Merci pour les reviews! Ca me fait toujours autant plaisir (si, si, je vous assure...).

En réponse à de nombreux commentaires concernant les changements de points de vue qui n'étaient pas toujours clairs, il n'y a que deux points de vue possibles : ceux de James et Lily. J'ai essayé d'être plus compréhensible dans ce chapitre. Bonne lecture !

Chapitre 3 : Deux arrivées remarquées

17 h, quai de la gare

Arrivée sur le quai, je jette un regard autour de moi et aperçois, fendant la foule de leur mieux, Tess et Helen, nos compagnes de dortoir, qui s'avancent vers nous. J'interromps alors Helen dans le septième recompte de ses multiples valises, sacs à dos, sacs à mains, etc. Je crois que si quelqu'un sortait aujourd'hui un sac à pieds, Helen l'achèterait rien que pour compléter sa collection, sans même réfléchir à l'usage ( probablement limité ) qu'elle en ferait.

— 16, 17, 18... Oh non, ce n'est pas vrai, il m'en manque un ! Lily, c'est une catastrophe, je ne retrouve pas ma sacoche rouge, ella a disparu, elle...

— Ecoute Helen, tu la portes précisément à la main droite... Arrête de paniquer comme ça, et regarde un peu plus autour de toi, histoire de ne pas snober tes amies comme tu le fais depuis environ 5 minutes !

Le visage rouge pivoine (assorti à la sacoche ), Helen se tourne enfin vers les nouvelles venues, très amusées par la situation.

— Salut les filles ! Excusez-moi pour mon étourderie...Vous avez passé de bonnes vacances ?

— Très bonnes, mais ô combien crevantes ! Papa nous a emmenés visiter une des plus grandes réserves de dragons au monde, en Transylvanie, où il se rend souvent pour son travail. C'était passionnant, terriblement excitant, mais là-bas il n'y a que des montagnes ou des gouffres, alors pour les excursions...

Un grand sourire aux lèvres, je regarde Tess, très enthousiaste, raconter ses vacances, ses boucles brunes dansant au rythme des inclinaisons de sa tête, ses joues rouges et ses dents blanches scintillant comme des perles dans sa bouche.

Tess, qui s'est complètement épanouie depuis son arrivée à Poudlard. Dernière d'une famille de sept enfants, elle avait toujours été considérée comme « la petite », et souvent comme le poids lourd de la famille. Soumise aux taquineries de ses frères et soeurs, elle s'était renfermée sur elle-même, au point de croire réellement à son insignifiance et à la gêne qu'elle représentait pour les autres.

Le premier jour, quand nous nous étions toutes les quatre retrouvées dans le dortoir pour la première fois, elle avait répondu du bout des lèvres à la question de bienvenue de Sandra, et s'était précipitée vers son lit, dans l'intention évidente de s'isoler sous son baldaquin. Sandra, de nature très impulsive, n'avait pas apprécié, et au lieu de renoncer s'était acharnée sur elle, l'accablant de questions pour toujours se heurter à un mur de silence. Elle avait fini par péter les plombs.

Ecoute, mademoiselle Sainte-Nitouche, si je ne suis pas assez bien pour que tu daignes me parler, il y a vraiment un problème, parce que je n'accepterai pas de dormir dans la même chambre qu'une snob dédaigneuse qui se prend pour la nouvelle reine de l'école ! J'ai toujours excellé à éviter les poseuses dans ton genre, et ce n'est pas cette année que ça va changer, crois-moi !

A ces mots, Tess avait pâli, et s'était retournée subitement.

Pas la peine de faire semblant de t'intéresser à moi, tout le monde sait que tu te fiches éperdument de ce que je peux te répondre.

Sandra avait paru sincèrement choquée, et émue par le ton de réelle détresse de Tess.

Mais qu'est-ce que tu racontes, voyons ? Bien sûr que ta réponse m'importe ! Nous allons passer les sept prochaines années ensemble, c'est quand même important de faire connaissance, non ?

