L'Initiation

Résumé : Réponse au Défi #Y3 - Ombre et Folie : « Un élève inattendu vient demander quelques cours supplémentaires à Snape par un beau soir de printemps… »

Couple : SSHP

Rating : R, voire NC-17

Auteur : Myschka

Disclaimer : Vous savez qui c'est, vous, JKR ? Moi pas.

Avertissement : Ceci est un slash, à savoir une histoire décrivant des relations homosexuelles explicites. Homophobes, allez vous faire pendre ailleurs. D'autre part, cette fic comporte du SM (relativement soft) et des rapports de domination-soumission, aussi âmes sensibles et romantiques de tous poils, sachez à quoi vous attendre.

Note préliminaire : Voici le dixième – et dernier, enfin ! – chapitre, avec le lemon qui je crois est un peu attendu. Je vous remercie de m'avoir lue, et j'espère que cette fic vous a plu autant que moi j'ai eu de plaisir à l'écrire…

RAR :

Vif d'or : Merci beaucoup pour tes deux reviews ! Ca m'a fait très plaisir…J'espère que le dernier chapitre sera à la hauteur de tes espérances. Je t'embrasse aussi.

Jenni944 : Le voici, le voici ! J'espère que ça te plaira, parce que c'est la première fois que j'en écris un…Merci de m'avoir lue jusqu'au bout, bises.

Alexiel : Rassure toi, il y a un happy end ! Merci de m'avoir lue, bises.

Lilly Margot : Merci de tout cœur pour tes reviews, elles m'encouragent beaucoup. Voici le dernier chapitre, j'espère qu'il te plaira. Je t'embrasse.

Nardy : Ma belle Sandy, merci beaucoup pour tes commentaires XD Oui, j'aurais pu laisser Sev les surprendre, mais je pense que, vue la manière dont je l'ai décrit, le pauvre Harry n'aurait pas survécu, et avoue que ça aurait été bien dommage pour la suite de l'histoire ! Huhu. Quoi qu'il en soit, nous voici arrivés à la fin de ma fic, et j'espère que mon premier lemon sera convaincant (un peu angoissée, du coup, là). Merci de tout cœur de m'avoir lue jusqu'au bout, et de m'avoir soutenue. Je t'embrasse fort. (Tiphaine, un peu émue quand même que son premier bébé soit apprécié).

Vega264 : Ma chère Vega, je suis heureuse que tu aies pu me lire. J'espère sincèrement que ce dernier chapitre te plaira ! Pour Blaise, eh bien, je laisse ça à ton imagination, à moins que je reçoive beaucoup de demandes pour l'écriture d'un épilogue…Quoi qu'il en soit, merci de m'avoir lue jusqu'au bout, je t'embrasse.

Margarita6 : Maggie, merci pour tes encouragements. Voici le dernier chapitre de ma fic, j'espère que le lemon sera à la hauteur de tes espérances ! Grosses bises.

Onarluca : Ma douce Artemis, merci beaucoup pour ta review, et pour toutes celles que tu m'as laissées. Oui, nous voici arrivés au dernier chapitre, et donc au lemon ! J'espère qu'il te plaira, ou du moins que tu seras indulgente, puisque c'est mon premier. Merci en tout cas de m'avoir lue et soutenue. Bisous.

Cyrano : Emma, ma belle, merci pour ton message ! Effectivement, si tout marchait comme sur des roulettes, ce serait moins drôle ! Mais rassure toi, mon histoire se termine sur un happy end XD Sinon, Pansy, Mimi et Cho n'ont rien à faire dans ma fic. D'ailleurs elles n'existent pas. C'est mieux comme ça, hein ? lol. Si tu insistes, dans une prochaine fic, je peux être très méchante avec elles…Muhahahahahah ! hum, bon. Pour Blaise, moi je l'aime bien, donc, même s'il s'en prend un peu plein la gueule dans ce chapitre, considère (même si je n'écris pas d'épilogue) qu'il s'en tire bien, et qu'il se casera avec un mec bien (ou qu'il se fera plein de beaux mâles, au choix). Quant à Draco, je l'aime bien avec Ginny, il se trouve que la dernière des Weasley me plait bien, elle a beaucoup de caractère (du moins après le deuxième tome), et si elle s'y prend bien, notre Petit Prince se fera mener par le bout du nez ! Puis d'abord, le Roi des Démons, je l'aime bien, moi XD Sur ce, voici le dernier chapitre, j'espère que tu l'aimeras. Merci de m'avoir lue, je t'embrasse ! (et j'attends toujours « Vive les pensées… » ! )

Le Saut de l'Ange : Tu conclues bien XD Et non, si tu avais tué la pauvre auteuze que je suis, tu n'aurais pas eu la fin, avoue que ça aurait été dommage ! lol. En tout cas, merci de m'avoir lue jusqu'au bout, je t'embrasse.

