Chapitre 5 : Elle

Salut mes chers amis ! Ravie de vous retrouver pour une fois à la date prévue ! les vacances ça aide ! lol ! Quoi qu'il en soit, ce chapitre est très important ! Le chapitre clé de la fic pour moi. Enfin, peutêtre pas, je sais pas trop… Autre chose, pour la chanson, cherchez pas sur le net, elle est de moi et de ma petite Maliku ! Bon allez en paix ! Bonne lecture et laissez pleins de reviewsss !

Je vous adore ! Bizoussssssssssssssssss !

PS « Si je devais faire un duo avec une personne célèbre, je choisirais Florent Pagny… » Mes respects à celui qui trouve la personne qui a dit ça. Quant à moi, si j'avais eu à choisir, j'aurais visé un peu plus haut, disons… Pascal Obispo par exemple ! LOL !

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POV Draco

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Des Moldues ? A l'intérieur même de Poudlard ? Décidément, cette école est en train de tomber plus bas que terre… Déjà que les élèves ne sont pas je dirais… tous dignes d'étudier en ces murs. Mieux vaux ne pas y penser…

Enfin, c'est difficile dans le sens où, là, tout de suite, ces niaises sont juste sous mon nez…

Non mais c'est vrai quoi… Elles ne peuvent pas arrêter de jacasser cinq minutes ? Elles se croient toutes seules ma parole…

Je trouve la blonde très étrange… Elle n'arrête pas de crier des trucs du genre « GGGGGGGGOOOOOOOOOOOOO » en faisant des mimiques bizarres. C'est inquiétant vraiment…

Il me semble qu'il en manque une… Non que je m'intéresse à leur vie insignifiante, mais sià six, elles me font déjà friser l'hystérie, alors à sept, je n'ose imaginer la catastrophe…

Dire que ces stupides Gryffondors ont presque supplié les professeurs pour qu'elles s'assoient à leur table… Remarquez, la Sang-de-Bourbe aurait été contente, elle aurait retrouvé son élément…

Ah ! Voici la septième Moldue qui accompagne Dumby ! Elle n'a pas vraiment l'air dans son assiette… C'est vrai que notre cher directeur a un don pour mettre les gens mal à l'aise.

Les amies de la fille lui ont presque sauté dessus. C'est étrange, elle est…

- Draaaaaaaaaaayyyyyyyyyyy chériiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Dis, tu penses à moi ?

Je déteste être interrompu dans le fil de mes pensées…

- Mon amooooouuuuuuuuuuuurrrrr ça va ?

Surtout par Pansy…

- Parkinson, lâche-moi par Merlin !

J'ai hurlé. Cette sangsue me répugne, dire qu'elle croit être ma future épouse… Je préfère encore euh… Me faire Potter…

Il faut être très fort pour se traumatiser soi-même. Eh bien je le disça vient de m'arriver.

Où est-ce que je suis allé cette idée ? Franchement me…

- Tu souffres dans le souffle de la vie…

Ca les amuse de m'interrompre ? C'est quoi ça encore ?

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POV de Audreen

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Malika vient de me dire qu'elle allait bien, que ce dont elle a parlé avec Dumbledore n'était pas très important. Je ne la crois pas. En vérité, vu la tête qu'elle fait, c'est difficile de la croire.

Je me sens mal à un point indescriptible. Je ne comprends pas comment font les filles pour être si calmes, si… détachées de ce qui nous arrive… Elles n'ont pas l'air de se rendre compte que c'est peutêtre définitif, qu'on ne pourra peutêtre plus jamais rentrer chez nous… Et je ne trouve pas ça génial !

Je sais que tout le monde nous regardeça me pèse horriblement. J'ai l'impression d'être un monstre de foire pour eux, surtout pour les Serpentards. Ils nous méprisentça se voit dans leurs yeux. Ils se moquent de nous. Ils ne devraient pas. Qu'est-ce qu'ils feraient, eux, si on les lâchait dans le monde des Mol… dans notre monde sans défenses, sans repères, sans leur argent, sans rien… Je suis sûre qu'ils ne survivraient pas trois secondes. Et moi, moi aussi, je rirais bien en les regardant se débattre puis se noyer…

Je m'entends penser et je me dégoûte. Il faut être fort pour se dégoûter soi-même. Eh bien, je le disça vient de m'arriver…

Se débattre puis se noyer ? Pourquoi est-ce que…

- Tu souffres dans le souffle de la vie…

Malika remet ça. Je vois Dumbledore sortir de sa cape un encrier, une longue plume et un parchemin. Il retranscrit les quelques mots.

