Ce chapitre se déroule dans un univers parallèle, où ni James ni Lily n'existent. Il décrit en quelque sorte ma vision d'un Poudlard sans Potters, dominé par les Malefoys... je rigole, ne vous inquiétez pas ! Ce chapitre est la suite normale de cette fic bien normale qui se déroule à priori dans notre monde (pour avoir la réponse à cette question, vous savez à qui vous adresser).
Bizz, Caraïbos.
P.S. Ce chapitre a des passages de gros délire. Là encore, ne vous affolez pas, c'est passager !
P.S 2 : je sais que j'ai cité le petit gros dans mon premier chapitre, mais décidément je n'ai pas une envie débordante de le faire apparaître dans cette fic... Alors, vous m'excuserez mais on va dire qu'il a tragiquement disparu dans le deuxième chapitre, d'accord ?
Bonne lecture !
Chapitre 4 : Le balai amoureux en action !22h, dortoir des filles
Une fois la porte de la chambre refermée, je me tourne vers Helen, un grand sourire aux lèvres :
— Il a marché !
— Tu veux dire qu'il a couru, oui !
— Couru dans le mur...
Et nous nous jetons dans les bras l'une de l'autre avec un grand éclat de rire, en revoyant la tête de James alors que j'assène le coup fatal : médecin au Venezuela...
Sandra paraît soudain complètement perdue.
— Hé bien... je vous avoue que je me demande ce qui peut vous mettre dans un tel état de joie le jour de la rentrée...
Je jette un regard complice à Helen. On lui dit... ou pas ?
Mais avant même qu'on ait pu répondre à la question de Sandra, la porte de la chambre s'ouvre et une haute silhouette se dessine dans l'encadrement de la porte.
—Bonjour tout le monde... je m'appelle Astrid, je suis nouvelle, je... Oui, je sais que je vous dérange beaucoup, je suis désolée de m'incruster ainsi...
Nous étions restées toutes les trois pétrifiées —Sandra, Helen et moi— tandis qu'Astrid commençait à se présenter d'une voix timide. Mais ses derniers mots nous font sortir brutalement de notre léthargie.
— Mais non, tu ne nous déranges pas du tout ! s'exclame Helen, un grand sourire de bienvenue aux lèvres. Tu viens rejoindre la bande des folles du dortoir des filles, c'est ça ? Bon, on ne peut pas t'assurer que ton comportement restera en tout point identique à celui que tu as actuellement, mais tant que tu ne deviens pas entièrement traumatisée...
— Arrête, Helen ! je lance d'une voix moqueuse. Ne va pas traumatiser notre nouvelle amie avant même qu'elle connaisse les raisons de son futur traumatisme !
Helen explique à la nouvelle venue :
— Ça, tu l'auras compris, c'est le cerveau de la bande !
— « Ça » aimerait bien ne pas être réduit à l'état de cerveau, si tu vois ce que je veux dire...
Sandra s'interpose soudainement.
— Enfin, arrêtez de vous chamailler comme ça, vous deux ! On dirait deux gamines...
Et s'adressant à une Astrid complètement déphasée :
— Ne t'inquiète pas, elles sont dans leur état normal. Viens, tu peux déjà poser ta valise ici... j'imagine que le lit supplémentaire ne va pas tarder à arriver. Alors, tu t'appelles Astrid, c'est ça ?
— Oui, Astrid Vauplane. Je viens de Beauxbâtons, en France... au bord de la mer.
— Ouaouh ! Et bien dis-moi, plutôt agréable la vie de sorcier outre- Manche !
— J'ai passé de bons moments, c'est vrai...mais Poudlard m'a l'air d'être une école formidable. Et les élèves paraissent très sympas...
Astrid nous lance à ce moment-là un regard interrogateur.
— Excuse-moi, je ne me suis pas présentée : Sandra Cunningham. Et les deux folles à côté s'appellent Lily Evans et Helen Lupin.
Nous faisons un signe de la main amical à Astrid, qui paraît alors entièrement rassérénée.
Mais de mon côté, j'essaie de faire le lien entre cette fille splendide sans histoires, et la chanteuse énigmatique que j'ai surprise dans le couloir du Poudlard Express. Aucun doute qu'il s'agisse de la même personne. Mais dans ce cas, pourquoi a-t-elle fui devant les nouveaux arrivants ? Cette question m'intrigue, et je me promets d'interroger la nouvelle venue le plus tôt possible au sujet de certains de ses comportements, un peu étranges même pour une sorcière.
