L'Initiation
Résumé : Réponse au Défi #Y3 - Ombre et Folie : « Un élève inattendu vient demander quelques cours supplémentaires à Snape par un beau soir de printemps… »
Couple : SSHP
Rating : R, voire NC-17
Auteur : Myschka
Disclaimer : J'ai décidé de changer de nom, comme ça, ça réglera tous ces petits détails insignifiants de droits d'auteurs. A partir de maintenant, appelez-moi JKR.
Avertissement : Ceci est un slash, à savoir une histoire décrivant des relations homosexuelles explicites. Homophobes, allez vous faire pendre ailleurs. D'autre part, cette fic comporte du SM (relativement soft) et des rapports de domination-soumission, aussi âmes sensibles et romantiques de tous poils, sachez à quoi vous attendre.
Note préliminaire : Voici le huitième chapitre. Le dressage de Harry continue. Severus Snape, Frustration est ton nom !
RAR :
Nardy : Ma douce, sache que je m'en veux vraiment – °Hum, suis-je crédible ? – Honnêtement, Myschka, à qui veux-tu faire avaler ça ? – Hermione ? – Oui, Myschka ? – Retourne chercher ta langue dans la gorge de ton petit ami, sois gentille° – , si, si je t'assure XD. J'espère que tu sauras survivre à ce chapitre, je serais désolée de me priver (et de priver tes lecteurs) de tes merveilleuses fic…J'espère que mes petites bêtises continuent de te plaire, bises. (Tiphaine, qu'est fatiguée mais contente parce qu'elle a enfin terminé sa fic !)
Jenni944 : Salut toi, et merci pour ta review…Encore deux petits chapitres de patience XD Dans celui-ci, eh bien…ne me déteste pas trop à la fin, d'accord ? Bises.
Vega264 : Coucou toi ! Je suis contente que ça t'ait plu ! Pour le cours de lundi, ben, justement, c'est dans ce chapitre XD Bonne lecture, bises.
Anonymous : Mais non, je ne suis pas sadique XD Je suis toute petite face aux maîtresses du genre ! lol. J'espère que ce chapitre te plaira autant que les précédents, bises.
Le Saut de l'Ange : Tu sais ce qu'on dit, plus c'est long plus c'est bon…ok, je sors. Huhuhu. Malheureusement pour nos deux amis, je n'en ai pas encore terminé avec eux. Ils vont souffrir jusqu'au dernier chapitre, mwahahahahah (rire dément) ! Hum, bon. J'espère que ce chapitre te plaira, bises.
Cyrano : Salut toi XD Une si longue review, ça me fait très plaisir ! Alors, en essayant de répondre dans l'ordre…J'aimerais bien que tu m'envoies « Vive les pensées et tout ça », je serais curieuse de la lire…Ensuite, oui, mangavore, mangaphile et tout ce que tu veux ! Ma petite sœur se pâme de jalousie devant ma bibliothèque, et je lis absolument de tout. Dont Nana, bien évidemment ! Et effectivement, c'est plutôt punk, mais si je te dis que j'ai été punk dans mes glorieuses années de lycée…lol. J'aime tellement cette série que j'en ai même fait une critique sur mon site. Si tu veux y jeter un œil, je te donnerai l'adresse…Et je te donnerai aussi une liste de ce qu'on peut trouver dans ma bibliothèque, parce qu'ici ce serait un peu trop long à énumérer ! Ah, sinon, ce n'est pas vraiment Janice qui déteint sur moi, mais plus Chandler, qui est définitivement mon perso préféré dans Friends :D Et puis, si, j'ai osé ! Mwahahahahah ! D'ailleurs, j'espère que tu ne m'en veux pas trop, et que le chapitre suivant te plaira…Bises.
Alexiel : Coucou, et merci pour ta review XD Contente que ma fic te plaise ! Et, oui, oui, c'est bien la première ! Voici la suite, j'espère que tu aimeras. Bises.