- Qui te pousse et tu tombes…

Plus personne ne songe à l'interrompre. Ses yeux sont fermés, elle s'est déconnectée. Il semble bien que cette fois, on va entendre la chanson en entier.

- Encore et encore

Dors mon ange

Trinquons ensemble

à la déchirure du monde

Mes entrailles se tordent

Et ma colère féconde

Veut sortir mais n'apparaît qu'un sourire

Vide de sens et d'expression

Amère déraison

Il n'y a que toi qui compte.

Pourquoi s'arrête-t-elle ? Comment puis-je savoir que la chanson n'est pas finie ? Je n'ai pas la réponse. Je sais juste que la chanson est belle et que je veux qu'elle continue…

- Il y a aussi cette onde

Qui me traverse le corps

Renverse mes idéaux

Et réveillent mes sens

Ce sont tes mains dans mon dos

Tes ongles dans ma peau

Ne t'arrête pas

Ce mal me fait du bien

Je veux souffrir jusqu'à en mourir

Mourir pour ne plus souffrir…

La Grande Salle est figée. Le temps semble s'être suspendu. Le silence est total. Même le crissement de la plume sur le parchemin a cessé. Le yeux de Malika sont toujours clos, elle est inconsciente de l'attention dont elle est l'objet. Ses paupières s'écartent doucement puis ses yeux s'ouvrent en grand dès qu'elle voit que tout le monde la regarde fixement.

- Quoi ?

- Tu as…

Elle comprend. Son visage se décompose. Elle jette un coup d'œil du côté du directeur et avise le parchemin qu'il a encore entre les mains.

- Qu'est-ce que… Qu'est-ce que j'ai dit cette fois ?

- Comme je vous l'ai déjà dit, vous devez connaître cette personne, Malika… Êtes-vous sûre de vouloir savoir qui elle est ? Ca pourrait vous faire un choc plutôt conséquent…

Dumbledore a l'air d'être beaucoup plus au courant que nous… Je ne me trompait donc pas, c'est bien de ça dont ils parlaient tout à l'heure…

- Il faut que je sache monsieur, je… Je ne veux plus faire ce … ce genre de choses.

- Rien ne garantit que ça s'arrêtera… Peutêtre mêmeça empirera.

- Donnez-moi ce parchemin, maintenant !

Malika est en colère. Qui ne le serait pas ? Dumbledore s'exécute de mauvaise grâce. Je regarde un instant les élèves. Ils semblent fascinés. Pour un peu, je pense que certains pourrait faire apparaître du pop-corn, comme au cinéma. Nous les avons toujours considérés tels des personnages fictifs dans une histoire fictive et à cet instant, ce sont eux qui nous voient comme des actrices qui jouent juste leurs rôles, comme si c'était nous qui n'étions que les pures créations d'une imagination débordante… Et les places sont inversées. C'est ironique, presque risible. Presque…

Malika tient maintenant le parchemin. Elle le lit et blanchit au fur et à mesure.

- Non…

Elle est prise d'un violent spasme, elle s'écroule. Tout le monde accoure, je ne bouge pas. Je viens de voir une chose que je n'aurais pas du voir, je l'ai vue tel un spectre sortir légèrement de son corps. Elle m'a gratifiée un instant d'un regard haineux que je ne lui connais pas puis a repris sa place initiale. Je comprends maintenant pourquoi Malika agit bizarrement, et aussi pourquoi… Elle n'est pas parmi nous.

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POV de Malika

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Aïe ma tête ! Où suis-je ?

- Vous êtes à l'infirmerie de Poudlard… hors de danger…

J'ouvre rapidement les yeux. Dumbledore est là devant moi, et il ne sourit pas pour une fois…

- Qu'est-ce qui m'est arrivé ?

- Vous avez lu le parchemin et…

Le parchemin… La chanson… Alors ce n'était pas un rêve. Mais pourquoi ? Comment ? Comment aurait-elle fait ça ? Elle ne sait pas, elle ne peut pas !

- Vous m'écoutez ?

- Oui désolée, je réfléchissais…

- Alors, savez-vous ? Avez-vous une piste ?

- Je cr… Non.

Pourquoi j'ai dit non ?

- Vous êtes sûre ?

- N…Oui.

Ce n'est pas moi. C'est Elle. Elle parle à ma place !

