Note : réponses aux reviews en fin de page
L'OMBRE DU PASSE
Chapitre 2
« Vous pouvez vous installer dans la 4ème chambre à droite de l'escalier, au premier. Demain nous verrons pour renouveler vos vêtements, votre baguette et vos livres de cours. Un peu de travail scolaire vous fera le plus grand bien, vous avez à peu prés 3 ans de retard en potions. » Grogna Rogue d'une voix ennuyée en fermant la porte d'entrée.
Harry regarda autour de lui, circonspect. Il n'aurait jamais cru pouvoir un jour découvrir le petit « chez soi » de Rogue.
« Vous voulez qu'il vienne vivre chez moi ? ? ? » S'était exclamé Rogue avec horreur.
« JAMAIS ! ! ! » Avait crié Harry sur le même ton.
On lui avait pris son semblant de famille, son peu de biens, son simulacre de maison et en plus on lui imposait de vivre dans le trou à rat servant de repaire au professeur qui lui vouait une haine implacable ? Non mais et puis quoi après ? Il allait être adopté par les Goyle ? ? ?
« Harry, Harry, Harry... Sois raisonnable mon garçon. Tu y seras en sécurité le temps que Voldemort se rende compte que tu n'es pas mort.
- Mais je peux rester à Poudlard ! Voldemort ne pourra pas y entrer, vous l'avez dit vous même !
- Tu ne peux rester seul ici, voyons... Il n'y a personne l'été, excepté les elfes de maisons... Moi même je ne demeure pas ici pendant les vacances... »
Harry avait réfléchit frénétiquement et s'était mis à rougir violemment.
« Ha... Hagrid... Peut être voudrait-il... » Il s'en était voulu de dire cela, il ne voulait pas être une charge ou un danger pour le semi géant.
« Il aurait été ravi et j'aurai choisi cette solution s'il avait été là. Avec lui tu aurais été en parfaite sécurité. Seulement, il est parti jusqu'à la rentrée avec Mme Maxime afin de rallier à notre cause tous les géants qu'ils pourraient trouver. »
Harry hocha la tête. Il n'osait pas parler des Granger ou des Weasley. Il savait pertinemment que si Voldemort l'avait retrouvé chez les moldus, il aurait encore moins de mal à le débusquer chez les sorciers. Il chercha d'autres refuges. Remus Lupin ? Lui aussi serait en danger. Le professeur McGonagall ? Elle comme tous les professeurs... Il se lécha les lèvres, n'osant demander à Dumbledore refuge et protection et...
Et soudain, la constatation de la proposition de Dumbledore le frappa avec toute sa froideur.
« Mais pourquoi le professeur Rogue ? Il sera également en danger avec moi ! »
Rogue lui jeta un regard sincèrement étonné, mais reprit rapidement contenance.
« Nul sorcier autre que moi ne connaît sa demeure. Voldemort n'a aucun moyen de le retrouver. J'ai scellé sa marque il y a bien longtemps...
- Sa marque... Sur le bras de...
- Oui, Harry. Voldemort peut faire transplaner vers lui chaque mangemort porteur de cette marque. Severus serait en grand danger si je n'avais jeté un charme sur cette cicatrice, empêchant Voldemort de s'en servir pour le retrouver. Tu seras en sécurité chez lui et... Je vous enverrai Sirius. » Avait-il achevé avec un sourire.
L'espace d'un instant, le sang de Harry s'était réchauffé. Sirius ! Oh oui...
Alors il se retrouvait chez le professeur Rogue. Il s'était attendu à un cachot lugubre, froid, plein d'araignées et de bestioles gluantes. Ou alors à un manoir sinistre digne de celui de Dracula, du docteur Frankestein et du tueur de Psychose réunis !
