Non vous ne rêvez pas, c'est bien un nouveau chapitre probablement l'un des derniers. J'ai finalement réussit à le pondre, « j'en ai mis du temps » comme vous dites, je ne vus le fait pas dire. Mais je n'y serai jamais arriver sans l'aider de Miliana qui a dû utiliser le chantage pour me le faire faire. Alors vous pouvez une fois de plus la remercier parce qu'elle en a du courage pour supporter mon retard comme vous tous d'ailleurs. Je m'excuse encore même si je le fais pour chaque chapitre je vous assure que je ne le fais pas exprès ! J'espère en tout cas que ça vous plaira ! Je n'ai pas répondu à vos reviews, tout simplement parce que je met des heures à y répondre et que je pense vous avoir assez fait attendre ( et aussi parce que je suis morte et que demain j'ai cours ! lol) ! Je vous dis à tous bonne lecture et encore désolé ! Bisous !

Chapitre 15 :

La joie et la bonne humeur se dissipa peu à peu pour laisser place à la fatigue. Les élèves qui avaient combattu eurent l'autorisation de dormir tous ensemble dans la Grande Salle, nettoyée rapidement par les elfes de maison.

Même si les élèves discutèrent encore longtemps après s'être couchés, aucun professeur ne les réprimanda, après tout ils avaient tous bien mérité leur petit moment de gloire personnel.

Harry assit sur le rebord d'une des grandes fenêtres de la Grande Salle les écoutait discuter de la bataille. Il sourit devant certaines sois-disant bravoures de garçons de sixièmes ou septièmes années.

Il sentit maître Fibio se diriger vers lui mais il ne se tourna pas pour l'accueillir.

Qu'est-ce qui te contrarie mon garçon ? demanda le vieil elfe.

Le combat ne devrait plus tarder à présent, murmura Harry.

Et je suis certain que tu en sortiras vainqueur, le rassura l'elfe en posant sa main sur l'épaule de son ancien élève.

J'ose espérer que vous dites vrai, dit Harry en descendant du renfoncement.

Tu devrais aller te reposer, tes jeunes amis dorment déjà à poings fermés à l'infirmerie. Apparemment tous les guérisseurs avaient le don de garder précieusement leurs malades dans leur antre. Mme Pomfresh et les druides se ressemblaient beaucoup pour certains points, se dit-il avec un petit sourire.

Harry lui rendit son sourire puis se dirigea vers la sortie de la Grande Salle.

J'ai convoqué tous les membres de l'Ordre du Phénix et d'Ariane, nous devons nous entretenir sur certaines choses, expliqua l'elfe. Il faudra donc que tu sois frais et dispos demain à dix heures.

Harry hocha la tête et poussa doucement la porte de l'infirmerie où Mme Pomfresh l'accueillit à grand renfort de potions de sommeil.

Il vit plusieurs élèves endormis dans des lits, tous ayant subi des blessures superficielles. Au fond de la salle, le professeur Rogue veillait sur Kelley qui dormait profondément. Il se dirigea inconsciemment vers lui et eut une petit sourire en voyant tous ses amis endormis, un air reposé sur leur visage.

Il retint un hoquet de surprise en sentant une personne le serrer dans ses bras. Harry distingua une chevelure rousse et l'odeur de Molly Weasley le détendit immédiatement alors qu'il répondait à son étreinte. Elle se desserra peu à peu de lui le regardant avec la fierté d'une mère. Ses yeux brillaient des larmes qui coulaient abondamment sur ses joues mais son large sourire montrait les sentiments qu'elle ressentait en le voyant.

Si tu savais comme je suis contente de te voir mon chéri, murmura t'elle en le reprenant dans ses bras. J'ai l'impression d'avoir retrouver mon fils.

Le cœur de Harry se gonfla de reconnaissance en l'entendant le comparer à un de ses fils.

Je suis tellement désolé de vous avoir fait subir une telle tristesse, murmura Harry en faisant des cercles dans le dos de la femme qu'il considérait comme sa mère.

L'important c'est que tu sois là à présent, murmura t'elle.

Elle le poussa vers un lit, enlevant ses chaussures et sa cape et le força à rentrer sous les draps, elle le borda et l'embrassa sur le front.

Dors bien mon chéri, murmura t-elle en fermant le rideau autour de son lit.

Harry ne se le fit pas dire deux fois, il ferma les yeux et aussitôt une vague de fatigue l'emporta dans le royaume des rêves.