Karo : J'espère que ce ne sera pas la dernière ! En tout cas, merci de me lire et de m'encourager. Voici la fin de ma fic, en espérant que ça te plaira. Bisous.

Lady Celena : Je préfère les encouragements ! lol. Mais comme je suis de nature conciliante, voici enfin la fin de ma fic. J'espère que ça te plaira ! Bises.

Aqualine d'Aquarius : Sadique je suis, sadique je resterai XD Mais pas trop quand même, puisque voici déjà la fin de l'histoire. J'espère qu'elle te plaira, grosses bises.

Lapindodu : Tout d'abord, merci pour ta review. Ben ouais, il a pas que ça à foutre Dumby d'espionner tout le monde, non plus, hein…lol. Bref, voici enfin le dernier chapitre de ma fic, j'espère que ça te plaira. Bises.

Chapitre 10 : La fin d'une histoire…ou le début, peut-être

Blaise Zabini se dirigeait lentement vers le château. Il l'eût difficilement admis, mais une part de lui s'inquiétait réellement pour Harry. Peut-être avait-il eu tort d'exciter autant la jalousie de son Directeur de Maison. Secouant la tête, il réfuta cette hypothèse. Après tout, pour quiconque ayant un peu le sens de l'observation et plus d'un demi-cerveau, cela crevait les yeux que le terrible Maître des Potions se mourait de désir pour le Survivant. Et si l'homme ne parvenait pas à l'assumer, eh bien, il fallait le forcer un peu, n'est-ce pas ?

Il en était là de ses réflexions, lorsqu'il croisa Ronald Weasley en chemin. Le jeune Serpentard eut un rictus méprisant. S'il devait reconnaître que Granger était une fille brillante, et somme toute intéressante, autant son petit ami lui portait sur les nerfs. Ce dernier ne lui avait jamais adressé la parole que pour le saluer froidement, le tolérant uniquement parce que Harry l'aimait bien. Et Blaise lui rendait bien son mépris. Il allait le dépasser sans lui dire un mot, lorsque le rouquin fit quelque chose de tout à fait impensable.

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Ronald Weasley en avait assez. Bien qu'il eût dit lui-même à Hermione de ne pas se mêler de la vie de Harry, l'attitude de Zabini avec son meilleur ami avait le don de l'énerver. Ce putain de Serpentard trop aimable pour être honnête courait après le Survivant depuis des semaines, décourageant les prétendants qui soupiraient après Harry et prenant un malin plaisir à flirter avec le jeune homme dès que Snape était dans les parages. En fait, il provoquait délibérément Snape, et c'était Harry qui en faisait les frais, récoltant des retenues presque tous les samedi soirs. Ce qui se passait durant ces retenues, Ron ne voulait pas le savoir. Mais il avait bien vu que l'humeur de Harry était toujours plus sombre lorsqu'il en revenait. Et peu importaient les sentiments que son ami pouvait avoir envers l'Infâme Professeur de Potions, ni ceux que pouvaient éprouver Zabini. Ron en avait marre que Harry souffre, et s'il ne pouvait pas s'en prendre à Snape, eh bien Zabini prendrait à sa place.

Et aujourd'hui avait été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. En voyant Snape tirer brutalement Harry par le bras pour l'entraîner vers les cachots, Ron avait vu rouge et était parti à la recherche de Zabini. Et lorsqu'il le trouva, il l'empoigna par le col et le plaqua brutalement contre le mur.

« Putain, Weasley, on peut savoir ce qui te prend ? » cracha Blaise, peu rassuré par l'air mauvais du rouquin qui faisait tout de même une bonne tête de plus que lui.

« Ce qui me prend ? » hurla Ron, son visage de la couleur exacte de ses cheveux. « Il me prend que j'aimerais que tu m'expliques pourquoi je viens de croiser ton foutu Directeur de Maison en train de traîner mon meilleur pote dans les couloirs du château ! Bordel, tu ne peux pas t'empêcher de foutre ta merde partout où tu passes, hein ? »

Blaise pâlit en voyant la haine qui contractait le visage de Weasley. Essayant tant bien que mal de reprendre une respiration normale, il se dégagea sans douceur de l'étreinte du roux.