En fait de château des Carpates, il s'agissait d'un charmant petit cottage en pleine campagne, aux murs couverts de lierre et au gazon bien taillé. Même la décoration était confortable : des murs clairs, crème ou bleu ciel, des meubles de chêne patiné, des tapis moelleux recouvrant le parquet de pin ciré, des tableaux sur les murs... Des tableaux de moldus, aux personnages immobiles. Des photos, immobiles également, montrant un couple souriant entourant un petit garçon brun à l'allure timide.
Harry monta l'escalier et entra dans la chambre qui lui était dévolue. Une belle chambre semi mansardée, avec une grande fenêtre et un grand lit confortable. La chambre comme la maison donnaient l'impression d'être hors du temps.
Le petit garçon s'allongea au dessus des couvertures et s'endormit d'une masse, sans pleurer.
Les habitudes sont difficiles à perdre…
Le lendemain matin, Harry se glissa en silence hors de la chambre où il avait dormi et descendit les escaliers. Il jeta un coup d'œil dans le salon et sursauta en voyant Rogue assis confortablement dans un fauteuil en cuir, le fixant de ses yeux brillants.
« J'ai pensé demander à Mme Weasley de me faire parvenir des vêtements pour vous par le réseau de cheminette, mais c'est trop dangereux. Nous irons dans le village voisin. C'est un village de moldus, ils pensent que je suis professeur dans un internat moldu quelconque. Ils ne posent jamais de question mais si c'est le cas, vous êtes mon neveu Ethan, c'est clair ? »
Harry hocha la tête et Rogue se leva d'un mouvement souple.
« Pour vos livres de classe, le directeur a donné de l'argent à Mme Weasley, elle va aller chercher vos livres de classe et c'est Black qui les rapportera.
- Sirius ! » Harry s'éclaira soudain.
Rogue le fusilla du regard.
« Oui... » Finit il par lâcher, comme à contre cœur. « Bon, allons y. » Continua-t-il en ouvrant la porte d'entrée.
Harry faillit lui faire remarquer qu'il avait faim et n'avait rien avalé depuis son consistant repas de la vieille (4 ronds de tomate) mais resta la bouche ouverte sans émettre le moindre son en notant enfin la tenue de son professeur : Rogue avait troqué son habituelle robe noire de sorcier pour un jean moulant de même couleur et un pull anthracite. Il avait lavé ses cheveux et les portait en un catogan serré. Il avait un air beaucoup plus propre et plus fréquentable, malgré ses traits disgracieux et son expression revêche habituelle.
Ils revinrent chargés de plusieurs paquets.
La vendeuse avait tiqué en voyant la masse de vêtements mais Rogue lui avait expliqué avec tact et à mots couverts que Ethan venait de perdre ses parents dans le terrible incendie qui avait ravagé la banlieue est de Londres deux jours plus tôt. Il avait recueilli son pauvre parent encore sous le choc et il essayait de lui rendre la vie la plus douce possible. Il avait souri à la jeune femme avec timidité et avait marmonné quelque chose comme quoi il ne savait pas trop comment s'y prendre. La vendeuse avait rougi et lui avait murmuré quelques mots à voix basse.
Bref ils n'avaient suscité aucun soupçon de la part des villageois, juste une intense curiosité : le professeur Rogue était revenu ! Harry s'était rendu compte que bien des jeunes filles du village se retournaient sur son passage. Alors que Rogue entrait dans une boucherie et que lui même s'asseyait sur un banc à l'extérieur, fatigué et affamé, il entendit trois femmes discuter non loin de lui.
« Le professeur Rogue est en ville aujourd'hui ! Quelle chance ! Comme je voudrais être une élève de son internat ! ! !
- Ne rêve pas, Sally ! Il a sûrement des dizaines d'amoureuses parmi ses étudiantes !
- Non, il enseigne dans une école de garçon je crois...
- Nous avons toutes nos chances !
- Pffff, tu dis ça mais tous les étés c'est pareil, il se terre chez lui et ne vient ici que pour faire ses courses. Pas moyen d'engager la conversation avec lui, il est si froid...