Malgré l'heure tardive à laquelle c'était couché Harry, son réveil fut très tôt. Il aurait bien voulu dormir un peu plus mais un éclair verdoyant passait devant ses yeux à chaque fois qu'il cherchait le sommeil, comme si on voulait lui rappeler qu'il devait tuer Voldemort.

Harry soupira puis se leva de son lit, il prit rapidement ses affaires et s'habilla. A côté de lui, tous ses amis dormaient. Plus loin, Molly s'était endormie tenant la main de sa fille, Ginny. Harry sourit puis jeta un coup d'œil vers Mayline qui dormait également près de sa mère. Il embrassa doucement son amie sur le front puis sortit de l'infirmerie.

Tu es déjà levé mon garçon, dit une voix derrière lui.

Harry se tourna lentement vers le propriétaire de la voix et ne fut pas surpris de voir Dumbledore le regarder avec des yeux pétillants de bonheur.

Bonjour professeur Dumbledore, salua Harry.

Le directeur lui fit un petit sourire et l'invita à le suivre dans le parc.

Leur marche fut, au départ, ponctuée d'un silence tranquille, chacun plongé dans ses pensées. Dumbledore finit par s'arrêter prés de la rive du lac, tranquille à cette heure et s'y assit. Harry ne tarda pas à le rejoindre et plongea son regard dans l'immense étendue d'eau calme.

Je ne crois t'avoir jamais dit à quel point j'étais fier de toi, Harry, commença Dumbledore en jetant un petit coup d'œil vers le jeune homme. Même lorsque tu as empêché Voldemort de voler la pierre ou lorsque tu as sauvé la jeune Weasley. Le courage dont tu as fait preuve hier dépasse toutes mes espérances.

Harry sourit doucement aux paroles de son directeur et se tourna vers lui.

Pourquoi me dites-vous cela maintenant ? demanda t-il calmement.

Je suis un vieil homme et je me sens las, je voulais te le dire avant qu'il ne soit trop tard, murmura t-il.

Comptez-vous nous laisser si tôt professeur ? demanda Harry avec une certaine inquiétude.

Non bien sur que non, je n'ai pas l'intention de quitter ce monde tant que je n'aurai pas apporté ma part d'aide à celui qui détruira le mal, expliqua t-il en le regardant de son habituelle regard brillant.

Vous avez l'air si persuadé que je le vaincrai, soupira Harry en regardant de nouveau le lac.

Je n'en suis pas persuadé mon garçon, j'en suis sûr. Hier tu as montré que tu étais plus que capable de vaincre Voldemort. Tu as trouvé son point faible, exploites-le, conseilla le vieux directeur.

Il ne se fera pas avoir deux fois. J'ai réussi à vaincre ma peur, pourquoi pas lui ?

Tu ne lui as montré qu'une partie infime de sa peur, elle a des proportions démesurées.

Que voulez-vous dire ? demanda Harry en fronçant les sourcils.

Ca mon garçon il va falloir que tu le découvres par toi-même, dit Dumbledore avec un petit sourire.

Harry ne dit rien, après tout Dumbledore étant Dumbledore, il ne lui dirait rien de plus.

Il est temps d'y aller Harry, dit Dumbledore en sortant une vieille montre de sous sa cape.

Harry hocha la tête et se leva, suivi de son directeur.

Lorsqu'ils entrèrent dans le hall, tous les membres de l'Ordre du Phénix et d'Ariane les attendaient. Harry leur fit un petit sourire alors que Dumbledore les invitait à le suivre.

Tout va bien Harry ? demanda Mayline en se postant à côté de lui.

Harry acquiesça et lui prit la main.

Harry regarda tour à tour ses amis. Dumbledore avait donné l'autorisation à Kelley, Drago, Ginny, Hermione, Ron et Belfez de participer à la réunion. D'après ce que Harry avait entendu ils avaient fallu qu'ils se battent contre Mme Weasley avant.

Après avoir parcourut un petit moment les couloirs de Poudlard, Dumbledore s'arrêta devant une immense porte de chêne. Dans ses souvenirs, Harry n'avait jamais vu une telle porte à cet endroit. Elle était frappée au seau de Poudlard et les noms des quatre fondateurs étaient gravés sur la voûte au dessus de la porte.

Dumbledore sortit de sa poche une petite clé et la mis dans la serrure sans pour autant la tourner. La clé se liquéfia pour entrer entièrement dans le verrou et le liquide se mit à parcourir à toute vitesse les différentes traces sur la porte, lui donnant un éclat doré et brillant. Bientôt la porte se transforma en une immense source de lumière. Une fois que les noms des quatre fondateurs furent également entourés d'une aura dorée, la porte grinça puis s'ouvrit doucement laissant sortir un courant chargé de magie.