« Merde, Weasley, comment veux-tu que je le sache ? »

« Tu étais avec lui, non ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que t'as encore fait, nom de Dieu ? »

« Mais rien, putain ! J'étais juste avec Harry près du lac et il a débarqué comme une furie en disant qu'il avait une retenue avec lui ! Franchement, Weasley, t'es lourd, j'y peux rien si Snape n'assume pas ! »

Ron le fixa sans aménité, reprenant difficilement son souffle. Puis lui jeta, avec hargne.

« Je te préviens, Zabini. Si jamais il se passe quoi que ce soit qui puisse faire souffrir Harry, je te tiendrai pour personnellement responsable. Et je te jure, au nom de Merlin et de tous ceux qui l'ont suivi, que je te ferai ravaler ton orgueil si profondément au fond de la gorge que ta mère elle-même ne te reconnaîtra pas. »

Blaise renifla, hautain.

« C'est une menace, Weasley ? »

« Une promesse, Zabini. Une promesse. »

Ron tourna les talons et laissa planté là un Blaise furieux et un peu effrayé.

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Severus Snape était dans un état de rage incontrôlable. Depuis des semaines, presque deux mois, sa vie était un enfer quotidien. A cause de Potter. Potter qu'il désirait tellement fort qu'il en était effrayé, Potter qu'il humiliait régulièrement sans que celui-ci ne pense même plus à se rebeller, Potter qui le voulait lui aussi, il le savait. La partie honnête de lui-même devait bien reconnaître qu'il était le seul artisan de sa déchéance, mais il ne voulait pas écouter la voix de la raison. Pas maintenant. Pas maintenant, alors qu'il avait surpris le gamin avec ce petit crétin insupportable de Blaise Zabini, et qu'il n'avait même pas repoussé ses avances. Pas maintenant, alors que le morveux le regardait avec ses grands yeux verts et qu'il était à moitié nu devant lui. Le jeu n'avait que trop duré, à présent. Potter était à lui, à lui seul. Et il allait le lui prouver. Tout de suite.

« Déshabillez-vous. »

Le jeune homme fut tiré de sa transe par la voix rauque et furieuse de son professeur. Il lui jeta un regard incrédule. Snape se moquait-il de lui, encore une fois ? Non. Harry en avait assez. Il ne se laisserait pas faire. Pas cette fois-ci.

« Non. »

Le Survivant n'avait pas bougé. Il resta là, immobile, soutenant le regard du Maître des Potions. Celui-ci gronda sourdement.

« J'ai dit. Déshabillez-vous. MAINTENANT ! »

L'homme avait hurlé mais Harry ne bougea pas, se contenant de garder ses prunelles émeraudes fermement plantées dans celles de Severus, un air de défi plaqué sur son visage.

« Non. J'en ai assez, Professeur. Je ne me déshabillerai pas. Je n'ai rien fait, je n'ai pas mérité cette retenue, pas mérité que vous me traitiez ainsi. Maintenant, je vais partir. »

Severus lança un sort de verrouillage sur la porte de ses appartements. Puis cracha avec dédain.

« Pour aller où, Monsieur Potter ? Rejoindre votre petit ami Blaise Zabini ? »

« Lui, au moins, il veut de moi… » murmura le jeune homme, amer.

L'expression peinée de son professeur lui fit mal, et le garçon eut envie de pleurer, mais Harry ne faiblit pas. Il se retourna et se dirigea vers la porte, mais une grande main ferme l'en empêcha et agrippa son épaule.

« Vous restez ici, Potter. »

« Pourquoi ? »

Harry avait crié, sa voix tremblant sous l'effet de la rage. Il se dégagea de l'étreinte de Snape, et lui fit face, ses yeux lançant des éclairs.

« Pourquoi ? Pourquoi je devrais rester, hein ? Pour que vous m'humiliiez encore une fois ?»

La vision du jeune homme échevelé lui fit l'effet d'un coup au cœur, mais Severus resserra sa prise sur l'épaule de Harry. Il se pencha, son visage à quelques centimètres de celui de l'adolescent, sa voix basse et haletante à peine plus audible qu'un murmure.

