Auteur : Olivs

Origine : Une review de Mithy laissée à ShinOyasumi pour "En silence" (oui je sais "de quoi je me mèle?")

Disclaimer : les personnages de cette histoire sont la propriété exclusive de Sunrise, Bandaï et Setsu Agency

Genre : fic culinaire Yaoi – nawak kawaï – j'ai pas fait exprès je n'y suis pour rien c'est tout de la faute à Mithy !

Distribution : Heero Yuy, Duo Maxwel, Trowa barton, Quatre Raberba Winner, Chang Wufei, une autruche, une ânesse, une poule, une tortue, une vache…

Victime : Olivs et ShinOyasumi même si elle ne le dira jamais

Coupable : Mithy

Note : lequel des cinq G-boy est le plus qualifié pour une mission très complexe ?

Spoiler : La faim justifie les moyens de meanne77 (tout le monde la lue n'est-ce pas ? Non ? comment-ça non ? bah Meanne est dans mes favorites)

Conclusion : c'est pas ma faute ! moi je n'y suis pour rien ! C'est tout de la faute à Mithy !

Et comme d'habitude, bien sûr j'avais absolument pas prévu d'écrire ça !


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Mission crêpestorm

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Ils avaient merdé grave pour la galette des rois.

Surtout Heero en fait.

Ils avaient donc tous décidé de se rattraper pour la chandeleur.

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Non pas mardi gras !

Mardi gras, il fallait se déguiser et là c'était vraiment too much.

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Alors ils s'étaient concertés et, pour la chandeleur, ils feraient des crêpes.

Il fallait que ce soit réussi pour faire plaisir à Duo.

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Alors pour ne pas faillir et échouer, ils avaient décidé d'essayer avant.

Duo était parti seul en mission et cela leur laisserait le temps.

Chacun à leur tour ils feraient des crêpes et celui qui ferait les meilleures serait désigné pour la mission crêpestorm.

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La journée de Wufei.

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Déjà il avait été difficile de le convaincre.

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Faire la bouffe pour des raisons de survie ne lui posait pas de problème.

Il fallait se montrer fort devant l'adversité.

Mais là il n'y avait aucun danger de mort et un pâtissier tenait boutique en face de leur planque.

Il lui aurait simplement suffi d'en commander.

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On expliqua donc à Wufei que les plus grands chefs cuisiniers à de rares exceptions près,

Que les plus grands pâtissier - modulo quelques cas particuliers –

Etaient tous des hommes.

Et qu'œuvrer dans la cuisine n'était pas une activité réservée aux filles.

Même quand il ne s'agissait pas de poser une étagère ou de déplacer le frigo.

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Il prit donc en main l'ordre de mission (plus communément appelée recette des crêpes de la mère d'oliv).

Il disposa devant lui méticuleusement l'outillage nécessaire.

Un saladier.

Une cueillere en bois.

Un fouet.

Une cueillere à soupe.

Une poêle à crêpe.

Un petit bol.

Une fourchette aux dents enturbannées d'un linge blanc.

Il prépara de même les munitions.

500 grammes de farine passée au chinois…

Wufei eut un doute.

C'était Winner qui avait préparer le road book.

Il connaissait la mauvaise habitude qu'avait leur cadet à semer partout des plaisanteries douteuses.

Il s'imaginait le voir bien rire si Chang s'était enduit le corps de la farine avant de l'utiliser pour la préparation.

C'était un piège, cela était certain.

Six œufs.

Wufei avait fait lui même les courses.

Il était allé chez le volailler.

Il y avait là différents œufs.

Il y en avait des tout petits parsemés de taches.

D'autres plus gros et de couleur jaune.

Et enfin de beaucoup plus gros blancs.

Il était un homme et il était clair que c'était ces derniers qu'il lui fallait.

Pour un homme, il fait toujours ce qu'il y a de plus gros.

Les autres devaient certainement être fait pour de la cuisine de femme.

En plus les siens seraient blancs cela était beaucoup plus cohérant.

Il portait toujours le deuil n'est ce pas ?

Il sortit donc du frigo ses six œufs d'autruche.

Le litre de lait de yack.

Tant il est clair que le yack est un animal réellement plus majestueux qu'une bête vache.

La bouteille de rhum blanc pour rester dans les mêmes teintes que le reste.

Et puis ils étaient des hommes et le rhum blanc titrait 60° d'alcool alors que le brun n'en avait que 45.

Encore un truc de femmelette se dit-il.

