Chapitre Second – Le prix à payer
Des voix, toutes inconnues. Une serviette froide était posée sur son front. Les odeurs de médicaments, et d'autres, qui lui était totalement inconnues. Elle n'avait pas la force de bouger, ni même d'ouvrir les yeux.
Le silence.
Le temps s'était sans doute écoulé, depuis son « réveil », lorsque finalement elle s'éveilla vraiment. Difficilement, Espoir ouvrit ses yeux engourdis. Un ciel de lit rouge se trouvait au dessus de sa tête. La caresse d'un vent froid fit frissonner l'elfe et lui fit tourner la tête vers la grande fenêtre. De longs rideaux rouges volaient légèrement au rythme du vent.
Gémissant doucement, Espoir se redressa sur ses coudes, avant de finalement se redresser complètement. Elle porta sa main à son front, subissant quelques étourdissements. Le vent froid qui s'engouffra encore dans la fenêtre l'aida a reprendre le contrôle de son esprit. Souriant doucement, elle regarda les pansements ici et là sur son corps. Portant une longue chemise de nuit blanche au bordures dorées.
La porte de sa chambre s'ouvrit alors doucement. La tête d'une petite fille aux cheveux noir entra par le cadrage. Espoir mit quelques secondes à reconnaître le visage inquiet de la petite Elie.
Espoir – Elie !
La porte s'ouvrant à la volée, la petite fille courut jusqu'au lit et y grimpa pour venir se blottir dans les bras de la guerrière. Derrière, le grand frère entra, suivit par deux autres enfants.
Espoir – Les enfants. Je suis co… contente de vous revoir… Ou…
Klyss – Nous sommes les seuls enfants encore… D'autre sont encore en train de se faire soigné…
Espoir - …
La guerrière baissa la tête. Serrant contre elle la petite, malgré la douleur. Le chef entra alors dans la chambre, accompagné d'une jeune femme habiller comme une servante et tenant entre ses mains des médicaments.
Servante – Bonsoir Ma Dame, nous sommes rassurés que vous vous soyez enfin remise.
Espoir – Où sommes-nous ?
Le Chef s'approcha du lit et tira une chaise tout prêt. Laissant la jeune servante administrer les médicaments à Espoir, puis la laissa partir.
Chef – Nous sommes au palais royal. L'explosion à attirer l'attention de la garde royale qui sont arrivés peu de temps après toi. Ils t'ont retrouvée inconsciente près de la maison des Liak. Ils ont mis la ville sous interdiction de s'y rendre et on fait évacuer tous les survivant. Présentement… On ramène les corps de ceux qui n'ont pas eu de chance et on fait la liste des gens manquants.
Espoir baissa le regard sur les couvertures. Si elle n'avait pas été arrêtée par ses fantômes, elle aurait peut-être pu aider à sauver plus de gens. Elle apprit que l'homme qu'elle avait sauvé avait rendu l'âme dans les bras de son frère. Que la vieille dame était en train de s'en remettre. Et que plusieurs personnes manquaient à l'appel.
S'était un choc, Espoir ne savait plus que penser. C'était trop de choses en même temps. La journée avait commencé tout ce qu'il y avait de normal, et voilà que son village était sous interdiction de s'y rendre. Que plusieurs était morts et d'autre disparu.
Après quelques longues minutes de silence, Espoir releva la tête et regarda le chef.
Espoir – Eliza ! Qu'est-ce qu'il lui est arriver ?
Le chef baissa la tête.
Chef – Elle… Elle est entre la vie et la mort… Dans un sommeil sans fin.
Espoir – Non… C… Ce n'est pas vrai…
Les yeux de la jeune blonde se remplir de larmes. Celle qui était sa sœur était maintenant entre la vie et la mort.
Espoir – Je… Je veux la voir !
Chef- Tu ne peux pas bouger. Tes jambes ne t'obéissent plus.
Ça, ce fut le pire de tous les chocs. S'était vrai, elle ne sentait rien dans ses jambes. Tremblante comme une feuille, Espoir pose ses mains sur ses cuisses… Et ne senti rien. Le craquement qui la hantait devait y avoir un lien. Elle tourna la tête vers la fenêtre, pour voir les étoiles.
Tristement, le chef fit sortir les enfants et ferma la porte derrière eux. Laissant Espoir seule. Elle devrait s'y faire à l'idée. Elle ne pourrait plus marcher.
Sans bouger, la jeune elfe resta a fixer l'extérieur, les yeux vides de lumière et les joues couvertes de larmes. La porte s'ouvrit à nouveau, mais elle ne tourna pas la tête. Une voix qui lui était totalement inconnue s'adressa à elle.
? – Je suis soulagée de vous voir vous réveiller. Il est triste de qu'il vous arrive.
Lentement, la jeune femme tourna la tête vers sa visiteuse pour trouver une jeune femme blonde couronnée. La princesse d'Hyrule. Espoir ne put cacher sa surprise. Même si elle ne réussit pas a lui présenter les respects qu'elle devrait faire normalement. La princesse s'avança vers la guerrière, pris une serviette et essuya ses yeux.