Harry observa avec une certaine surprise le courant magique tourner autour de lui puis le laisser comme s'il le jugeait apte à entrer dans cette salle. L'aura magique fit de même pour tout le monde et finit par ré-entrer rapidement dans la salle.

Dumbledore fut le premier à entrer dans la salle suivi des autres membres des Ordres. Harry ferma la marche et, comme tout le monde, s'arrêta quelques secondes pour observer le décor de la pièce.

Il n'avait jamais vu une telle pièce, elle était aussi grande que la Grande Salle, au centre une table en bois dorée parcourait de tout son long la largeur de la salle. Des fauteuils en velours rouge étaient installés autour de la table. On avait disposé sur celle-ci des parchemins, des plumes et de l'encre comme si on avait su que cette salle servirait de lieu de réunion. Harry leva les yeux pour voir une immense voûte donnant sur le ciel bleu. Des colonnes trônaient un peu partout dans la salle et des vitrines montraient différentes choses ayant sûrement appartenues aux Fondateurs.

Harry remarqua avec surprise que même le chef des Géants avait pu entrer dans la salle. Il était d'ailleurs installé dans un fauteuil plus grand que les autres et discutait joyeusement avec le professeur Lupin.

Harry finit par s'asseoir entre Dumbledore et maître Fibio.

Bien, je crois que tout le monde est présent, dit Dumbledore avec un grand sourire.

Sourire qui s'effaça quelque peu lorsque des coups secs se firent entendre derrière la porte. Une silhouette rondelette entra d'un pas rapide et s'arrêta devant Dumbledore, ignorant superbement les autres membres.

Bonjour professeur Dumbledore, dit la jeune femme avec une voix légèrement criarde. Je me présente, Dolores Ombrage, j'ai été chargé par le ministère de la magie de prendre note de cette réunion.

Harry grimaça légèrement au son de sa voix, il n'aimait pas sa femme, ça il en était certain. Et d'après les têtes que faisaient les membres des Ordres il n'était pas le seul. Seul Dumbledore gardait son sourire bienveillant.

Mais installez-vous je vous en pris, dit poliment le directeur.

Dolores Ombrage lui jeta un regard dédaigneux et alla s'installer le plus loin possible des membres de l'Ordre d'Ariane. Harry se retint de répliquer quelque chose en la voyant lancer un regard écœuré aux non-humains.

Bien, je crois que cette fois nous pouvons commencer, dit le vieil homme en jetant un rapide coup d'œil vers la jeune femme qui s'était mise soudain à écrire à une vitesse affolante. La bataille d'hier a prouvé que Voldemort avait de nouvelles capacités magiques. Le fait qu'il puisse réscuciter ainsi d'anciens Mangemorts ne peut être que l'œuvre d'un Nécromancien et une telle personne est de nos jours presque impossible à trouver.

Croyez-vous qu'il ait acquis ce pouvoir par lui-même ? demanda Rémus.

Non, je l'aurai probablement senti si cela avait été le cas, expliqua Harry.

Hum, hum…

Il faut donc chercher du côté des personnes capable d'un tel pouvoir, rajouta maître Fibio.

Hum, hum…

Miss Ombrage, commença calmement Harry, si vous avez quelque chose à dire faites-nous le plaisir de lever la main, cela marche avec les élèves je suppose que vous devriez aussi y arriver. Dans le cas contraire, prenez donc un bonbon contre cet insupportable problème de gorge !

L'envoyée du ministère lui jeta un regard noir alors que les autres membres se retenaient avec peine de sourire.

Je me demandais simplement si ces…créatures avaient un laisser-passer pour être parmi les humains, dit-elle avec un sourire grossier.

Harry serra rapidement son poing alors que le siège d'Ombrage craquait sous le poids de sa magie et de sa colère.

Sans ces créatures comme vous dites, vous n'auriez pas fait long feu, vous et votre ministère ! grogna Harry. Alors faites-moi le plaisir de vous la fermer !

Dolores Ombrage eut soudain un air outré et s'apprêta à parler lorsque Harry leva la main vers elle envoyant de ce fait un sort de silence sur la jeune femme.

Vous n'avez pas l'air de comprendre ce que nous faisons tous ici Miss Ombrage, dit le jeune homme d'une voix calme en se levant. La réunion de tous ses êtres n'aient pas une insulte à la communauté magique comme vous le pensez, c'est la plus grande chance de vaincre le mal.

Ombrage le regardait, horrifiée, s'approcher de lui tentant sans succès de prononcer une parole.