Tess était devenue songeuse, comme si elle évaluait la portée des paroles de Sandra.

Ainsi, tu t'intéresses véritablement à moi... intéressant... bien, pour résumer la situation je m'appelle Tess Rodriguez, je suis d'origine espagnole, née en Suisse, j'ai quatre frères et deux soeurs, tous sorciers, j'adore la mousse au chocolat et la lecture. Ah, et je peux compter pendant deux minutes sans respirer. Et toi ?

Abrutie par l'avalanche de réponses, Sandra était restée silencieuse pendant quelques secondes. Puis elle avait éclaté de rire.

Toi, je sens que tu vas me plaire !

Elles étaient devenues amies pour la vie.

— ...et alors il m'a prise dans ses bras, m'a installée en amazone sur son dragon, et nous nous sommes envolés tous les deux, dans le soleil couchant, vers de nouveaux horizons...

— Hum hum... je peux savoir de quoi tu parles exactement, Tess ? je demande d'un ton ( un peu ) surpris.

Helen, qui devait visiblement se contenir depuis plusieurs secondes, éclate et se met à rugir de rire. Sandra, ayant réussi à conserver l'usage de la parole, se dévoue pour me répondre.

— Ne t'inquiète pas Lily, c'est juste Tess qui nous décrivait son sauvetage d'un Magyar à pointes par le responsable de la réserve de dragons, qui était, comme tu dois t'en douter, magnifiquement beau, viril, puissant et musclé. Dommage qu'il n'ait pas eu la fortune de Lucius Malefoy, Tess aurait presque pu nous faire croire au prince charmant...

Le fou rire d'Helen se calme instantanément.

— Ne parle pas de Malefoy avec autant de désinvolture, Sandra. Il est extrêmement puissant. Thomas, le frère de Sirius, est un des derniers en date à avoir été pris dans ses filets... oui, je sais, Lily, tu n'es pas au courant, c'est Sirius qui nous a annoncé ça dans le train à Remus et moi. Et crois-moi, il était bouleversé. Vous savez qu'on dit que Malefoy compte parmi ses amis...

Mais la fin de sa phrase est couverte par un coup de tonnerre soudain, immédiatement suivi par une pluie torrentielle. Des cris surviennent d'un peu partout, et tous les élèves se ruent vers les calèches en courant les uns sur les autres.

De mon côté, je reste immobile, sonnée par la révélation d'Helen. Thomas... le frère de Sirius qui venait fréquemment nous rejoindre, dans nos jeunes années, bravant les moqueries de ses amis de Serpentard, outrés de ses fréquentations gryffondoriennes. Thomas, un brun au sourire charmeur, à l'image de son frère... Thomas, dans les rangs de Voldemort !

Une ruade plus brusque que les autres me fait tout à coup vaciller, et je tombe alors dans les bras de... James.

Je me dégage brusquement, façon reine outragée ( en essayant d'oublier le contact de ses mains sur ma peau ) et surprends alors un éclair d'incompréhension douloureuse dans son regard. Un point pour toi, ma belle !

Soudain, j'aperçois une fille qui fonce droit sur James. Des cheveux blond platine, une démarche étudiée... Cynthia Salinder s'avance, telle le faucon s'abattant sur sa proie. Ah non, pas elle ! Il y a des limites à ne pas dépasser, quand même !

Vite, étude rapide de la gente masculine possédant parapluie, présente dans les environs immédiats. A 2 minutes, châtain, de taille moyenne : mon sauveur. Sous le regard ahuri de James, je me précipite littéralement dans les bras du bel inconnu ( qui n'est vraiment pas mal, vu de près ) auquel je dédie un sourire éblouissant. Je me réfugie sous son parapluie qu'il me tend avec un sourire un peu hésitant. Derrière moi, j'entends James pousser un petit grognement étouffé. Deuxième point de toute beauté !

