Coucou tout le monde !

Tout d'abord, désolée d'avoir mis si longtemps à updater, mais j'étais en vacances, et puis j'ai commencer une autre histoire (le voleur d'étoiles) et je voulais avoir quelque chapitres en réserve avant de la publier.

Ensuite certains m'ont dit qu'ils ne comprenaient pas pourquoi j'avais dit que Harry ne pourrait pas reconnaître James s'il se rencontraient, aussi, voici quelques extraits des chapitres précédents qui l'expliquent :

Chp1 (le souffle de l'oubli) :

(1) " A Poudlard ! J'imagine que tu vas habiter là-bas. Au fait, Fudge ne risque pas de trouver sa louche, un auror professeur ? " (Sirius)

" Je serais déguisé. " (James)

" Comment ça, déguisé ? " (Sirius)

" Nouveau nom, nouvelle tête… " (James)

(2) " John Grahams. ", dit-il à son miroir.

Quel nom stupide, on aurait celui d'un personnage des romans policiers que lisait Jenny. Son apparence lui semblait étrange, aussi. Ses cheveux, étrangement disciplinés, étaient d'un blond cendré, et ses yeux étaient maintenant bleus.

(James a changé son apparence, donc Harry ne pourra pas le reconnaître)

.

Réponses aux reviews :

Tatiana Black : Deux autres complications ? Je ne pensais en avoir rajouté qu'une seule. En tout cas, dans ce chapitre c'est un peu plus approfondit.

Petites sorcières : La voilà, la rencontre Harry/James. James aura aussi un petit aperçu de ce qu'a vécu son fils (et vous aurez un tout petit aperçu de ce qu'il a vécu, lui). Quant à Cathy, on en reparle un petit peu (enfin, façon de parler) dans ce chapitre, tu comprendras peut-être mieux.

Polgara86 : Merci beaucoup ! Pour Harry et son père, j'ai expliqué plus haut.

Jeanne d'Arc : Merci. Ne t'inquiètes pas, j'ai bien l'intention de continuer !

Sybel 26 : C'est incroyable, j'ai l'impression que personne ne comprend rien à ce que j'écris ! Mon problème, c'est qu'il faut bien que " j'installe " l'intrigue, mais on a l'impression que les événements n'ont rien à voir les uns avec les autres et ce n'est pas le cas. Désolée si c'est incompréhensible.

Pitite âme égarée : Merci ! ! !

Watterlily : Non, aucun rapport entre Lily et Catherine. Tu pensais que Catherine aurait pu être Lily qui a survécu à Voldemort et qui a changé de vie ? J'aime bien cette idée ; mais, et James dans tout ça ? En tout cas merci beaucoup !

.

.

.

.

4. Les liens du sang

.

.

.

.

.

.

La grande salle bourdonnait. C'était le seul mot qui était venu à l'esprit de James. Un vrombissement furieux parcourait les quatre longues tables, encore silencieuses et endormies une heure plus tôt.

Rogue ne semblait vraiment pas ravi, nota t-il en jetant un regard en coin au maître des potions. Il observait la salle avec la tête de quelqu'un qui voit son pire cauchemar se réaliser. Un cauchemar annuel, probablement. Ce type n'était vraiment pas fait pour enseigner.

Mais peu importe… James parcourait avidement la salle du regard, cherchant inconsciemment un petit garçon d'environ cinq ans, aux cheveux bruns et aux yeux verts. Mais il ne voyait personne. Les élèves ne cessaient de bouger, d'aller d'une table à l'autre et de se tourner dans tous les sens en attendant la répartition.

Puis le professeur McGonagall entra dans la pièce, un vieux chapeau à la main et un cortège d'enfants terrifiés derrière elle. Le calme revint peu à peu dans la grande salle, le bourdonnement s'apaisa.

James ne prêta aucune attention à la chanson de choixpeau. Il balayait les quatre tables du regard. Réfléchis un peu ! Que disais le dossier ? Maison : Gryffondor. Oui, mais laquelle des quatre tables était celle des Gryffondor ? Du temps de James, c'était celle qui était devant, sur la droite. Il se mit à examiner fébrilement les élèves devant lui.

