Mesdames et messieurs, votre attention, s'il vous plaît ! Le charcutage de l'auteur pour cause de retard flagrant dans son écriture est formellement interdit par la loi, sous peine de ne pas avoir les chapitres suivants un jour !

CE CHAPITRE EST DEDIE A BLACK DOG ! JOYEUX ANNIVERSAIRE MA PUCE !!!

Chapitre 8 : Les hommes naissent libres et égaux en droits, et après, ils se démerdent.

-QUOI ?

-Vous avez parfaitement compris, Potter.

Oh par Merlin, s'il vous plaît, dîtes moi que c'est une blague ! McGonagall ne vient pas de m'annoncer CA, quand même ? Je rêve, je vais me réveiller dans deux minutes, en calbar, la couette en bas du plumard et Ron en train de chanter faux dans le lit d'à côté ! Pitié, dîtes moi que c'est ça ! Toi, là haut, sur ton nuage, ou même n'importe qui d'autre !

-Miss Bell ayant refusé le poste, je me suis tout naturellement tourné vers vous, qui êtes un des meilleurs potentiels de l'école, Potter. Ne dîtes pas non, je vous en prie !

« Un des meilleurs potentiels de l'école » ? Minnie la terrible viendrait elle de me faire un compliment par hasard ? ( Niark niark, c'est Lupin qui m'a confié qu'ils l'appelaient comme ça, en allant à Poudlard ! ).

-Je disais donc, Potter, acceptez vous le poste de capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor ?

« OUI OUI OUI OUI !!! Allez dis ouiiiiiiiiiii !!! »

Ey ! Mais je veux bien moi, mais j'ai aucune idée de comment on dirige une équipe ! Chuis la dernière des pommes en tant que leader ! Nan, sérieusement, vous me voyez capitaine de l'équipe ? Moi ? Le dessous de bras complètement siphonné du bocal et tout juste sorti de sa crise d'adolescence qui a tant coûté au monde sorcier ? Hé ho ! Faut arrêter de boire, là haut ! Vous avez fumé quoi, professeur ? La moquette de votre salon ?

« Tu lui demandera si je peux goûter la prochaine fois ? »

Grmbl, toi, mets la en sourdine !

-Potter, je n'ai pas le temps d'attendre jusqu'à la prochaine St Glinglin !

Je grommelle un truc dans ma barbe.

-Pardon ?

-J'ai dit : Très bien, professeur, j'accepte.

Suicidaire, moi ? Noooooooooon, juste un peu maso sur les bords…

« Au milieu aussi, je crois… »

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-Toi, un mauvais leader ? Nan, mais Harry, mon pote, faut pas déconner non plus !

Je fais que ça, déconner Ron, depuis quelques semaines ! D'ailleurs si t'avais des pilules tranquillisantes à me filer, je dirais pô non !

-Ben alors, explique moi en quoi je ne suis pas un mauvais leader ?

Il échange un regard découragé avec Hermione, genre : « Ce type là est un cas désespér ». Ey ! Je le sais, vieux, je le sais, que je suis un cas désespéré !

-Et l'AD, alors ? Tu l'as déjà oubliée ? Murmura Hermione avec un ton de reproche dans la voix.

Ah ben vi, je l'avais oubliée celle là…. Dis donc, Alzeimer il est précoce, chez moi ! J'ai seize ans, monsieur Zeimer, venez pas trop tôt, siouplait…

-L'AD c'était pas pareil…

Soupir en cœur d'agacement de mes deux meilleurs poteaux. Ben quoi ? Qu'est ce que j'ai encore dit ?

-Si, c'était pareil, justement !

Je hausse les épaules. J'ai pas envie de parler de l'AD. Pas maintenant. Pas aujourd'hui. Je viens à peine de retrouver Cassy et vous voudriez déjà me rappeler que je suis la cause de la mort du dernier des Black avant elle ?

Je me lève, brisé. Hermione plaque soudain une main contre sa bouche et semble se rendre compte de sa gaffe. T'en fais pas, Her-mignonne. Le survivant, il juste besoin d'être un peu seul, il t'en veux pas.