Vous n'êtes pas la bienvenue ici et je suis beaucoup trop nerveux pour faire preuve de patience alors si vous ne voulez pas vous recevoir un sortilège plus puissant que celui-ci je vous conseille de vous taire et de ne prendre que des notes. Est-ce clair ? demanda Harry.

La jeune femme hocha rapidement la tête alors qu'elle se faisait plus petite sur son siège.

D'un mouvement de la main Harry la délivra rapidement et retourna à sa place. D'un coup de l'œil il vit Goliath faire un sourire à Ombrage qui sursauta en poussant un petit cri. Apparemment la vue d'un vampire et en particulier de ses canines n'étaient pas pour la rassurer.

Bien, commença Dumbledore, la seule personne étant capable de réaliser un tel exploit est Maxime Socrate.

Impossible, coupa maître Fibio, il est mort il y a deux ans, c'est moi-même qui l'aie tué.

Aucune personne autour de la table ne lui fit de réflexion, après tout le maître elfe avait dû avoir une bonne raison pour tuer cet homme. Ombrage fut la seule à froncer les sourcils et leva rapidement le bras.

Oui Miss Ombrage ? demanda Harry en soupirant, lui lançant un regard agacé.

Cette…créature a tué un sorcier, un être humain ! s'exclama la jeune femme. Un homme apprécié du ministère ! Croyez-moi vous n'allez pas vous en sortir ainsi, je préviens les Aurors dés que cette réunion est terminée !

Miss Ombrage savez-vous ce qu'est un Nécromancien ? demanda Harry d'une voix calme.

Le silence de la jeune femme témoigna de son ignorance et Harry ne retint pas cette fois un soupire agacé.

Les Nécromanciens ont le pouvoir de faire revivre les morts mais ce n'est pas vraiment une vie, c'est une vie maudite, ils n'obéissent qu'à celui qui les a ressuscités, ils n'ont ni conscience ni autres sentiments. C'est un acte abominable et totalement illégal. Vous avez également l'air d'ignorer qui est Maxime Socrate, c'est un sorcier débordant de magie noire, il y a vingt ans, il a ressuscité plusieurs personnes et leur a ordonné de tuer leur propre famille. Famille qui avait été responsable de son emprisonnement à Azkaban.

Pourquoi n'est-il pas encore à Azkaban ? demanda Ombrage d'une voix blanche.

Il s'est échappé avant le procès. A cause de cet homme, le ministère a perdu cinq de ses meilleurs Aurors ! informa le professeur Dumbledore.

Pourquoi la population n'en a t'elle jamais été informée ? demanda alors Drago.

Tout simplement parce que cette information aurait fait peur aux sorciers. Imaginez un homme capable de ressusciter des pères, des enfants qu'il envoie ensuite tuer leur famille ! expliqua Harry.

Ombrage se tourna alors vers maître Fibio et fronça les sourcils.

Pourquoi l'avez-vous tué ? demanda t'elle.

L'elfe et l'humain ne sont pas constitués de la même manière, si un elfe est ressuscité par un nécromancien, il sera non seulement dépourvu de toute conscience mais sera impossible à neutraliser. Il deviendrait alors une menace immense pour les sorciers et toutes les créatures hybrides, expliqua l'elfe. Maxime Socrate avait été engagé par les elfes noirs pour nous tuer, j'ai dû donc protéger mon peuple et tuer le Nécromancien.

Pour la première fois, la jeune femme sembla être d'accord avec l'elfe et attendit la suite de la réunion.

Bien maintenant que nous savons cela, il faut découvrir qui est capable d'un tel acte, dit Harry en soupirant.

Excusez-moi, dit Hermione avec une voix timide en levant la main. Je sais que je ne fais pas partie des deux Ordres mais j'ai peut-être une hypothèse à cela.

Elle parut soudain gênée en voyant les regards se tourner brusquement vers elle.

Nous vous écoutons Miss Granger, dit gentiment le professeur Dumbledore avec un petit sourire.

Hermione parcourut rapidement la foule d'un regard puis prit son souffle.

Et bien voilà, il y a deux mois, un livre a été volé au Département des Mystères. Les langues de plomb ont assuré à la Gazette du Sorcier que ce n'était qu'un vieux livre dont l'écriture était inconnue et qu'eux-mêmes ne savaient pas son contenue. L'édition suivante n'en parlait déjà plus mais un homme avait tout de même voulu faire un petit article sur le contenu du livre. Il affirmait que l'écriture était un dérivé de l'elfique et des runes totalement inutilisés de nos jours. Il disait également que le livre avait été autrefois dans un rayon consacré à la mort, aux esprits, aux fantômes et également aux morts vivants. J'ignore si cela a un rapport avec Voldemort mais je ne vois que cette personne capable de voler un tel livre dans un Département aussi surveillé que celui-là, expliqua Hermione avec une petite voix.

