Voilà, cette fic se déroule au temps des maraudeurs, qd ils entrent en 7ème année. je me suis inspirée un peu du tome 5 (pour la famille de Sirius notamment), mais UN PEU slt (si vs voyez ce que je veux sire... bouhouhou). Bonne lecture !
Trafalgar Street, 23 août, 11h
— Lilyiiiiiiiii !!! Que fait encore ce stupide corbeau puant dans ma chambre ?!! Et sur mon lit, en plus ! Mais tu te prends pour qui, dis-moi ? Miss Univers? Nolwenn Leroy ? Claudia Schiffer ? la présidente des... LILYIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!
Aïe. Là, à en juger par le petit trémolo déchirant que Pétunia a lancé, je sens qu'elle a dû entrapercevoir la mare formée par Fétiche sur son oreiller. Mais qu'est-ce que j'y peux, moi, si les hiboux font leurs besoins comme tout le monde ? D'ailleurs, à ce propos...
— Pétunia ! combien de fois devrai-je te dire que Fétiche n'est pas un corbeau mais un hibou ?! Un HIBOU ! Tu lis trop de contes de fées, ma pauvre, si tu crois SINCEREMENT qu'au 20ème siècle les sorciers se baladent toujours avec ce genre d'oiseau !
— Mamannnn !!... Lily m'embêteueueueuh .....
Et c'est reparti. Une énième dispute totalement injustifiée avec Pétunia. Enfin, totalement injustifiée... je devrais peut-être aller réparer les dégâts de Fétiche, on ne sait jamais. Il n'est jamais bon de se faire mal voir par les parents.
Je m'appelle Lily Evans, je rentre en 7ème année et je suis officiellement une sorcière depuis le jour de mes onze ans, jour mémorable qui scella définitivement le sort de nos relations à Pétunia et moi. Je reçus effectivement ce jour béni une lettre d'admission à Poudlard, une des meilleures écoles de sorcellerie au monde, et la réaction de ma sœur avait été assez significative. « Tu n'es qu'une sale petite ingrate, maléfique, sans amis, laide, et qui n'a aucun avenir ». Ce n'était déjà pas rose avant, mais à partir de là, c'était carrément devenu l'enfer.
J'avais très mal vécu les deux mois précédant ma première rentrée, harcelée par Pétunia du matin au soir et ne trouvant du réconfort que dans la relecture incessante de ma lettre. Et puis était arrivé le jour où j'avais dû me rendre sur le Chemin de Traverse afin d'acheter les fournitures « scolaires », notamment la robe de sorcier...
— Non, cela est inadmissible, et je ne le permettrai pas ! Comment, vous voulez VRAIMENT m'obliger à porter ce...cette chose, cette espèce de serpillière noire ?! Ce n'est pas échancré, pas ajusté, ne parlons même pas de la taille basse...
J'avais tourné la tête vers le fond du magasin pour tenter d'apercevoir la fille à l'origine de ces criaillements ininterrompus. J'avais découvert alors sans surprise la fille-type de mes pires cauchemars, en gros le genre qui plaît toujours aux garçons : hyper-maquillée, coiffée dans le style future mannequin et avec un style m'as-tu-vu qui en dit long.
Me retenant pour ne pas pouffer, j'avais détourné la tête et croisé le regard d'une jolie fille aux cheveux châtains, qui elle aussi menaçait d'exploser de rire.
— Tu crois qu'elle va se remettre du choc ? m'avait-elle demandé.
— Euh... je crois bien que la cause de la robe est définitivement perdue à ses yeux. Elle ferait pourtant bien de s'y habituer tout de suite, si elle entre en première année !
— C'est sûr ! Mais en fait, je parlais plutôt de la robe...
On avait éclaté de rire.
— Moi, c'est Helen Lupin, et toi ?
—Lily Evans.
— Je parie que tu viens du monde moldu, vu la façon dont tu regardes tout autour de toi. Quelle chance tu as ! avoir le métro, le téléphone, et la VOITURE...
Je l'avais regardé longuement, amusée par son enthousiasme, et devinant que le monde qu'elle appelait « moldu » n'était autre que celui parfaitement normal dans lequel j'avais évolué tous les jours depuis onze ans.
— Mon père est un passionné de l'étude des Moldus et... je crois que je suis contaminée !
On avait éclaté de rire une deuxième fois. Et on ne s'était plus quittées.