Sans y prêter réellement attention, il nota que la répartition avait commencé.

" Aimer, Judy ! "

" Serdaigle ! "

James repéra un adolescent brun qui devait avoir une quinzaine d'années ; il parlait avec un autre garçon, aux cheveux blonds très pâles. James crispa les poings sur sa chaise en voyant l'adolescent se tourner vers la table des professeurs. Il croisa un regard sombre. Non, sûrement pas.

" Ayan, Connor ! "

Le garçon se tourna de nouveau vers son ami, laissant à James une curieuse sensation au creux de l'estomac.

" Serpentard ! "

Et le garçon se mit à applaudir sans enthousiasme, et toute la table applaudit avec lui.

C'était la table des serpentards !

" Bannes, Benjamin ! "

James se concentra sur la répartition.

" Serdaigle ! "

La table au fond à droite applaudit joyeusement. Il retint un hurlement d'exaspération.

" Brince, Mary ! "

Envoie-la à Gryffondor !

Le choixpeau mit un moment à se décider ; la petite, tremblante, semblait sur le point de s'évanouir.

Gryffondor Gryffondor Gryffondor Gryffondor !

" Gryffondor ! "

Pour un peu, James aurait applaudi lui aussi.

C'était la table à l'extrême gauche qui acclamait Mary Brince. James prit une inspiration et commença à examiner chaque visage, commençant par les élèves les plus près de lui et remontant vers le fond de la salle.

Il y avait d'abord un groupe d'élèves d'une douzaine d'années qui fixaient avec des yeux émerveillés la répartition qu'ils voyaient pour la première fois depuis ce côté du choixpeau… Puis venaient des adolescents plus vieux, qui contemplaient la scène d'un œil blasé… Ensuite un groupe de filles… Et des " grands " de dernière année discutant d'un air important… Une petite fille au regard rêveur… Deux garçons roux, aux visages presque identiques, qui riaient à côté d'elle… Un autre garçon, roux lui aussi, parlant avec animation à une jeune fille aux cheveux bruns… Et là, en face de lui…

BANG !

Le sang battant à ses tempes sonne comme un coup de tonnerre dans la chape de silence qui a peu à peu envahit son esprit. C'est lui C'est lui C'est lui C'est lui C'est lui C'est…

D'où lui vient cette certitude ? Il ne saurait le dire. Il ne voit que le dos du garçon, tourné vers son amie. Des cheveux sombres, mal coiffés… Très mal coiffés.

Les BANG ! résonnent toujours à ses oreilles, il a cessé de respirer. Du calme ! T'aurais l'air malin si ce n'était pas lui !

Mais c'est lui. C'est forcément lui.

.

.

.

" Des tas de gens me disent que je reverrais mon petit garçon un jour. "

Elle tenait un petit ours en peluche dans ses mains, celui qui avait une salopette bleue et une oreille déchirée.

" Qu'est ce qu'ils en savent Jamie ? Comment pourraient-ils savoir mieux que moi ? "

Elle ne l'appelait jamais Jamie, avant ; seule sa mère l'appelait comme ça. Ses longs cheveux roux retombaient sur son visage, mais elle ne les voyait pas ; c'était comme si elle ne voyait plus rien.

" Je sais, moi, que je ne le verrais plus. "

Sa voix était lointaine, mais elle parlait. Il n'y avait plus qu'à lui qu'elle parlait, désormais.

" Il ne faut pas dire ça. ", souffla t'il.

Elle leva ses yeux vers lui. De grands yeux d'enfant perdu.

" Dis-le moi, toi. Dis-moi qu'ils ont raison, et je te croirais. "

Alors il essaie de sourire, et il la serre dans ses bras pour qu'elle ne voie plus les larmes.

" Il te retrouvera. Il t'aime trop pour te laisser toute seule. Je te promets qu'il te trouvera "

.

.

.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

.

.

.

La répartition était terminée – Pas trop tôt !, grogna Ron. Dumbledore se leva pour leur offrir ses habituels mots de bienvenue.

" Mais quand est-ce qu'on mange ? ", siffla Ron.

Un regard d'Hermione le fit taire.