L'huile… de soja car cela est plus noble.

Cela était bien.

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Le reste du baratin expliquait dans quel ordre mètres les ingrédients.

Que de temps perdu.

Il mit le tout dans le saladier et contempla le résultat.

Deux cuillères de rhum, c'était ridicule.

Ils étaient grands, ils étaient forts.

Et la bouteille y passa.

Il abandonna l'option zestes d'oranges.

Sa création de pourrait en aucun cas avoir un nom de fille.

Cela était mieux.

Il mélangea vaguement le tout.

Il était ébahi devant sa réussite.

Wufei était fier.

Il n'y avait plus qu'à faire cuire et il aurai réussi sa mission.

Il était prêt à parier que même 01 ne ferait jamais aussi bien que lui.

"laisser reposer trois heures"

Finalement cela n'était pas si dépourvu de sens que cela.

Il avait sous-estimé l'aspect cultuel de la cuisine.

Il s'installa donc en yogi en face du saladier

Et commença sa méditation.

Certain que cela aurait un effet bénéfique sur sa préparation.

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Trois heures plus tard cela était fait.

Les grumeaux de farine nageaient toujours au milieux de cette espèce d'omelette à l'haleine éthylique.

Mais cela serait bon.

Assurément.

Il n'y avait pas meilleur que lui pour ce qui était de la méditation.

Il mit donc la poêle à chauffer couvrant son fond d'une bonne couche d'huile.

Il battit un peu l'huile dans la poêle à l'aide de la fourchette emmaillotée.

Il n'en voyait pas l'utilité, mais si cela faisait partie du rituel, cela était bien.

Il mit donc sa préparation à cuire à feu vif car il fallait de la puissance.

La chose se mit à frire.

Dégageant une odeur épouvantable.

Bizarrement, il fut le seul à en manger.

Il fut donc aussi le seul à vomir.

Mais plus tard

dans son coin discrètement.

Il ne fallait pas perdre la face.

Certes il avait échoué.

Mais les autres échoueraient de la même manière.

Ou alors cela voudrait dire qu'on c'était joué de lui.

Et que la cuisine était bel et bien une activité de femme.


La journée de Quatre.

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Quatre avait envoyé Rachid lui chercher les ingrédients nécéssaires.

Les plus chers, les plus beaux.

Il suivit scrupuleusement la recette.

Il était content et enjoué.

Duo était son ami.

Il était vraiment heureux de pouvoir lui faire plaisir.

Et tout se passait bien.

Cela lui plaisait même.

Jusqu'à la ligne "laissez reposer trois heures".

- Ah !

Il regarda la pendule.

Puis le saladier.

Puis de nouveau la pendule.

Puis de nouveau le saladier.

Ça allait être long.

Il poussa un soupir d'éléphant et s'installa sur une chaise.

Le regard fixant le saladier pourtant innocent.

Son regard allait de la pendule au saladier.

Et du saladier à la pendule.

C'était d'un chiant.

C'était d'un long.

Comment pouvait-on rester comme cela à ne rien faire.

Il s'installa un peu plus confortablement.

La tête reposant maintenant sur ses bras croisés sur la table.

Il commençait à fatiguer

sérieusement.

La journée avait été épuisante.

Il s'était levé aux aurores pour donner ses consignes à Rachid.

Puis il avait enchaîné cinq réunions avant son déjeuner d'affaire avec Réléna.

L'après midi avait était aussi laborieuse avec la validation des bilans semestriels à finir avant le soir.

Il était rentré à leur planque à vingt heures.

Pile à l'heure pour préparer le dîner.

Ils avaient donc dîner assez tard devant "Mort à Venise" que Trowa avait loué pour faire plaisir au blond.

Mais "Mort à Venise" ça dure plus de deux heures.

Il était donc revenu à la cuisine à plus de onze heures pour faire ses crêpes.

Il était déjà plus de minuit et cette fichue pendule refusait d'avancer.

Les trois autres étaient allé se coucher.

Il était là comme un idiot à attendre que le temps passe.

Dans cette cuisine où il faisait une chaleur à crever.

Quatre avait juste oublié qu'il avait mis la poêle à chauffer.

Et que dans son dos la poêle était en train de chauffer à blanc.

Il ferma les yeux.

Et s'endormit.

Là sur la table.

Au petit matin c'est un Trowa armé d'un instincteur qui le réveilla.

La poêle avait fini par exploser…

Et la pâte par tourner.

De toute façon c'était trop tard car aujourd'hui c'était…


La journée de Trowa.

