Deuxième Chapitre : Quelqu'un d'inattendu

Cela faisait cinq jours que Gandalf avait laissé les hobbits pour leur départ à Bree et le voyage se déroulait bien depuis. Les hobbits avaient monté un camp près de la route dans les hautes herbes. Frodon parlait peu réfléchissant à la route à prendre. Les autres parlaient gaiement et même parfois murmurait des petites chansons. Jusqu'à ce qu'un bruit de galop de cheval se fit entendre. Immédiatement, Frodon se leva et se s'accroupit dans une fosse à côté de la route. Ses compagnons firent de même. Frodon essaya de voir plus clairement la route et vit une sorte de créature enveloppée dans un grand manteau noir monté sur un cheval de la même couleur. Les yeux du cheval paraissaient enflammés par un feu diabolique. Frodon était paralysé par la peur lorsqu'il regarda dans la tête aux pieds la créature ténébreuse. Merry, par instinct, finit par lancer un de ses sacs en l'air et le cavalier noir se précipita là-bas ne prêtant plus attention à l'endroit où étaient accroupis les Hobbits. Les quatre compagnons démontèrent le camp et partirent les jambes à leur coup vers le Pays de Bouc. Tout essoufflé et intrigué, Pippin demanda à Frodon :

-Mais sacrebleu ! Qu'est-ce que c'était?

-Je crois que nous sommes suivis... répondit Frodon

-Ou qu'il cherche à nous prendre quelque chose... ou quelqu'un. Frodon ? Ajouta Merry

Frodon ne répondit pas aux paroles de Merry puisque lorsqu'ils continuèrent leur course le Cavalier Noir ne sortit de nulle part devant leur route et ce fut la confusion totale. Les Hobbits tentaient tant bien que mal de sauver leur peau et embarquer dans le bateau qu'ils venaient d'apercevoir pour semer la créature maléfique. Faramir, Pippin et Merry purent arriver sains et saufs sur le radeau mais Frodon était encore poursuivi par le Cavalier Noir. Avec une chance incroyable, il sauta sur le radeau finissant alors la course de la créature. Le Cavalier Noir fit demi-tour et il rejoignit d'autres qui lui rassemblaient étrangement. Faramir dit:

-Où vont-ils ?

-Au pont du Brandevin à quelques lieux d'ici... nous devons faire vite pour ne pas qu'ils nous rattrapent. Nous avons tous vus qu'ils étaient plus qu'un... dit Merry

Quatre jours plus tard, les hobbits arrivèrent enfin aux portes du village de Bree la ville principale du Pays de Bree. Lorsqu'ils cognèrent à la porte principale, un vieux bonhomme leur ouvrit et leur lança :

-Ah ! Des hobbits! Quatre hobbits! Quels sont vos noms messieurs et qu'est-ce qui vous amène ici?

-Je m'appelle...mer...mer. Sou colline et voici mes deux frères Merry et Pippin ainsi que mon cousin Mr.Touque. Nos affaires ne vous regardent pas. Répondit Frodon

-D'accord, d'accord c'était par question de prudence ! Vous savez des choses mauvaises rodent près du pays ces temps-ci il faut rester sur nos gardes ! dit le vieil homme tout en les faisant entrer dans la ville.

Les Hobbits saluèrent le gardien et se dirigèrent vers l'Auberge du Poney Fringant. Entrés dans l'auberge conseillée par Gandalf, l'ambiance n'était pas si plaisante comme ils l'avaient pensés. Frodon s'avança vers le comptoir de réception et un gros bonhomme chauve aux joues rouges vint lui répondre:

-Bonjour, bonjour ! Ah quelle surprise ! Des hobbits dans mon humble demeure ! Je suis le propriétaire de l'auberge ! Appelez-moi Mr.Poiredebeurée ! Comment puis-je vous servir messieurs ? Nous avons des chambres très confortables spécialement conçus pour votre race !

-Nous cherchons notre ami du nom de Gandalf. Nous étions supposé le rencontrer ici. L'avez-vous vu ? répondit Frodon

-Gandalf ? Gandalf...Oh ! Oui ! Un vieillard ! Une longue barbe grise ! Un chapeau pointu oui je m'en rappelle ! ...Pas vu depuis trois mois je suis désolé...

Frodon ne trouvait pas normal que Gandalf ne soit pas encore arrivé et se retourna vers ses amis. Faramir lui demanda :

-Alors ? Qu'est-ce qu'on fait ?