Tu m'étonneras toujours Hermione, dit Harry avec un grand sourire.

Hermione lui rendit son sourire en rougissant un peu puis se tourna vers Dumbledore qui lui fit un sourire joyeux.

Bien, nous allons donc enquêter sur cette piste, je veux savoir le contenu du livre et s'il existe une copie quelque part, ordonna Dumbledore.

Un Auror dont Harry ignorait le nom se leva et sortit de la salle pour commencer à enquêter, une jeune femme avec une drôle de coupe et des vêtements fluos le suivit également.

Bien, dit Dumbledore. Ce sujet est réglé pour le moment, nous vous remercions Miss Granger.

Hermione baissa la tête pour cacher son léger rougissement mais elle la redressa immédiatement en entendant un petit cri. Toutes les personnes tournèrent alors la tête vers Harry qui avait les yeux fermés et une expression douloureuse sur le visage.

Harry, s'exclama Rémus en se levant.

Il se précipita vers lui et posa ses mains sur son visage pour essayer de l'apaiser.

Ce n'est rien, tout va bien, il m'envoie seulement quelques visions, expliqua Harry.

Comment cela est-il possible, tu nous as dit que la connexion avait été interrompue lorsque tu étais mort.

Elle l'est mais il doit être tellement en colère que son pouvoir de légitimens arrive à m'atteindre, expliqua Harry en passa sa main sur son visage brûlant.

Quelles sortes de vision t'envoie t-il ? demanda Belfez.

Des personnes qu'il avait autrefois tué, mes parents, Sirius, et d'autres personnes dont j'ignore l'identité.

Bien de toute façon, cette réunion est terminée, je demande seulement aux membres de l'Ordre d'Ariane de nous prévenir en cas de nouvelles que se soit sur Voldemort ou sur le livre volé, dit Dumbledore en se levant.

Les personnes se levèrent et saluèrent rapidement les membres avant de partir. Les vampires se transformèrent rapidement sous les yeux effarés de Miss Ombrage. Les Vélanes, les Dryades et les Nymphes sautèrent rapidement par les fenêtres, se rattrapant avec souplesse sur l'herbe de Poudlard. Elles coururent rapidement vers la forêt et s'évaporèrent comme par magie. Les autres créatures repartirent également rapidement. Il ne resta bientôt que les elfes qui comme les humains, se contentèrent de la porte.

Mayline et Belfez saluèrent rapidement leur mère en la serrant dans leur bras et la regardèrent partir. Kelley embrassa son grand-père qui lui promit de revenir bientôt la voir. Les adolescents se retrouvèrent rapidement seuls dans le hall d'entrée et décidèrent d'un commun accord d'aller discuter dans une pièce plus tranquille.

Harry sourit en voyant que Ron et Hermione ne le lâchaient pas des yeux comme s'ils avaient peur qu'il disparaisse de nouveau. Ron marchait d'ailleurs toujours prés de lui. Harry savait qu'ils avaient des questions, c'est pourquoi ils se dirigeaient vers une pièce tranquille.

Une fois arrivée, Belfez et Kelley partirent chercher de la nourriture pour grignoter et les autres entrèrent.

A peine la porte fut fermée qu'Hermione se jeta sur Harry et le serra dans ses bras. Harry sourit et la serra à son tour.

J'avais envie de faire cela depuis hier, s'excusa t'elle en souriant.

Ron et Hermione s'installèrent à côté de lui alors que Mayline se posait sur ses genoux.

Alors, commença Ron en regardant Harry. J'espère que tu as une bonne explication pour toutes les fois où tu nous as fait pleurer et déprimer !

Je n'avais pas le choix Ron. Vous auriez été encore plus en danger en étant mes amis. Voldemort ne s'est plus occupé de vous à partir du moment où j'étais mort. De plus, je n'étais pas prêt à le battre, il fallait que je m'entraîne, expliqua Harry.

Mais tu aurais pu au moins prévenir Dumbledore, il avait le droit de savoir !

Je l'aurai également mis en danger. Dumbledore est peut-être le seul homme à avoir fait peur à Voldemort mais il vieillit et je ne voulais pas que sa mort soit dû à ma protection, dit Harry.

