Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : One-shot, humour, romantique MAIS particulier (et pas particulièrement romantique, notez la différence !), yaoi. Si ça pause un problème…
Rating : R, c'est chaud mine de rien. Mais il n'y a pas que ça.
Couple : TRES 1x2x1
Résumé: des lendemains qui chantent ? « lendemain matin » d'une première fois… mais avec son lot de réalisme XD
Et pour toi ma Lilith, pour te remercier pour tout et de m'avoir prêté ton clavier. Et pour ceux qui ont lu « La Berceuse » : ça devrait vous faire un bien fou !
Mercis particuliers : à mon petit poulpe (raaah et c Hadès, pas Arès XD), Dark setsuna, tite clôtho (j'aime ton lyrisme !), Chun, Gayana, Fuu et Kaze (à qui je rends la baffe comme je peux, je peux pas trop lever le bras XD), Kaoru et Florinoir. Vous avez le pourquoi du comment de la berceuse à la fin, comme promis.
La suite de mes fics : je ne vous oublie pas et je ne donne pas de date : en ce moment tout se ligue contre moi XDD et je suis désolée. C'est pour bientôt, comme ça je ne vous et je ne me porte pas plus la poisse que je ne l'ai, déjà !
Clin d'œil et câlin à ma lunanamoi (juste le coup de la panne XD)
Human nature
¤
Pov de ? Hôtel Formule 1 (mode Gundam, plus cheap tu meures), 21 mars AC 205
¤
Il fait beau, il fait bleu…
C'est un jour merveilleux…
'tain on se les pèle grave.
C'est un jour magnifique pour aimer.
C'est un jour magnifique pour s'aimer.
Il y a des jours comme ça
des jours…
où l'on est vraiment…
à l'ouest.
J'ai un sourire béat.
Non je ne connais pas l'histoire du con qui dit non.
Ça se voit autant que ça ?
Hier soir, j'ai fait l'amour pour la première fois.
Avec un partenaire aussi prévenant qu'une barre de fer.
Normal c'était la première fois.
Il s'y est pris comme un manche
Moi aussi, d'ailleurs.
Il ne savait pas quoi faire.
Enfin si, à peu près, mais il ne suffit pas d'entrer dans une serrure.
Et pour toutes premières fois,
hommes et femmes sont égaux devant une règle ancestrale :
si on ne sait pas parfaitement ce qu'on fait,
si on n'est pas bien équipés,
c'est l'apocalypse.
¤
On a eu mal
tous les deux.
Nous étions puceaux, excités comme des puces,
véritables pucerons dans ce lit double aux draps blancs et aux couvertures rêches.
De toutes façons elles ont volé pendant l'action.
Ah, les joies de l'hôtel 1ère classe…
On se faisait la guerre :
nos corps roulaient l'un contre l'autre
nous nous léchions, nous chevauchions ardemment,
notre course effrénée freinée
par la séparation
entre les deux matelas collés
côtes à côtes.
Aie mes côtes.
Aie mes reins.
Aie mon dos dans la fente laissée par les matelas.
Aie… hmmm le poids de son corps sur moi
me fait oublier que j'ai mal.
Parfait, moi ? Pas mon style, pas mon job.
J'ai besoin d'être distrait pour oublier… les inconvénients.
Et son corps sur le mien me fait oublier bien des choses…
Ou mon corps sur le sien le rend loquace…
Il parle tout en souffle.
Ses ongles ras se font griffes.
Il bouge et le sommier crisse.
En moi comme en lui… hmm…
En moi comme en lui,
les mouvements sont les mêmes.
Tous les deux fous et beaucoup trop pressés.
Jeunes.
Mais c'était bon.
On avait besoin de ça.
C'était bon
en lui
comme en moi.
Reviens te coucher…
¤
On s'est laissés aller au désir.
De vraies bêtes,
de vrais blaireaux.
Pas de « je t'aime », non, pourquoi faire ?