-Il ne nous reste plus rien qu'à attendre, dit Frodon

-Voulez-vous quand même rester un peu ici ? dit Mr.Poiredebeurée

-Avec plaisir ... dit Frodon

Les Hobbits commandèrent quatre pintes de bière et allèrent s'installer sur une table vide. Les quatre compagnons parlèrent un peu se sentant un peu mal à l'aise puisqu'ils étaient les seuls hobbits présents dans l'auberge. Frodon sentait que tout le monde l'observait ou fixait chacun de ses mouvements jusqu'à ce qu'il aperçoive dans un coin sombre de la salle un homme enveloppé dans une cape bleu marin en fumant une pipe les jambes croisées. Frodon était capable d'entrevoir ses yeux gris brillants dans l'ombre de son capuchon. Le jeune hobbit ne supportant plus le regard de l'inconnu hela Poiredebeurée :

-Qui est cet homme là-bas dans le fond de la pièce ?

-C'est un des Rôdeurs malfaisants qui peuplent nos forêts. Je ne donnerais même pas ma confiance à un d'eux pour tout l'or du monde. Ne faites pas attention à lui Mr. Soucolline...répondit l'aubergiste

Quelques instants après, Frodon commencerait à s'ennuyer puisque ses compagnons sauf Faramir étaient partis parler avec d'autres personnes. Il finit par sortir l'anneau de sa poche de manteau et le fit tourner dans ses doigts comme s'il était hypnotisé. Dans ses pensées, raisonnait son nom de famille, colline, jusqu'à ce qui l'entende par une autre personne. C'était Pippin qui parlait avec d'autres hommes au comptoir. Frodon, alarmé, se précipita pour éviter que son frère fasse une bêtise mais il trébucha et l'Anneau tomba dans les airs. Avec toutes ses forces, Frodon réussit à rattraper l'Anneau mais il glissa dans son doigt. Tout à coup, il disparut brusquement à la vue de tout le monde. Toutes les personnes présentes poussèrent un cri de stupéfaction mais Frodon n'eut plus la même vision qu'eux... Frodon voyait un grand oeil entouré de feu maléfique et qui s'approchait de plus en plus de lui, lui criant qu'il n'y avait rien dans le néant sauf la mort. Le hobbit avec toutes ses forces finit par enlever l'anneau et se rendit compte qu'il avait tellement reculé qu'il était rendu dans un coin vide de la salle. Essayant de reprendre ses esprits, il n'eut pas beaucoup de temps puisque, déjà, une main étrangère le prit par le dos et le jeta dans le salon inoccupé de l'auberge. Frodon, les yeux écarquillés en reconnaissant l'inconnu qui le fixait, s'exclama :

-Qui êtes-vous ! Que me voulez-vous !

-Bientôt ces questions vous seront répondus, Frodon colline. Répondit l'inconnu

-Comment savez-vous mon nom ?

-Est-ce que vous avez peur ? dit l'étranger tout enlevant son capuchon.

Frodon ne comprit plus rien lorsqu'il vit le visage de l'homme. Puisque ce n'était pas un homme mais une femme merveilleusement belle tout en ayant un air grave et impassable. Cette femme avait une peau comme la neige, des yeux gris perçants, des cheveux ramenés en une demie queue faite en une unique tresse noir profonds ainsi qu'un corps mince et élancé. En plus de sa cape bleue marine, elle portait à sa taille une ceinture argentée soutenant un fourreau contenant une arme que Frodon ne put identifier tout de suite. Même si elle avait des oreilles en forme de feuille, le hobbit sentait qu'elle n'était pas vraiment un elfe à part entière. La rôdeuse ajouta :

-Surprise...Oui je ne suis pas une elfe uniquement vous avez de la jugeotte. Maintenant répondez à ma question.

Même si Frodon était stupéfait qu'elle ait lu ses pensées, il répondit à sa question :

-Oui...oui j'ai peur...

-Votre voyage est loin d'être terminé Mr. colline...

Mais la femme fut interrompue par l'arrivée de Merry, Pippin et Faramir armés d'un chandelier et de leurs poings. Faramir, furieux, cria à la rôdeuse :

-Si vous faites le moindre mal à mon cousin vous ne sortirez pas vivante d'ici !

