Autrice : BuBul (dite Maï pour les intimes)

Titre : C'est quand le bonheur /02

Email : Gundam W, enfin... je crois ! lol

Genre : Petit délire solitaire, PWP total ! Philosophie de comptoir... etc. One shot sûrement.

Le titre vient d'une chanson d'un gars qui s'appelle Cali. J'ai c'te chanson qui me trotte dans la tête et puis j'trouve le titre excellent, alors j'me suis dit pourquoi pas ! Alors, voilà, c'est mon petit délit à moi.

Couple(s) : Je sais pas si y'en aura ou peut être juste la confession de tendres sentiments, enfin, on verra.

Disclamer : Les petits bishoushous de GW ne sont pas na moi, pourtant c'est pas faute de pleurer, crier, couiner, mordre, couler du nez, larmoyer et hurler comme une folle de chayot. Mais, apparemment, les véritables proprios sont encore plus sans cœur qu'une autrice de yaoi (lol). Alors j'les prends, sans demander à personne et puis j'les rends... bon d'accord quand j'y pense !

La Parole de l'Autrice :

Duo "Au fait, c'est quand qu'on voit le rapport entre ta fic et le titre ?"

Mai"Oh ! Ca va les critiques. Ca vient... mais faut lire jusqu'au bout pour savoir !"

Duo "Tu sais plus quelle ruse utilisée pour qu'on te lise jusqu'à la fin, toi !"

Maï "Et vi ! (joyeuse) Au fait, y'en a un de vous qui va être contennnt !"

Duo "Pourquoi ?"

Maï (pétée de joie) "Tu verras !"

Duo "Sadique !"

Maï (contente d'elle) "Merci !"

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C'est quand le bonheur ?

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Petit résumé : Duo, Quatre, Rel et Kori, tous élèves au Lycée St Jaust, sont dans une prairie, en pleine nuit, à imiter Tom Cruise dans un de ses films avec beaucoup moins d'adresse...

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Ca se chipotent comme des gamines et ça boit comme des trous... quand, soudain un bruit...

Après 2 autres cocktails...

Rel s'extrait difficilement du sol et rejoint le petit groupe, à ce moment en cercle autour d'un feu de camp, allumé en ayant recours au liquide ambré.

Ce « sacrifice » avait été longuement débattu, Kori et Duo ne voulaient pas gâcher ce précieux alcool. Mais c'est Quatre qui avait fini par avoir raison d'eux, n'en pouvant plus de claquer des dents à tout bout de champ et se caillant sévèrement les fesses ici.

Quatre la voit, les cheveux en bataille dont certaines mèches sont collées sur son visage, un filet blanc au coin des lèvres, trace de son imitation réussie de l'escargot, des brins d'herbes parsemés dans l'ensemble, avec les vêtements de trav' couverts de traces vertes et brunes alcool

Et là, Quatre s'effondre par terre en mourant de rire.

Kori et Duo le fixent, étonnés. Puis regarde dans la même direction pour s'écrouler à leur tour.

Rel, dans les vapes leur adresse un regard bovin, rempli d'incompréhension puis après avoir avalé avec grand peine sa salive épaisse...

Rel (la voix traînante caractéristique des gens imbibés) "Ben quouaa ?"

Duo s'est remis en position assise tandis que Quatre est toujours sur le sol, en train de se tenir les côtes et de manquer d'air. Au bout de cinq minutes...

Kori (se redresse et étouffe les restes de fou rire d'une main) "Nan... rien... Mppffft.(Elle regarde Quatre puis Duo) J'me disais aussi qu'mes deux derniers verres étaient fadasses. J'crois bien qu'j'ma suis gourée dans les gobelets et que c'est le p'tit Boubou qui'a bu ma part."

Duo "Nannn." (incrédule, saisi le verre de l'hystérique qui se roule encore et toujours à terre) "Putain, ça pue l'alcool à plein nez là d'dans !"