Malheureusement, alors que mon plan aurait dû marcher à la perfection, et tandis que nous commençons à nous diriger vers les calèches, Monsieur le Sauveur de ces Dames aperçoit Cynthia, ruisselante, qui lui offre une mine de chien battu, et James approximativement dans le même état. Spontanément, il leur offre de s'abriter sous son parapluie. Malheur ! Au dernier moment, je me serre contre mon bienfaiteur un peu gaffeur, ce qui me permet d'éviter la proximité immédiate des récents arrivés. Nouveau coup d'oeil haineux de James.

Nous progressons lentement mais sûrement vers les diligences, tout le monde essayant d'avoir un bout de parapluie au-dessus de sa tête, ce qui ralentit forcément un peu la marche. Arrivés à la porte du premier véhicule, les garçons, galants, nous laissent entrer en premières Cynthia et moi. Je retrouve à l'intérieur avec bonheur Helen, qui m'a attendue, accompagnée de deux autres élèves. Puis, c'est au tour de mon sauveur. Mais quand James commence à vouloir entrer lui aussi, la calèche se met mystérieusement en marche, et j'assiste alors, tout en m'éloignant, à la formidable chute de James Potter dans la boue trempée, accompagnée d'une réception pour la moins élégante ( je vous laisse imaginer les détails ).

Et un, et deux, et trois, zéro, round mené de main de maître, mademoiselle Evans !

17 h 30, départ des diligences

— « Dans le soleil couchant, la calèche s'éloigne, pour disparaître enfin dans les cieux languissants, d'une poussière d'étoiles... » Eh bien, mon petit Jamesie, on est tout seul ? Un laissé-pour-compte... Allez, dis tes soucis à tonton Remus, épanche-toi, mon gros.

Je jette un regard en arrière, et découvre la tête de Remus à la fenêtre du dernier véhicule. Sans attendre, je me précipite à l'intérieur et referme la porte. Peu de temps après, la calèche, beaucoup plus sympathique que sa copine, commence à avancer, et je me tourne vers le poète en herbe.

— J'imagine que tu as assisté à mon humiliation... je dis d'un ton mi figue - mi raisin.

— Comme la moitié de l'école, oui, et crois-moi, je n'aurais voulu manquer ça pour rien au monde ! James Potter, les quatre fers en l'air, qui regarde sans pouvoir faire un seul geste sa calèche qui s'éloigne — sans lui, malheureusement — A mourir de rire, mon cher Cornedrue !

— Pour toi, j'imagine..., je dis en grommelant.

— A propos, James, que s'est-il passé exactement ? Ce n'est quand même pas habituel de se faire jeter par une calèche !

Je lui jette un regard noir.

— Excuse-moi, je n'aurais pas dû dire ça... arrête de me fusiller du regard, je m'excuse !

— Bon, tu es sûr que c'est fini ? OK, allons-y... En gros Lily m'est tombée dans les bras, et comme elle ne paraissait pas supporter mon contact elle a préféré se jeter dans ceux d'un minet à parapluie, qui n'arrêtait pas de saliver en la regardant. Comme Cynthia arrivait, j'ai essayé de m'incruster dans leur petit duo. Malheureusement, elle a eu la même idée que moi et nous nous sommes retrouvés à quatre sous le parapluie, avec Lily et son gugus qui se collaient comme c'est pas permis et Cynthia qui essayait de faire la même chose avec moi. Enfin, quand nous sommes arrivés aux diligences, ils sont montés tous les trois et moi, j'ai... enfin, bref, voilà.

Soudain, je m'aperçois que la totalité des occupants de la voiture me fixe dans un silence parfait. Remus est le premier à se manifester, un léger sourire aux lèvres.

— Eh bien, j'ai comme l'impression que Sirius avait tort... au sujet de certains de tes penchants.

Avec un temps de retard, je réalise la portée de mes paroles. Non mais c'est pas vrai, qu'est-ce que j'ai encore dit comme conneries ?! « Un minet salivant devant Lily », « Lily et son gugus », « se collaient comme c'est pas permis »...

— Allons, Remus, ne va pas imaginer des choses là où il n'y a rien à voir. Je me suis un peu emporté, c'est vrai, mais rien de plus.