Onarluca : Merci, je suis heureuse que tu continues à aimer ! Voici la suite, j'espère qu'elle te plaira ! Bises.
Chapitre 8 : Apprentissage
La journée du dimanche passa rapidement, comme un rêve flou. Harry ne décrocha pas un mot, excepté pour rassurer Hermione et Ron qui s'alarmaient de son apathie. Il occupa son temps à travailler sur ses devoirs, refusant obstinément de répondre à leurs questions. Cela l'aurait fait trop réfléchir, et il ne se sentait pas la force de penser. Il évita donc soigneusement ses camarades et resta enfermé à travailler dans la Salle Commune de Griffondor pendant que les autres prenaient le soleil dans le parc.
A la fin de la journée, il alla dîner dans la Grande Salle, et simula parfaitement la bonne humeur auprès de ses amis, qui s'étaient résignés à ne pas lui poser de questions auxquelles il n'avait visiblement pas envie de répondre, et qui étaient soulagés de le voir de nouveau aimable et souriant. Seule Hermione restait perplexe, son front barré d'un pli soucieux, alors qu'elle voyait le Survivant tourner délibérément le dos à la table des Professeurs. Harry n'avait pas jeté un regard vers elle depuis qu'il était entré dans la Grande Salle et flirtait gentiment avec Blaise Zabini qui s'était une fois de plus invité à la table des Griffondor. Avec Draco Malfoy, qui quant à lui s'était lancé dans un concours rhétorique brillant et compliqué avec Ginny Weasley, laquelle n'était pas en reste et se défendait plutôt bien. Hermione haussa un sourcil sarcastique, et remercia le ciel que son petit ami soit trop naïf pour n'avoir pas remarqué que le Prince des Serpentards semblait avoir jeté son dévolu sur sa petite sœur. Puis la jeune fille tourna son regard vers la table des Professeurs. Snape avait les yeux rivés sur son assiette, l'air encore plus sombre que d'ordinaire, et ne répondait que par onomatopées aux tentatives timides de discussion de ses voisins de table. Avant de se retourner pour répondre à Ron qui lui posait une question sur un devoir de Métamorphose, elle eut le temps de voir le Maître des Potions lever brièvement les yeux vers Harry et Blaise, et son visage se crisper une fraction de seconde en une expression de haine pure. Ca ne sentait pas très bon, décida-t-elle. A la fin du repas, elle chuchota quelques mots à l'oreille de Zabini, qui, surpris, la suivit discrètement vers une salle de classe vide tandis que le flot des élèves regagnait les dortoirs.
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Harry dormit mal, comme souvent depuis les quelques semaines qu'il avait commencé ses cours de rattrapage. A vrai dire, seule l'activité physique intense des entraînements de Quidditch lui permettait de sombrer dans un sommeil lourd et sans rêves, et il n'osait pas se rendre à l'infirmerie pour demander une potion sédative, de peur d'alarmer tout le monde. Et si son corps n'avait besoin que de peu de sommeil, son esprit, lui, réclamait du repos à grands cris, constamment sollicité par les rêves fiévreux qui l'assaillaient dès qu'il fermait les paupières. Il avait d'ailleurs pris l'habitude de jeter un sort de silence tous les soirs autour de son lit, car ses nuits agitées auraient fini à la longue par déranger jusqu'à Ron, qui pourtant était réputé pour être des plus difficiles à réveiller. Harry était donc allongé sur son lit, les yeux grands ouverts, se demandant comment occuper son temps avant de devoir se lever pour son premier cours de la journée. Se demandant même s'il avait envie de se lever pour son premier cours de la journée. Ses pensées dérivèrent alors vers la seule chose à laquelle il n'avait pas envie de réfléchir, et qui pourtant le hantait dès qu'il cessait de s'occuper l'esprit.