- Mais il est si bôôôôôôôô ! ! ! Si sexy ! ! ! ! Hyaaaaaaannnnnn ! ! ! »
Et les 3 midinettes de se pâmer d'amour alors qu'Harry les observait d'un œil bovin. Rogue ? Monsieur je-connais-pas-le-shampoing-c'est-contre-ma-religion, beau ? Sexy ? Il avait beau chercher dans sa mémoire mais il ne trouvait pas même une fille de la maison Serpentard qui aurait pu, un jour, qualifier Rogue d'intéressant.
Il jeta un coup d'œil critique à travers la vitrine de la boucherie.
Rogue se tenait droit comme un I, rigide, menaçant, le nez crochu et la peau jaunâtre, les lèvres serrées en un pli amer et les dents plantées de travers.
Non, même sans ses lunettes, il n'arriverait pas à lui trouver autant de charme qu'à un dindon déplumé... Il soupira et se leva pour le rejoindre alors qu'il sortait du magasin.
Alors que Harry se changeait, Rogue s'affairait à la cuisine.
Ils mangèrent en silence, Harry faisant des efforts pour ne pas dévorer comme un ours son plat et observant son professeur de côté.
« Quoi ? » Finit par aboyer Rogue.
« Vous avez cuisiné comme un moldu. » se contenta de constater Harry.
Les yeux de Rogue étincelèrent de rage.
« Pour votre gouverne, Potter, nous sommes au beau milieu de la campagne moldue. N'importe qui peut passer par ces chemins de terre, à n'importe quelle heure de la journée. Il faut être aussi irresponsable que vous pour user de la magie aux vues et aux sus de tout le monde. Vous serez toujours un inconscient Potter ! Toujours à vous mettre en danger, vous et les autres, pour satisfaire votre petite vanité ! La magie est un don qu'il faut protéger et non pas user à tort et à travers, Potter !»
Harry sursauta à chaque fois que Rogue prononça son nom, tant il y mettait tout le mépris et le fiel dont il semblait capable.
L'adolescent se pencha sur son steak haché et ses petits pois qu'il avala sans mot dire pendant le reste du repas, les joues cuisantes de rage.
Le reste de la journée se passa sans heurt, Rogue étudiant dans la bibliothèque, Harry lisant un vieux roman moldu de cape et d'épée dans le salon. Les deux pièces étant séparées par de larges portes fenêtre, ils pouvaient respecter leur accord tacite de s'ignorer consciencieusement tout en pouvant se jauger en chiens de faïence à loisir...
Ce n'est qu'en fin d'après midi qu'un aboiement les tira de leur réserve respective. Harry s'illumina et se précipita à l'extérieur pendant que Rogue jurait et sacrait ses grands dieux qu'il n'avait pas mérité pareille punition pour ses péchés tout en essayant de rattraper le gamin.
Harry se précipita sur le gros chien noir couvert de terre et qui battait de la queue comme si sa vie en dépendait, faisant fête à l'enfant.
« Sirius ! Sirius ! Ce que je suis content... »
Soudain, il enfouit son visage dans l'encolure du chien et se mit à sangloter. Patmol se figea et jeta un regard neutre à Rogue.
« Vous feriez mieux de rentrer... » Grogna Rogue avec sévérité.
Dans le salon, Sirius reprit forme humaine et étreignit son filleul, tentant de le calmer par des paroles apaisantes, pendant que Rogue grimaçait en voyant la boue sur son parquet et ses tapis.
« Va prendre un bain, Black... Tu sens le fauve et tu dégueulasses tout mon intérieur... La salle de bain est toujours au même endroit. » Grogna-t-il en farfouillant dans la penderie de l'entrée pour en tirer des vêtements pliés. « Tiens, connaissant ton approche personnelle de l'hygiène, j'avais prévu que tu doives te changer. » Continua-t-il en tendant la pile de linge.