« Parce que je le veux. Parce que vous faites de ma vie une souffrance continuelle depuis des semaines. Parce que j'ai lutté tellement pour vous dégoûter de moi, et me dégoûter de vous en agissant ainsi que je ne peux plus le supporter. Parce que votre simple vue me fait souffrir au delà de ce qui est imaginable. Parce que je supporterai pas une seconde de plus que ce porc de Zabini pose la main sur vous. Parce que je vous désire si fort que j'en ai mal, et que je n'en peux plus de vous haïr pour ça. Parce que vous êtes à moi. A moi. »

Severus, essoufflé par sa tirade, ne termina pas sa phrase. A la place, il pressa brutalement ses lèvres contre celles du Survivant, ses mains serrant toujours douloureusement les bras nus du garçon.

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Harry gémit en sentant la bouche de l'homme meurtrir férocement la sienne. Il n'y avait aucune tendresse dans ce baiser, mais le jeune homme s'en fichait complètement. Tout ce qu'il voulait, c'était sentir encore plus le corps incroyablement dur de son professeur contre lui. Alors il se défit violemment de l'étreinte de Snape et s'accrocha désespérément à son cou, comme si sa vie en dépendait. Severus grogna, entourant de ses bras puissants le corps de l'adolescent, le serrant contre lui à l'en étouffer.

Il dut toutefois sentir que Harry commençait à manquer d'air, car il desserra lentement sa prise, ses mains remontant doucement vers le visage de l'adolescent. Harry frémit en sentant ces longs doigts élégants parcourir son visage, apprenant ses traits par cœur, alors que les lèvres de l'homme se détachaient lentement, se faisant plus légères sur sa bouche. Il gémit encore lorsqu'il sentit une langue douce frôler sa lèvre supérieure, laissant échapper une plainte sourde quand elle força l'entrée de sa bouche entrouverte. Et la sensation de cette langue merveilleuse explorant passionnément les contours de la sienne était simplement extraordinaire, et il soupira, éperdu de désir.

A présent le baiser se faisait moins ardent, moins pressé, et Harry sentit presque à regret cette bouche à la douceur irréelle quitter ses lèvres pour suivre la ligne de son menton, de ses mâchoires, jusqu'à la peau si sensible juste sous son oreille. Sa respiration se fit plus difficile quand les lèvres fines s'attardèrent sur son lobe, puis descendirent avec une lenteur affolante au creux de son cou, les dents mordillant la chair comme pour la marquer. Puis plus bas, se promenant sur l'épaule fragile, les clavicules et le creux délicat entre elles. Harry haleta encore plus fort quand la bouche traîtresse descendit encore, redessinant les muscles de son torse, s'attardant sur les pointes de chair dressée, les titillant, les mordant, les torturant jusqu'à les rendre dures comme de la pierre, jusqu'à les faire rougir. La langue descendit plus bas, encore, traçant les contours du ventre plat et bronzé, se faufilant dans le nombril rond.

Harry gémit plus fort quand Severus défit lentement son pantalon, le faisant glisser au sol, entraînant les sous-vêtements au passage, couvrant de baisers ses mollets, ses genoux, ses cuisses, s'agrippant à ses hanches comme un naufragé à un radeau. Il cria de surprise lorsque le souffle de l'homme effleura son sexe tendu. Et gémit encore quand la langue merveilleuse donna un petit coup bref, presque timide, sur le gland déjà humide. Haleta plus fort encore quand elle le lécha sur toute sa longueur, une fois, deux fois, les longs doigts caressant ses testicules, trois fois, avant qu'une bouche incroyablement chaude l'engloutisse, enfin, enfin, jusqu'à la base, le faisant trembler de tout son corps. Alors ses hanches se mirent à bouger au rythme des va et viens de cette bouche fabuleuse, et ses mains virent s'enfouir dans la longue chevelure noire, se crispant sur les mèches soyeuses, et c'était tout simplement sublime.

Severus arrêta sa douce torture lorsqu'il sentit que Harry ne tiendrait plus longtemps. Ignorant les protestations du jeune homme, il se releva et reprit brutalement sa bouche, martyrisant les lèvres tendres, les mordant violemment pour les faire gonfler, jusqu'à les faire saigner. Puis redescendit encore, marquant la nuque fine de ses dents, ses bras enserrant le corps mince de l'adolescent., son entrejambe plaqué contre celui du garçon. Harry sentit ses jambes faiblir sous l'assaut, alors il les enroula autour des hanches de l'homme, s'accrochant à lui comme s'il était le seul élément encore solide dans un univers où il avait perdu tous ses repères. Et Severus le porta dans sa chambre.

