Note : Cette fic est déjà assez vieille, elle doit bien avoir plus de deux ans, maintenant. Pour ceux qui la connaissent déjà, la premièe version est encore sur le site de l'écurie.

Comme c'est un WIP, je l'ai relue réguliérement histoire de ne rienoublier du scénar donc ce qui devait arriver arriva : j'étais tellement déçuepar le style que je ne pouvais plus la supporter. J'ai donc choisi de la réecrire complétement.

Merci à Delphine d'avoir eu la gentillesse de se retaper la bétalecture de la bouse...

L'OMBRE DU PASSE

Chapitre 1

Perché en haut de l'arbre du jardin des Dursley, Harry Potter observait pensivement son volumineux cousin s'agiter dans tous les sens.

'Ca ne peut pas lui faire de mal…' Songea-t-il brièvement.

Malgré un régime draconien imposé par sa mère, Dudley avait encore pris du poids, du volume, de l'amplitude et de la graisse pendant la dernière année écoulée.

Pétunia Dursley mettait cette prise de poids sur l'alimentation déplorable que donnait l'école à son fils adoré et sur un métabolisme accéléré du monstre.

Harry, pour sa part, penchait plutôt sur un racket de goûter et sur la transformation d'un argent de poche astronomique en hamburgers, confiseries et autres barres chocolatées.

Donc le bougre avait pris du poids et Harry se prenait à penser que le faire courir revenait à un acte de charité car il ne donnait pas 10 ans à Dudley avant de mourir d'une crise cardiaque, les artères bouchées par le cholestérol.

Ce que faisait Harry dans l'arbre ?

Oh, la routine…

En y réfléchissant bien, la faute revenait à l'oncle Vernon qui, ne supportant plus le régime spartiate imposé à la famille par son épouse, avait réclamé, ce soir là, un repas digne de ce nom.

Cela avait donné lieu à une dispute épique qui s'était soldée par une Pétunia ayant l'air d'avoir avalé un chat sauvage tant elle était furieuse et par un steak trop cuit pour Vernon.

Bien entendu, Dudley avait fait un scandale magistral, soutenu par sa mère qui était passée du stade félinophage à celui de mariophage. Son expression de méchante satisfaction en disait long sur l'explication préalable qu'elle avait eu avec son époux.

Les mots « je te l'avais bien dit » ne furent jamais prononcés mais flottaient dans l'air comme un couperet.

Et, alors que l'oncle Vernon avait les joues rouges et les veines des tempes saillantes, alors que la tante Pétunia s'affairait devant la cuisinière avec son sourire en coin victorieux, alors que Dudley tentait tant bien que mal de récupérer de force la pièce de viande, Harry s'empara des 2 ronds de tomates de Dudley.

C'est qu'il n'était pas du tout d'accord pour suivre le régime sans sel, sans graisse et sans apport calorique que leur faisait subir Pétunia. Ron, Hermione et Hagrid avaient bien eu son message et lui avaient fait parvenir rapidement de quoi subsister, mais il avait terminé son stock. Il leur avait écrit le matin même, vaguement honteux et avec l'impression de quémander, afin de renouveler ses réserves mais il n'avait pas encore eu de nouvelles de ses amis.

Donc, quelque peu affamé, très peu satisfait d'avoir perdu en un mois les ¾ du poids laborieusement engrangé en 10 mois de vie à Poudlard et dans l'attente des traditionnels et savoureux pâtés de Mme Weasley, Harry avait craqué et subtilisé le repas de son cousin.

Quand celui ci, ne parvenant à faire plier la résolution de son père, s'était retourné sur son assiette et l'avait vu vide, il monta davantage dans les aiguës. Son petit cerveau, particulièrement aiguisé quand il s'agissait de nourriture, comprit rapidement qui était le responsable.

Pétunia se retrouva donc face à un dilemme mémorable. D'un coté, Dudley devait s'astreindre à un régime draconien mais se montrait assez réticent. Même si elle faisait semblant de ne rien voir, les preuves des excès de son grassouillet rejeton devenaient plus évidentes chaque jour. Donc comment ne pas croire que, vexé de ne pas pouvoir goûter au steak de son père, il n'ait pas dévoré ses tomates et accusé Harry afin d'avoir un repas digne de ce nom ?