Sirius pris les vêtements et acquiesça sans mot dire avant de se diriger vers l'escalier.
Un quart d'heure plus tard, il descendait, propre et rasé de prés. Il s'assit dans le divan, alors que Rogue restait face à lui, dans son fauteuil en cuir favori.
Harry sourit, soulagé. Sirius avait bonne mine, un peu fatigué mais beaucoup moins maigre qu'à leur première rencontre. Il se nicha contre lui alors que son parrain l'observait, soucieux.
Avec un léger sourire, Black claqua des doigts pour faire apparaître sa baguette magique et murmura « sicreto apparitus » (1), faisant apparaître une sorte de havresac en cuir fatigué.
«C'est un gadget bag, Harry. Il a l'air petit, mais il renferme tous les livres qui te manquent...Pour remplacer ceux que tu as perdus, plus ceux de l'année à venir. Cela t'évitera d'aller au chemin de traverse, c'est trop dangereux...»
Il poussa légèrement Harry qui, à contrecœur se leva pour farfouiller dans le sac.
Il en sortit une boite oblongue.
« Une baguette ?
- La tienne a brûlé dans l'incendie, non ? »
Harry lui sourit faiblement.
« Oui… Mais je pensais devoir retourner chez Olivander pour en trouver une nouvelle…
- Inutile, Albus s'est occupé de ta nouvelle baguette. Fumseck a gentiment accepté de donner une de ses plumes pour ta nouvelle baguette et Ollivander l'a fabriquée en un tournemain.
- Ouah ! Il a fait vite !
- Un peu, oui. D'habitude, il faut des mois à un alchimiste pour trouver la bonne combinaison d'essences et d'organes. Mais comme il s'agissait de la réplique d'une baguette existante, cela lui a demandé moins de travail. »
Harry acquiesça et prit la baguette entre ses doigts. A peine avait-il touché le bout de bois qu'un fourmillement, à la fois familier et étranger, lui parcourait la peau. Il cligna des yeux comme une chouette et agita la baguette d'un geste vaste, déclenchant une gerbe d'étincelles rouges.
Il sourit.
« C'est la bonne. » Dit-il, sachant pertinemment que son parrain comprendrait. Une baguette avait beau n'être qu'un instrument servant à canaliser la magie d'un sorcier, elle n'en devenait pas moins, au fil du temps, une partie intégrante de son corps.
« Potter, Aussi impressionnante que soit votre démonstration de magie, j'apprécierais qu'elle n'ait pas lieu dans mon salon alors que n'importe qui peu nous voir.» Grogna Rogue, la mort dans le regard, avant de se tourner vers Sirius. « J'imagine que le Directeur t'a mis au courant des récents événements ? » Dit-il avec brutalité.
Sirius jeta un coup d'œil haineux à son vis à vis.
« Oh oui. Il m'a tout raconté.
- Je ne comprends pas qu'il puisse te faire confiance, après tout ce que tu as fait ! » Cracha Rogue, hautain.
Les yeux de Black étincelèrent.
« Tu sais parfaitement que je n'ai jamais été un fidèle du Seigneur des Ténèbres ! En tant qu'ancien mangemort, tu connaissais tout le monde !
- Pas tout le monde...Il ne nous disait pas tout... et tous ne portaient pas sa marque, ses espions notamment... »
Les yeux de Sirius flamboyèrent.
« Ecoutez qui parle ! Ecoutez qui se drape dans sa vertu outragée ! Toi, son esclave, son ombre, son plus fidèle assassin...
- SILENCE ! Je t'interdis... »
Les yeux de Rogue semblaient vouloir tuer Black.
« TU m'interdis de dire la vérité alors même que tu répands le mensonge ? Jamais je n'ai trahi les gens que j'aimais ! Jamais je n'aurai trahi James ! Ose me dire en face que tu n'as jamais vu Pettigrew auprès de son maître, comme un bon chienchien à sa mémère, comme toi à l'époque ! »
Rogue soutint son regard un long moment avant de céder le premier.