Après ta…disparition, Sirius n'était plus le même, il disait tout le temps que c'était sa faute, que tes parents n'auraient pas dû avoir confiance en lui, qu'il était indigne de leur confiance, murmura Hermione en regardant droit devant elle. Il n'était lui que lorsque Rogue le provoquait et je soupçonnais le professeur de faire exprès pour retrouver l'ancienne personnalité de Sirius. Il est même allé jusqu'à lui mettre un coup de poing pour que Sirius recommence à l'insulter.

Harry détourna les yeux d'Hermione et se leva, allant prés de la fenêtre. Mayline le regarda inquiète et jeta un regard noir vers Hermione, lui ordonnant d'arrêter de parler de son parrain. Hermione sortit alors de ses pensées et remarqua enfin qu'Harry s'était levé.

Je suis désolé, je ne voulais pas dire cela. C'est seulement qu'il me manque, il restait souvent avec nous lorsqu'il était à Poudlard pour l'Ordre. On parlait souvent de toi et il était devenu notre ami, expliqua Hermione en s'approchant de son ami. Le bon côté c'est qu'il a rejoint tes parents.

Harry lui fit un sourire triste et se retourna vers la fenêtre. Soudain il ouvrit les yeux et se tourna vers ses amis qui froncèrent les sourcils en voyant son expression.

Mais oui ! s'exclama t-il en sortant rapidement de la pièce.

Ses amis se regardèrent et le suivirent rapidement. Belfez et Kelley arrivèrent à ce moment là et ne posèrent pas de questions, ils les suivirent.

Harry courait de plus en plus vite et arriva rapidement devant la gargouille de Dumbledore. Il murmura rapidement le mot de passe et entra.

A leur plus grande surprise, la gargouille se ferma devant le nez de ses amis qui furent obligés de reculer pour ne pas être écrasés.

Harry ne s'en préoccupa pas plus que cela et se laissa guider à travers les escaliers. Il ne fut pas surpris de voir la porte grande ouverte et Dumbledore avec un petit sourire, l'attendant derrière son bureau.

Harry entra rapidement dans le bureau et regarda pendant quelques instants son directeur. Il soupira puis se décida à parler :

Je ne peux pas faire cela professeur, murmura t-il avec résignation.

Pourquoi cela ?

Personne n'a jamais réussit un tel exploit.

Personne n'a jamais été aussi puissant que toi, répliqua le directeur.

Je ne sais même pas par où commencer.

Le sourire de Dumbeldore s'accentua et il poussa un livre vers Harry. C'est un petit livre en cuir noir des plus banales, aucun nom ne figurait dessus. On aurait dit un carnet secret comme celui de Tom Elvis Jedusor.

Nous ne savons même pas si cela va marcher.

C'est pourtant la seule solution je peux te l'assurer. J'ai essayé de combattre Voldemort pendant plusieurs décennies et c'est la seule solution mon garçon.

Et s'ils refusent, et si je n'y arrive pas ? demanda Harry.

Il suffit de leur demander avant s'ils sont d'accord et de se tenir prêt dés ton appel.

Il va être sur ses gardes, j'ignore si cela marchera deux fois.

C'est pour cela qu'il te faudra une grande aide. Tu devras en contacter le plus possible.

Harry regarda un instant son directeur puis se tourna vers Funseck.

Vous allez y arriver maître Scar, je sais que vous pouvez le faire et mon maître est tout à fait d'accord avec moi.

- Alors aide-moi, murmura Harry.

Le professeur Dumbledore voyait bien que la lassitude s'installait de plus en plus sur le visage du jeune homme. Il avait beau être devenu un homme puissant il n'en restait pas moins un jeune homme qui manquait cruellement d'affection. Si Harry ne le tuait pas avec cette magie là il n'y avait plus aucune chance d'espérer avoir une vie meilleure. Le choix était simple : ou Harry le tuait ou Voldemort régnait à tout jamais sur l'Angleterre et même le monde.

Une lueur de détermination s'alluma de nouveau dans les yeux de Harry. Il prit rapidement le livre et salua son directeur d'un signe de tête.

La Grande Salle est vide en ce moment, elle est à ta disposition.

Harry hocha la tête et descendit rapidement les escaliers. Le gargouille s'ouvrit rapidement et il fit face aux regards soulagés de ces amis.

Pourquoi la gargouille ne nous a t-elle pas laissé enter ? demanda Ron.

Que s'est-il passé ? demanda Belfez.

A qui appartient ce livre ? demanda Hermione.

Harry soupira, leva la main, les suppliant de se taire et marcha rapidement vers la Grande Salle toujours suivi de ces amis.