-Ne sous-estimez pas ma force Mr. Touque. Répliqua l'étrangère

Faramir fut aussi surpris que Frodon lorsqu'elle dira son nom de famille. L'inconnue se retourna pour s'asseoir près de la fenêtre les jambes croisées laissant voir ses grandes bottes lacées usées par tous ses voyages. Elle dit :

-On m'appelle Grands-Pas puisque rare sont ceux qui me connaissent en tant que femme du à mon habit masculin. Je suis une Rôdeuse qui bien mal réputation ici à Bree. Mais croyez-moi, si j'avais vraiment voulu vous faire du mal, je l'aurais fait il y a longtemps et j'aurais passé à autre chose. Inutile de vous présenter je sais déjà tous vos noms.

-Qu'est-ce que vous avez à voir avec nos affaires ? Les savez-vous ? demanda Frodon

-Oui je les sais parfaitement bien plus que vous en savez. Je suis plus vieille que j'en ai l'air, chers Hobbits. Ce que j'ai à voir ? Eh bien...

Mais la Rôdeuse fut interrompue par l'arrivée de Mr. Poiredebeurée tout essoufflé. L'aubergiste poussa un cri de surprise lorsqu'il vit l'inconnue dans la salle avec les Hobbits :

-Vous...Vous êtes une femme ! N... N'approchez pas ces hobbits je vous interdis de leur faire du mal !

-Calmez-vous elle ne voulait que nous parler. Intervint Frodon

-Bon bon... Mr. Soucolline ! J'ai une lettre pour vous de la part du bon vieux Gandalf veuillez la lire !

-Vous auriez pu me le dire plutôt ! dit Frodon en enlevant brusquement des mains de l'aubergiste l'enveloppe blanche.

Il y était écrit :

Cher Frodon Gamegie,

Je suis désolé de mon absence prolongée mais je suis sûr que vous serez vous débrouiller. Si vous lisez ceci dans l'auberge du Poney Fringant c'est que Poiredebeurée a oublié sa mission et je n'aurai aucune pitié envers lui ! Frodon, vous devez vous rendre le plus vite possible à la Maison d'Elrond à Fondcombe (j'entends déjà les cris de joie de Faramir Touque). Si je ne suis pas là, vous verrez une femme inconnue à vous habillée en bleu marin. C'est une de mes grandes amies et elle vous sera très utile. Puisqu'il est rare que les femmes deviennent rôdeuses elle ne vous sera pas difficile à reconnaître. Son vrai nom est Elfwen Telcontarì si vous voulez être sur de ne pas vous tromper.

J'espère bientôt vous revoir mon cher hobbit.

Adieu !

P.S. : Elfwen sera votre guide si je ne viens pas.

Gandalf

Frodon fit passer la lettre à Merry, Pippin et Faramir pour qu'ils puissent la lire et Faramir fût le plus heureux du monde sachant qu'il allait voir des Elfes. Mais Frodon demanda à Grands-Pas :

-Pourquoi ne pas nous avoir dit que vous étiez une amie de Gandalf ?

-Je ne crois pas que vous m'auriez cru Frodon. Et, oui je suis bien Elfwen Telcontarì mais appelez moi Elfwen. Cela sera suffisant. C'est inquiétant que Gandalf soit en retard, cela ne lui ait jamais arrivé. Si vous désirez, je suis prête à vous mener à Fondcombe. Je connais très bien cet endroit...

-D'accord je ne crois que cela va poser un problème à quelqu'un.

-Nous partirons demain tôt le matin pour éviter d'attirer l'attention des espions. Vous dormirez ici, depuis que Frodon a mis l'Anneau, les Cavaliers Noirs savent où vous vous trouvez.

Ainsi se termina la conversation et les Hobbits s'installèrent dans le salon. Elfwen resta assis sur son siège et resta vigilante en regardant par la fenêtre toute la nuit. Quelques heures après que le sommeil les ait emportés, un cri strident comme ils avaient entendu sur la route réveilla les Hobbits. Frodon murmura à Elfwen :

-Qui sont-ils ? D'où viennent les Cavaliers Noirs ?

-Ce sont des Rois des Hommes tombés dans l'Ombre. Dans de lointaines époques, le Seigneur Ténébreux leur offrit neuf Anneaux de Pouvoirs. Avides de pouvoir, ils les prirent sans poser de questions. Mais chacun d'eux tombèrent sous le service des ténèbres. Ce sont les Nazgùl. Ils ont reçu comme mission de leur maître de trouver l'Anneau Unique. Morts tout en étant vivant qu'ils sont, ils ne cesseront jamais de vous poursuivre, ce sont les Spectres de l'Anneau... raconta Elfwen

Frodon ne lui demanda pas plus d'informations et se rendormit dans la peur...