« Tout cela est sans importance désormais. Il nous faut protéger le « petit prince »... Pour Dumbledore. »
A l'énoncé de la raillerie envers Harry, Sirius ouvrit la bouche mais la referma et ne dit rien. Rogue protégerait le garçon tant que ce serait le souhait de Dumbledore, et c'était largement suffisant pour lui...
« Comment faire ? « Il » trouvera cet endroit, tôt ou tard... Il reste un mois avant la rentrée des classes, c'est largement suffisant pour qu'il localise cette maison, ne serait-ce que pour avoir ta peau.
- Oui... Je ne sais que faire... Nous trouverons peut être quelque chose dans ma bibliothèque personnelle... » Rogue hésita. Il n'avait pas envie de les amener dans son labo. Cette maison était restée inchangée depuis des années, fidèle au havre de paix que sa grand-mère avait chéri. Mais le laboratoire qu'il avait aménagé dans la cave était devenu son domaine personnel où nul n'était le bienvenu.
« Suis moi. Vous aussi Potter, je ne veux pas risquer de vous voir provoquer une catastrophe si on vous laisse sans surveillance... »
Harry s'empara du havresac et suivi Rogue, qui passa dans la cuisine et ouvrit la lourde porte menant à la cave, faisant grimacer l'adolescent au souvenir du cachot où le professeur de potion donnait ses cours.
En fait sa cave, aux soupiraux murés, lui servait de laboratoire, de bureau et de bibliothèque. Si toute la maison donnait l'apparence d'un innocent cottage tout ce qu'il y a d'humain, la cave était bel et bien l'antre d'un sorcier.
D'un accord tacite, Rogue et Sirius compulsèrent les livres de magie qui auraient fait pâlir d'envie Madame Pince, la bibliothécaire de Poudlard. Harry se gratta la tête puis farfouilla parmi les livres de 4ème année entassés dans le sac à la recherche de celui de charmes. Hermione lui manquait, elle aurait su quoi faire et où chercher... Mais il avait quand même une petite idée. Restait à savoir si elle valait le coup...
Il trouva la page qu'il cherchait, entendant à peine Sirius râler continuellement sur les pattes de mouche de ces foutus bouquins et Rogue lui lancer constamment que s'il n'était pas content il pouvait partir, on ne le retenait pas, non mais !
Harry fronça les sourcils, réfléchit intensivement puis jeta un coup d'œil acéré sur la pièce où il se trouvait. Rogue devait bien avoir ça chez lui quand même... Il reporta son attention sur la page du livre qu'il lisait « sorts et enchantements, niveau 4 » par Miranda Fauconette.
« ... Le sortilège de Fidélitas est un des plus difficile à réaliser, non pas à cause des ingrédients requis (aucun), mais du matériel et surtout des exécutants. Il est indispensable que celui qui va devenir le Gardien du Secret et celui qui désire faire garder ce secret se vouent une confiance totale... »
Harry grimaça. Sirius et Rogue ne pouvaient pas se sentir... Par contre, ils étaient tous deux ligués contre Voldemort et leur objectif commun était de le protéger, Sirius parce qu'il l'aimait, Rogue parce qu'il était entièrement dévoué à Dumbledore et que Dumbledore voulait que Harry soit en sécurité. Cela pourrait aller... C'était le seul moyen : pour que Voldemort ne découvre jamais où se cachait son ex serviteur, il leur faudrait recourir au même stratagème que ses parents... Sirius garderait le secret de la cachette de Rogue et Rogue ferait de même avec Sirius... Ils seraient forcés de vivre ensemble, mais de toute façon, Dumbledore n'avait jamais dit que Sirius devrait repartir après avoir livré le sac contenant ses livres de classe... Et puis c'était l'histoire de quelques semaines en attendant de retourner à Poudlard... il revint au livre.