Helen avait réussi à me faire reprendre confiance en moi vis-à-vis des accusations de Pétunia: « sans aucun avenir ? mais c'est elle qui n'a aucune chance avec son comportement indigne ! et puis, quant à dire que tu es laide, c'est de la méchanceté pure. Tu es ravissante, avec tes beaux yeux verts et tes magnifiques cheveux roux ! je suis sûre que Remus sera ébloui... ».
Pourtant, ce n'était pas sous le charme de son frère jumeau que j'étais tombé, mais sous celui d'un de ses meilleurs amis : James Potter. Avec lui, j'avais découvert l'amour avec un grand A. Mais un amour à sens unique, malheureusement...
Helen m'avait présentée dès la rentrée à son frère chéri (nda : si, si, je vous assure, un frère peut être chéri ! ). Celui-ci, grand, brun et avec des yeux d'un gris argenté, m'avait tout de suite plu ; et réciproquement. Au cours de l'année, il avait fait la connaissance de James Potter et Sirius Black, ses compagnons de dortoir, et ils étaient devenus les meilleurs amis du monde. Ils ont même donné un nom à leur association et se font appeler les Maraudeurs. Sirius Black, un beau brun charmeur (même TRES beau et TRES charmeur) , spécialiste ès humour, tourne la tête de toutes les filles de Poudlard et donne le bourdon à tous les garçons. James et Remus, dans un genre plus discret mais tout aussi efficace, l'aident fidèlement dans sa tâche, à mon plus grand désespoir. Ils se font suivre à la trace où qu'ils aillent par Peter Pettigrow, un...petit gros, ça tombe sous le sens, sans grande personnalité. Nous formons une des plus belles bandes d'amis de Poudlard.
— Lilyyyyyyy ! viens immédiatement dans ma chambre !!!
Mmmh... je l'avais presque oubliée, celle-là. J'avoue que je me demande encore aujourd'hui comment Pétunia fait pour avoir toujours de la voix, si on compte le nombre de décibels qu'elle produit chaque jour.
— Ouiii...Pétunia chérie, tu me demandes ?
— Je te signale que ton hibou a encore fait des siennes, et je te préviens que je ne le supporterai pas une fois de plus !
Lui, par contre, je l'avais vraiment oublié.
— Mais ouiiiii, Pétunia chérie (j'adore faire enrager ma sœur).
De fait, je l'entends s'étouffer de rage au premier étage. Je monte les escaliers et me dirige vers le placard au bout du couloir pour prendre ce qu'il faut pour nettoyer.
Soudain, en passant devant ma chambre, j'aperçois Pétunia en train de fouiner dans mes tiroirs. Nom de nom ! mais ce n'est pas possible, elle n'a pas compris la leçon ou quoi ?! je suis une sorcière, b... de m... ! D'un sort donc, je referme le tiroir... compromettant (j'y conserve toutes les photos de James depuis la 3ème année, date à partir de laquelle je suis VRAIMENT devenue folle de lui).
Pétunia se retourne, blanche de peur.
— Lily ! comment oses-tu user de ta magie sur moi ? je suis ta sœur, la chair de ta chair...
—Ben tiens ! et moi, je suis Edith Piaf !
Non mais si elle croit que je vais me gêner ! J'ai le droit dorénavant d'utiliser la magie autant que je le veux à l'extérieur de Poudlard, et je ne vais pas me priver !
— Mamannnn !!... Lily m'embêteueueueuh .....
Euh... je crois que je l'ai déjà entendu quelque part, celle-là... Qui disait qu'il n'est jamais bon de se faire mal voir par les parents ? Ben tiens...
Manoir Salinder, 23 août, 15h— James ? Je crois que Cynthia attend une réponse...
—Euh... Cynthia ?... ah oui ! oui, Cynthia, euh, j'ai décidé que nous deux c'était fini. Voilà.
La fille devant moi se met à pleurer à chaudes larmes. Mais qu'est-ce qui m'a pris de vouloir sortir avec Cynthia Salinder ? Bon, d'accord, elle est mignonne, mais rien à voir avec mon Idéal. D'ailleurs, d'Idéal, je n'en ai pas vraiment. Quoique si peut-être...une chevelure de feu... des yeux d'émeraude...une bouche pulp...
—JAMES !
