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L'OMBRE DU PASSE
Chapitre 7
Harry grogna sous la sensation habituelle désormais de ces sauts dans les souvenirs de Rogue. Les deux adultes près de lui se muraient dans un silence de plomb. Aucun soutien à attendre de ce coté là…
Bon, autant regarder le spectacle… En espérant qu'il se finisse un jour… Bon alors, le sort pour courir comme une flèche, c'était quoi déjà ?
Le Troll leva sa massue en grognant et l'abattit d'un geste lourd.
Rogue l'évita sans mal, roulant sur le coté. Pfff… La chasse aux troll, franchement…
« ASPHODELUS RAMPARE (1) ! »
Un lierre couvert de fleurs argentées jaillit du sol pour envelopper la créature, immobilisant ses mouvements. Puis les pollen des asphodèles se répandit et le Troll se calma, clignant des ses yeux de pierre d'un air désorienté.
« Félicitation, Monsieur Rogue… Et tellement original. »
Severus écarta d'un geste rageur la mèche de cheveux lui cachant la vue et grogna un vague «merci ».
« Cela n'a pas l'air de vous plaire… Ne vouliez vous pas être Auror ? » Sourit Finch en observant les Bras Armés soulever la prise de Rogue et la guider vers une cage de mithril.
« Je ne suis pas entré chez les aurors pour m'occuper de nettoyer la belle campagne anglaise, Finch ! »
« Je reste monsieur Finch pour vous, à défaut de professeur. Je suis votre instructeur, hélas… »
« Fallait pas quitter Poudlard, non plus… »
Cela avait été une surprise de le voir débarquer 6 mois plus tôt et lui annoncer qu'il venait personnellement « reprendre en main » son éducation. Apparemment, Finch, avant de se découvrir une passion pour l'enseignement des potions avait été formateur en défense et en combat magique au CAH. Rogue n'avait pas été franchement ravi.
Le regard du professeur se durcit, ses magnifiques yeux prenant l'éclat de la glace.
« Le ministère a demandé mon concours en ce qui concerne votre formation, monsieur Rogue. Vous avez manqué de vous faire renvoyer 10 fois pendant vos deux premières années à Canterbury Auror High. Si je n'étais pas venu vous prendre en main, vous seriez en train de mendier dans la rue avec un singe sur votre épaule dansant au son d'une indigeste version de « let it be » à l'orgue de barbarie ! Vous pourriez me remercier ! »
« Pffff… Ca fait 6 mois que vous êtes là et ça fait 6 mois que vous me faites faire des tâches plus insipides les unes que les autres… »
« Vous devez en passer par là, tout génie de la magie que vous pensez être. L'Ordre des aurors est très strict et vous ne pouvez prétendre devenir Nettoyeur sans passer par le stade de Petite Main. »
« Je fais déjà du nettoyage : trafiquants gobelins, Trolls égarés, kobolstz réactionnaires… Que du menu fretin… Je passe quand aux dragons ? »
« Malheureusement, c'est à cause de jeunes inconscients de votre espèce que la race des dragons est en cours d'extinction… »
Rogue faillit lui lancer une remarque quant aux avantages de la jeunesse mais se retint.
« Je passerai quand le grade de Nettoyeur ? »
« Voyons voir… au train ou vous aller et selon la mesure de votre insubordination chronique, je dirais… Hmmm… Oh, dans 2 à 300 ans ? »
« Non, sans rire, je veux dire… »
« Je ne plaisante pas, monsieur Rogue. Vous ne faites aucun effort, vous êtes grossier avec vos instructeurs et vos supérieurs, vous prenez un malin plaisir à désobéir à chacun des ordres qu'on vous donne… Vous voulez que j'entre dans les détails ? »
Rogue écarta d'un geste de la tête une mèche poisseuse de son front en sueur et ôta sa chemise avec un sourire. Il s'essuya le visage avec et dévisagea son professeur d'un air de défi, prenant inconsciemment une posture mettant en valeur son corps mince.