Pourquoi Snape avait-il agi ainsi ? Harry ne parvenait pas à s'expliquer son comportement. Une humiliation supplémentaire ? Pour quoi faire ? L'homme le désirait, il eut fallu être aveugle pour ne pas s'en rendre compte, et même le Survivant n'était pas assez obtus pour ne pas l'admettre. Et Snape savait que Harry avait envie de lui, pourtant…pourtant il avait agi de cette façon étrange, les laissant tous deux dans un état de frustration encore plus avancé qu'au début du cours. Et cela, Celui-Qui-Avait-Survécu ne le comprenait pas, même s'il devait reconnaître, tout à fait honnêtement, que ce souvenir était mille fois plus érotique que la petite séance de travaux manuels sous les douches avec Blaise. Harry appréhendait avec une certaine angoisse la leçon de ce soir. Il se demandait s'il avait réellement envie de recroiser un jour le regard noir du Maître des Potions. °Oh, honnêtement, Harry. Qui essaies-tu de convaincre ? Depuis des semaines tu ne rêves que de lui, et tu accepterais tout ce qu'il te demande pourvu qu'il te touche encore comme il l'a fait samedi.° Le Survivant grimaça. Sa conscience ressemblait de plus en plus à Hermione, et l'idée que sa meilleure amie puisse l'encourager à coucher avec Snape lui fit bizarrement froid dans le dos. Il écarta cette idée saugrenue avec un petit rire. Parfois, il était vraiment idiot.
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Ronald Weasley était sans doute un peu naïf, mais il n'était pas stupide. Ni aveugle. Contrairement à ce que sa petite amie pensait, il avait parfaitement remarqué le manège de Malfoy avec sa sœur – d'ailleurs il prévoyait une petite explication avec la Fouine sous peu. Il avait également remarqué l'inquiétude de Hermione concernant Harry, et la partageait, bien que selon lui Harry n'avait pas besoin de l'ingérence de ses amis dans ses affaires de cœur – même si c'était avec l'Abominable Snape. Les messes basses de Hermione avec Blaise ne lui avaient donc pas échappé et il avait clairement dit à sa fiancée de ne pas trop se mêler de la vie de Harry. Et comme Hermione était intelligente, elle avait acquiescé en lui promettant qu'elle ne s'en occuperait plus. Mais en ce qui concernait Zabini, Ron concevait plus de doutes. Le Serpentard lui avait assuré qu'il ne chercherait plus à séduire Harry, mais son attitude avec lui indiquait tout le contraire, et bien que le jeune homme ait soutenu que ce n'était qu'un flirt amical histoire de rendre un peu jaloux Snape, Ron le soupçonnait d'avoir une autre idée en tête. Et cela ne lui plaisait vraiment pas, car il devinait que ce serait Harry qui en ferait les frais. Il n'aimait pas se mêler de la vie de son ami, mais dans ce cas précis, il résolut d'expliquer les choses à Zabini si la situation dégénérait trop.
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L'Enfant Chéri du monde sorcier quant à lui, était à mille lieues de se douter de ce qui se tramait dans son dos, et était actuellement en train de lutter contre ce qu'il appelait désormais le Syndrome Snape. A savoir une érection instantanée dès qu'il imaginait ses yeux ou ses mains, ou pire, qu'il les voyait. Ce qui était assez ennuyeux quand on y pensait, vu qu'il était en ce moment même en cours de Potions, et qu'il était assez difficile de faire abstraction des mains de Snape, voire de Snape tout court. Harry avait donc énormément de mal à se concentrer, même en gardant le nez baissé vers son chaudron, et malgré l'aide de Hermione, qui le tança plusieurs fois vertement pour son inattention. Malgré tout, il parvint à réussir son devoir, aidé en cela par un Maître des Potions qui ne lui adressa pas un mot pendant les deux heures que durèrent le cours, et qui préféra passer ses nerfs sur Neville Londubat ou, plus surprenant, Blaise Zabini, qui n'avait jamais récolté une aussi mauvaise note. Ce dernier semblait prendre la chose avec philosophie et se contentait de sourire placidement aux remarques acerbes de son professeur. L'ensemble des Serpentard était scandalisé par l'attitude de Snape, mais ce dernier n'en avait cure. Et de toute façon, personne n'aurait osé protester de peur de se voir tout à coup couvert de pustules ou envoyé en retenue avec Rusard. Le cours s'acheva dans un silence morose, troublé uniquement par la sonnerie, qui arracha un soupir de soulagement collectif et fit se ruer les étudiants vers la sortie. Harry se dirigeait vers la porte quand il entendit la Voix.