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La cuisinière était bonne à remplacer.

Et la poêle, ou ce qu'il en restait, n'était pas réparable.

Même pour des mécanos aussi brillants qu'ils pouvaient l'être.

Cela allait encore faire des frais.

Et tout ça pour faire une surprise à Duo.

Duo était son ami.

Mais comme lui Duo avait le sens de la valeur des choses.

Et après le gaspillage honteux que venait de produire Quatre.

Au moins par respect pour Duo.

Il fallait économiser.

De plus c'était un test.

Que pour le jour J on prenne les bons ingrédients cela était normal.

Mais là c'était juste une maquette.

Donc nul était besoin de gaspiller.

Et pour ce qui était de se débrouiller avec les moyens du bord.

Trowa était le meilleur.

Le cirque était en ville autant en profiter…

Trois heures plus tard le jeune homme à la mèche revenait satisfait.

Il avait soutiré un litre de lait à une ânesse.

Cela soulagerait l'animal et de toute façon personne n'en faisait jamais rien.

Six œufs dans le nid de la tortue.

Sur le nombre, ça ne se verrait même pas et vu le peu de chance qu'un seul éclose un jour…

Pour ce qui était de la farine, il n'y avait rien de plus simple.

Le cirque se déplaçait toujours avec des sacs entiers de farine de son pour nourrir certains animaux.

Pour l'huile, il avait un peu hésité mais après tout c'était une maquette alors celle des camions suffirait amplement.

Enfin il avait soutiré un verre de pastis fait maison au cracheur de feu.

C'était imbuvable, mais là c'était pour mettre dans la cuisine.

Donc très content d'avoir permis de faire de si belles économies notre français ce mit à la tâche.

Quand le moment de la dégustation arriva…

Tous commençaient à se demander s'il n'allaient pas attendre Pâque pour faire la surprise à Duo.

Mais il leur restait un espoir.

Maigre (il ne devait pas peser plus de 50 kilos).

Mais il leur restait Heero.


La journée de Heero.

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La mission était claire.

Il l'avait identifié.

Il avait passé plusieurs heures à l'analyser.

La décortiquée.

Etablir un timing précis.

Tout prévoir.

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L'objet de la mission était de faire des crêpes pour le petit-déjeuner de Duo.

Il se sentait le plus responsable du ratage de l'opération galette des rois.

Il ne voulait pas rééditer ce triste exploit.

Il avait calculé le temps de cuisson en fonction que la capacité de feu de la cuisinière, de la conductance de la poêle et de la masse volumique de la pâte.

Il avait bien vu qu'il faudrait trois heures de repos à la pâte.

Quels ingrédients choisir.

Il avait consulté un nombre de site incroyable pour y trouver trucs et astuces.

Alors la veille il était parti faire les courses.

Il avait acheté sa propre poêle à crêpe.

Personne d'autre que lui aurait le droit d'y toucher.

Il le savait.

C'était indispensable au succès de sa mission.

Il avait toujours fait comme cela.

Personne d'autre que lui n'avait le droit de toucher à Wing.

Personne n'aurait eu le droit de se servir de ses armes.

Personne ne s'était jamais servi de sa brosse à cheveux, même pas lui.

Alors sa poêle à crêpe !

Certainement pas.

Et il en serait de même pour les autres ustensiles.

Il s'était ensuite rendu chez le crémier.

Il avait sélectionné ses six œufs avec son pied à coulisse.

Le diamètre et la hauteur devaient être calibrés.

La pauvre marchande de fromage avait cru sa dernière heure arrivée quand elle avait vu le regard noir du jeune soldat alors qu'elle rangeait au hasard six œufs dans une boîte en carton.

Heero se servi lui même et il fit bien car ce n'est que après avoir passé deux cent quatre vingt treize œufs qu'il pu compléter sa boîte.

C'est ce qui lui avait pris le plus de temps.

Pour le reste cela avait été plus facile.

Du lait cru chez le même crémier.

De l'huile fine et de la farine de blé type 55 chez l'épicier.

Des oranges non traitées chez le primeur.

Du vieux rhum ambré dans une cave réputée.

Il s'était fait livré deux frigo qu'il avait fait placé dans sa chambre.

Un réglé sur sept degrés pour les ingrédients et l'autre sur douze pour le repos de la pâte.

Il avait installé un système de verrouillage à reconnaissance vocale et digitale sur la porte.

On n'était jamais trop prudent.