Depuis quand on se faisait de grandes déclarations avant le passage à l'acte ?
Pas forcément…
On se connaît depuis x temps,
de A à Z,
sous toutes les coutures.
On se connaît vraiment depuis trois ans…
On a eu des anicroches, on a gagné deux trois guerres.
On a même eu le temps de se frapper, de régler des trucs entre deux coups de poings.
Et à compter les points.
Parlant de point, c'est mon tour…
C'est mon tour de te faire l'amour…
Reviens au lit…
¤
On s'entendait comme loups et tigre.
On pouvait à peine se sentir.
C'était loin d'être le coup de foudre.
J'aime les femmes et lui aussi.
Nos ex - épouse pour moi, petite amie pour lui - étaient heureuses avec nous et nous aussi.
Nous aimions les femmes oui, sincèrement.
Réléna et Hilde ont été sincèrement aimées et choyées.
Nous les aimions infiniment,
mais nous n'étions pas amoureux.
C'est ce qu'elles nous ont dit avant de nous quitter.
Même discours mais pas au même moment.
« Elles méritaient plus qu'une flamme,
elles voulaient un incendie et se consumer.
Elles voulaient se sentir vivante et non pas être
juste bien. »
C'était injuste alors elles sont parties, à deux années d'intervalles.
La mienne est partie la première, alors que nous étions partis pour durer.
Nous étions faits l'un pour l'autre…
C'est fou ce qu'on peut dire sans connaître.
C'est fou ce que les apparences peuvent être trompeuses…
Tout peut aller très bien et on peut quand même se quitter.
On peut être trop heureux pour être honnête,
honnêtement
¤
Entre temps elles nous avaient trompé mais bon, ce n'était pas comme si ça nous avait ravagé non plus.
Oui bien sûr on était un peu verts,
être trompé fait mal, se tromper encore plus.
Ça remettait beaucoup de choses en questions,
mais ce n'était pas le grand chambardement non plus.
Je n'ai pas noyé mon chagrin dans du scotch,
juste dans le scotch-brite.
Je suis devenu le roi de l'éponge et me suis lancé dans le nettoyage de printemps.
Je me suis mis à nettoyer partout.
Vraiment partout.
Même dans ma vie.
Si, si, ça m'a ravagé quand même.
Pas autant que lui…
Pas autant que sa peau contre la mienne…
Le lit se tiédit…
¤
Avec la vie que j'ai menée, je ne pensais pas qu'il me restait une once de fierté masculine.
J'ai fait des choses affreuses, des choses que seuls feraient des hommes sans honneur.
A côté de ça, je ne suis pas Chang, l'honneur n'était pas ma motivation.
Apparemment elle avait la vie dure, ma fierté, contrairement à mon érection cette nuit.
Heureusement qu'on a remis ça plusieurs fois, sinon, disons que, avec la fulgurance de l'action
je faisais pitié.
Et lui aussi, il ne peut pas dire le contraire de toutes façons.
Ou comment faire des feux d'artifice avec une mèche mouillée.
…
Même joueur joue encore.
Petit problème de joystick.
Euh…
Non, il n'était pas PETIT mon problème
et d'ailleurs il a été réglé.
Dans la douleur certes, mais…
Passons.
Il a fallu du temps et nous n'en sommes qu'au premier niveau.
Je n'avais jamais fait l'amour avec un homme et lui non plus.
Et s'il m'entend dire que SON problème est petit, il ne risque pas de revenir dans le lit…
Nous les hommes pouvons être de vrais petits garçons.
¤¤¤
AC 195 à AC 201 :
Il me trouvait con et imbuvable, je le trouvais fatigant et… fatigant.
Après la tentative de putsch de Dekim Barton, nous n'avons plus jamais travaillé ensemble.
Heureusement. On avait beau faire la paire, personnellement, je préférais bosser avec Quatre.
Et lui avec Trowa.
Question de feeling ?