D'un autre coté, elle ne rêvait que d'une chose : punir une fois de plus son encombrant neveu et, par là même satisfaire l'orgueil bafoué de son fils.

Le médecin lui avait conseillé de faire preuve de plus de fermeté, pour le bien de Dudley. Mais Harry n'était qu'un vulgaire pique assiette, une épine dans ses flancs, un importun qu'il fallait remettre à sa place dés que l'occasion s'en présentait.

La santé de Dudley l'emportant, elle refusa de lui donner gain de cause, mais donna quand même à Harry encore plus de corvées que d'habitude. Il le méritait, disait-elle, car sa seule existence assombrissait celle de Dudley.

Harry passa donc les deux heures suivantes à récurer, astiquer, dépoussiérer et encaustiquer tout ce qui passait sous les yeux de Pétunia. Et, une fois libre, fut confronté à la vengeance mortelle de son cousin outragé.

Après mûre réflexion, perché en haut de l'arbre, Harry se disait qu'il aurait pu se passer de ces 2 malheureuses rondelles de tomates. D'abord parce qu'elles étaient déjà digérées, métabolisées et leur énergie utilisées depuis fort longtemps. Ensuite parce qu'asticoter Dudley n'avait plus le charme d'antan. Il n'avait pas gagné en intelligence ces 10 dernières années ce que l'arbre du jardin avait gagné en taille. Trop gros, trop lent et trop stupide, Dudley était passé une quinzaine de fois sous la cachette d'Harry sans le découvrir.

Et Harry s'ennuyait, regrettant amèrement son impulsion, plus due à la frustration qu'à la faim.

Ce n'était pas les 20 missives par jour d'Hermione râlant sur Ron et inversement (officiellement Hermione était une mêle tout et Ron un gamin, officieusement Hermione entretenait une correspondance avec Victor Krum et Ron était un gamin) ni les courriers soporifiques de Neville qui lui mettaient les nerfs à fleur de peau... Non c'était l'absence de courrier de Sirius Black, son parrain, qui troublait Harry.

Fin Juin, Dumbledore l'avait envoyé en mission pour rassembler tous les sorciers capables de combattre Voldemort et depuis, aucune nouvelle. Harry savait par Remus que son parrain avait passé un moment chez lui, mais depuis mi juillet il avait disparu et Harry commençait à s'inquiéter.

Depuis que Voldemort avait retrouvé sa puissance perdue, Sirius était en grand danger, plus encore que lorsqu'il s'était échappé d'Azkaban, et il en affrontait de plus grands encore pour pouvoir aider Dumbledore à le combattre. Et il était seul...

Harry aurait tellement souhaité l'aider. Mais comment faire quand vous êtes un adolescent de bientôt 15 ans coincé dans une famille qui vous gardait à l'œil comme l'ennemi public N°1?

« Dudley chériiiiiiiii ! » Appela Pétunia. « A taaaaaaaaaaable !

- Mais maman, je ne l'ai pas trouvé ! » Se plaignit Dudley.

- Tant pis pour lui ! Tu mangeras sa part ! »

Dudley sembla satisfait de la réponse et se précipita dans la maison.

Harry haussa les épaules et commença à descendre de l'arbre. Une fois en bas, il s'approcha lentement de la maison, en faisant le tour afin d'éviter de se faire voir par la fenêtre de la cuisine.

A mi chemin de la maison, il se figea, ses sens en alerte puis se retourna vivement sur un homme encapuchonné. Un sorcier, il le sentait. Il porta instinctivement la main à sa poche, mais sa baguette était enfermée dans sa malle, elle même remisée dans le placard verrouillé qui avait longtemps servi de chambre à Harry.

Trop tard ! Son assaillant l'avait déjà enserré d'un bras, lui couvrant fermement la bouche de sa main libre.

« Silence Potter ! » Siffla l'homme en l'entraînant fermement loin de la maison alors qu'Harry se débattait tant bien que mal, en vain. Son assaillant était bien plus grand et plus fort que lui.

« Suffit ! Si vous tenez donc tant à mourir, je me ferai un plaisir de vous exaucer mais pour le moment, du calme ! » Grogna l'homme avant de plaquer Harry précipitamment au sol.

Harry ne comprit pas se qui se passait quand une vague de chaleur le submergea en un souffle terrible, le bruit d'une explosion déchirante l'accompagnant et lui vrillant les oreilles.