Je reprends à toute vitesse pied dans le monde réel et m'aperçois que le col de ma robe de sorcier a commencé de prendre feu. Je retire précipitamment ma tête de la cheminée de Cynthia, bousculant au passage Sirius. Après tout, j'ai répondu à sa question, qui reflète bien au fond le niveau de son intelligence : « Ben...euh...qu'est-ce que vous faites là ? ». Mignonne oui, mais hyper-maquillée, coiffée dans le style future mannequin et avec un style m'as-tu-vu qui me dit aujourd'hui que j'ai vraiment fait une connerie le jour où j'ai répondu à ses avances.
J'entends soudain une faible détonation, et comprends que Sirius a lui aussi coupé la communication avec la cheminée de ma toute récente ex.
— Bon sang, James ! Cette fille n'était pas faite pour toi, je te l'accorde, mais est-ce que c'est une raison suffisante pour l'envoyer balader comme tu l'as fait ? Elle ne voudra plus jamais te parler...
— Bof, Sir', es-tu certain que ce sera vraiment une grande perte ?
Et écartant définitivement Cynthia de mon esprit, je regarde autour de moi avec un air de pur bonheur. Le manoir Potter m'entoure, dans lequel j'ai passé toute mon enfance, et toutes mes vacances d'été depuis mon entrée à Poudlard. Et accessoirement les meilleures années de ma vie. Ma maison, quoi. J'aperçois Sirius qui suit mon regard, et je lui souris en guise d'encouragement.
— Tu sais que je ne vous remercierai jamais assez, James, tes parents et toi, pour m'avoir accueilli chez vous cet été ? Je crois que... que je ne retournerai jamais chez mes parents. Avec eux... et Thomas maintenant... c'est trop dur.
Thomas, le frère aîné de Sirius qui rentrait en 7ème année, était à Serpentard. L'année dernière, il s'était rapproché de plus en plus de Lucius Malefoy, un garçon au teint pâle et aux cheveux blonds, qui arbore en permanence un air de souverain mépris. Les rumeurs le disent très ami avec Voldemort, un sorcier réfractaire dont la conception du monde est à l'opposée de celle de Dumbledore, et Sirius craignait pour son frère avec ce genre de fréquentations. Ses craintes s'étaient révélées malheureusement fondées au début de l'été, quand il avait appris avec certitude que Thomas était passé dans les rangs de l'ennemi, et avait par la même suivi la voie de leurs parents, Mr et Mrs Black, dédaignant les tentatives de Sirius pour le rattacher à la cause de Dumbledore. La vie était donc rapidement devenue intenable pour Sirius et il m'avait envoyé un hibou porteur d'un message désespéré au début de l'été. Je l'avais immédiatement invité à venir passer le reste des vacances à la maison, et Sirius faisait dorénavant partie de la famille.
— Allons, Siriunouchet, tu nous fais une petite crise de larmes ? un peu trop d'émotion, peut-être ? tu veux faire un gros câlin à tonton Jamesie ?...
Je reçois pour toute réponse une bourrade qui me précipite sur Sirius.
—Eh bien, Siriunouchet, c'est une manière, ça, de répondre à tonton Jamesie ?
— Tu sais ce qu'il te dit, le Siriunouchet ? me dit Sirius en s'avançant vers moi d'un air menaçant.
— Euh... en fait, je viens juste de me souvenir que j'ai quelque chose d'urgent à faire, que je ne peux pas retarder une minute de plus !
— Et où ça, dis-moi ?
— Euh... le plus loin possible de toi, ça te va ?
— James...
— Non, Sirius ! NON ! SSIRRIUSSSSS !! Mmffh...
Le reste de ma phrase est étouffé par le poids de l'oreiller que Sirius abat sans relâche sur ma pauvre tête.
Trafalgar Street, 3h du matinSans un bruit, je sors ma baguette de ma poche et la pointe vers le sol du couloir. Lumos ! Une lueur bleue argentée se répand autour de moi, et je me dirige sans problème vers la porte de Pétunia. J'entends soudain distinctement une sorte de crissement passer de l'aigu au suraigu, puis retomber ensuite en une sorte de grognement infâme. Je mets quelques secondes à comprendre qu'il s'agit en fait des ronflements de ma sœur. Je ris silencieusement. « Ah, ma chère Pétunia, toujours aussi délicate, même à 3h du matin ! ». J'actionne discrètement la poignée de sa chambre, et retiens mon souffle : le crissement s'est ralenti imperceptiblement. Il reprend son rythme normal au bout d'une minute, et je sens alors mon corps se détendre. Toutefois le temps presse. Je pénètre rapidement à l'intérieur de la pièce et fonce sans plus d'hésitation vers le lit. Là, j'aperçois la tête de ma sœur, bouche grande ouverte, avec de la bave au coin des lèvres, et qui continue de pousser son adorable grincement. Je ferme les yeux, afin de m'épargner plus longuement ce spectacle, et je pointe sans plus attendre ma baguette sur son nez : Longito ! Le résultat ne se fait pas attendre. Très contente de moi, je cours en direction de ma chambre aussi vite que me le permet l'étroitesse de ma chemise de nuit.