Non. On ne pouvait pas se sentir et c'était donc nettement plus simple de bosser avec n'importe qui,
pourvu que ce ne soit pas celui qu'on ne peut pas voir.
Parfois, les affinités ne s'expliquaient pas.
Il aime les silences confortables, pas dérangeant.
J'aime le calme et la compromission.
Lui et moi étions beaucoup trop semblables pour travailler ensemble.
Même si on se complétait, on se jetait à la gorge.
Il y a toujours eu des tensions entre nous.
On n'était jamais d'accord,
on remettait les décisions de l'autre en question.
Même si on se sauve la vie…
On remet en question…
en contestant les décisions de celui que l'on n'accepte pas comme partenaire.
Bouffeur d'espace vital.
Viens bouffer mon espace…
Reviens dans le lit, je pense très fort à toi
et les draps ne vont pas tarder à s'en souvenir…
¤
On n'était pas les meilleurs amis du monde, même si on s'était sauvés mutuellement.
Ceci étant, ça ne nous a pas empêché de nous revoir à diverses occasions.
Il faut dire que depuis quatre ans, je me suis mis au vert.
Depuis mon divorce…
Je me suis recyclé.
Lui est devenu Preventers en AC 199 et quand il en a eu assez,
il s'est mis au vert avec moi.
C'était il y a un an,
mais nous n'étions pas ensemble.
Pas comme ça.
Marre des guerres des autres et des existences en dents de scie.
Les hommes pouvaient assumer eux-mêmes : quitte à être vivant, autant vivre pleinement.
C'est elle qui me l'a appris
et c'est toi qui me l'a fait comprendre…
J'ai appris à être capricieux et à refuser d'être un jouet,
même si à l'époque je prenais déjà mes propres décisions.
Une marionnette sans fil, mais une marionnette quand même.
Un Pinocchio à l'existence aussi humaine que celle de ses compagnons d'armes
devenus amis
dès lors que j'ai enfin mené
une vie d'Homme.
Une vie normale…
J'ai aimé être marié, même si j'étais très jeune.
¤
Ce n'est pas parce que j'ai un passé particulier que je suis condamné à faire les mêmes choses,
à répéter les mêmes erreurs.
Et puis quoi encore ?
Je ne suis pas une victime.
Je ne suis plus un gosse
et mon ex femme m'a appris à être moi-même.
En cela, je la remercie.
Je remercie mon ex chère et tendre d'avoir partagé sa chair et sa vie.
Et je regrette de ne lui avoir donné que ce que j'avais.
Moi, sans artifices, livré avec des défauts de fabrication.
Humain jusqu'aux ongles rongés,
aux cuvettes des WC non rabattues
et au rouleau non remplacé, quand il est terminé.
Mais on vit la situation plus facilement,
les petits défauts s'effacent quand les sentiments sont partagés.
Même différemment…
Merci d'avoir été amoureuse pour deux.
Merci pour ton sourire et pour ta patience.
Merci de m'avoir trompé et de m'avoir quitté.
Je n'aurais pas eu le courage de le faire de moi-même.
¤
AC 202 :
La procédure entamée, je quittais tout.
J'en avais tellement assez de commettre erreurs sur erreurs que j'ai décidé de faire un métier
ou à coup sûr je pourrais les réparer.
J'ai fait les études pour et chemin faisant,
je me suis trouvé à le voir assez souvent,
la faculté n'étant pas très loin du QG des Preventers.
On se croisait sans le vouloir.
Quand il n'était pas en mission.
On a mangé ensemble quelques fois
et on a appris à se connaître nettement mieux.
Avec quelques années de plus, c'est beaucoup plus facile de faire connaissance,
de parler
d'être un peu moins… repoussant ? Froid ?
Introverti ?
Désagréable, même sans le vouloir ?
Oui…
Au début c'était bizarre, c'était à peine si on avait des choses à se dire.
Ce n'est pas pour autant que nous passons des heures à nous parler non plus,
mais nos silences à tous les deux sont à présent dépourvus de gêne.