Kori "Ben vi, le premier l'avait pas de goût, 'lors j'ai mis double dose pour l'deuxième... et m'suis encore trompée !"

Rel (encore un peu lucide) "Me dites pas que Quatre Raberba Winner a bu de l'alcool et qu'il est bourré là !"

Kori et Duo "Si, si !"

L'alcool ayant fait tomber à la trappe toutes les notions de vocabulaire qu'une gentille jeune fille se doit ou non d'user...

Rel "Ben merde alors !"

Cette simple phrase dans la bouche de la miss choque tellement Duo, qu'il en oublie un bref instant qu'il a une langue.

Kori "Rel !"

Rel "Ben quoi ?"

Kori (hallucinée) "Nan... rien, laisses tomber. J'me rends seulement compte que j'ai une influence désastreuse sur toi et tes bonnes manières. R'marque... c'est délire !"

Après quelques autres verres, moins « tassés ».

Rel "Nan, j'suis pas d'accord !"

Kori "Rel, tu fais chier !"

Duo regarde, mi-amusé mi-impressionné, les deux jeunes filles discutées âprement d'un sujet, disputé maintenant depuis un long moment.

Duo (pensée) Je l'adore ! Comment elle peut oser parler comme ça à Réléna ? Si j'pouvais en faire autant...

Rel "J'te permets pas !"

Kori (moqueuse) "Parce que tu crois que j'ai besoin de ta permission !"

Rel (pas contente et pas habitué qu'on lui réponde ainsi)...

Kori "Faut pas te vespée... veskée... chesvée ? Merde ! Bon, faut pas le prendre mal mais t'as un avis de morveuse qui a été élevée dans l'coton, loin de tout."

Rel "C'est pas vrai !"

Quatre se réveille après deux heures de « coma éthylique »

Quatre (à Duo) "Elles se chiffonnent pour quoi ?"

Rel (dérobant la parole au natté) "Ah ! Toi, Quatre, tu seras de mon opinion !"

Duo (dans ses pensées et ironique) Si tu le dis !

Quatre "Sur quel sujet Réléna-sama ? " (Il ferme les yeux et se masse les tempes)

Rel (sûre de son argumentation) "La guerre c'est pas bien !"

Duo (pensée) Il est pilote de Gundam, grognasse. Il la FAIT la guerre ! Pfff. C'est un cas perdu pour l'humanité, elle. Comment elle a dit Kori... morveuse... elle a raison, ça la résume très bien !

Regard noir de Quatre, que son ami ne calcule même pas.

Quatre (diplomate) "Vous savez, Réléna, il ne faut pas être aussi tranchée sur un sujet si complexe."

Rel (hystérique) "Nan ! Je dis que c'est pas bien !"

Kori "Et alors, parce que tu le dis, on devrait être d'accord avec toi ? Tu sais que ton comportement me fait affreusement penser à une vieille fille frigide et complètement hystérique comme ça."

Rel (outrée) "Oh !" (réfléchissant ENFIN ! mdr.) "C'est pas gentil !"

Kori "Mais la vie est pas toujours gentille, ma grande !

Rel : ...

Duo (pensée) Manquerait plus qu'elle se mette à chouigner et le tableau serait complet !

Autre regard noir de Quatre que Duo ne calcule toujours pas.

Quatre (marmonnant) "Nan, mais y' va pas s'taire, nan !"

Rel (toujours dans son trip) "Mais ça tue plein de gens !"

Kori (excédée) "Mais réveilles-toi ma grande ! On est pas à Disneyland, tu crois quoi !
La guerre, c'est pas bien, on est d'accord !
La guerre, ça tue, on est toujours d'accord !

Mais arrêtes de rêver. Je suis de ton avis, on ne devrait jamais avoir à utiliser la force physique, on devrait toujours d'abord passer par la voie diplomatique et s'y tenir jusqu'au bout. Et on devrait exclusivement utiliser ce moyen.
Mais, ça, c'est seulement valable dans un monde idéal.
Et notre monde actuel est loin de l'être. Quand on te frappe sans raison, tu fais quoi ! Tu tends l'autre joue ! Moi, pas !

