Mais ça n'expliquait pas pourquoi tout semblait si inextricable, comme si le monde refusait d'avancer, dans un sens ou dans l'autre. Dumbledore soupira.

" J'ai besoin de quelqu'un comme vous ici, James quelqu'un qui puisse observer, prévoir, comprendre… Peut-être faire avancer les choses. "

" Je ne suis pas très doué pour changer le monde. ", répliqua James.

" Vous l'étiez, à une époque. "

Bien sûr, le monde semble si facile à changer quand on est jeune et insouciant, quand on a encore de l'espoir.

" Fudge n'acceptera jamais de voir un Auror à Poudlard. "

" Fudge est, comme tout le monde, terrifié par Voldemort, il fait tout ce qu'il peut pour ne pas le contrarier. N'importe comment, je ne veux pas d'Auror non plus. "

" Mais vous avez dit que… "

" Je veux un professeur. "

" Un professeur ? "

Dumbledore se leva.

" Ce sont les âmes qu'il nous faut protéger. Ne voyez-vous pas la réalité James ? Ce monde stagne, il tourne en rond depuis des années. Les gens ont peur même si rien ne se passe, plus personne ne bouge ni le bien… Ni même le mal. Je sais que vous le voyez, James, vous n'êtes pas comme les autres. "

Comme les autres. Ceux qui dépensaient leur énergie dans des batailles insignifiantes jusqu'à en oublier ce qu'était l'audace. Ceux qui se complaisaient dans l'immobilité de l'univers, priant pour qu'on ne vienne pas détruire le semblant de vie qu'il s'était construits.

" Qu'est ce qui vous fait croire que je suis plus lucide qu'eux ? "

" Vous n'éprouvez plus le besoin de vous bercez d'illusions. "

Parce qu'il avait tout perdu. Même l'espoir. Mais qu'était l'espoir, au fond ? Est-ce que les autres ne voyaient rien parce qu'ils espéraient ? C'était ça l'espoir, des illusions ? Alors on avait le choix, on était stupide et on vivait en pure perte, ou bien on était lucide et… Et quoi ?

D'accord, il était conscient du marasme dans lequel ils vivaient mais le problème, c'était que lui, il s'en foutait royalement.

" Je n'ai pas besoin d'un guerrier, ", continuait Dumbledore, " les gens ne savent même plus ce que c'est. Je veux que vous les aidiez à voir la réalité. C'est notre seule chance : leur montrer. "

" Mais à qui ? Personne ne voudra rien entendre. "

" Aux enfants. "

Aux enfants ? Est ce qu'il était malade ?

" Les enfants sont le seul espoir, James. Je ne vous parle pas d'une campagne anti-mangemorts, mais de leur montrer d'autres chemins, d'autres idées. "

" Les parents retireront les élèves de Poudlard si je me mettais à faire de la politique. "

" Je ne vous parle pas de politique. Je vous parle d'un travail à long terme. Nous ne les changeront pas tous, mais peut donnerons nous un peu de courage à certains. "

" Ca va nous prendre des siècles. "

" Vous avez du temps libre, non ? "

Envoie-le balader, tu ne veux rien avoir à faire là-dedans, n'est ce pas ? Depuis quand le sort du monde t'intéresserait ? Envoie-le balader !

" Après tout, pourquoi pas ? "

Mais à quoi ça sert à quoi ça sert à quoi ça sert à quoi ça sert à quoi ça sert à quoi…

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Et voilà. Il se retrouvait de nouveau livré à lui-même. Que faire maintenant ? Aller faire un tour, rentrer chez lui, aller voir Jenny ? Qui sait, peut-être qu'elle s'inquiétait ? Non, il ne fallait pas rêver. Elle le connaissait, depuis le temps, elle avait l'habitude. Peut-être même qu'elle n'était pas encore rentrée. Il décida qu'il n'avait aucune envie de rentrer chez lui.

Sirius était chez lui : la moto était sagement garée dans l'allée, et Sirius n'allait nulle part sans sa moto.

De plus, il était seul. James avait vraiment une chance inouïe.

" Salut, vieux, c'est moi. ", dit-il quand la porte s'ouvrit.

" James ? Ca alors ! Je ne m'attendais pas à te voir aujourd'hui, j'aurais pensé… "

" Que je serais cloué au lit avec la gueule de bois de siècle ? "

" Ecoute, je… "

James eut un rire amer.

" Tu n'avais pas tord, c'était le cas. Tu as du café ? "

" Sûr. Qu'est ce qu'il se passe ? "

James résuma son entretient avec Dumbledore, passant sous silence sa rencontre peu glorieuse avec McGonagall.

Sirius l'écouta bouche bée.

" Tu as accepté ? Mais pourquoi ? "

" Sais pas, peut-être que j'espère que ça servira à quelque chose. "

Sirius n'était pas dupe.

" Ecoute, A t'on jamais fait quelque chose d'utile, hein ? "

" Nous somme Aurors. "

" Je ne suis pas devenu Auror pour faire quelque chose d'utile, je suis devenu Auror pour venger la mort de mon fils. Et toi c'était… "

" Moi, je n'avais pas besoin de raisons. ", coupa Sirius, d'un ton tranchant.

Et tu penses que je te crois ? On a tous des raisons, vieux, ne vas pas croire que je ne connais pas les tiennes.

Sirius haussa les épaules et se laissa tomber sur une chaise, maussade.

" Après tout, si tu tiens si peu à la vie, ça te regarde. "

Bien vu.