C'est à ce moment-là que choisit d'entrer Tess, complètement hystérique.
— Je l'ai ! Je l'ai ! Ah, mes amies, c'est le plus beau jour de ma vie !
Et elle tombe en contemplation devant son nouveau jouet du moment.
Un peu interloquée, Helen émet une prudente tentative pour comprendre ce que tout le monde dans la chambre (à part Tess, évidemment), ne saisit pas entièrement.
— Euh...tu as quoi exactement, Tess ?
— Enfin ! Mais c'est évident ! J'ai la photo, LA PHOTO ! Ahhhh, il est tellement..., si..., je ne trouve pas d'adjectifs assez forts pour décrire une telle merveille de la nature !
Jetant un regard autour d'elle, elle avise soudainement la présence d'Astrid dans la chambre.
— Je vois que nous accueillons une nouvelle... Bonjour, je m'appelle Tess Rodriguez ! Bienvenue dans notre dortoir, plus on est de fous, plus on rit... à une condition. Cet homme est à moi, et à moi seule.
Et elle plaque sous le nez de la pauvre Astrid la photo... (tout le monde a fini par comprendre) de notre nouveau prof de DCFM.
Essayant d'être diplomate, Astrid cherche la meilleure formule pour assurer à Tess qu'elle n'usera pas de son charme sur le pauvre Mr Gray. Car en même temps, il ne faudrait pas que Tess croie qu'Astrid ne s'intéresse pas à sa nouvelle idole parce qu'elle le ne le trouve pas séduisant... Epineux problème, typiquement féminin dans son importance et le choix de la réponse.
— Tu me demandes là un grand sacrifice, Tess (car, après tout, c'est vrai qu'il n'est pas mal, ce nouveau prof !). Mais, parce que j'ai envie que nous soyons amies, je n'approcherai pas de Mr Gray.
Toute l'assemblée pousse un petit soupir de soulagement. Le drame a été évité de justesse...(vive le soap-opéra !)Mais Sandra lance soudain, au pire moment qui soit :
— Au fait, Lily, tu ne m'as toujours pas dit pourquoi vous riiez si fort, Helen et toi, tout à l'heure ?
Et répondant aux regards interrogateurs d'Astrid et Tess, elle ajoute :
— Elles étaient complètement explosées de rire en évoquant un garçon qui avait couru dans un mur...c'est bien ça, Lily ?
— Oui, tu as parfaitement restitué le message... En fait, on repensait à la tête des garçons quand nous avons commencé à énumérer toutes les qualités physiques de Mr Gray... à mourir de rire, non ?
Fidèle à ce que nous craignions, Tess s'insurge immédiatement.
— Mais Dorian méritait parfaitement tous ces compliments ! Je ne vois ab-so-lu-ment pas ce qu'il y a de risible là-dedans !
Aïe... Si c'est déjà « Dorian » au bout du premier jour, ça promet pour la suite.
Helen essaie d'arranger les choses.
— Enfin, Tess... tu as bien remarqué que nous en rajoutions un peu pour rendre jaloux Sirius, James et Remus, quand même ?
Petit mémo à coller quelque part : ne jamais faire appel à Helen pour jouer le rôle de conciliateur.
La réponse de Tess ne se fait pas attendre.
— Non. Et de toutes les manières, je ne vois pas pourquoi vous voudriez les rendre jaloux.
Astrid lance alors, d'une voix timide :
— Euh...je peux peut-être aller voir ce que fait mon lit ? Il se fait tard, et vous allez sans doute avoir envie de vous coucher rapidement...
Je la rassure immédiatement.
— Tu peux parfaitement attendre ici. Ce n'est pas très important, en tout cas certainement pas assez pour t'obliger à t'exiler !
Et pendant qu'Astrid se rassoit sur le lit de Sandra, je rajoute à l'intention de Tess :
— Ecoute Tess, James m'a énervée avec sa dernière conquête en date et j'ai décidé de prêter désormais davantage d'attention aux autres garçons de l'école — parfois en en rajoutant un peu, je le reconnais —. Mais ce n'était pas du tout contre Mr Gray, ou Dorian, si tu préfères !
A ces mots, Tess se calme légèrement et le rythme de sa respiration redevient quasiment normal.