Nous nous sommes compris.
Il m'a confié plus tard s'être engagé uniquement parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre.
Par ennui et aussi… par culpabilité.
Oui aussi.
¤
Plus tard il quittera les Preventers.
Pour être aussi libre que moi.
Pour ne pas avoir de sang dans sa nouvelle vie.
Pas de sang neuf sur les mains,
pas de sang entre nous,
pas de sang entre amis,
même s'il y en avait dans nos têtes.
Il n'a pas été capable et encore moins eu la volonté de partir,
même pour elle.
Parce qu'elle ne voulait pas de sang entre eux non plus,
ni de morts subites pour les séparer.
Et elle est partie, pensant qu'elle n'était pas ce qu'il lui fallait.
Et il s'est senti vide…
Mais pas anéanti.
Il a avancé quand même.
C'est ce qu'il m'a dit il y a trois ans.
Le vieil adage populaire est vrai : se faire larguer rapproche.
Même les opposés.
Même les semblables.
Même deux hommes.
¤
Et dans la nuit d'hier à aujourd'hui…
Alors que nous rejoignions Chang pour son enterrement de vie de garçon,
Demain…
Nous avons eu une panne de voiture.
Une.
Stupide.
Panne.
De voiture.
Au milieu de nulle part, à proximité d'un hôtel minable.
Désert.
Il était trop tard pour la réparer et personnellement, j'avais sommeil.
Contrairement à ce qu'on a pu penser, je ne suis pas un modèle de perfection.
Loin de là.
En AC 205, je peux me permettre de faire passer mon sommeil avant ma voiture.
Surtout que c'était la sienne.
Je peux me permettre d'avoir des désirs même si je n'étais pas forcément conscient de les avoir.
Je peux me permettre de vivre pour moi.
Alors…
Alors on a trouvé cet hôtel minable, à trois pas.
Il ne restait qu'une chambre…
On l'a louée.
On a posé nos affaires.
On s'est douché à l'extérieur.
On s'est déshabillé.
On s'est couché dans le lit double.
Et…
Allez savoir pourquoi, parce que ce n'était vraiment pas prémédité…
Après avoir dormi un peu…
Nos mains ont eu une volonté propre,
nos peaux se sont touchées et…
on l'a fait comme des lapins sous pile Duracell.
¤
Non ce n'était pas que les hormones, je me vois très mal y aller comme j'y suis allé
avec quelqu'un d'autre que lui.
Ni lui, moi, même si on n'avait jamais discuté de ça.
Les hommes assument entre eux qu'ils sont hétérosexuels, les préférences sexuelles ne se demandent pas forcément.
En tous cas moi, je ne demande pas et on ne m'a jamais demandé.
A vrai dire je m'en fous un peu, ce n'était pas comme si j'étais sorti avec la terre entière,
même si j'ai connu d'autres femmes que la mienne.
Première fois avec lui.
Résultat effrayant,
mais on a joui.
Très fort… et très mal.
Oui quand même, y a eu des preuves, qu'on a eu vite fait d'effacer sinon c'était pas le pied.
La jouissance…
Ce n'est pas le plus important, bien sûr, mais qu'est-ce qu'on peut en être fiers !
Je peux à peine me retourner dans le lit et lui s'est déjà levé pour faire dieu sait quoi.
Je sais que ça a été dur, j'ai entendu un mini juron quand il a tenté de s'asseoir sur le lit avant de se relever.
J'ai entendu un « si je m'attendais à ça » suivi d'un « ouch », suivi d'un sourire.
Un sourire ça s'entend.
On en discutera plus tard…
¤
Là… là j'ai envie de lui et c'est tout.
Et j'y pense, et j'y pense…
Et je pense encore…
C'était drôle.
C'est drôle
les inconvénients d'une première fois.
Les déconvenues et les coups du hasard,
les sourires dans le noir,
les soupirs… les siens…
et je me souviens encore…
Je sens les draps.