Harry ne rouvrit les yeux que lorsqu'il se sentit déposé sur le grand lit qui occupait le centre de la pièce. Il aurait pu encore une fois admirer les tentures de velours, les tapis si épais qu'on aurait pu y enfouir entièrement les pieds, et les lampes aux formes étranges, mais la seule chose qu'il était capable de regarder à présent était le visage de l'homme en face de lui. Un visage tel qu'il n'en avait jamais vu auparavant. Severus Snape avait abandonné toute idée de conserver son masque de froideur habituelle, et les émotions défilaient sur ses traits à une vitesse impressionnante, fureur, désir, passion, toute son âme tourmentée était affichée sur son visage, et Harry à ce moment là ne l'avait jamais trouvé plus beau. A genoux sur le lit immense, il détaillait la haute silhouette avec une révérence quasi-religieuse, puis murmura, presque intimidé, presque n'osant pas, d'une voix suppliante.

« S'il vous plait, Monsieur…je voudrais…vous voir…nu. »

Severus eut un sourire presque tendre, un peu étonné, un peu amusé, et d'un geste négligent de sa baguette, fit disparaître ses chaussures et ses chaussettes. Puis il déboutonna lentement, bien trop lentement, sa longue robe noire, dévoilant le torse le plus parfait que Harry eut jamais contemplé. Même les innombrables cicatrices qui zébraient la peau d'une blancheur surnaturelle, Harry les trouva belles, alors il s'approcha doucement et se mit à les embrasser une à une avec ferveur, lui toujours agenouillé sur le lit et l'homme toujours debout en face de lui. Lorsque le garçon s'aventura timidement plus bas et tenta de déboucler la ceinture de son pantalon, Severus le repoussa gentiment, le faisant tomber allongé sur les draps sombres, ravissant une fois de plus ses lèvres, son baiser se faisant plus pressant, plus exigeant à mesure que Harry resserrait l'étreinte de ses longues jambes autour de lui. Puis il se dégagea doucement, et lui retira ses lunettes, ses yeux noirs plongés dans le vert liquide de ceux du garçon. La Voix se mit à chuchoter, basse, rauque, avide.

« Je veux te voir te caresser. Je veux que tu me montres ce que tu faisais chaque soir lorsque je t'écoutais derrière la porte. Montre moi. »

Severus se recula un peu, se délectant de l'adorable rougeur qui montait aux joues de l'adolescent. Puis il se leva, et face à Harry, commença à défaire sa ceinture. Le garçon gémit doucement, laissant ses mains errer sur son torse, l'effleurant à peine. La ceinture tomba à terre.

Harry posa la main sur son sexe douloureusement tendu.

Severus défit le premier bouton de son pantalon.

Harry commença à se caresser lentement, la respiration difficile.

Severus défit le deuxième bouton de son pantalon.

Les mouvements sur la verge dressée se firent plus rapides, la respiration plus haletante.

Severus défit le troisième bouton.

Les halètements devinrent des plaintes étouffées.

« Montre moi »

La phrase murmurée fit sursauter le jeune homme, qui, hésitant, mit deux doigts dans sa bouche.

« Regarde moi. »

Harry accrocha son regard troublé à celui de Severus, qui défit lentement le quatrième bouton.

Harry cria lorsque les deux doigts s'introduisirent brusquement dans son intimité, ses yeux toujours plongés dans ceux de l'homme.

Severus fit sauter le cinquième bouton.

Harry enfonça un peu plus ses doigts dans le fourreau de chair élastique et se mit à les bouger de plus en plus vite, au même rythme que sa main sur son membre.

Severus fit tomber son pantalon à terre, révélant des jambes aux proportions parfaites. Harry poussa un soupir désespéré et plongea un troisième doigt entre ses fesses.

Severus fit glisser le boxer noir, libérant un sexe incroyablement dur. Harry sanglotait à présent, balbutiant des suppliques éperdues.

« S'il vous plait…s'il te plait, Severus…prends-moi… »

Alors Severus n'y tint plus et lui prit les mains, les retirant doucement, déposant des baisers légers sur les poignets du garçon. Puis, s'agenouillant entre les jambes écartées du jeune homme, il lui embrassa les genoux, les cuisses, retardant encore un peu le moment. Puis, enfin, enfin, il le pénétra avec une lenteur affolante, si lentement que Harry se tortilla sous lui pour le sentir plus, plus loin, pour sentir encore cette délicieuse brûlure qui le faisait mourir, tellement ça faisait mal et tellement c'était bon en même temps. Et lorsque Severus fut entièrement entré en lui, l'homme ne put empêcher tout son corps de trembler, tellement la sensation était indescriptible, tellement il se retenait de bouger les hanches et tellement il se retenait de jouir là, maintenant, tout de suite.