« Ca ne prend pas avec moi, monsieur Rogue… Rentrez donc vous doucher, vous en avez besoin ! »
Le jeune homme haussa un sourcil devant cette dernière remarque sibylline, se demandant vaguement comment il devait la prendre puis transplana jusqu'à la petite chambre mansardée qu'il occupait au CAH. Il acheva de se dévêtir et se glissa rapidement avec délice sous l'eau brûlante de sa douche. Il faudrait vraiment qu'il apprenne à sérieusement ménager ses hormones !
Il ne pouvait pas s'en empêcher…
La traque l'excitait.
Elle l'excitait physiquement.
Et puis…
Toutes les nuits…
Il se secoua et ferma le robinet d'eau chaude.
Il se força à rester le plus longtemps possible sous le jet d'eau glacé.
Ca ne servait à rien de ressasser ses fantasmes.
Il donna un coup de poing rageur sur le carrelage mural de sa douche.
Oui, toutes les nuits il rêvait de Sirius.
Et, oui, tous les matins il était quitte à changer ses draps souillés.
Et, oui, il se maudissait chaque jour davantage cette faiblesse qui l'éloignait de son but. Il serait le plus puissant des sorciers. Il serait le plus puissant des Aurors. Il dénicherait l'assassin de ses parents et lui ferait rendre gorge…
Il arrêta l'eau et ouvrit les yeux.
Ce n'était pas en jouant les guignols qu'il y parviendrait.
Les règles du CAH étaient grotesques mais lui seul formait les Aurors en Grande Bretagne.
D'abord Aspirant.
Puis Petite Main.
Puis Bras Gauche.
Ensuite Bras Droit.
Et Bras Armé.
Et puis Arme.
Et enfin, Nettoyeur.
Chez les Aurors, le Nettoyeur était le plus haut grade sur le terrain.
Après, il y avait les « autres »… Ceux qui n'avaient pas besoin d'un grade. Ceux qui décidaient des missions, de qui les mènerait, des moyens qui y seraient associés… Ceux qui dirigeaient. Ce stade là ne l'intéressait pas.
Le Nettoyeur avait le droit de parcourir n'importe quel pays. Il se voyait ouvrir toutes les portes et pouvait s'arroger le droit de les défoncer sans en référer à qui que ce soit si elles restaient hermétiquement closes…
Le jour où il serait Nettoyeur, le sorcier dont le nom lui roulait dans l'esprit comme les lames d'une mer enfiévrée serait à sa merci. Il le traquerait, le trouverait et le tuerait.
Mais pour devenir Nettoyeur, il lui fallait accepter les règles.
Il soupira.
« Je suppose que je vais devoir présenter mes excuses à Finch… » Marmonna-t-il en commençant à se sécher les cheveux.
« Ce ne serait pas du luxe, en effet. »
Rogue se redressa et fronça ses sourcils, contrarié.
« Je peux savoir ce que vous faites dans ma chambre ? »
« Je venais m'assurer que vous preniez bel et bien une douche, monsieur Rogue. Vous aviez des excuses à me faire ? »
« Je n'en suis plus si sûr, après votre entrée par effraction chez moi… »
« Il n'y a pas d'entrée par effraction chez les nettoyeurs… »
« Et vous êtes instructeur, pas nettoyeur, que je sache… »
Finch eut un sourire discret.
« Depuis quand vous montrez vous soucieux des règles, monsieur Rogue ? Les règles sont faites pour être respectées sauf en cas de force majeur… Il faut parfois savoir détourner le règlement pour obtenir le résultat voulu… Je croyais vous l'avoir enseigné… » Murmura-t-il d'un air de reproche.
Severus renifla et repoussa ses cheveux encore humides en arrière, défiant son professeur du regard.
« Toujours en train de manipuler les événements à votre avantages… Toujours en train de proférer, hein ? Toujours en train de tenter de faire rentrer vos préceptes à coups de massue dans la tête de vos élèves, toujours à essayer de les faire entrer dans VOTRE moule et s'ils n'y parviennent pas, dehors ! C'est bien cela ? « Il n'y a pas de honte à avoir du talent et à l'utiliser ». Foutaises ! »
« Vous avez tort de chercher à vous isoler des autres et de l'aide qu'ils peuvent… »
« DE L'AIDE ? Non, vous n'êtes quand même pas sérieux ? Où avez-vous vu jouer que les gens talentueux avaient une vie sociale ? »
« C'est vous qui vous isolez des autres. De votre propre fait… Je suis votre professeur, je suis là pour vous aider quand vous allez mal et vous allez mal. »
« Hufff… Vous me faites rire… Je vais mal depuis des années, je vais mal depuis plus longtemps que vous ne pouvez l'imaginer. C'est parce que je vais mal que je suis ce que je suis. »
Il ouvrit de grands yeux.