Je les sens sur mon corps
et je les renifle comme un chien en chaleur,
en quête de son odeur.
A la recherche de souvenirs de sa peau,
de l'empreinte de la mienne
et de ce qui fait nous deux.
Des traces de ce qui a fait qu'on a fait qu'un
plus d'une fois,
même si l'averse est passée plus d'une fois
et même s'il n'en reste plus rien ici même.
Je recherche quand même.
Comme pour me prouver, par delà la douleur et l'engourdissement,
les ratages et les dérapages
et le désir presque surréaliste…
que ce que nous avons fait est bien réel.
¤¤¤
Il porte des traces de moi en son corps,
et je porte les siennes.
Nous ne sommes pas des professionnels
même si nous avons tous deux sortis nos guns
damn !
Quelques échanges de feu
et quel feu…
Parfois on rate son coup.
Nous avons beaucoup ri entre deux coups de reins maladroits
et deux grognements tout sauf esthétiques.
On a eu envie de se rapprocher et c'est ce qu'on a fait.
Sans prévoir.
Juste comme ça.
Tout ne peut être réfléchi.
Je ne suis pas un ordinateur et lui aussi.
Parfois il faut se laisser aller…
¤
Nos mains se sont cherchées et nos bouches accolées
ont permis à nos langues de battre des records de duel.
Au point de s'en faire mal à la mâchoire,
au point de rendre nos muqueuses faiblardes.
On a bien appris deux ou trois trucs en s'embrassant comme des bêtes
c'est que ce n'était pas notre truc.
On aime prendre notre temps…
A sa manière de mal me toucher et à ma manière de lui répondre,
j'ai compris le plus simplement du monde
qu'on s'était dans la peau.
Je ne sais pas si c'est de l'amour
mais en tous cas c'est bien plus que du sexe.
Et je souris dans ce lit qui n'est pas le mien
car en pensant à toi et à ces draps
Pour la première fois je me sens vide.
Et je te remercie pour ça.
Je
Ressens
Très
Fort.
J'ai envie de prendre mon temps.
¤
J'ai besoin de penser à toi…
et à nos petits faux pas de la nuit
et un peu à nos vies d'avant ?
pour oublier ton absence.
Reviens dans le lit, Duo…
Ça fait déjà dix minutes…
Et j'ai faim, moi…
Ah là porte s'ouvre.
C'est lui.
La pièce se réchauffe d'un seul coup.
Il revient dans le lit.
Contre moi.
Il m'embrasse doucement dans le cou.
Ses cheveux sentent bon.
Il s'est douché… dans le couloir,
La chambre est vraiment mais VRAIMENT minable…
J'ai quand même l'habitude des palais…
Il m'embrasse…
… et nous recouvre de blanc
puis de ce couvre-lit rêche.
Il est frileux mais mon corps devrait suffire.
Il a la mémoire courte.
Mais on oublie tout ça.
Le décor aussi merdique que mon vocabulaire de temps en temps.
Je ne parle presque plus comme un robot lobotomisé d'après lui.
Ça l'excite quand je gémis, nettement plus stimulant qu'un Hn analogique.
Même si on ne se refait pas…
Mais ce sera fait encore et encore…
On oublie…
… la chambre trop ordinaire,
le cadre.
On oublie, parce qu'ici, il n'y a que nous qui comptons.
Je n'ai jamais rêvé de première fois, de roses, de champagne.
Je n'ai jamais rêvé d'un homme.
Je n'avais pas vraiment de rêves, mais depuis que j'ai goûté à lui,
même avec les erreurs et les fautes de goûts,
j'en reprendrais encore et encore
et encore
de son corps,
de lui.
C'est un jour magnifique pour aimer.
Normal la veille d'un enterrement de vie de garçon.
Nous avons perdu tous deux notre virginité.
Il m'a dit que c'était sa première fois aussi.
Pas de mots d'amour ? Mais ce sont nos corps qui chantent.