Alors Harry plaqua violemment son bassin contre le sien, et Severus ne contrôla plus rien. Et c'était si doux, cette chair si chaude et si étroite autour de lui, l'enserrant si fort, ces jambes nerveuses qui s'enroulaient autour de lui, le rapprochant encore, le faisant bouger plus vite, plus loin, plus fort, et ces yeux verts qui ne lâchaient pas les siens, et cette voix qui le suppliait d'aller encore plus vite, encore plus loin, encore plus fort…Dieux. C'était magnifique. C'était sublime, le plus merveilleux des péchés, c'était délicieusement immoral, et plus rien d'autre ne comptait que leurs deux corps qui bougeaient à l'unisson.

Oui. Rien d'autre ne comptait à présent, rien d'autre que le corps de Severus contre le sien, sa bouche contre ses lèvres, son sexe à l'intérieur de lui, et Harry ne pouvait plus rien, ne voulait plus rien à part chuchoter son nom désespérément, et le supplier encore, encore, encore. Et lorsque la main de l'homme s'enroula autour de son sexe, Harry cria plus fort, et s'accrocha plus fort encore, et pleura, parce que, Merlin, c'était si bon, c'était au delà des mots. Et lorsque Severus lui dit, le fixant avec une intensité effrayante « Tu es à moi. Dis-le. » Harry ferma ses paupières et lui dit que oui, oh mon Dieu, oui, Severus, mon amour, je suis à toi, je suis à toi…Et lorsque Severus lui murmura de rouvrir les yeux, qu'il voulait le voir jouir, qu'il voulait voir ses yeux, alors Harry le regarda et il jouit, et Severus en même temps que lui, leurs deux corps tendus dans le même orgasme, et c'était la chose la plus merveilleuse du monde.

Ca, et peut-être le fait de s'endormir paisiblement dans les bras puissants et étrangement réconfortants de l'homme.

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Lorsque Harry ouvrit les yeux, quelques minutes peut-être, ou quelques heures plus tard, il croisa le regard sombre de Severus, qui le dévisageait, une bizarre tendresse inscrite sur le visage.

« Tu es beau », souffla doucement le jeune homme.

L'homme grogna, et Harry eut un petit rire. Severus se pencha vers Harry et déposa un baiser sur sa nuque.

« Tu es magnifique », chuchota la Voix au creux de l'oreille de l'adolescent.

Le jeune homme se blottit un peu plus dans les bras de Severus, laissant un silence paisible s'installer. Puis au bout de quelques minutes, il murmura d'une voix peu assurée.

« Tu sais…Tout ce que tu m'as fait ces dernières semaines. Tu m'as fait souffrir toi aussi…Et je t'ai détesté aussi pour ça. Mais j'ai aimé. Tout. »

« Moi aussi. »

« Et je crois…je crois que je n'aurais pas voulu que ça se passe autrement. Même si j'ai vraiment eu mal. »

« Moi non plus. »

« Et…je crois que je t'aime, aussi. »

« Moi aussi. »

Harry rosit de plaisir devant la réplique taciturne, mais sincère, du Maître des Potions. Il l'embrassa doucement sur la bouche. Puis, semblant se souvenir de quelque chose, lui mordit violemment la lèvre inférieure, arrachant un cri indigné à Severus.

« Ah oui, j'oubliais. Je ne veux plus jamais que tu ailles à Londres sans moi. C'est clair ? »

Severus sourit. Puis, enfouissant son nez dans la chevelure brune et désordonnée, il répondit.

« Limpide, Monsieur Potter. »

Limpide.

Fin.

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Voilà, cette fois-ci c'est bel et bien la fin. Je suis émue, c'était ma première fic, et je l'ai écrite en moins de 15 jours (°Myschka toute fière°) ! Encore merci à tous ceux qui ont lu, qui ont apprécié et qui m'ont encouragée, j'ai été très touchée XD Je ne pense pas écrire d'épilogue, à moins qu'on ne me fasse du chantage au suicide. En revanche, si vous avez des idées à me soumettre pour une prochaine fic, je suis ouverte à toutes les propositions. Bises à tout le monde et encore merci.