" Bonjour à tous ! ", Harry sourit malgré lui quand la voix familière et chaleureuse emplit la grande salle, " Je sais que, comme chaque année, je vous ennuie avec mes discours alors que vous mourrez tous de faim, aussi je vais être le plus bref possible.

Tout d'abord, laissez-moi vous présenter notre nouveau professeur de défenses contre les forces du mal : le professeur Grahams. "

" 'l a l'air sympa. ", commenta Ron.

" Tu parles ", lança Fred par-dessus son épaule, " c'est un professeur de défenses contre les forces du mal, tout ce qu'on peut lui demander, c'est savoir tenir une baguette et de ne pas avoir été envoyé pour tuer tout le monde. "

Harry se pencha en arrière pour distinguer le nouvel enseignant, dont le visage était masqué par le profil de Rogue. Il aperçut des cheveux couleur de sable et le visage banal de l'homme ; puis, le professeur Grahams tourna la tête et Harry croisa un regard bleu. Il eut à ce moment une impression étrange, comme si ce regard lui en rappelait un autre, à la fois familier et lointain ; comme si une ombre, un autre visage, plus pâle et immatériel que celui d'un fantôme, tentait de se superposer à celui de l'homme.

Mal à l'aise, Harry détourna la tête et revint à sa position initiale. Dumbledore avait repris la parole.

" Ensuite, je me contenterais de rappeler les points importants du règlement à l'intention de nos nouveaux élèves et peut-être de certains plus anciens qui, étrangement, continuent à les oublier… "

Exaspéré, Ron laissa tomber son front sur la table. Hermione, les mains croisées sous son menton, écoutait patiemment tandis qu'Harry, talonné par la curiosité, se penchait de nouveau en arrière pour avoir une meilleure vue du professeur Grahams.

L'homme avait reporté son attention sur Dumbledore. Harry ressentit un choc au creux de l'estomac en observant le visage pourtant inconnu. Peut-être l'avait-il connu, longtemps auparavant ? Ca expliquerais cette sensation.

La voix d'Hermione le tira de sa rêverie.

" Non, mais vous avez entendu ça ? "

Ron se redressa.

" Entendu quoi ? ", puis ses yeux se mirent à briller, " Ca y est, on mange ? "

Hermione lui jeta un regard mi-dégoûté, mi-incrédule, avant de se tourner vers Harry.

" Hem… Je n'ai pas écouté non plus. ", prévint-il.

" Je vois. ", fit-elle d'un ton douloureusement patient, " Eh bien, si vous étiez capable de prêter attention à autre chose qu'à vos estomacs, vous auriez remarqué ce qui viens de se dire. "

" C'est à dire… ", pressa Ron.

" Mickael Goldstein arrive demain à Poudlard. "

Ron fronça les sourcils.

" Goldstein ? C'est un Auror, non ? "

L'information étonna Harry.

" Un Auror ? Quoi, Fudge prendrait mes divagations au sérieux ? "

" Je ne pense pas Harry. ", dit Hermione d'une voix calme, " Apparemment vous ne lisez pas les journaux avec autant de soin que moi. "

" Personne ne le fait, Hermione. ", laissa tomber Ron d'un air blasé.

" Et puis c'est plutôt difficile quand on te tourne en ridicule à chaque page. ", ajouta Harry d'un ton féroce.

Hermione hocha la tête.

" Depuis la mi-juillet, Goldstein est un membre de la commission de Fudge. "

Harry crispa les poings sous la table.

" C'est mauvais ça… ", souffla Ron, " Pourquoi croyez-vous qu'il ait été envoyé ici ? "

" On ne peut pas en être sûr. ", fit Hermione d'un ton pensif, " Mais il y a de fortes chances pour que ce soit dans le but de surveiller Dumbledore. "

.

.

.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

.

.

.

La pièce était s'obscurcissait, basculant inexorablement dans les ténèbres.

Peu importe….

Il n'avait ni froid, ni peur. Toutes ses choses qui le dévoraient depuis tant d'années s'étaient endormies pour quelques heures. A la place, il y avait autre chose.