« ... Par contre, le matériel indispensable à la bonne marche d'un sort de Fidelitas est une boule de sorcière. Contrairement à ce que pense la majorité des sorciers, la boule de sorcière n'est pas la boule de cristal utilisée largement en divination. C'est une boule massive d'agate magique d'Islande, caractérisée par son aspect d'un blanc laiteux coloré de volutes bleu clair. Attention, à ne pas confondre avec la pierre de cache-souvenirs qui... »
Harry releva la tête et regarda à nouveau le bureau et les étagères de Rogue, sourd aux invectives que les deux sorciers se lançaient avec hargne derrière lui... Il y avait des plumes défraîchies, des livres, des bocaux pleins de substances disparates, les uns seulement bizarre, les autres tout bonnement répugnants, des objets magiques, des...
Oui ! Sur l'étagère du haut, une sorte de boule blanc-bleu ! La boule de sorcière était utilisée par les prophétesses mais également par certains alchimistes. Rogue l'avait certainement à des fins de recherche.
Le sortilège pouvait être prononcé par un tiers, il lui suffisait de faire de Rogue et Sirius le Gardien du Secret de l'autre, ainsi Voldemort ne pourrait jamais trouver la demeure de Rogue. Il se leva pour prendre la boule et sortit sa baguette, tout excité d'avoir trouvé la solution alors que les deux adultes derrière lui ne faisaient que se disputer !
« J'ai la solution ! » S'écria-t-il en levant sa baguette.
« Que… » Fit Sirius en se retournant.
Rogue leva la tête.
« POTTER LACHEZ CETTE PIERRE TOUT DE...
- Hu ? »
La pointe de la baguette rencontra la pierre et Harry se sentit comme aspiré à l'intérieur de lui même.
Harry cligna des yeux et tourna sur lui même en voyant où il était tombé... Le quai 9 ¾ ? ? ? ? Il ouvrit la bouche puis la referma aussi sec. Bon... Apparemment, il était encore tombé dans une pensine... Génial, il allait devoir subir les souvenirs de Rogue. Cette perspective hautement réjouissante le portait aux nues de l'extase...
Il observa autour de lui et vit un gamin de 11 ans assis bien sagement sur son chariot à bagage. Autour de lui allaient et venaient des familles entières de sorciers, pressés et joyeux.
Le petit garçon était tout seul, perdu dans ses pensées.
« Ca va petit ? » Une femme brune se pencha vers lui, soucieuse.
L'enfant leva la tête. Il était livide et ses cheveux comme ses yeux noirs accentuaient sa pâleur.
« Oui madame. Merci madame. » Répondit il sur un ton poli.
« Tu es tout seul ?
- Oui, madame.
- Ta famille n'a pas pu t'accompagner ?
- Non, madame. »
Il était si calme que la jeune femme se redressa, un peu perplexe.
« Comment t'appelles tu, mon garçon ? Moi c'est Edwina Black.
- Je m'appelle Severus Rogue, enchanté de vous connaître, Madame Black. » Répondit l'enfant avec un pauvre sourire.
Edwina commença à sourire, ce garçon était si poli, puis elle se figea.
« Rogue ? Oh, mon dieu... Tu es le fils de Meriam ? Et de Sandalphon ? Mon pauvre enfant... Je suis désolée...
- Ce n'est rien, madame Black. Ce n'est rien. »
Il baissa la tête, sombre à nouveau.
La jeune femme sembla réfléchir un instant puis se retourna.
« Charles ! Sirius ! Vous venez ? ? ? »
Un grand homme brun et un petit garçon se retournèrent vers eux et s'approchèrent.
Edwina sourit à nouveau.