Mayline observait son ami depuis qu'il était sorti du bureau de Dumbledore. Elle connaissait ce regard. Il avait un regard déterminé, signe qu'il allait faire quelque chose d'important. Mayline n'avait jamais aimé ce genre de regard. Il était souvent suivi d'une puissance magique étonnante, de blessures pour Harry et de peur pour elle.

Scar, que vas-tu faire ? demanda t'elle d'une voix tremblante.

Harry la regarda rapidement et elle fut effrayée de voir à quel point il était désespéré. Elle savait qu'il ne dormait pas beaucoup la nuit, qu'il réfléchissait souvent au moyen de tuer Voldemort mais jamais encore elle ne l'avait vu si près du but, si déterminer à en finir. Quoi qu'il arrivait pendant cette bataille, il aurait fait sa part de devoir et personne ne le lui reprocherait.

Ils arrivèrent rapidement devant la Grande Salle qui comme devant la gargouille de Dumbledore se ferma devant tous les adolescents à part Harry qui était déjà entré sans se retourner.

Harry fut reconnaissant à Dumbledore d'avoir enlevé toutes les tables et les objets susceptibles d'être détruit par sa puissance magique.

Il savait que ses amis n'avaient pas pu le suivre et c'était très bien ainsi. Il ne voulait pas les exposer à des radiations magiques trop puissantes.

Harry s'assit en tailleur au milieu de la salle et ouvrit le livre. Il posa sa main sur l'une des pages et ferma les yeux. Il murmura un sort dans une langue inconnue et une douce lumière se répandit dans sa main. La lumière sortant du livre se diffusait à l'intérieur de son être. Il n'avait jamais vraiment utilisé cette formule. Le fait d'apprendre ce que contenait un livre sans le lire pouvait être dangereux. Il était possible d'ignorer ce qu'il y avait à l'intérieur et d'être ainsi possédé par une magie inconnue. Mais à cet instant, Harry n'avait pas vraiment le choix ni le temps et puis il avait confiance en Dumbledore, il savait qu'il ne lui confierait pas un livre dangereux.

Harry sentait de plus en plus les connaissances s'infiltrer dans son esprit et tout se mettre en ordre. Ainsi au bout de quelques minutes, il connaissait tout sur le sujet du livre. Il le ferma rapidement, l'observant pendant quelques instants puis d'un simple geste de la main, le réduisit en cendre.

Cette magie ne devait être connue que par Dumbledore et lui-même. Dans les mains d'un mage noir cela pouvait être très dangereux.

Harry se mit de nouveau en tailleur, le dos bien droit et plaça ces mains comme feraient n'importe quels religieux, dans la position de la prière. Il ferma les yeux et prit plusieurs grandes inspirations, calmant le rythme de son cœur.

Il commença alors à réciter des mots puis des phrases se répercutant sur les hauts murs de la salle, les faisant vibrer de la magie de ses paroles.

Un vent froid commença à tourbillonner autour du jeune homme et la puissance des rafales ouvrit les portes de la Grande Salle avec fracas. Harry ne vit pas la petite foule s'étendre peu à peu devant les portes. Parmi elle, le professeur Dumbledore regardait le phénomène avec une certaine surprise et beaucoup de fierté.

Le vent froid s'était transformé en un nuage noir qui avait élu domicile au milieu du plafond de la salle. Le faux ciel avait également pris une couleur sombre et des éclairs striaient la salle. Harry, les yeux toujours fermés, continuait à réciter son incantation d'une voix de plus en plus grave et froide. Des tourbillons de couleurs blanchâtres se formaient du nuage jusqu'au sol autour du sorcier.

Harry fut soudain pris d'un soubresaut et se retrouva allonger sur le sol, le corps parcouru de convulsions. Ses yeux s'ouvrirent sur des pupilles et des iris totalement blancs alors que son teint devenait de plus en plus pâle.

Dumbledore fronça les sourcils et s'approcha un peu plus du jeune homme.

Harry continuait toujours son incantation, sa voix était devenue plus sifflante et il devait reprendre de grandes bouffées d'oxygène à chacune de ces paroles. Son corps était toujours parcouru de convulsions et ses mains se crispaient de plus en plus, griffant le sol comme pour éviter à son dos de se courbaturer.

Les tourbillons blanchâtres se formèrent de plus en plus en de longues silhouettes pâles. Peu à peu un visage s'installa sur le haut de la silhouette puis un corps entouré d'une longue toge blanche. Les convulsions de Harry diminuèrent peu à peu mais la couleur de ces yeux persista. Il finit par calmer totalement son corps et réussit difficilement à se relever. Il y avait devant lui au moins une cinquantaine de personnes si ce n'est plus. Harry les regarda un par un puis se tourna vers les portes de la Grande Salle qu'il ferma d'un geste de la main. Seul Dumbledore resta à l'intérieur de la salle.