Et comme tout le monde garde un silence sceptique, je rajoute, profondément énervé :

— De toutes les manières, nous arrivons, alors arrêtez de ma bassiner et occupez-vous plutôt de ce qui vous regarde, ça me fera des vacances.

Sur ce, la voiture s'arrête. Je descends à toute vitesse et fonce en direction des portes de l'école. Non mais, qu'est-ce qu'ils me veulent, tous ?! Ce n'est pas parce que quelques mots malheureux m'ont échappé qu'il faut en faire une montagne ! Ah, typiquement Remusien, ça ! Toujours chercher la petite bête...

Perdu dans mes réflexions, je m'aperçois que je ne suis arrivé dans le hall que lorsque Rusard me le fait remarquer, de manière assez musclée.

— En retard ! Qu'est-ce que vous fichez ici à cette heure ? La cérémonie de la Répartition a déjà commencé, et... mais je vois que vous n'êtes pas seul... Messieurs Lupin, Diggory, Patil, Chang...en voilà du beau monde ! Ca va me tenir compagnie, je...

— Merci, monsieur Rusard, vous pouvez nous laisser maintenant. Vous cinq, suivez-moi dans la Grande Salle.

Complètement abruti par la succession d'événements, je suis McGonagall sans piper mot, entendant Rusard qui s'étouffe de rage derrière nous. Comment ça, en retard ? Nous avons pris une voiture réglementaire, pourtant ! A moins que...

— Votre diligence est partie après les autres, c'est cela ? Veillez à ce que cela ne se reproduise plus, je ne serai pas toujours là pour vous rattraper auprès de monsieur Rusard. Entrez sans un bruit, pour ne pas déranger les autres élèves.

A la suite du professeur, nous entrons tous les cinq dans la Grande Salle de la manière la plus discrète possible — sans résultat, bien sûr — Des cris fusent d'un peu partout dans la salle, et je reconnais pour ma part distinctement la voix de Sirius « James, Remus ! Par ici ! »

Nous nous dirigeons tranquillement vers nos places respectives, et Remus et moi rejoignons Sirius, Peter, Tess, Sandra, Lily et Helen, tandis que pendant ce temps « Carter, John », est envoyé ( péniblement ) à Serdaigle, dans un brouhaha assez puissant.

Cependant le calme revient bientôt, et la suite de la cérémonie se déroule sans anicroche. Quand enfin, « Zaratoustra, Aladdin », est envoyé à Serpentard ( pauvre gosse ), tout le monde se retourne vers la table, l'estomac gargouillant depuis dix bonnes minutes.

Mais c'est là que Dumbledore modifie subitement la suite du programme de la soirée. Alors que McGonagall s'apprête à ramasser le Choixpeau, il lui demande de n'en rien faire, et se tourne vers un coin de la Salle. Là, il fait signe à quelqu'un que je ne vois pas ( maudits poteaux ! ), et attend, tout en ayant l'air de s'amuser beaucoup.

Une agitation surprenante survient brusquement de ce côté de la salle, pour se propager rapidement. Sans rien comprendre à cette excitation, je garde les yeux fixés sur le Choixpeau. Soudain, je reçois un coup de coude de Sirius, à qui je n'ai pas parlé depuis notre petite altercation dans le train. « Regarde-là, mon vieux, mais regarde-là ! Un ange... »

Me décidant enfin à tourner les yeux dans la direction qu'il m'indique, je découvre une jeune fille magnifique, aux yeux couleur de... de quoi, exactement ? Pas le temps de me poser la question, elle arrive déjà au tabouret sur lequel est posé le Choixpeau.

« Vauplane, Astrid »

Un silence de mort règne désormais dans la salle. Les regards de tous les élèves sont fixés sur la nouvelle venue — car, ça, nouvelle, elle l'est ! Une fille pareille, ça se remarque...

— Gryffondor !