« 20 heures, Monsieur Potter. Ne soyez pas en retard. »
Harry frissonna. °Damned°. Le Syndrome Snape avait encore frappé.
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Celui-Qui-Avait-Vaincu pesta silencieusement en quittant le cours de Soins aux Créatures Magiques. Son uniforme était couvert d'une substance indéfinissable sécrétée par l'infâme bestiole que Hagrid avait cru bon de leur faire étudier aujourd'hui. Le sort de nettoyage qu'il avait lancé n'avait pas été assez puissant pour réparer les dégâts et Harry n'avait pas le temps de laver son uniforme avant son cours particulier avec Snape, sauf s'il s'abstenait de dîner – et il avait définitivement trop faim pour sauter un repas. En fait, il était tellement affamé qu'il irait se changer plus tard. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il lui reste une robe propre, quitte à porter des vêtements moldus en dessous.
Ce qui bien sûr, n'était pas le cas, le jeune homme s'en aperçut avec dépit en rentrant de la Grande Salle. Harry grommela en voyant le désordre qui régnait dans le dortoir des garçons de septième année. Non pas qu'il fût particulièrement soigneux, mais la pièce tenait actuellement plus du champ de bataille que de la chambre. Aggravant un peu plus la situation en envoyant voler à travers le dortoir ses vêtements sales – il ressentit pendant une demi-seconde un sentiment de culpabilité en pensant au travail des elfes de maison qui auraient à se charger du chantier dans à peine quelques heures – il se rendit compte qu'il ne lui restait plus que des vêtements moldus à mettre. C'était bien sa veine. Espérant que Snape ne lui ferait pas de remarque sur sa tenue, il fonça sous la douche pour se débarrasser des restes de l'étrange substance, et enfila, les cheveux encore humides, un jean élimé jusqu'à la corde, des baskets et une chemise blanche. Après un instant d'hésitation, il noua en hâte sa cravate. Snape aimait bien sa cravate.
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Severus oublia de respirer pendant dix bonnes secondes en voyant le morveux entrer timidement dans la salle de classe. °Par Morgane, qu'est-ce que c'est que cette tenue ?° Le gosse était tout simplement affolant, avec ses cheveux en bataille – et qui visiblement venaient d'être lavés – son pantalon qui ne laissait aucune place à l'imagination, sa chemise qui dévoilait ses clavicules de manière indécente…et la cravate, qui rappelait insolemment au Maître des Potions que le gamin n'était manifestement pas en uniforme scolaire. Severus se reprit et afficha une expression glaciale.
« Monsieur Potter, auriez-vous l'obligeance de m'expliquer pourquoi vous n'êtes pas en uniforme ? Bien que vos leçons de rattrapage ne figurent pas officiellement à votre emploi du temps, dois-je vous rappeler que vous êtes tout de même en cours ? »
Harry pâlit. Il bafouilla, terriblement gêné.
« Je suis désolé, Professeur, je me suis sali en cours de SACM, et je n'ai pas eu le temps de laver mes affaires.