Des yeux… Ses yeux…

Leur lumière l'avait cloué sur place, une lumière qu'il avait oublié ; et, dans cette chambre sombre et solitaire il n'était plus sûr de savoir à quel fantôme il se raccrochait, de celui de sa femme ou de son fils.

La lumière…

Elle était là, fermement ancrée dans son ventre, irradiant ses entrailles, comme une étoile au creux du tourbillon qui l'aspirait un peu plus chaque jour.

Aujourd'hui et pour l'éternité.

Tellement de temps qu'il refusait de regarder en arrière, et pourtant il était englué dans le passé. Et ces yeux… Et la lumière… Celle qui baignait son enfant, leur enfant. L'être qu'elle avait marqué de son amour, dans les flammes maudites.

Où va t'on quand on n'a plus personne à aimer pour toujours ?

Il laissa tomber son front dans ses paumes, perdu. Largué à mi-chemin entre la radieuse lueur de la béatitude éternelle et l'obscurité dévorante du fond de l'abîme.

" Il est temps pour toi de prendre une leçon d'histoire, James. "

La voix semblait venir de nulle part. Surpris, James manqua de tomber de sa chaise.

Puis quelques bougies s'allumèrent et il se trouva face à un visage désormais familier.

" Quoi encore ? ", grogna t'il, " Vous avez renoncé à me rendre barge, maintenant vous essayez de me filer une attaque ? "

Le vieil homme prit un air innocent.

" Je suis vraiment désolé, monsieur. "

" Vous voulez me donner une leçon d'histoire ? ", répéta James en se rasseyant, conscient que son étrange compagnon avait de nouveau perdu le contrôle de sa mémoire.

" Moi ? Une leçon d'histoire ? Mais enfin, c'est vous, le professeur ! "

Trop épuisé pour réagir, James haussa les épaules.

" Si vous le dites. "

Alors, le vieil homme lui tendit une liasse de feuillets. Des journaux.

" J'ai croisé le facteur, en venant. ", expliqua t'il comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, " Comme il sait que je vous connais, il m'a laissé ça pour vous. "

Et il disparut.

.

.

.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

.

.

.

Et tu retourneras à la poussière.

Le soleil se levait sur Oak Hills, petite bourgade du nord de l'Angleterre ; pourtant, autours d'eux, la grisaille demeurait. Le shérif Jacob Rains fixait les cendres d'un air atterré.

Rien qu'un combat perdu.

Pas vraiment perdu, en fait. Selon la presse locale, " le pire était évité ". Mais que pouvait-il y avoir de pire que de périr dans les flammes ? Toute une ville qui périt dans les flammes…

Le jeune policier Danny Gilberston revint vers lui. Son visage joufflu, habituellement jovial, semblait étrangement affaissé.

" Une vraie tragédie, chef. ", commenta t'il d'un ton triste à l'intention de Rains.

Rains ne put qu'acquiescer.

" On a retrouver les corps ? "

" Deux. ", répondit Gilberston, " Un adulte – une femme, d'après Dale – et un bébé. "

Rains sentit la nausée l'envahir.

" Un bébé ? Oh, seigneur. Est-ce qu'il manque encore quelqu'un ? "

" Le mari, les pompiers cherchent toujours. Ils vivaient là tous les deux avec leur petite fille. D'après un de ses collègues de bureau – Steven McPheon – il était dans la maison quand ça s'est produit ; il venait de rentrer chez lui en catastrophe. "

Rains fronça le nez.

" En catastrophe ? "

" Au bord de la panique. C'est ce qu'a dit McPheon. "

" Quoi, alors cet homme savait que sa famille était en danger ? Mais enfin Danny, pourquoi tu ne m'as pas parlé de ça tout de suite ? "

Penaud, Gilberston rentra la tête dans les épaules.

" Désolé, chef. "

" Qu'est ce qu'on sait sur ces gens ? "

" Ils avaient emménagé il y a deux mois. C'était une chouette baraque à ce qu'il paraît, avant… Enfin, vous voyez. Le type avait été muté sur l'usine Gespenst, vous savez, celle qui s'est implantée fin mai au nord. Peu de gens les connaissaient, juste deux, trois voisins. On a récupéré un carnet de téléphone dans leur voiture. Nos gars s'occupent de contacter la famille. "

" Peut-être qu'ils s'étaient installés ici pour fuir quelque chose. ", murmura Rains.