- A quoi était dû votre évanouissement dans ce cas ?

- Aid… Je l'ignore professeur, j'imagine que c'est à cause du stress. Vous savez, ce n'est pas tous les jours que l'on arrive dans un monde que l'on croyait fictif…

Pétasse ! Laisse-moi parler ! Sors de ma tête ! Je t'en prie… Pourquoi tu me fais ça à moi ? Réponds-moi merde !

- Et la chanson en elle-même ?

- Il est possible que je l'ai déjà entendue quelque part. En vérité, je vous ai menti tout à l'heure. Je suis de temps en temps sujette à de violentes crises d'angoisses, et elles se manifestent parfois de manière très étrange… C'est probablement cela…

- Probablement, en effet…

Pourvu qu'il comprenne que ce n'est pas moi. S'il vous plaît, professeur Dumbledore, vous êtes plus futé que ça d'habitude ! Elle me possède, vous l'avez dit vous même ! Je vous en prie !

- Je me suis un peu emporté en vous parlant de possession. Je n'avais pas tout à fait envisagé le choc que ça avait dû être pour vous et vos amies. D'ailleursà ce propos, essayez de parler à la jeune Audreen, elle semble assez traumatisée.

- J'avais remarqué. Je la comprends. Je sais qu'elle aimait sa vie tranquille. Dans le groupe, elle est la moins…fofolle je dirais… Nous sommes toutes un peu atteintes vous savez. Je la surveillerais.

- Bien. Je suis vraiment désolé de vous avoir fait peur.

Son regard croise le mien. Je sais qu'elle ne laissera rien transparaître. Je le sens. On dirait qu'elle a pris l'habitude de cacher ses émotions, encore plus qu'avant. Ma bouche s'étire en un rassurant sourire. Je n'essaie même pas de résister. Je ne contrôle plus rien.

- Ce n'est rien. Je me sens mieux maintenant. Je vous assure.

Il se passe un truc bizarre. Sa voix est trop cajoleuse, trop mielleuse. Le regard de Dumbledore a changé. Il est… vide. Ce n'est pas normal.

- Très bien. Dans ce cas, vous pouvez partir.

Sa voix est comme son regard. Le ton est monocorde, il ne laisse rien transparaître. Pas une once d'émotion, rien. Elle l'a hypnotisé. Je ne sais pas comment elle s'y est prise, mais elle l'a fait j'en suis sûre. Mes jambes bougent toutes seules, je me lève et je sors. J'avance dans les couloirs, je ne sais pas où je vais mais Elle le sait apparemment. J'ai un doute. Comment peut-elle connaître Poudlard, elle n'y est jamais allée. Mais… mais qu'est-ce qui m'arrive ?

La Grande Salle, des gens rient, je ne distingue pas leurs visages.

Le décor change, un grand parc, celui de Poudlard, je le sais. Je ne l'ai jamais vu mais Elle le connaît. Il y deux personnes près de moi, elle se battent et je pleure…

Maintenant je suis dans les nuages, je vole. Je suis heureuse. Je vois des silhouettes rouges et vertes qui dansent autour de moi et soudain j'ai mal, je tombe.

J'atterris sur de la neige. J'ai froid. Dans mes bras quelqu'un pleure. Encore une fois, je ne vois pas son visage mais je distingue nettement des cheveux blonds.

Je relève la tête. Je suis dans une petite salle confortable, assise sur un canapé près du feu. Sur le canapé d'en face, deux personnes s'embrassent, deux hommes, un brun et un blond, le même que tout à l'heure. Cette fois, plus de doute sur leur identité. Je devrais être surprise, je ne le suis pas. Je suis heureuse, plus encore que lorsque je volais. J'ai sommeil, je ferme les yeux.

Je les rouvre. Encore une fois, la pièce est minuscule mais elle pue la …mort. Il y a deux cadavres sur le sol. Je hurle, j'ai trop mal.

De nouveau, le couloir. La tête dans les mains, je pleure et je crie toujours. C'était quoi ça ?

- Alice(1 )! Pourquoi tu me fais ça ? POURQUOI ?

- Hey ! Ca va ?

Je me rends compte alors que je fais face à une vingtaine de visages médusés. Parmi eux, je reconnais à travers mes larmes, le brun de ma « vision », j'ai nommé Harry Potter (2).

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(1) : Eh oui, c'est moi ! J'apparais enfin dans l'histoire, pas trop tôt !

(2) : Qui a dit « On avait compris » ? Je veux un coupable ! lol