Faux, bien sûr,
faut juste le temps de s'accorder un peu, pourquoi se presser ?
Une mélodie désaccordée mais extraordinaire.
J'ai envie de jouer, Duo
et à ta manière de jouer avec mon corps du bout des doigts, je sens que toi aussi.
Nous nous comprenons, même si on ne nous comprendrait pas.
Nos premiers faux-pas font du printemps la plus belle des saisons.
Avant de rejoindre les autres.
Avant que nous ne soyons noyés dans la foule et dans les festivités,
avant de jouer à être amis devant nos propres amis,
aime-moi encore…
« Je t'aime… »
¤
Le chuchotement répond à la pensée.
Le gémissement du penseur se perd dans les soupirs
et dans les cris du sommier.
Les lendemains chantent et suent.
Les lendemains font mal.
Les lendemains sont humains
Et les lendemains s'aiment
envers et contre tout.
¤
Il fait beau, il fait bleu.
C'est un jour merveilleux.
Nos premiers faux-pas font d'aujourd'hui.
Le plus beau jour de ma vie.
¤
C'est un jour magnifique pour s'aimer.
¤
Si Réléna ne m'avait pas quitté,
si Duo et moi ne nous étions pas mieux connus,
puis bien plus tard, laissé aller,
jamais je n'aurais repris mes études.
Jamais rien de tout ceci ne serait arrivé.
Jamais je n'aurais passé et obtenu ma licence de lettres modernes.
Jamais je n'aurais pu être écrivain.
Jamais je n'aurais pu vous conter, avec mes mots et un peu des siens,
Duo…
Remercions aussi la courroie de distribution de nous avoir lâché en plein désert.
(le compteur affichait plus de 100000 mais le baka sait tout, voyons, même être de mauvaise foi)
Duo…
mon propre conte sans fées.
Ne change surtout pas, tu me fais sourire.
Tu me fais du bien.
Toi et… ma nouvelle vie.
¤
J'aime mon nouveau métier.
Je peux créer, à mon gré, mes propres happy ends.
Je peux gommer ou réparer mes erreurs et chasser mes angoisses sur un espace blanc.
Mon jardin secret…
Car sur le papier ou sur clavier alpha,
on peut réécrire l'histoire.
Même si, pour être aussi heureux avec mes cicatrices
et l'auteur des dernières… mon éditeur… Duo !
Comme quoi on peut travailler ensemble, il suffit de se comprendre…
je n'en changerais pas une ligne.
Ne change surtout pas, tu me fais sourire…
Je suis encore plus humain.
¤
¤
OWARI
Vala, vala , j'ai tapé ça aujourd'hui!
J'espère que ça vous aura plu !
« il fait beau il fait bleu c'est un jour merveilleux » vient d'un épisode du Cosby Show, où Rudy raconte une histoire. Un épisode très mignon.
A pluch'
Mithy ¤va prendre son médoc¤
Le pourquoi de la berceuse : Heero est le diable dans ma fic puisqu'il est là damnation de Duo. Et Duo est le diable parce qu'il est la damnation de Heero, mais Heero ne connaît pas sa damnation. Duo chante une berceuse à Heero qui ne l'écoute pas mais qui semble l'entendre puisqu'il est encore en vie. Et Duo se chante à lui-même une berceuse parce qu'il se berce d'illusions (même s'il sait que ce sont des illusions, il se berce quand même) : on ne peut vivre éternellement. Mais on peut aimer pour l'éternité. C'est leur damnation à tous les deux. Ils sont le démon de chacun, mais c'est Duo, qui en sait le plus. Donc c'est lui le berceur. Mais c'est aussi le bercé. ça ne vous est jamais arrivé de bercer un gosse et de vous endormir à sa place ? Une histoire à tiroirs, comme d'habitude, où il y a bien plus que ce que l'œil ne laisse paraître au premier abord. (qui a dit prise de tête ? XDDD)