Il se sentait mal à l'aise, tout d'un coup. Oak Hills était une petite ville perdue comme il en existait des centaines et où il ne se passait jamais rien, au grand dam des adolescents du coin. Pas du tout le genre d'endroit où l'on risquait de voir flamber un couple sans histoires et son bébé dans sa jolie maison neuve.

Il songea à son propre fils, Jonathan Jacob Rains, âgé de neuf ans, et sentit un frisson lui parcourir l'échine.

" Chef ? ", risqua Danny, " Il y a autre chose. "

Rains se détourna de la maison en cendres avec un soupir.

" Quoi donc, Danny ? "

" C'est McPheon. Il a dit qu'il avait reçu un coup de fil, juste avant le drame. C'était la fille et, selon lui, elle était complètement flippée. "

Rains hocha la tête. Au moins, il y avait quelque chose à creuser.

" Danny ? Contacte ce type, je le veux dans mon bureau avant onze heures. Je vais voir s'ils ont trouvé le troisième corps. Appelle un labo, aussi. Trouve-s'en un qui peut nous renvoyer des résultats d'analyse avant le mois prochain. "

" Bien, chef. ", répondit sobrement Danny.

Et Jacob Rains marcha résolument vers la maison en ruines.

.

.

.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

.

.

.

LA FIN DU REGNE DE LA TERREUR…

Ca s'est passé hier soir, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1981. Une nuit qui restera à tous jamais gravé dans l'histoire du monde magique ; car c'est cette nuit, mes amis, cette nuit que le Mal est tombé à jamais.

Peut-être pas à jamais, proclame certains sceptiques qui, accoutumés à la noirceur qui a régné sur le monde ces dernières années, n'osent croire à l'incroyable. Au miracle.

Car c'est bel et bien un miracle. La nuit dernière, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a périt, et, chose encore plus stupéfiante, il a périt face à un enfant.

On estime qu'il devait être minuit quand le seigneur des ténèbres est arrivé à Godric's Hollow, où résidaient un jeune couple de sorciers, James et Lily Potter, activement engagés dans la lutte contre le mage noir, et leur tout jeune fils Harry, âgé d'un an et demi.

On ignore ce qui s'est précisément passé, mais on peut affirmer que le seigneur des ténèbres a tué James et Lily Potter, comme il a ôté la vie à tant d'autres innocents. James Potter a probablement été tué le premier : le corps du jeune homme a été retrouvé dans le salon, près de la porte. Sa femme, elle se trouvait dans la chambre d'enfant, tentant sans doutes de protéger son enfant.

Cette horrible scène n'aurait pourtant rien d'original, s'il n'était par la suite survenu quelque chose qu'on peut qualifier sans hésitations de miraculeux. Le seigneur des ténèbres a ensuite lancé un mauvais sort à l'enfant, un bébé sans défenses ni capacité magique, vu son jeune âge.

Et le terrible mage noir en est mort.

Personne ne comprend, et peu de gens cherchent à comprendre. Un bébé a non seulement survécu à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom mais l'a en plus anéanti. "

C'était la une du numéro du premier novembre 1981 de la gazette du sorcier, article dans lequel on annonçait sa mort. Et en plus on l'annonçait comme un " mal nécessaire ". Quoi, un mec est mort ? Eh, merci pour lui, les gars, nous sommes libres ! Article qui annonçait aussi la fin de Voldemort.

James, qui pensait avoir eut droit à toutes les nouvelles les plus tordues que l'on puisse trouver, sentait son mal de tête revenir à pleine puissance.

La fin de Voldemort ? Non, mais on se fout de la gueule de qui ?

La plupart des autres journaux traitaient du même sujet. D'autres quotidiens, d'autres dates, mais presque toujours sur la chute du seigneur des ténèbres. Sauf un.

Il était daté de la fin du mois de juin dernier.

UN VENT DE FOLIE SUR POUDLARD

Retours des ténèbres ou paranoïa générale ?