« Ce n'est pas une excuse, vous auriez pu emprunter des vêtements à l'un de vos camarades. 5 points en moins pour Griffondor, et une retenue samedi pour vous être présenté à mon cours dans une tenue inappropriée. »
Harry se renfrogna. Snape était vraiment ignoble quand il s'y mettait. Tout ça pour un jean…Cependant, il rougit quand il vit le regard sombre de son professeur le détailler lentement des pieds à la tête. Mais il vira carrément au rouge brique lorsqu'il entendit la Voix lui murmurer quelque chose d'inconcevable.
« Monsieur Potter. Veuillez retirer vos chaussures et votre pantalon. Je ne tolèrerai pas de vêtements non réglementaires pendant mes leçons. » L'homme fit une courte pause, puis ajouta, ses yeux brûlants toujours posés sur Harry. « Vous pouvez garder votre chemise et votre cravate. »
Le jeune homme resta immobile. A quoi jouait Snape, bon sang ? C'était quoi, ça, juste parce qu'il était arrivé sans uniforme ? Il leva les yeux et regarda son professeur d'un air de défi.
« Non, Monsieur. »
Snape haussa un sourcil sarcastique.
« Non ? Je ne crois pas, Monsieur Potter, que vous soyez en position de désobéir à mes ordres. Je veux que vous enleviez votre pantalon et vos chaussures, maintenant. »
Harry ne bougea pas, ses yeux fermement plantés dans ceux du Maître des Potions. Snape allait-il s'énerver ? L'adolescent sentit monter en lui un sentiment trouble. Il savait qu'il jouait avec le feu, il savait que Snape allait perdre son sang-froid et qu'il allait le punir. Mais étrangement, Harry le voulait, il voulait que l'homme se mette en colère et qu'il le corrige. L'envie de se venger de la retenue de samedi se disputait à celle de sentir encore les mains de son professeur parcourir son corps. Même si c'était pour lui faire mal. Harry se demanda vaguement ce qui n'allait pas chez lui, avant de voir Snape lancer un sort d'intimité sur la porte.
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L'infernal petit con. Le gamin le provoquait délibérément, Severus en avait conscience. Il voulait jouer ? Très bien. Un sort rapidement murmuré fit disparaître les vêtements du jeune homme – le pantalon, et les baskets. Dieux. Le garçon était tout simplement délicieux, avec ses joues rouges, sa chemise qui tombait sur ses cuisses longues et fuselées, et ses chaussettes blanches qui tombaient en accordéon sur ses chevilles fines. Tout simplement bandant. Severus sourit quand Harry se mit à trembler en le voyant s'approcher. Il se pencha vers le jeune homme et lui chuchota à l'oreille.
« Monsieur Potter. Votre insolence a dépassé depuis longtemps les limites de ma patience, et mérite une petite correction. Monsieur Rusard n'a pas tout à fait tort lorsqu'il déplore l'abandon des châtiments corporels. Tournez-vous. »
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Harry se figea, interdit. Snape n'allait pas…Eh bien, si, Snape osa. Devant le manque de réaction du Survivant, le Maître des Potions fit pivoter le jeune homme face à la table, d'un geste brusque. La respiration de Harry s'accéléra lorsqu'il sentit les grandes mains de l'homme se poser sur son dos pour le faire se pencher légèrement en avant, et il haleta bruyamment quand celles-ci glissèrent lentement sur ses reins, puis plus bas, flattant gentiment ses fesses. Le Survivant nota confusément que Snape avait fait disparaître son caleçon, et il gémit d'anticipation en sentant les longs doigts suivre doucement la courbure de ses hanches.
Le premier coup s'abattit brutalement sur ses fesses sans que Harry fût préparé, le faisant crier de douleur. La Voix se fit de nouveau entendre, cette fois-ci douce et presque tendre.