10h du matin
— LILY !
Pile à l'heure, ma chère Pétunia ! Comme prévu, celle-ci ne s'est réveillée qu'enmilieu de matinée, juste au moment où...
— Je dois partir, Pétunia, je suis désolée ! tu me diras ce que tu avais à me dire aux prochaines vacances, n'est-ce pas ? C'est –à-dire dans... à peu près 10 mois !
— Lily ! Comment as-tu osé ! ce... c'est...
— Ou bien tu peux toujours m'envoyer un hibou ? Tu sais, ces petites bêtes que tu appelles corbeaux ... mais la voiture m'attend, il faut vraiment que j'y aille ! Passe une bonne année scolaire !
Et avec une joie sauvage, je claque la porte au nez (considérablement rallongé) de ma sœur.
A vrai dire, je doute que l'année scolaire de ma sœur se passe REELLEMENT dans les meilleures conditions... mais la mienne commence vraiment, vraiment bien ! Et avec un soupir heureux, j'appuie ma tête contre le siège de la voiture.
Manoir Potter, 10 h du matin— James ! Sirius ! Vous êtes prêts ? Nous partons dans cinq minutes !
— Euh... presque maman, presque !
D'un œil hagard, je juge l'étendue de la catastrophe :
Sirius est encore profondément endormi sur son livre, un sourire béat aux lèvres (on se demande à quoi il rêve la nuit)
Tous nos vêtements sont en b à travers la chambre, et la moitié des sacs n'ont pas été préparés.
Ma mère nous attend pour partir à la gare dans 5 non...4 minutes !
Une fois ce petit bilan réalisé, je pare au plus urgent.
— SIRIUS ! REVEILLE-TOI !
BLAM ! Bon, la première partie du plan d'action est effectuée : Sirius est de retour parmi nous... par contre son matelas ne fait plus partie de ce monde.
— James ! il y a le feu ? une demoiselle en détresse ? la rentrée est repoussée d'un mois ? la rentrée... m... ! la rentrée !
— Tu l'as dit, bouffi !
Et d'un même mouvement, nous nous ruons vers nos vêtements respectifs et entassons pêle-mêle le surplus dans les deux valises restantes.
A 30 secondes de l'échéance, nous sommes parés, et 5 minutes après l'appel retentissant de ma mère nous nous écrasons dans la voiture, épuisés et passablement de mauvaise humeur, sans aucune envie de nous rendre à la gare.
Nous arrivons sur le quai 9 ¾ peu avant le départ du train, et cherchons un compartiment vide, après avoir dit au revoir aux parents. Je vois soudain Sirius s'agiter.
— James ! Eh, James ! Regarde qui vient là ! Ce bon vieux gros pépère...Aïe ! mais non, Rém', bien sûr que je ne parlais pas de toi...Aïe !
— Salut, Rémus, ça fait plaisir de te voir, je dis au grand garçon châtain qui se tient devant moi. Helen n'est pas avec toi ?
— Non, elle...
Tout à coup, Sirius décide de se ramanifester.
— Avoue, Jamesie, que la rentrée a du bon, quand même !
Et sans attendre ma réponse, il se jette au coup de Rémus. Celui-ci, tout en essayant de se dégager, me lance soudain :
— Ah ! Helen arrive !
Tournant la tête dans la direction qu'il m'indique, j'aperçois effectivement sa sœur qui s'avance vers nous. Mais pas seule... la fille qui se tient à côté d'elle a une chevelure flamboyante, et l'éclat de ses yeux se devine même à cette distance...
— Oh oui, Sirius, murmurè-je... la rentrée a du bon...
Fin du premier chapitre.
Voilà, j'espère que vous avez aimé ce premier chapitre. Reviewez-moi pour me dire ce que vous en pensez, vos impressions, vos critiques (je le prends au sens général du terme lol). Sur ce, au prochain chap !
Caraibos toujours.