Quand tout le monde fut couché.

A minuit précisément.

Commençait sa mission.

Il se leva et descendit tout son matériel dans la cuisine.

Il fit bouillir le lait.

Et le réserva au frai pour le laisser refroidir.

Il tamisa sa farine dans son récipient en inox.

Et creusa un milieu un puits pour y disposer les autres ingrédients.

Il avait calculé quelle dimension exacte celui-ci devait avoir en fonction du volume de ce qu'il allait y mettre.

Il ajusta donc la cavité à l'aide d'un double-décimètre.

Il cassa les œufs dans un petit bol à part pour être sûr que aucun morceau de coquille ne lui échappe.

Il ajouta les œufs à la farine.

Puis il compta trois cuillerées d'huile.

Et trois cuillérées de rhum.

Une pincée de sel.

Il était concentré.

Sérieux

Heero quoi.

Il râpa avec application le zest de deux orange versa le jus d'une troisième dans la cavité au milieu de la farine.

Ses lèvres se plissèrent en un petit rictus satisfait.

Il se saisit en suite de la cuillère en bois

et,

avec une extrême application,

il commença a amalgamer les ingrédients en une pâte homogène.

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Une fois cette partie de la mission terminée.

Il commença à insérer le lait.

Par toute petites doses.

S'appliquant à chaque fois à retrouver une homogénéité parfaite avant de remettre plus de lait.

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Une fois l'intégralité du liquide blanc incorporé, il repris la direction de sa chambre.

Il installa de récipient contenant l'appareil dans le second frigo.

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1h00

Il était pile dans les temps.

Il mit le réveil à sonner pour quatre heure du matin.

Un soldat en mission doit savoir se reposer pour bien gérer son capital forme.

Même si le stress est grand.

Il ne s'agissait pas là d'une vague mission de routine consistant à exploser une base après y avoir subtiliser des fichiers précieux.

Non cela était réellement nouveau pour lui.

Donc forcement son taux d'adrénaline était à son maximum.

Il réussit à s'endormir cependant.

Des années d'entraînement, ça aide.

(désolé pour tout ce angst mais je ne voudrait pas faire du OOC)

4h00 le réveil se mit en branle.

Aussitôt que la sonnerie commençait à se faire entendre le soldat était sur ses pieds.

Il déverrouilla le frigo.

Se saisi de la préparation dans un bras et de son sac contenant le matériel.

A peine quelques secondes plus tard il était dans la cuisine.

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La poêle commençait à chauffer à feu doux.

Lui donnait quelques tours à la pâte pour quelle retrouve sa texture lisse.

Il passa délicatement la fourchette au tissu imbibé d'huile sur le fond du récipient de cuisson.

Versa une quantité précise de pâte à l'aide d'une louche dont il avait calculé la contenance.

Pas trop grande pour ne pas faire des crêpes trop épaisses.

Pas trop petite pour qu'il y ait suffisamment de pâte pour couvrir toute la surface de la poêle.

Il reposa cette dernière sur le feu.

La crêpe cuisait lentement.

Une poêle trop chaude fige trop vite la pâte qui ne peu pas s'étaler autant qu'elle le devrait.

Il avait pensé à tout.

Il retourna la crêpe avec une spatule.

Et attendit, concentré sur sa mission que l'objet de celle-ci finisse de cuire.

Une fois sûr de son coup, il versa la première crêpe sur une assiette.

Un cuisinier doit toujours goûter ce qu'il prépare.

L'épaisseur était bonne.

La texture souple et fondante.

Le goût délicat.

La première crêpe était réussie.

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Il recommença donc la manipulation avec le même doigté.

Et surtout la même patience.

Il ne fallait pas précipiter les choses.

Au risque de tout faire échouer.

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A six heures du matin quand le premier des trois autres se leva.

Sur la table de la cuisine,

posée dans une assiette,

une pile de crêpes chaudes et délicieuses,

attendait d'être goûtée.

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Dans un coin de cette même pièce,

un soldat jeune aux cheveux en bataille,

attendait un sourire de certitude de sa victoire,

affiché sur ses lèvres.

Perfect crepman venait de naître.

- Ninmu kanryou !

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Le jour de la chandeleur Heero recommença son exploit.

Pour le plus beau sourire de Duo.

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Owari


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Et voilà CQFD !

Ah oui le titre est bien sûr un clin d'œil à la fic "Au creux de ton corps" de Mithy

Note de l'auteur après relecture : Mon dieu ce que c'est stupide!