Le Choixpeau a rendu son verdict. Aussitôt, des hourras se font entendre autour de la table, et des regards masculins jaloux fusent comme des lasers des autres maisons. Sirius, en complète frénésie, me lance :

— Ah, la France !... Mon Dieu, James, mais c'est là que se trouvent les plus belles filles du monde !

— Mouais... il y en a des pas mal en Angleterre aussi... je réponds, vaguement gêné par le regard insistant de Sandra qui a entendu la déclaration ( légèrement maladroite ) de Sirius.

— Bon, vous deux, vous pourriez arrêter de baver sur les plats ? Ce n'est pas que ça me gêne de vous voir gâcher la nourriture, mais...

Surpris, je regarde la table et remarque qu'effectivement les plats sont déjà apparus. Dumbledore doit avoir déplacé son traditionnel discours de bienvenue après le repas... non pas que ça me gêne, d'ailleurs. Je sens soudain un regard posé sur moi, et tourne la tête pour découvrir Remus, un sourire goguenard aux lèvres, qui me fixe. Instinctivement, mes yeux se posent sur Evans... pour tout de suite se détourner. Pas question de lui donner de quoi confirmer sa prétendue intuition ! Au contraire, mieux vaut agrandir sa palette...

— Au fait, Sirius, comment sais-tu que la nouvelle est Française ? je demande d'un ton dégagé.

— C'est Olivier, qui l'a entendu de Cedric, qui l'a entendu de David, qui l'a entendu de... Au fait, Rem', de qui il l'a entendu, David, déjà ?

— Bon, c'est pas grave, abrège !

— Oui... bon, euh, quelqu'un a entendu dire de Dumbledore qu'elle était de Beauxbâtons. Pense donc ! une Française !

— Tu te répètes, Siriunouchet, fait soudain une voix flûtée... Evans, bien sûr.

— Excuse-moi, Lily, je ne voulais pas te rendre jalouse.

— Toujours dans tes rêves, Black ! fait Lily en rigolant, pour replonger ensuite dans sa conversation avec Helen.

Tess paraît soudain très agitée.

— Regardez à droite de Dumbledore, deux fauteuils après Trelawney... le nouveau prof de DCFM !

Oh non, ça commençait à devenir lassant ! Cette stupide rumeur à propos du poste de Défense Contre les Forces du Mal, comme quoi il pèserait sur celui-ci une étrange malédiction...

Vous voyez une malédiction, vous, quand votre prof suit son mari en Indonésie ( 1ère année ), se fait muter à Durmstrang ( 3ème année ), ou décide de se reconvertir dans la parfumerie ( 5ème année )?

L'année dernière, quand Mr Davidson était arrivé, il était déjà à quelques années de la retraite... mais paraissait bien en forme, quand il avait dragué pendant une heure Mrs Winslet, la prof de Botanique de vingt ans de moins que lui. A vrai dire, je ne m'attendais pas à ce qu'il parte si vite, mais Mrs Winslet n'avait peut-être pas trop apprécié les techniques de séduction du fringant jeune homme, qui n'avait pas hésité à déraciner la moitié des fleurs en pot de la belle, afin de les lui offrir.

Cette année donc, tout recommence, comme d'habitude, avec cette fois un professeur...

— Mais Sandra, regarde-le ! On dirait Richard Gere... en mieux...

Je ne peux pas laisser passer ça.

— Bon, vous deux, vous pourriez arrêter de baver sur les plats ? Ce n'est pas que ça me gêne, mais...

La réaction de Sandra est immédiate.

— On ne voulait pas te rendre jaloux, Potter ! Mais... chacun son tour, n'est-ce pas ?

A ces mots, je tourne la tête en tous sens pour voir où la nouvelle s'est installée... et surprends le regard de Lily fixé sur quelqu'un que je ne vois pas. Par pure curiosité, je me contorsionne afin de découvrir l'identité de cette personne mystère, et tombe ( au sens figuré, cette fois )... sur Astrid. Ainsi, je ne suis pas le seul à m'intéresser à la Française !