Même, si tu l'accepte, ça ne dépends que de toi. Mais quand d'autres que toi souffrent et ne peuvent se défendre et que tu sais que toi, tu le pourrais, tu fais quoi !
Certaines personnes ne comprennent pas ou sont hermétiques à tout dialogue. Mais y'en a des pires... ceux qui en ont rien à foutre des autres et aussi ceux qui font semblant de vouloir négocier pour que tu baisses ta garde et qui te poignardent dans le dos, lâchement !
Alors comment tu veux traiter avec des gens comme ça, hein !"

Rel (abasourdi) "Je... je sais pas."

Kori (tapant du plat de la main sur le sol) "Et bien moi si ! On leur en met plein la tête ! La violence, la guerre, c'est le seul moyen que le peuple a pour se libérer de l'oppresseur. Mais la plupart d'entre nous ont oublié le combat, on est devenu trop frileux, trop faible, trop lâche..."

Rel "Mais il y a d'autres moyens..." (Elle exprimait cette phrase plus comme une demande que comme une affirmation)

Kori (cynique) "Mais bien sûr. Je nous vois très bien dire à un dictateur (elle mime la scène, Kori est debout un poing sur la hanche, agitant un doigt devant elle et avec un ton de reproche exagéré) Non, M. le dictateur, c'est vilain ! Il ne faut pas tuer les gens ! Et puis allez, zou, dehors, arrêtez de nous piquer notre pognon pour vous en mettre plein les poches, c'est pas bien ! J'suis sûre que ça va lui faire tellement de peine qu'il va en mourir de honte, va !"

Rel "Te moques pas de moi !"(et elle éclate en sanglot, de fatigue et de détresse car son amie vient de faire tomber les derniers remparts de ses illusions rassurantes et idéales sur le monde qui la protégeaient encore)

Kori, touchée, console sa compagne d'orgie en l'entourant de ses bras.

Kori "Rel. Désolée, je voulais pas te faire de peine."

Rel "Bouhouhou..."

Kori "Rel, regardes moi !"

Une fois assurée d'avoir toute l'attention de la jeune fille, elle essuie d'une main douce ses pleurs.

Kori "Je ne suis pas là pour être méchante avec toi. Mais je me considère comme ton amie, je pense qu'il est de mon devoir de te parler sans détour et de t'éclairer d'autres voies. Des voies que tu ne connais pas parce qu'on t'a élevée dans une boîte rembourrée... Non, je ne te le reproche pas. Mais les amis ça sert à ça, te dire aussi les choses que tu ne veux pas entendre."(elle lui replace une mèche derrière l'oreille) "Désolé, puce."

Duo, pour détendre l'atmosphère leur propose un verre.

Rel "Merci, Duo."

Quatre "Et moi ?"

Duo "Tu délires, là ? Normalement t'aurais même pas du y goûter et t'en a bu (décompte) 3,4 ?"

Rel "Duo a raison. Sois raisonnable Quatre... ta religion..."

Duo (pensée) V'la qu'elle est d'accord avec moi... c'est sûr, demain c'est l'Apocalypse !

Quatre (énervé) "Mais ça suffit !"

Duo (surpris) "Quoi donc ?"

Quatre "Toutes tes petites remarques !"

Duo (perdu) "Lesquelles ?"

Quatre "L'Apocalypse !"

Duo "Oups !"

Duo (pensée) L'alcool ça doit lui faire tomber ses barrières...

Regard extra-noir de Quatre.

Duo re-oups !

Duo (pensée) Et si on s'amusait ! Alors, voyons, voyons...

L'inquiétude se peint alors sur les traits du jeune arabe... et soudain il souffre d'un saignement de nez spectaculaire dont les flots paraissent intarissables.

Quatre "Duoo ! Arrêtes ça tout de suite !"