Oui, c'était bien cela.
Cela faisait du bien de le dire.
« C'est parce que j'ai mal que je suis ce que je suis. Sans cette douleur, je ne suis plus rien. Je continuerai à souffrir. Je continuerai à m'isoler des autres, à me complaire dans cette douleur… Et vous ne pouvez rien y faire, professeur… » Ajouta-t-il avec un sourire railleur en levant les yeux vers Finch.
Celui-ci était livide. Un court instant, Rogue se demanda ce qui rendait son professeur si furieux.
Finch l'attrapa sèchement par le poignet, les yeux brillants de rage et le plaqua avec rudesse contre le mur.
Rogue cilla, insensible à la douleur soudaine, mais assez surpris de la brutalité du géant blond.
Depuis 6 mois, jamais son professeur n'avait réagit ainsi à ses remarques perfides.
Il lui lançait des regards furieux, mais jamais il n'avait levé la main sur lui.
Severus, paralysé par le regard de glace de son professeur, sentit à peine une main rude lui frôler le cou et se refermer sur sa mâchoire.
Il cilla à nouveau.
Les beaux yeux verts de Glinon Finch semblaient troublés, soudain… Et si… Tristes ?
Avant qu'il ne comprenne ce qui lui arrivait, des lèvres chaudes se posèrent contre les siennes.
Rogue cligna bêtement des yeux avant de réagir violemment, repoussant l'homme massif.
« Mais… Mais… Maismaismaismais ! Vous… Nan mais ça va pas ? »
Finch se passa la main dans les cheveux, détournant la tête.
Severus écarquilla les yeux.
Non, ça ne pouvait être…
« Espèce… Espèce de sale pervers ! »
Finch tressaillit à peine.
« Ca dure depuis combien de temps votre petit jeu ? Toutes les fois où vous me preniez en cours particulier à Poudlard… Toutes les fois où vous… Merde ! C'est juste pour moi que vous êtes venu à Canterbury ou parce que vous vous êtes fait viré par Dumbledore à cause de vos tendances dégueulasses ? Vous êtes vraiment un sale type, un… »
« Je ne suis pas… Ce que vous croyez… Je ne suis pas attiré par les hommes… Encore moins… Par les enfants. Quelle horreur… C'est vrai que je vous ai suivi à Canterbury, j'ai démissionné de Poudlard. Pour toi. »
Finch s'assit lentement sur le lit étroit de son élève.
« Je suis professeur depuis 10 ans. J'aime enseigner. J'aime trouver le talent et le faire grandir. Tu étais… L'élève le plus talentueux que j'ai jamais rencontré…Tu tiens de tes parents… Et de ta grand-mère… »
« Ma… »
Rogue referma la bouche avec l'impression d'avoir basculé dans la 4ème dimension… Il était en train d'essayer de lui faire comprendre qu'il devait arrêter de jouer les papas hyper protecteurs avec lui et Finch lui roulait la pelle du siècle. Il le traitait de pervers, ce qu'il devait être, quoiqu'il en dise et l'autre lui parlait de sa grand-mère !
« Une sorcière moldue. Rarissime, ça ! Les sorciers qui maltraitent et méprisent les moldus ne savent pas ce qu'ils y perdent… Connaître chaque plante jusqu'au plus profond de son âme… Sentir à rebours la sève pulser dans les tiges d'une plante cueillie de longue date comme une mémoire vive imprégnée dans son cœur… Savoir emprunter le corps d'un animal, même pour un bref instant, sans user de formule magique, sans abîmer l'âme de la bête, en utilisant son cœur, sa tendresse… Ces pouvoirs là… Aucun sorcier ne les connaît, aucun sorcier n'en est capable… Seuls les moldus, pitoyables et sans pouvoirs, ont ce talent. »
« Mais… Ma grand-mère… »
« Ses connaissances transparaissent à travers vous. » Le regard de Finch avait une expression loitaine. Severus se demanda vaguement s'il se rendait compte passer du tutoiement au vouvoiement dans la même phrase ?