Celle-ci cependant, malgré l'émoi qu'elle a suscité, mange pensivement, sans parler à ses voisines ( car ce sont bien des filles qui l'entourent ! ), ignorant les regards posés sur elle. Je me fais tout à coup l'effet d'un voyeur, et détourne la tête, pour m'apercevoir que les tables ont été débarrassées.

Soudain, trois petits coups se font entendre, et Dumbledore se lève. On ne devait pas échapper au discours de bienvenue...

— Bienvenue à tous dans notre chère école, et plus particulièrement à ceux qui nous ont rejoints cette année ! Je sais que vous tombez tous de sommeil, donc ce discours sera rapide. Je tiens cependant à vous rappeler que la Forêt Interdite est, comme son nom l'indique, interdite... Je crois que certains d'entre vous ont des problèmes d'audition, vu que je répète cette mise en garde tous les ans, et que tous les ans... Enfin, vous voilà prévenus ! ( Je jette un coup d'oeil à Sirius et le découvre souriant de toutes ses dents. )

La Liste des Objets Magiques Interdits dans L'enceinte de Poudlard — LOMILP, c'est cela ?— est disponible dans le bureau de Monsieur Rusard, ainsi que le règlement complet.

Enfin, je voudrais vous présenter votre nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal, Mr Dorian Gray, qui nous arrive d'Australie. J'espère que vous lui ferez bon accueil ! ( Cris hystériques de la majorité des filles de l'école ). Bien, je ne me fais pas trop d'inquiétudes à ce sujet...

Sur ces bonnes paroles, bonsoir et bonne nuit, les préfets vont vous conduire à vos dortoirs respectifs.

Un immense brouhaha se fait entendre, tandis que tous les élèves de lèvent pour sortir de la Grande Salle. Sirius lance soudain :

— Remus, James, j'ai bien aimé l'allusion de Dumbledore à la Forêt Interdite... Vous croyez qu'on devait se sentir visés ?

— Eh bien... si j'en crois ma science phénoménale... oui, fait Remus, toujours aussi pragmatique.

— Ah, tant mieux ! Vous comprenez, j'avais peur qu'on nous ait volé la place...

— Ne me dis pas que tu es sérieux, Sir' ! Comment, qu'on nous ait VOLE LA PLACE ?! Mais même les septième année de l'année dernière ne parvenaient pas à nous détrôner... Quoique...oui, tu as raison, Aladdin Zaratoustra représente une terrible menace !

C'est en riant que nous commençons de suivre les préfets en chef, John Patil et Alexandra Knightley dans les couloirs.

— Un Australien, tu imagines ! Je t'avais bien dit qu'il ressemblait à Richard Gere...

— Et ses yeux... tu as vu ses yeux ?! Bleus comme la barrière de corail...

— Avec un sourire...

— Et des yeux...

— Oh oui ! ses yeux !!!

D'un même ensemble, dégoûtés, nous nous détournons de la vision de Tess, Helen, Lily et Sandra, un air extatique sur le visage tandis qu'elles soupirent sur les yeux de ce « Grès ». Non mais n'importe quoi ! Un Australien qui ressemble à Richard Gere... Et pourquoi pas Rusard en clone de Michelle Pfeiffer ?!

C'est donc dans un état d'esprit un peu moins gai que nous arrivons dans la salle commune. Là, les filles nous disent au revoir avant de se précipiter vers leur dortoir. J'entends cependant la dernière phrase de Lily dans l'escalier.

— Il paraît que Kate a une photo de lui ! Quand il était médecin au Venezuela. Tu imagines ? Il s'occupait des enfants malades...

— Oh... Que c'est romantique...

Mes oreilles ne peuvent plus rien supporter de plus, je me rue vers mon lit, immédiatement suivi par Rem' et Sirius.

Un conseil de guerre s'impose.

Fin du troisième chapitre.

Voilà pour ce chapitre ! J'espère que vous avez aimé, n'hésitez surtout pas à m'envoyer des reviews pour me dire ce que vous en pensez ! (On adore tous ça ! )

Au prochain chapitre !

Caraïbos.