« Severus, mon mari, et moi allons t'aider à rentrer tes bagages dans le train. Ca te dit de faire le voyage avec notre fils ? Tu te sentiras moins seul... Tu vas voir, c'est un sacré chenapan mais il est très gentil.
- Vous n'êtes pas obligée, madame Black...
- Laisse... Je connais très bien ta grand-mère, c'était ma nourrice quand j'étais petite. J'ai un peu connu ta maman aussi, mais nous n'avions pas le même âge.
- Vous connaissez grand-mère ? » Le visage de Severus s'éclaira soudain d'un sourire.
- Je l'ai un peu perdue de vue, j'en ai peur, comment va-t-elle ?
- Elle est malade… »
Severus s'assombrit à nouveau.
Edwina fronça les sourcils.
« J'irai lui rendre visite cette semaine.
- Merci, madame Black. Cela lui fera plaisir. »
Elle lui ébouriffa les cheveux, consciente qu'elle ne pouvait rien faire pour soulager la peine de cet enfant. Elle avisa son fils, arrivé prés d'elle.
« Sirius, je te présentes Severus. Tu veux bien l'aider à monter ses bagages dans le train ?
- Salut Severus ! C'est un chouette prénom ça ! Classe et tout ! Moi c'est le nom d'une étoile, c'est tarte je trouve !
- SIRIUS ! Je croyais t'avoir dit de l'aider à monter ses bagages !
- Oui m'man... » Sourit le gamin en tirant un petit bout de langue.
Charles Black salua également Severus et se tourna vers son épouse alors que les enfants montaient dans le train.
« Qui est-ce ?
- Le fils des Rogue...
- Les Rogues… » Commença Charles Black en fronçant les sourcils. « Mon dieu, ce n'est pas le couple qui a été assassiné il y a 3 mois ? Tu les connaissais, il me semble ?
- Un peu, oui... Sandalphon était le fils de ma nourrice, Maggie. Et j'ai été à l'école en même temps que Meriam, elle avait 5 ans de plus que moi.
- Attends, ça me dit quelque chose… Errr… Serpentard, non ? Elle était une année au dessus de moi.
- C'est possible. En tous cas, c'était des gens charmants. On dit qu'ils ont été tués par un sorcier noir. Le petit a été confié à sa grand-mère paternelle. Il vient de me dire qu'elle est malade... Comme elle est moldue et qu'elle a toujours refusé de faire appel à la magie... Et bien...
- Le petit n'a pas dit si c'était grave ?
- Vu sa tête, ça en a l'air. Si Maggie meure, il sera tout seul... Pauvre petit, je ne sais que faire pour lui... »
Charles serra brièvement le bras de sa femme et se chargea d'un sac pour le porter dans le compartiment choisi par son fils.
(à suivre…)
1-oui je sais, mon latin est approximatif, mais ça date quand même de la 3ème au collège, alors...
Merci à tous pour vos review, ça fait plaisir !
Artemis: Certaines réponses à tes questions sont dans ce chapitre :Harry a perdu toutes ses affaires et Sirius est bien vivant dans cette fic. Pour la petite histoire, c'est une WIP datant d'il y a plus de deux ans. Seulement j'ai décidé de la réecrire car elle me déplaisait de plus en plus. Je suis contente que le début te plaise. Je vais essayer d'updater plus vite (j'ai de la matière : une vingtaine de chapitre dont les3 premiers bétalus !).
Latitefraisedesbois : une review est une review . Merci de l'avoir faite ! la suite asap.
Chris : OUIIIIIII de retour avec ODP ! et non, tes reviews ne sont pas nulles, arrêtes de te minimiser comme ça ou je vais me fâcher > !
Lyxeria : absolument, je continues et avance bien, vu que la réecriture est finie et est en cours de bétalecture. J'espère pouvoir updaterla suite rapidement.Jene sais pas si la réecriture sera une bonne chose : je ne suis pas trés douée pour écrire, mais j'essaie de m'améliorer !