L'homme se releva et emporta en courant, se retournant fréquemment pour regarder derrière lui, l'adolescent sonné jusqu'à une poubelle dont il empoigna l'anse frénétiquement.

Harry sentit soudain la sensation caractéristique du voyage par portoloin : cette impression d'être du chewing-gum étiré et malaxé en tous sens avant d'être recraché bêtement au sol.

Il tomba cul par dessus tête au beau milieu d'une forêt, son étrange kidnappeur à ses coté.

« Qui...

- Silence, Potter ! » La voix sortant du fond de la capuche cracha son homme comme s'il s'agissait de la pire des insultes.

Harry écarquilla les yeux.

Il connaissait cette voix…

Et une seule personne était capable d'y mettre autant de venin en prononçant son nom.

La forme encapuchonnée se dressa à demi, aux aguets, puis rabattit enfin sa capuche.

« R... ROGUE ?

- Pour vous c'est professeur Rogue... » Corrigea-t-il machinalement en continuant à observer les alentours. « Non... Il ne nous a pas suivi... » Fit-il en achevant son inspection.

« Qui ça ? demanda Harry, presque timidement, encore tout étonné de ne pas s'être fait proprement lynché pour son abus de familiarité.

« Qui-vous-savez... » Se contenta de répondre Rogue avant de tourner son regard acéré vers Harry. « Félicitation, Potter, cette fois vous êtes orphelin de toute famille ! » Grinça le professeur avant de se relever complètement.

Harry déglutit avec difficulté...

« Que... Les Dursley ? Que leur est il... Arrivé ?

- La même chose qu'à vous, si vous aviez été à l'heure pour votre souper. Leur maison à explosé, balayée par la puissance du Seigneur des Ténèbres. »

Harry tressaillit.

Voldemort avait été si prés ? Mais il n'avait même pas senti sa présence.

Puis soudain la réalisation l'atteignit avec force : les Dursley étaient morts.

Tout d'abord il ne ressentit rien, puis l'inquiétude apparut. Où passerait-il la fin de l'été ?

L'inquiétude laissa place au soulagement, il était libéré des Dursley... Avant d'être remplacé par la honte, pour avoir pensé cette horreur, pour s'être réjoui même fugitivement de la mort de 3 personnes.

La colère surgit rapidement, ses affaires, sa baguette, la cape d'invisibilité de son père, l'album photo de ses parents, la carte des maraudeurs, ses livres, son précieux éclair de feu, le kit d'entretien à balai offert par Hermione, ses posters de quidditch, les attrapes nigauds des frères Weasley... Tout ça réduit en fumée... Heureusement qu'Edwige n'était pas revenue entre temps de sa course car sinon elle serait morte également...

Et en dernier, une vague de tristesse le submergea, incongrue, inattendue. Il toucha sa joue, étonné d'y sentir les larmes couler, étonné de se sentir anéanti par la mort de sa médiocre famille. Les Dursley l'avaient affamé, maltraité, houspillé... Ils l'avaient fait souffrir presque autant que Voldemort lui même et pourtant... Oui, il les pleurait. Ils étaient tout ce qui lui restait comme famille, tout ce qui le rattachait à sa mère... Et oui, il avait eu de l'amour pour eux, une forme d'amour, cet espoir que l'on met en ceux dont on espère un peu de tendresse. Il pleurait de n'avoir pas su, de n'avoir pas eu le temps de se faire aimer d'eux... Il pleurait ce qu'il ne pourrait plus jamais retrouver.

Rogue détourna le regard et se racla la gorge avec irritation.

« Bon. Venez Potter, le Directeur nous attend... »

Harry hocha la tête, sourd au soulagement ressenti à l'énoncé de ce nom. Non, il souhaitait rester encore un peu avec sa peine. Il se leva et suivit le professeur à pas lents à travers la forêt interdite, ne se rendant même pas compte du lieu de danger où il se trouvait, ne remarquant même pas quand ils passèrent l'orée de la forêt, longèrent la cabane d'Hagrid et pénétrèrent dans l'école.

Harry sentait quelque chose pulser au fond de son crâne, quelque chose qui résonnait comme un mantra et que pourtant il n'arrivait pas à clairement identifier.

« Mon pauvre garçon... » S'exclama Dumbledore, le faisant sursauter.