Harry tourna de nouveau les yeux vers les personnes présentes dans la salle. Ils ne les connaissaient pas pour la plupart, elles étaient toutes très pâles et entourées d'un faible nuage blanc.

Qui ose profaner le sommeil éternel des morts ? grogna une voix venant de derrière la foule.

Les personnes s'écartèrent pour laisser place à un homme d'environ cinquante ans assez impressionnant, la chevelure noire et les yeux sombres.

Son regard s'arrêta sur son visage puis sur sa chevelure et éclata d'un rire bruyant.

Ben ça alors ! s'exclama t-il en riant bruyamment.

Il voulut frapper l'épaule de Harry mais sa main traversa le bras de celui-ci parcourant son corps d'un frisson glacial.

James viens voir ça c'est le petit Harry ! continua l'homme en souriant.

La foule s'écarta pour laisser place à deux personnes. Harry ne put éloigner son regard de ces deux silhouettes. Il les rêvait toutes les nuits et souhaitait plus que tout les revoir. Depuis sa quatrième année, depuis le jour où il les avait vus il ne pensait qu'à eux, leur visage présent dans son sommeil.

Sa mère, Lily, était comme les autres vêtue d'une robe blanche regardant avec affection son fils. Son beau visage était entouré d'une auréole de cheveux roux et ces yeux brillaient de ce vert si ressemblant au sien.

Son père était à côté d'elle et Harry regretta presque de ne plus lui ressembler comme lorsqu'il était plus jeune. Il avait cette prestance qui le rendait invincible et le regard de fierté qu'il posa sur Harry lui procura une bouffé de réconfort. S'ils n'avaient pas été des fantômes Harry se serait sûrement jeté dans leur bras.

Dumbledore s'approcha doucement du jeune homme vérifiant de loin son état de santé. A priori le jeune homme n'avait rien mais le plus incroyable était sans doute que Harry était en ce moment occupé à regarder autour de lui comme s'il avait vu quelqu'un. Le regard du jeune homme s'arrêta et Dumbledore vit sur son visage toute sorte d'émotion allant de la tristesse à la joie la plus totale. Le directeur s'approcha un peu plus et s'arrêta à côté de Harry.

Que vois-tu mon garçon ? demanda le vieil homme.

Harry tourna vers lui un regard surpris et fronça ses sourcils. Il regarda de nouveau devant lui puis vers Dumbledore.

Vous ne les voyez pas ? demanda Harry avec surprise.

Je n'ai pas fait l'incantation et pour plus de sécurité il est plus prudent qu'il n'y ait qu'une seule personne qui les voit, expliqua Dumbledore.

Harry hocha la tête et regarda de nouveau les esprits devant lui.

Si vous ne les voyez pas, Voldemort ne les verra pas non plus, murmura Harry.

C'est à eux de décider pour qui ils apparaissent, demandes-leur de l'aide et ils t'obéiront, expliqua le directeur.

Harry hocha doucement la tête et se tourna vers sa mère. Il s'approcha d'elle et posa sa main sur la sienne bien que ni l'un ni l'autre ne sentent sa chaleur.

Sa mère lui sourit doucement et l'embrassa sur le front. Harry imagina la chaleur de ce baiser bien que seule une vague de froid le parcourut.

Nous t'aiderons Harry, je ne te laisserai pas mourir et nous rejoindre, tu as encore toute la vie devant toi et de toute façon je ne pense pas que Mayline te laisserait mourir, murmura Lily avec un sourire attendri.

James approuva sa femme d'un sourire bienveillant et se tourna vers les autres esprits qui hochèrent la tête d'un commun accord.

Ils se prirent alors tous les mains et fermèrent les yeux, un vent froid envahit la Grande Salle et les esprits ne devinrent qu'une vague glaciale qui se précipita vers Harry et entra dans son corps. Le jeune homme ouvrit grand les yeux, effrayé par la vague qui s'insinuait dans chaque particule de sa peau. Il tomba en arrière propulsé par la puissance de tous ses corps. Le professeur Dumbledore s'agenouilla rapidement prêt de lui et murmura des mots incompréhensibles. Ses yeux redevinrent d'un vert intense et il se mit alors à trembler, sentant une vague noire l'emporter dans l'inconscience. Avant de sombrer, Harry entendit distinctement un vent souffler ces mots : « nous sommes toi, quoi qu'il arrive nous serons là ».

Fin de ce chapitre !

Merci de m'avoir lu !

Bisous