« Voici, Monsieur Potter, ce que l'on récolte lorsqu'on se conduit comme l'insolent que vous êtes. Je n'arrêterai que lorsque vous me supplierez. »
Un deuxième coup, un peu plus fort. Harry cria, mais ne prononça pas un mot. Il n'allait pas donner à Snape la satisfaction de le voir s'humilier une fois de plus. Le troisième coup lui coupa le souffle par sa violence, brûlant la chair, et le jeune homme sentit des larmes perler au bord de ses paupières. Le quatrième, qui lui fit pousser un hurlement déchirant, se termina en une caresse aérienne, irritant la peau sensibilisée à l'extrême. Le cinquième coup fut plus beaucoup plus doux, comme si l'homme voulait le consoler d'une petite tape amicale, et s'acheva en une caresse plus appuyée, le faisant frémir. Harry ne sut pas très bien quand ni comment, mais après le septième coup, qui le fit hoqueter à la fois de douleur et de plaisir, il s'aperçut avec horreur que son sexe s'était dressé et qu'il ne voulait plus…qu'il ne voulait plus que son professeur s'arrête. Inconsciemment, il avait cambré le dos, et ses fesses tendues vers le Maître des Potions semblaient réclamer encore plus d'attention. Après le dixième coup, il arrêta de penser, ne voulant plus qu'une chose, que l'homme continue de le toucher. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait écarté les jambes, avant de sentir un index fin se glisser entre ses fesses et taquiner doucement l'entrée de son intimité. Alors, Harry supplia.
« S'il vous plait…s'il vous plait… »
Severus n'en pouvait plus. Le garçon se tortillait comme une chatte en chaleur, et il n'en avait même pas conscience. Il frappa encore une fois, fort, arrachant un sanglot éperdu au gamin.
« S'il vous plait… »
« S'il me plait quoi, Monsieur Potter ? Souhaitez-vous que j'arrête ? »
Le jeune homme semblait incapable de répondre, et tendait désespérément les fesses. Severus gronda doucement, le réprimandant comme on le fait avec un enfant, lorsque Harry voulut – Merlin, ce gosse était un véritable appel à la luxure – se toucher, et retira fermement mais gentiment la main qui s'était posée sur son membre. Il se pencha, se pressant contre ses reins et son dos, ses bras enserrant le torse de l'adolescent et retenant implacablement les mains du jeune homme. Il traça doucement, avec sa bouche, un chemin de l'épaule jusqu'à la peau fine juste sous l'oreille, et chuchota.
« Monsieur Potter, vous devriez avoir honte. Votre comportement est tout à fait indécent. »
Harry gémit en sentant le sexe incroyablement dur de son professeur frotter contre ses fesses à travers la lourde robe noire. Il protesta faiblement quand l'homme se détacha de lui, et cria de nouveau quand la grande main s'abattit violemment sur la chair meurtrie. Il pleurait à présent, balbutiant des propos incohérents, implorant pour que cette torture cesse ou bien continue, Severus ne savait pas bien. Le Maître des Potions ferma un instant les yeux, savourant la voix du jeune homme qui se faisait moins sonore au fur et à mesure que sa main frappait moins fort. Lorsqu'il cessa ses coups et se mit à caresser lentement l'épiderme rougi, le garçon n'avait plus la force que de geindre doucement et remuait faiblement des hanches, accompagnant les mouvements de ses doigts.
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Harry s'effondra sur le sol dès qu'il ne sentit plus les mains de son professeur sur lui. Il ne parvenait pas à calmer sa respiration trop rapide, et lorsqu'il essaya de se relever, il retomba lamentablement sur ses genoux. Il entendit Snape prendre quelque chose dans une armoire et le devina plus qu'il ne le vit s'agenouiller auprès de lui.