« Elle est exceptionnelle, continua Finch. » Elle doit être la seule femme de son espèce en vie à ce jour… La seule et unique sorcière moldue… J'ai voulu… J'ai désiré ardemment vous voir exploiter vos incroyables capacités à la juste valeur de vos connaissances. Vous étiez l'élève dont je rêvais depuis mon arrivée à Poudlard en tant qu'enseignant… Brillant, intelligent, avide d'apprendre… Tellement avide d'apprendre… Une détermination sans faille… Et soudain, vous vous êtes éteint… Du diable si je sais pourquoi ! Alors je vous ait suivi à Canterbury, pour veiller sur vous, pour vous secouer, vous réveiller, vous aider à devenir enfin ce que vous méritiez de devenir ! Et c'est arrivé… »
Il baissa la tête davantage, comme vaincu.
« Qu'est-ce… Qu'est-ce qui est arrivé ? » Demanda Rogue d'une voix blanche.
« … Je suis tombé amoureux, stupidement amoureux, de l'homme que vous êtes en train de devenir. Bien que vous ne soyez ni beau, ni gentil, ni doux, ni… Je ne sais pas ce qui m'est arrivé, mais je suis tombé amoureux… Votre indifférence à tout m'a rendu fou… Je voulais retrouver l'enfant que j'avais éduqué, en vain… Je n'ai trouvé qu'un homme dur… Dont je suis tombé amoureux, comme un imbécile… »
Rogue dévisagea son professeur avec horreur.
Finch leva des yeux remplis de larmes.
« Je vous aime, Severus… Plus que mon âme… » Murmura-t-il.
Le jeune homme secoua négativement la tête, incapable d'accepter ces paroles, perdu dans le flot de sentiments qui menaçaient de le noyer.
Ce n'était pas possible.
Deux hommes ne pouvaient pas s'aimer… Ne devaient pas s'aimer…
Parce que sinon… Sinon… Sa peine serait encore pire…
Parce que sinon, il allait en venir à rêver sur ce qu'aurait pu être sa vie auprès de Sirius.
Parce que sinon, il penserait inlassablement à son amour pour Sirius, à son désir si brûlant, si douloureux.
Il ne voulait plus souffrir, il ne voulait plus pleurer.
Si la souffrance l'aidait en un certain sens, son obsession pour Sirius ne faisait que le freiner.
Il voulait être libre.
Il voulait être libéré de Sirius.
Il voulait devenir le plus puissant des sorciers.
Il voulait détruire celui qui avait ruiné sa vie.
Il battit des paupières stupidement en sentant une pression chaude sur sa bouche.
Encore ?
Non…
Cette fois, c'était lui.
Il était à califourchon sur les genoux de Finch, l'embrassant sauvagement.
Et Glinon qui osait à peine le toucher, les yeux écarquillés de surprise.
Pourquoi faisait-il ça ?
Il n'aimait pas Finch.
Il le respectait en tant que professeur, même si depuis quelques années il le montrait mal.
Finch était le seul à avoir jamais cru en lui, à voir en lui plus qu'un simple élève doué. Il avait voulu lui faire dépasser ses limites et pour cela, il le respectait, même si son cœur se couvrait d'une chape de glace au fur et à mesure du temps qui passait.
Il voulait ressentir un peu de chaleur.
Et son corps réclamait son dû.
Finch posa timidement ses mains sur le dos nu du jeune homme, provoquant chez lui un frisson électrique.
Ne plus penser.
Sans comprendre ce qui leur arrivait, ils se retrouvèrent nus, se caressant fiévreusement.
Nerveux, Severus s'écarta un peu.
« Je… Euh… Qu'est-ce que… Enfin… On fait quoi ? »
Finch rougit violemment, vision incongrue sur un homme de ce gabarit.