En cette fin de mois de juin, on peut dire que Poudlard, la célèbre école de sorcellerie, a été le théâtre d'événements pour le moins mystérieux.

Tout le monde le sait, au cours de cette année scolaire s'est déroulé le fameux Tournoi des Trois Sorciers, pour la première fois depuis plusieurs siècles, beaucoup savent aussi de le jeu s'est terminé de façon tragique ; mais, à ce jour, personne n'a encore réussit à comprendre ce qui s'est réellement passé.

Il est, semble t'il, évident que le Tournoi ait été truqué. La première " manipulation " ayant été la nomination de Harry Potter – le Survivant – comme champion de Poudlard. En effet, le garçon n'était âgé que de quatorze ans et un champion – Cédric Diggory - avait déjà été choisi pour Poudlard.

Toutefois, ce détail mis à part, le Tournoi s'est déroulé sans incident jusqu'au jour de la Troisième Tâche. L'épreuve constituait à retrouver le trophée du Tournoi dans un labyrinthe. Le coup d'envoi a été donné au environs de quatre heures ; et les deux candidats venants de Durmstrang et de Beauxbâtons ont été retrouvés inconscients moins d'une heure plus tard. A la grande surprise du jury, ils ont déclaré avoir été victimes de sortilèges impardonnables.

Un vent de panique a alors soufflé sur Poudlard, plusieurs professeurs et membres du jury ont alors parcouru le labyrinthe pour tenter de retrouver les deux autres candidats, Harry Potter et Cédric Diggory. En vain. Ce ne fut que plusieurs heures plus tard, après la tombée de la nuit, qu'on vit réapparaître Harry Potter blessé et épuisé, ramenant avec lui le corps de Cédric Diggory, décédé, et clamant le retours de Vous-Savez-Qui.

Mais que s'est-il passé ? vous demandez-vous. La réponse est simple : personne, à part sans doutes Harry Potter lui-même, ne peut le savoir avec certitude. D'après le ministère, le crime est l'œuvre d'un ancien mangemort devenu fou et effectivement persuadé d'agir pour le compte de Vous-Savez-Qui, ce qui expliquerais la conviction du jeune Potter.

Une histoire horrible, vous direz-vous ; mais ça ne s'arrête pas là. Seulement, la suite tiens plus d'un article du Chicaneur que d'une histoire d'horreur.

Dumbledore a, suite à ces événements, fait une déclaration devant les élèves. Et pas n'importe quelle déclaration ! Il a tout bonnement annoncé le retours du seigneur des ténèbres. Oui, la résurrection de Vous-Savez-Qui, et devant des enfants !

D'après notre ministre, Dumbledore a tout simplement perdu la raison. " Peut-être pense t'il avoir de bonnes raisons pour faire ce qu'il fait. ", a t'il déclaré, " Mais c'est immoral. Il n'a fait que manipulé un garçon physiquement et moralement épuisé - par une agression et la mort de son ami – et peut-être même instable, aux dires de certains, pour étendre sa paranoïa sur le monde sorcier. Ce n'est effectivement pas la première fois qu'il a ce genre de comportement, je me souviens, en 1988…

James laissa tomber la page, tremblant. Voldemort mort, et maintenant Voldemort ressuscité ? C'était à devenir fou ! Il comprenait de moins en moins, est que Dumbledore avait dit la vérité ? Est ce que ça expliquait son étrange discours deux jours plus tôt ? Fudge avait toujours été un parfait crétin, mais l'était-il toujours ici ? Ici, où son fils était vivant et où lui était mort.