« Mettez-vous à quatre pattes. »
Harry n'avait plus la force de résister. Il s'exécuta, prenant péniblement appui sur ses coudes. Le son d'un flacon qu'on débouche le fit sursauter, et il se liquéfia sur place lorsqu'il sentit les longs doigts fins enduits d'un onguent calmant effleurer délicatement sa chair blessée. C'était tout simplement indescriptible, et le jeune homme crut qu'il allait mourir alors que les mains passaient précautionneusement sur les bourses pleines, puis remontaient pour caresser légèrement le minuscule anneau de chair rosée, le touchant à peine, lui envoyant des frissons dans tout le corps. C'était plus qu'il ne pouvait en supporter, trop excitant, trop bon, trop…Harry ne trouvait pas les mots. Et alors que l'index se frayait de nouveau un chemin entre ses fesses, il jouit sans prévenir, déversant sa semence sur le sol, et tachant au passage sa chemise.
L'adolescent se recroquevilla sur lui-même, incapable de se relever, son visage rouge de honte caché entre ses mains. Severus avait envie de le prendre dans ses bras et de le bercer gentiment jusqu'à ce qu'il se calme, mais la vision du garçon étendu sur le sol sans aucune pudeur – si l'on exceptait son visage dissimulé – , était un spectacle bien trop jouissif. A la place, il repoussa les mains du jeune homme, et le relevant, lui retira sa chemise, qui rejoignit ses autres vêtements. Après avoir lancé un sort de nettoyage sur Harry, il le reconduisit à sa table et lui dit d'un ton neutre.
« Monsieur Potter, vous allez réaliser la Potion dont les ingrédients sont affichés au tableau. Vous avez une heure, pendant laquelle je vais m'absenter, et nous vérifierons à mon retour si votre travail est correct. »
Harry acquiesça silencieusement, le visage toujours baissé. Il entendit Snape claquer la porte en sortant, et lorsqu'il releva les yeux, il s'aperçut que le Maître des Potions avait emporté ses habits.
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Bien que la pommade cicatrisante eût agi assez rapidement, le Survivant avait encore trop mal pour s'asseoir, et dut manipuler ses ingrédients debout, ce qui le mettait mal à l'aise pour réaliser correctement sa Potion. Il fut tenté un instant de saboter délibérément son travail. Pour quelle raison ? Lui-même ne le savait pas très bien. Peut-être pour prouver à Snape qu'il ne l'avait pas brisé, ou peut-être parce qu'il voulait encore que l'homme pose les mains sur lui. Malgré tout, il essaya tant bien que mal de ne pas faire d'erreur, la seule option raisonnable pour son corps et ses nerfs étant de filer dans son dortoir et de se coucher immédiatement à la fin de la leçon.
Lorsque Snape revint au bout d'une heure, il avait avec lui un uniforme de Griffondor propre et à la taille de Harry. Sa chemise avait été nettoyée également, et était soigneusement pliée par dessus son jean à présent impeccablement repassé. Le professeur posa les vêtements sur son bureau, puis se posta derrière Harry pour contrôler le résultat de la Potion. Qui était une fois de plus correcte, bien qu'un peu moins soigneusement préparée que d'habitude. Snape cependant ne fit aucun commentaire, se contenant de lui donner un devoir à faire pour le lendemain sur les propriétés des différentes composantes de la Potion. Une fois que Harry eut rangé et nettoyé son plan de travail, le Maître des Potions lui tendit l'uniforme sans un mot. Puis quand le Survivant se dirigea vers la porte sans saluer son professeur, il lui dit simplement.
« A demain, Monsieur Potter. »
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Cette nuit-là, Harry dormit profondément, d'un sommeil que ne vint troubler nul rêve.
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Cette nuit-là, Severus vida une fois de plus sa réserve de FireWhiskey et termina sa soirée dans les backrooms d'un bar gay londonien, avant de revenir à l'aube, frustré. Et terriblement triste.
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Comment ça j'abuse ? Comment ça, ça ne se fait pas de recommencer le même plan tordu qu'au chapitre précédent ? Mwahahahah ! Trêve de plaisanteries, pour insulter l'auteur, c'est le bouton en bas à gauche. Bises à tout le monde XD