Duo (taquin) "T'es vraiment sûr que tu veux que j'arrête !"

Et petit Quatre s'enfuit vers la rivière, histoire de pas ruiner encore plus son polo et son image de marque.

Kori (morte de rire) "Kesta fais ?"

Duo (jouant outrageusement l'innocent) "Moi ? Rien, rien."

Duo (pensée) J'pensais pas que mon esprit créatif pourrait me servir autant sur lui. Quoique d'imaginer Trowa aussi... nu... et dans cette position... j'espère que j'l'ai pas trop choqué.

Duo (soudain, se rappelle de quelque chose) "Au fait, Réléna, comment tu savais pour sa religion ?"

Rel (discrètement) "Je me suis renseignée sur vous."

Duo (pensée) Surtout sur un de nous, oui !

Quatre (du bord du ruisseau) "Duoo ! La ferme !"

Rel (comme si elle percevait ses doutes)"... sur vous tous !"

Cette réponse rend Duo pensif, il se dit que tout compte fait, il la peut être trop vite jugé.

Et tous retournent dans la contemplation d'un ciel étoilé, totalement dégagé des nuages qui le menaçaient jusqu'alors.

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Quelques cadavres de bouteilles plus tard...

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Kori "Dis, Rel."

Rel "Hmm ?"

Duo glousse.

Rel "Keskia ?"

Duo "Rien, ça m'a fait penser à quelqu'un."

Rel "Hm. T'avais quelque chose à me dire, puce ?"

Kori "Vi. J'étais en train de me poser plein de question sur le futur à cause de l'intervention de la conseillère d'orientation..."

Rel (patiemment) "Et ?"

Kori "Et je me disais qu'ils sont bien gentils de nous engluer la vie avec l'avenir et tout ça mais j'me disais qui'y'a plus important..."

Rel "Hm..."

Kori "Pour toi, ça serait quoi ton bonheur ?"

Rel (soudain très sérieuse) "J'suis pas très exigeante. Une petite vie tranquille, banale. Une maison à moi, ordinaire... une famille : un mari qui m'aime et des enfants partout... un boulot qui me plaît et surtout... beaucoup moins de responsabilités."

Les vapeurs d'alcool commencent à s'évaporer et les brumes de l'esprit disparaissent.

Quatre "Je comprends. Moi aussi, ça m'arrive de me dire qu'on m'en demande trop..."

Kori "... que quelque part, ils te pompent ta vie... sans que tu puisses rien faire, qu'ils te volent ton enfance, ton innocence... et qu'ils ne se rendent pas compte du poids qu'ils mettent sur tes épaules..."

Tous, pensifs, acquiescent : "Hmm..."

Kori "Et pour toi, Duo ?"

Duo (sombre) "Je sais pas... Je crois que je n'y ait pas droit..."

Rel "Mais pourquoi tu dis ça ? Tout le monde a droit au bonheur !"

Duo (désabusé) "Tu veux savoir ce que c'est pour moi le bonheur ! Que les gens que j'aime ne meurent pas et surtout pas à cause de moi..."

Kori (se serre contre l'américain dans le vain espoir de lui donner un peu de chaleur humaine) "P'tain, Doudou, t'es dark, tu sais."

Et ils se calent tous les uns contre les autres pour se réchauffer mutuellement. Le feu de camp n'y suffisant pas à lui seul car c'est un froid plus insidieux qui les glace, une solitude infranchissable. Ainsi, ils sont collés, oubliant leurs rancunes, leurs passés, à ce moment ils redeviennent de simple ados. Des ados ayant trop bu, des ados éplorés, malheureux de ne pouvoir arranger les choses dans le monde par leur seule volonté.

Kori (brisant le silence ambiant, elle regarde vers le ciel et semble s'adresser à quelqu'un en particulier, là-haut) "Dis, c'est quand le bonheur ?"

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FIN (parole de la chanson au prochain chapitre...)