Ils étaient dans le hall, et Dumbledore se précipitait sur eux, une expression inquiète sur le visage.

« Mon... Monsieur le... » Balbutia Harry avant d'éclater en sanglots, soulagé de voir son protecteur, oubliant la gêne subite qui l'assaillit à se montrer si vulnérable devant les deux adultes. Après tout, il n'avait plus pleuré devant les Dursley depuis l'âge de 5 ans… Et il ne se rappelait plus d'avoir pleuré du tout depuis qu'il avait 7 ans.

« Allons, allons mon garçon… » Murmura Dumbledore en l'attirant contre lui pour le consoler.

« Vous savez ce qui s'est passé ? » Demanda Rogue d'un ton lugubre.

Dumbledore hocha la tête et lui fit signe de le suivre, entraînant Harry à sa suite vers la gargouille gardant son bureau.

« Racontez moi Severus... » Dit-il d'une voix ferme en gravissant l'escalier en colimaçon. « Je sais que la maison de ce pauvre petit à explosé. Cornelius Fudge sort d'ici : il semble se rendre enfin à l'évidence quant au retour de Voldemort. Il va mettre tous ses aurors sur la piste. Racontez moi... » Il ouvrit la porte de son bureau, fit s'asseoir Harry dans un fauteuil confortable et prit place à son bureau.

Rogue jeta un coup d'œil peu amène à Harry.

« Parlez devant Harry, il a autant besoin de savoir que moi... »

Rogue se passa la langue sur les lèvres et s'assit à son tour dans un fauteuil.

« Je ne suis pas sur que cela soit une bonne idée… » Insista-t-il.

« Il est temps qu'Harry soit au courant de ce qui se passe. C'est sa famille qui a péri ce soir…

- A votre guise… » Ronchonna Rogue. « Donc, comme vous le souhaitiez, j'ai passé le début de l'été à reprendre contact avec mes anciens… Ha, camarades. J'ai tenté de les convaincre et à travers eux le Seigneur que j'étais toujours fidèle à la cause et reprendre mon rôle abandonné il y a presque 14 ans... »

Il se fendit d'un sourire acerbe.

« Cela n'a pas été facile. Le Seigneur n'a pas été très… Accueillant. Il n'a apparemment pas apprécié que je ne sois pas dans les premiers à le rejoindre. Néanmoins, après… » Il jeta un coup d'œil irrité à Harry.

« Parlez librement, Severus. Je veux tout savoir… »

Rogue sembla particulièrement contrarié mais continua son récit.

« Et bien… Après m'avoir… châtié, Il m'a accepté dans ses rangs avec une remarquable facilité. J'aurai dû me douter qu'il ne serait pas facile de le duper. S'il m'a laissait le rejoindre, c'est qu'il souhaitait tirer autant d'informations de moi que moi de lui. Je me suis montré… » Il jeta un regard clairement agacé en direction d'Harry cette fois. « Monsieur le Directeur, je me suis montré imprudent. Il semblait relativement faible et diminué, et je L'ai cru avide d'attirer un maximum d'alliés à ses cotés, sans trop regarder à leur fidélité... Je me suis fait avoir, monsieur le directeur. Il m'a envoyé sur la piste des Barnaguet, me disant qu'ils se feraient une joie de le rejoindre. Il m'a dit que ce serait eux qui... »

Il releva les yeux vers Dumbledore.

« …Qui vous tueraient. » Acheva-t-il.

Dumbledore sourit et lui fit signe de continuer mais Harry s'écarta du directeur, fixant Rogue.

« Je ne comprends pas, ça veut dire quoi ?

- Tout simplement, Harry que Severus a accepté de prendre le risque de rejoindre les mangemorts, de se joindre à leurs pratiques infâmes afin de récolter les informations dont nous avons besoin pour détruire définitivement Voldemort... Severus, je me doutais qu'il pourrait ne pas être dupe, mais j'avais espéré comme vous qu'il n'avait pas récupéré ses pouvoirs au point d'être capable de différencier ses fidèles des autres... Pardon, je vous ai mis en grand danger. »

Rogue hocha la tête négativement et Harry remarqua pour la première fois ses yeux caves et sa peau plus blafarde que d'habitude. Il ressemblait un peu à Sirius quand celui-ci était en cavale, avec son expression hantée et traquée.

Rogue reprit la parole.