" Comment va Jenny ? "

" On ne peut mieux. "

" Comment ça va avec Jenny ? "

" On ne peut mieux. "

" Tu crois qu'elle viendra avec toi ? "

James fronça les sourcils.

" Où ça ? "

" A Poudlard ! J'imagine que tu vas habiter là-bas. Au fait, Fudge ne risque pas de trouver sa louche, un auror professeur ? "

" Je serais déguisé. "

" Comment ça, déguisé ? "

" Nouveau nom, nouvelle tête… Pour Jenny, je n'en sait rien, en fait je n'y avais même pas pensé. "

" Ouais, comme tu dis, ça va on ne peux mieux avec Jenny. "

James tenta de forcer un sourire, mais ses lèvres refusaient le mouvement.

Pourquoi est-ce que je continues ?

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" John Grahams. ", dit-il à son miroir.

Quel nom stupide, on aurait celui d'un personnage des romans policiers que lisait Jenny. Son apparence lui semblait étrange, aussi. Ses cheveux, étrangement disciplinés, étaient d'un blond cendré, et ses yeux étaient maintenant bleus.

" Il y a quelqu'un ? James, c'est toi ? "

Qui veux-tu que ce soit ?

Il se hâta d'effacer le sortilège et retrouva son apparence habituelle. Pas sûr de gagner au change.

Jenny entrait dans la chambre.

" Bonsoir. ", dit-il.

" Tu… Tu n'étais pas là, ce matin. ", dit Jenny.

" Toi non plus. " trancha t-il.

" Où étais-tu ? "

Il fut prit d'une inspiration diabolique.

" Toi d'abord. "

Elle rougit comme une petite fille. Ses longues mèches brunes lui couvraient les yeux.

" J'étais chez Emy. "

Emy ? Elle ne se donnait même pas la peine d'inventer un mensonge qui tienne le route, en plus.

" Tu détestes Emy. J'étais avec Dumbledore. "

Elle se crispa.

" Dumbledore ? Et on peut savoir ce qu'il te voulais ? "

Sûrement pas la même chose qu'Emy.

" Il voulait me proposer un poste. "

Elle se crispa un peu plus.

" Un poste de professeur ? "

" Oui, défenses contre les forces du mal. "

" Pourquoi toi ? "

Sympa, merci.

" Pourquoi pas ? "

" James ! "

" Oh, Jenny ! Il a besoin de quelqu'un, voilà tout. "

" Et… Tu as refusé, non ? "

" Non. "

" Quoi ? Mais ça ne vas pas, non ! "

" Tu penses que je ne ferais pas un bon prof ? "

Rester calme surtout, rester calme, il ne faut pas que ça dégénère.

" Je suis sûre que tu serais nul. Mais là n'est pas la question. "

Ah bon ? Et elle est où, la question ?

" Je… Pourquoi tu fais ça ? Tu sais très bien comment est Dumbledore, on dirais que tu… Que tu le fais exprès ! Tu… Tu penses à nous ? "

Parce qu'il y a un 'nous', maintenant ?

" Tu viendras à Poudlard ? ", demanda t'il, très calme.

" Je… Je ne sais pas… "

" Je ne t'y oblige pas, tu sais. "

" Tu veux dire que tu… Oh, James ! "

Il avait des larmes dans sa voix. Arrête ta comédie, je te connais !

" La rentrée est dans plus de trois semaines. Tu as le temps d'y penser. "

Elle le dévisagea un long moment. Lui, il gardait les yeux fixés sur le plancher.

Il resta longtemps immobile, longtemps après qu'elle eut quitté la pièce, et qu'il eu entendu claquer la porte d'entrée.

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Du bleu, du blanc, du vert. L'océan et des nuages. Le fracas des vagues qui venaient s'écraser sur la grève était presque assourdissant.

Où suis-je ?

" Qu'est ce que ça peut te foutre, mon grand ? "

Il se retourna d'un bon.

Un vieillard le regardait. Il était petit le sommet de son crâne atteignait tout juste l'épaule de James, pourtant, il le regardait de haut, clignant un peu des yeux à cause du soleil.

" Vous connaissez cet endroit ? "

" Bof, ici ou ailleurs, c'est partout pareil, James. "

" Comment me connaissez-vous ? Qui êtes-vous ? "

" Un vieux fou dont tu ne te soucies pas le moins du monde, et pourtant qui a le pouvoir de te montrer ton destin. "

Je suis en train de rêver ? Une mouette passa en criant.

" Mon destin ? Je n'ai pas de destin. "

" Si vous le dites. Je n'ai jamais dit que vous en aviez un. "

" Mais vous venez de dire que vous alliez me montrer mon destin ! "

" Pardon ? Mais je ne vous connais même pas ! "

" Mais vous venez de dire… Oh laissez tomber. "

C'est forcément un rêve.

" Si vous le dîtes. Il faut que j'y aille, j'ai un train à prendre. Je suis ravi de vous connaître, même si vous êtes un peu bizarre. "

" Au revoir. "

Ce type est cinglé.

" Oui, au revoir. Ah et, au fait, James, je venais vous dire que vous allez découvrir un autre chemin, ce qui a été défait va être refait. "

" Un autre chemin ? "

" Vous dîtes ? "

" Je vais découvrir un autre chemin ? "

" Je ne sais pas de quoi vous parlez, mais vous avez sûrement raison. A la prochaine, monsieur, il faut que j'y aille. "

Complètement toqué.

" Attendez une minute ! "

Il avait disparut.

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