« Hem… C'est que… Enfin… Je ne suis pas… Pas par les garçons et… Je… Vous… Tu… »
« C'est votre première fois avec un homme ? »
Finch fronça les sourcils devant le ton moqueur du jeune homme.
« Parce que tu as plus d'expérience, peut être ? »
Pour la première fois depuis des années, Rogue éclata de rire. Un rire frais, enfantin. Le rire d'un jeune homme heureux de vivre.
Finch lui sourit tendrement et l'embrassa sur le coin des lèvres.
« Je crois que tout ira bien si tu me laisses faire. »
Rogue fronça les sourcils.
« Ca ne me plait pas de… »
« De ne pas avoir le contrôle ? Mon jeune ami, sache que pour avoir le contrôle de quelque chose il faut d'abord s'entraîner. »
Severus se fendit d'un sourire carnassier.
Mais qu'est-ce qu'il lui prenait, de badiner avec Finch ? Il n'allait pas coucher avec lui… Si ?
Bon Dieu, il en avait tellement envie.
Pas particulièrement avec Finch, encore que celui-ci soit assez attirant, si on s'intéressait aux hommes, bien sûr. Mais il en avait envie.
Il avait envie de chaleur.
Il avait envie de sentir des mains lui électriser le corps.
Il avait envie de ne faire plus qu'un avec l'autre, de jouir de l'autre, de jouir avec l'autre.
Il avait envie d'être pris avec force, violence.
Il avait envie de lui griffer le dos, de lui mordre le cou, d'hurler le nom de Sirius.
Il avait envie de Sirius. Il avait besoin de lui et ce besoin le taraudait depuis trop longtemps. Son corps allait exploser, s'il ne faisait rien.
Finch l'allongea sous lui avec douceur et l'embrassa gentiment avant de laisser sa passion le submerger, ouvrant les lèvres de Severus de sa langue, parcourant sa bouche de ses caresses.
Rogue gémit.
C'était bien.
Agréable et doux.
Comme Sirius.
Il passa les bras autour du cou de Glinon, l'attirant contre lui, repoussant le sentiment de trahison qui lui vrillait le cœur.
Il gémit davantage en sentant les lèvres de Finch lui parcourir le corps, excitant au passage les bourgeons de chair sensible de ses tétons.
Rogue ouvrit les yeux et se cambra.
Finch lui léchait tranquillement le nombril et ses mains lui caressaient le bas ventre.
Comment pouvait-il faire de choses pareilles ?
Comment parvenait-il à éveiller en lui tant de sensations de plaisir et de honte mêlée ?
La bouche s'égara plus bas, toujours plus bas.
Rogue se mordit l'intérieur des joues quand Glinon descendit plus bas encore.
« Je ne vous fais guère d'effet, on dirait… » Murmura comme à regret Finch contre sa flaccidité, revenant soudain au vouvoiement.
« Non, ce n'est pas… »
Finch éclata de rire, mais il y avait de la tristesse dans son regard.
« Ce n'est pas grave…Vous pouvez penser à une autre que moi, ce n'est pas grave… Ce n'est pas grave. »
Il le parcourut de baisers, plus bas, toujours plus bas, tirant un gémissement trouble du jeune homme cambré à l'extrême.
Avec douceur, il remonta et lentement, prit Severus dans sa bouche.
Rogue ne comprenait plus rien, ne se comprenait plus, ne se ressentait plus.
Tout ce qu'il voyait, devant ses yeux était le visage réprobateur de Sirius, son regard déçu.
Une flambée de colère le submergea.
Sirius avait essayé de le tuer.
Sirius ne ressentait pour lui que dégoût.
Il ne lui devait rien, ni fidélité, ni amour.
Rien.
Sourd à la douleur, il gémit de surprise et de plaisir quand Finch le pénétra avec toute la tendresse possible.
Il ne devait rien à personne.
Il ne devait rien à Sirius.
Il ne lui devrait plus jamais rien.
Plus jamais.
Jamais.
A suivre…
(1)mon latin étant limité (2 ans au collège pendant lesquelles j'ai plus passé mon temps à dessiner qu'autre chose) et comme j'ai la flemme de chercher dans mes cartons après mon vieux dico, ben… désolée quoi ;