« Il m'a lancé sur une fausse piste... Pendant que je cherchais les Barnaguet pour empêcher qu'ils ne vous fassent du mal, Il lançait Malefoy sur les traces de Karkaroff. Il l'a retrouvé et ce lâche leur a avoué où se cachait Potter.

- Où... Je me cachais ? » Répéta Harry.

Dumbledore se pencha et lui serra brièvement l'épaule.

« Croyais-tu sincèrement que je t'aurai laissé chez des moldus incapables de te défendre avec Voldemort en pleine possession de ses moyens ? Non, cet endroit était protégé, de même que toutes les informations te concernant. Nul sorcier, quel qu'il soit à part moi et Minerva, ne savait où tu habitais. Pas même le ministère. Sirius t'a retrouvé car il connaissait tes parents et leur famille... Tu étais plus en sécurité chez eux que n'importe où, même à Poudlard...

- Mais alors, comment m'a t'on retrouvé ?

- A cause du tournoi des trois sorciers, Harry... Chaque directeur des trois écoles, BeauxBatons, Durmstrang et Poudlard, avait le droit de faire une enquête dans les archives privées de chaque école pour connaître les champions...

- Alors... Karkaroff...

- Oui, il vous a vendu à Voldemort comme il a vendu les mangemort il y a 12 ans, lors de son procès... Mais il n'a obtenu comme récompense que la mort. » Sourit cruellement Rogue.

Il regarda intensément l'adolescent.

« Je ne l'ai appris que trop tard, par Malefoy qui venait me tuer. Voldemort ne m'avait laissé en vie que comme solution de rechange : s'il n'avait pas retrouvé Karkaroff, il m'aurait torturé pour que je lui dise où vous étiez. Une fois l'information obtenue, j'étais trop dangereux et je devais disparaître. C'est un piètre assassin que m'a envoyé Voldemort. J'ai réussi à m'enfuir et j'ai accouru à Privet Drive, juste à temps pour vous empêcher d'entrer dans la maison mais pas assez vite pour sauver les moldus... La maison des Dursley a été détruite d'une boule de feu qui a ravagé tout le quartier...

- Est-ce Voldemort ?» Interrogea Dumbledore, ayant noté la formulation impersonnelle de Rogue.

Rogue hésita…

Harry sentit naître en lui une colère froide, coupante.

Voldemort, encore lui, toujours lui.

Il lui avait tout pris. Son père, sa mère, son parrain qui ne pouvait que se terrer, celui qui était en train de devenir son ami, Cédric Diggory, et les Dursley. Les Dursley qui n'étaient pas grand chose mais qui étaient tout ce qu'il avait en ce monde comme famille de sang.

« Je ne pense pas. » Finit par dire Rogue. « L'explosion ne portait pas sa marque. C'était vraiment trop ostentatoire… Le Seigneur des Ténèbres a toujours été partisan du moindre effort, voire minimaliste dans la réalisation de ses sorts…

- Je suis d'accord, » acquiesça Dumbledore. « Tom a toujours été un élève brillant et efficace, il n'a jamais mi plus d'énergie que nécessaire dans un sortilège. Conclusion ?

- Je penche pour Lucius Malefoy. Le côté inutilement spectaculaire, la grandiloquence et la futilité du geste. Il n'a même pas cherché à savoir si Potter était dans la maison, il s'est hâté d'intervenir avant que je n'ai le temps de faire quoi que ce soit. Je pense qu'il s'agit de Malefoy.

- Mais vous n'en êtes pas sur…

- Je n'ai aucune preuve, Mr le Directeur. Aucune… »

Harry releva les yeux.

Rogue serrait les dents, comme sous le coup d'une rage folle.

Dumbledore se leva et vint tapoter gentiment l'épaule du professeur.

« Severus, ne soyez pas si dur envers vous même. J'aurais dû me douter que Voldemort avait retrouvé toute sa puissance et toute sa perspicacité... Et il n'a jamais perdu de sa duplicité non plus. Vous avez fait ce que vous avez pu, vous avez fait au mieux. Maintenant, le plus important est que Harry soit en sécurité.

- Allez vous le garder à Poudlard ?

- Non, il y a un bien meilleur endroit à mon avis... » Sourit Dumbledore.

Rogue blêmit davantage si c'était possible.

« Vous ne voulez pas dire...

- Bien sûr que si... »

A suivre…