Princesse Zelda – Il ne faut pas faire cette tête…
Espoir – Je… ne… pourrais… plus… marcher…
La princesse garda le silence quelques instants.
Princesse Zelda – Nous prions pour que vos jambes vous soient rendues. Nos médecins font l'impossible, et parfois ils réalisent des miracles.
Espoir ne dit plus mot, gardant la tête baissée. La jeune princesse plaça sa main sur la tête blonde avant de sortir de la chambre, laissant Espoir avec sa douleur et la laisser dormir. Entre deux sanglots, la guerrière fini par s'endormir. Un sommeil rempli d'ombres et de sons qui la hanteraient encore longtemps.
Des chants mélodieux d'oiseaux tirèrent Espoir de son sommeil. Lentement, la jeune femme se redressa et regarda autour d'elle. Tout en frottant ses yeux encore brouillés par sa courte nuit et les larmes. Sans réfléchir, elle pivota sur elle-même pour se lever, mais s'écroula sur le sol. La réalité venait de la rattraper. Naïvement, elle avait gardé le mince espoir qu'au fond ce n'était qu'un rêve.
Hélas…
Une jeune servante entra rapidement dans la chambre, ayant entendu le son de sa chute. Un jeune soldat entra à sa suite, poussant devant lui une chaise dotée de roues. Il soulèva la guerrière dans ses bras, puis la posa sur la chaise.
Servante – Il sera votre force pour quelques temps.
Le regard bleu de la jeune femme était bien sombre lorsque le soldat, tout en poussant la chaise, sortie de la chambre, laissant la servante au lavage et rangement. Il conduit la guerrière a l'extérieur pour voir ses amis survivant. Comparés a eux, elle semblait bien faible maintenant.
Klyss – Espoir ?
La jeune femme lui fit un maigre sourire. Mais au fond, elle était détruite. Comment lui en vouloir ?
Lourdement, son étalon marcha vers elle. Le soldat fut surpris, comment avait-il pu sortir de l'écurie seul ? L'animal poussa de la tête sa jeune maîtresse, qui posa sa main entre ses yeux.
Espoir - ...
L'étalon lui donna un bon coup de tête avant de lui tourner le dos et de partir manger de l'herbe plus loin.
Espoir – Pourriez-vous me ramener à ma chambre… J'ai besoin d'être seule… … Non, je veux voir mon amie Eliza.
Soldat – M…
Espoir – Je… veux… voir… Eliza.
Dans un long soupire, le soldat dut conduire Espoir au chevet de son amie. Elle fut chavirée de voir d'autres gens dans le même cas que sa sœur. La femme aux cours cheveux rouges semblait dormir dans un sommeil agité.
Espoir posa une main tremblante sur la joue glacée de sa sœur.
Espoir – Comment vont-ils ?
Soldat – Ils sembleraient tous être dans une sorte de coma… Mais, un coma de rêves, ou plutôt... je dirais de cauchemars.
Espoir garda le silence quelques temps avant de reprendre parole.
Espoir – Dites moi… Cela fait combien de temps que nous sommes ici ? Qu'ils sont dans cet état… Combien de temps ai-je été sans vie ?
Soldat - … près d'un mois.
Espoir n'en revenait pas. Pour cinq petites minutes, elle venait de perdre un mois de sa vie et ses jambes puis presque tous ses amies et amis. Elle se passa la main sur le visage, tout en tremblant comme une feuille.
Le soldat quitta alors la chambre tirant Espoir à contre cœur. En avançant dans les larges couloirs richement décorés, Espoir réfléchissait. Cherchait à comprendre.
Espoir – Dites... Avez-vous une idée de ce qui nous a ainsi attaqués ?
Soldat – Nous l'ignorons. Les forces du mal sont arrivées sans aucun signe précurseur… Présentement nous faisons enquête. Le village à été totalement nettoyé. Nous cherchons à comprendre.
Répondant d'un léger signe affirmatif de la tête, Espoir garda le silence le reste de la promenade. Le soldat fini par la ramener à sa chambre, la soulevant et la recouchant confortablement.
Soldat – J'ignore si cela vous aidera a aller mieux. Mais, si vous n'aviez pas été là, probablement que le monstre qui vous à fait ça, aurait attaqué le reste de la ville. Je veux dire, vous l'avez retardé, changé son attention d'endroit, et cela nous a permis de sauver tous vos amis.
Espoir le remercia d'un triste sourire. Il avait raison au fond. Même si le prix à payer avait été trop lourd, elle avait pu sauver des vies, en quelque sorte.
Merci pour les quelques reviews que j'ai eu. Je ne m'attendais même pas à en avoir.
Pour les curieux, ceux et celle qui voudrais voir à quoi ressemble Espoir. Vous pouvez aller voir les dessins sur mon domaine, ou plus rapidement sur mon compte deviantart. (Le lien est sur mon profil. ;))