Je grimace un sourire et fais taire ma meilleure amie d'un geste de la main alors qu'elle bégaie des excuses. Si en plus, c'était à elle de s'excuser à moi, y'aurait vraiment un problème. C'est moi qui fait partir le monde en sucette, et ce sont les seules personnes qui me considèrent comme un type à peu près fréquentable qui ont des remords.

Je pousse le portrait de la grosse dame et m'engouffre dedans très vite. Putain, je dis peut être une connerie toutes les deux minutes, mais j'ai aussi une poussière dans l'œil toutes les deux minutes.

« Elle a bon dos, la poussière dans l'œil ! A ce niveau là, t'as carrément l'aspirateur au complet, dans l'œil ! »

Ey oh, aspirateur toi même !

Je m'essuie les yeux et envoie balader ma conscience. Nom d'un scroutt à pétard, POURQUOI ? Pourquoi, bordel de merde, est ce que la vie est aussi compliquée ? Le démon de la dépression, qui s'était à peu près tenu tranquille depuis ma rencontre avec Charlye, refait surface a vitesse grand V. Je sors dans la parc, là, au moins, je ne risque pas de tomber sur quelqu'un que je connais.

Z'êtes prévenu, les gens. Seule la mygale est toléré dans mon secteur. L'ado-lassant coiffé comme une brosse à chiottes est reparti dans sa période noire, pour changer.

Je marche comme un somnambule, direction la forêt interdite. C'est toujours là dedans qu'on trouve la solution à tout. Et si je pouvais me faire bouffer par Aragog ce serait tant mieux.

Non, Harry, on positiveuh ! On est motivé ! On pense à Ron, Hermione, Remus, Cassy, Charlye, on pense

BANG !

Aïeeeeeuuuuuh ! Oh pétard, ça fait mal ! QUI A MIS CET ARBRE ICI ?

….

Ouille…

Je me masse le front en râlant. Ca n'arrive qu'a moi des trucs pareils ! Se prendre un arbre parce que je regarde pas ou je met les pieds ! Mon nouveau surnom : Gaston Lagaffe !

-Harry !!!!!

-Non, ne me parlez pas, je suis mort, je me vide de mon sang, je viens de me prendre un arbre dans la gueule et la prochaine fois que j'ouvrirais la bouche ce sera aux enfers, devant Minos, Éaque et Radhamante, je….

« C'est bien d'avoir de la culture mythologique, mais quand même, évite de monologuer tout seul devant une fille qui te regarde en se demandant si tu n'es pas subitement devenu fou sans le lui dire… »

Je me retourne, une main toujours sur le front, passablement horrifié, pour découvrir une Charlye pleurant de rire, pliée en deux en face de moi.

-J'ai encore parlé tout seul, pas vrai ?

-Humph, ouhouhouhouhouhihihihihi……..

-Bon, je suppose que ça veut dire « oui »….

-Pitiéééééé, mes côôôôôôôôtes !!!!

-Respire Charlye, une deux, et on souffle, une deux et on inspire, bien en rythme.

-Harry, tu veux… houhouhou… tu veux ma mort ?

-Mais non, je ne veux que ton bien ! Allez, zeeeeeen, ouvre tes chakras !

Vous savez, c'est pas facile de rester impassible alors qu'on est en train de sortir des trucs même pas marrants plus gros que soi avec une amie qui se roule de rire par terre à vos pieds….

Une fois calmée, Charlye se relève et essuie sa robe pleine d'herbe et de boue.

-Y'a vraiment des jours ou je me demande lequel de nous deux est le plus cinglé, tu sais. Dit elle en s'essuyant les yeux.

Je hausse les épaules et reste silencieux. La bonne humeur qui joue aux montagnes russes, c'est typiquement moi, ça.

-Sans déconner, je te cherchait.

-Pourquoi ? Je demande, étonné.