Et Harry ? Avait-il vu revenir le seigneur des ténèbres ? Blessé et épuisé, disait l'article. Mais que s'est-il passé ? Les mots du journaliste faisaient échos à ses pensées – le boulot de tout bon journaliste, sans doutes. Blessé et épuisé… Blessé… Blessé…

Il s'efforça de chasser les images. Il ne voulait pas revoir ça, il ne voulait pas revivre ça… Le petit corps immobile, encore chaud contre lui, comme si… Comme s'il allait se réveiller d'une minute à l'autre… Eclater de rire C'était un blague papa, je t'ai bien eu, pas vrai ? Qu'est ce qu'on mange ?… Et le sang… Le sang brûlant, aveuglant…

Ils m'ont fait mal, papa, le méchant monsieur m'a fait très mal…

NON ! Il donna un coup rageur dans la pile de journaux. Pas vrai Pas vrai PAS VRAI ! Ne plus y penser, ne plus voir… Il surprit son reflet dans le miroir de sa chambre. Terrifiant, Jenny en serait tombée à la renverse. Ses nouveaux yeux bleus, auxquels il commençait tout juste à s'habituer était cerclés de rouge, et son teint ne pouvait même plus être qualifié de blême ; à choisir, James aurait dit gris.

Et dire que les cours commence demain, je parie que les premières années auront encore plus peur de moi que de Rogue…

Avec un soupir, il abandonna les journaux et son fauteuil et se laissa tomber sur le petit lit bleu, sans prendre la peine de se déshabiller ou d'ouvrir les draps, pour tenter trouver un peu de repos dans les dernières heures précédant l'aube.

.

.

.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

.

.

.

Et voici le cœur des ténèbres…

La lumière froide ne touchait que le sol. Son éclat bleuté courrait contre leur corps, rendant plus pâles encore leurs membres nus.

Il jeta un regard empli dégoût et de mépris à cette étendue de chair blafarde. Il était parfois tenté d'oublier leur utilité, quand l'envie était trop forte et qu'il brûlait d'y mettre le feu, de faire disparaître ces regard suppliants et soumis. Mais il avait des ordres.

Et, mine de rien, il tenait à sa tête.

" Garoht ? "

Il aurait reconnu cette voix entre mille. Il détestait cette voix.

" Ouais ? ", grogna t'il.

Et l'homme apparut, il se matérialisa devant lui avec un " pop " sonore. Il ne venait que de la cave voisine, s'il avait choisi de venir de cette façon – transplaner, il disait – c'était seulement pour effrayer Garoht, le mettre mal à l'aise, lui montrer à quel point il était inférieur.

" Tu as ce qu'il nous faut, moldu ? "

Garoht ignorait ce que voulait dire " moldu ", mais il ne posa pas la question.

" Ouais. "

L'autre agita ses cheveux blonds d'un air fier. Sur son bras, le tatouage en forme de tête de mort luisait d'un rouge sombre.

" Tant mieux pour toi. Tu sais que mon maître n'est pas connu pour sa patience. "

Au mot " maître ", il sentit son corps se couvrir de chair de poule. Il déglutit et se dépêcha d'entraîner le sorcier dans la pièce voisine.

" C'est lui ? "

Garoht acquiesça en silence.

" Comment il s'appelle ? "

" An… Andrew Bergsten. Il habitait dans le coin avec sa femme et son bébé et… Il bossait pour moi. "

" Evidemment. ", laissa froidement tomber l'autre, " Vous avez commencer ? "

" Oui… L'autre… L'autre sorcier est venu hier apporter l'élixir. Il devrait être prêt demain. "

Garoht sentit une étreint glacer se resserrer sur ses entrailles tandis qu'il contemplait le corps immobiles. Il avait l'impression d'entendre le vent siffler à ses oreilles. Il ignorait que ce n'était pas le vent, c'était une voix, aiguë et glacial, une voix que nul n'entendrait avant qu'il ne soit trop tard.

" Vous vous relèverez… Bientôt… "

.

.

.

.

.

.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Juste un petit détail, à propos du deuxième article de journal ; au départ je ne voulais pas l'écrire comme ça, il me paraît un peu trop " objectif " vis à vis de Harry dont le comportement est " excusé ". Mais comme c'est le premier aperçu que James a de l'événement, je ne voulais pas que son fils soit complètement tourné en ridicule.

Et puis, après tout, l'article est paru fin juin, il y avait certainement moins de pressions qu'à la fin de l'été, quand Dumbledore a commencé à rassemblé du monde et à rendre Fudge nerveux.

.

Voilà. Prochain chapitre : début des cours et encore plus (!) d'explications !

Bisous à tous.