Elle vérifie si aucune oreille indiscrète ne traîne dans le par cet m'entraîne au couvert des arbres. Aïe aïe aïe…

-Harry… Qu'est ce qui te lie à ma mère ?

Alors là, j'en reste sur le cul !

-Charlye…

-Écoute Harry, je sais qu'il y a un lien entre toi et Cassidy, ma mère adoptive, et je veux savoir lequel. M'en fout, je te laisse pas partir avant que tu m'ai révélé votre secret !

( nda : Les lecteurs attentifs de « une belle amitié » se rendront compte que les enfants refont souvent les même gestes que leurs parents… )

-Ce n'est pas à moi qu'il faut dire ça, Charlye. Ca… Ca ne dépends pas de moi… Ce secret, comme tu dis, ne m'appartiens pas…

-Harry, s'il te plaît ! Je ne supporte plus de la voir malheureuse tout le temps, elle qui avant, même en pleine descente, ne perdait jamais son sens de l'humour !

Elle est tout près de moi, maintenant, et me regarde dans les yeux, les points levés.

- « En pleine descente » ?

Elle soupire.

-T'as déjà oublié ton escapade sous ta cape d'invisibilitruc ? Cassidy est une ancienne junkie, ne l'oublie pas ! L'héroïne, ça ne pardonne pas une seringue de retard ! Les descentes, c'est les périodes sans seringues. Les périodes ou tu te sens vidé, nerveux, prêt à tuer ton frère pour avoir ta dose !

Halte là, minute, comment elle sait ça, Charlye ?

-Charlye comment tu sais que je possède une cape d'invisibilité, et que j'ai…

-C'est beau la confiance en soi, Harry, mais il faudrait peut être voir à ne pas sous-estimer deux sorciers d'âge mûr et expérimentés. C'est maman qui m'a raconté que tu était venu les espionner, elle et Lupin ! Après, comment elle sait que t'as une cape machinchouette, ne me le demande pas, je n'en sais rien…

Ben tiens, moi je sais. Faudrait peut être voir à ne pas oublier que Cassiopée et ma mère étaient amies avec les Maraudeurs… Ca ne m'étonnerais pas qu'elle connaisse aussi l'existence de la Carte.

Ce coup ci, Charlye est carrément sur moi, en train de me bourrer la poitrine de coup de poing. Je la laisse faire. Je la laisse se défouler. Je sais ce que c'est que d'avoir besoin d'un punching ball pour extérioriser ce qu'on ressent. Ron et Hermione en ont fait les frais, l'année dernière…

-Alors, maintenant qu'on est toutes les deux à Poudlard, loin de New York, sans les playmobils, sans Manue et sans seringues… Je veux qu'elle redevienne normale ! JE VEUX RETROUVER LA VRAIE CASSIDY ! CELLE D'AVANT ! CELLE QUE JE N'AI JAMAIS CONNUE !

Elle pleure maintenant, de grosses larmes, des vraies, des larmes de rage, de chagrin et surtout… Des larmes d'orpheline. Charlye est une orpheline, comme moi. Comme moi elle n'a jamais connu ses parents.

Et comme pour moi, sa mère est morte pour qu'elle puisse vivre…

Abandonnés dès la naissance. Livrés à la jungle du dehors.

Orphelins.

Charlye et moi sommes deux orphelins.

Et en tant que tels, nous avons appris à nous débrouiller seuls, et a trouver la joie de vivre un peu partout, même dans la folie. Surtout dans la folie. Le jeu du bonheur, c'est un petit truc tout simple, qui consiste à voir le bon côté des choses partout.

Et c'est un jeu ou nous, les orphelins, excellons.

Les hommes naissent libres et égaux en droits et après ils se démerdent.

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Je suis désolée, si vous voulez le chapitre avant la prochaine Saint-Glinglin, pas de Réponses aux reviews aujourd'hui, je suis vraiment désolée, mais j'ai une représentation de théâtre dans un quart d'heure et je me dépêche de poster ce soir !

Gros bizoux !

Andromède