— Bien...je te crois. Mais j'y pense, Lily, tu parlais de la dernière conquête de James Potter...
— Oh, c'est une histoire finie, maintenant...
— Tu ne t'en tireras pas comme ça, chouchou ! Alors...le nom de la promise —excuse-moi : ex-promise ?
— Cynthia Salinder.
Ça y est. La bombe est sortie. Mais qu'est-ce qu'elle a eu du mal à passer...Décidément, j'ai du mal à m'en remettre...Non ! Je suis en complète indifférence devant cet événement, regrettable certes, mais sans aucune influence sur mon comportement.
Malheureusement, cette indifférence n'est pas partagée par tous...
Tess hurle de toutes ses forces (heureusement que les murs sont insonorisés magiquement).
— Quoi ?! Lily, tu plaisantes ?! Cynthia Salinder !!
— Cette pét... et fausse blonde, en plus ! ajoute Sandra en apportant son soutien à Tess dans la recherche du maximum de décibels produits.
— Euh... qui est Cynthia Salinder ?
D'un même ensemble, nous nous tournons vers Astrid, ses yeux fixés sur moi dans une interrogation muette qui va plus loin encore que sa simple question.
— Bah oui, c'est vrai... vous en parlez depuis dix minutes pour la critiquer dans tous les sens, alors ça m'intéresse, moi !
Je n'ai absolument pas envie d'entendre encore une fois l'énumération de tous les défauts de Cynthia Salinder. Je les connais trop bien moi-même... Je lance alors aux autres (qui préparent déjà dans leur tête toutes les insanités qu'elles débiteront pour démolir en flèche la fausse blonde) :
— Je vais voir ce qu'il en est du lit d'Astrid... C'est vrai qu'il est déjà 23h 30, il y a une petite chance pour qu'il ait été oublié.
Et je sors vite de la chambre avant que les hostilités ne commencent.
22h, dortoir des garçons
Je jette un regard peu amène à Sirius et Remus, qui viennent d'entrer dans la chambre derrière moi.
— C'est mauvais, les mecs.
— Ça, pour être mauvais, c'est mauvais, ajoute Sirius, afin d'apporter de nouveaux éléments au débat.
— Je dirais même plus, c'est...
— Non ça va Remus, je crois qu'on a tous compris que l'état de la situation était —et c'est la dernière fois que ce mot sera prononcé—...assez mauvais.
— Enfin, je ne voudrais pas que ça tourne au ridicule, genre « Le balai amoureux », mais je me pose une question... Me regardez pas comme ça, c'est ma petite sœur qui regarde cette série à la télévision... mais bien sûr que non, je ne regarde pas ! Enfin bref tout ça pour dire que je me demande, objectivement, ce qu'elles lui trouvent.
Ouf, Sirius a réussi à terminer sa phrase.— Merci Sir' pour cette petite précision, mais...
— Attends James, je trouve qu'il a raison. C'est vraiment écœurant de voir sa sœur en admiration devant un prof, mais je crois qu'il faut surmonter ce dégoût pour améliorer nos techniques futures avec les filles, lance soudain Remus.
— Tu peux répéter ? Je crois que j'ai pas bien saisi, là...
— Enfin, c'est évident ! Ce type a la côte auprès de toutes les filles de l'école, c'est donc qu'il a un charme fou !
— Je te rappelle que nous aussi on a la côte et un charme fou !
— Ah, mon petit Jamesie, je vois bien qu'il est difficile pour toi d'accepter la réalité de cette situation...
— Mais enfin Rem' c'est vrai ! Et quand bien même toutes les filles ne nous courraient pas après —ce qui est, je vous le rappelle encore une fois, totalement faux—, je ne voix pas ce que Gray vient faire là-dedans.
— Est-ce que tu as déjà vu Helen et Lily fantasmer sur tes yeux ?
— Non, mais...
— Alors, tu as encore du boulot ! Suivez-moi les mecs, ce n'est pas le travail qui nous manque !
— Euh... te suivre où, exactement ?
— Dans la tanière du loup, pardi ! Ah... Mr Gray, je me demande si vous allez pouvoir garder tous vos secrets pour vous !
Et Remus se dirige vers la porte.
— Non mais il est schtarbe ce mec..., je fais à l'intention de Sirius.
Celui-ci hausse les épaules d'un air fataliste.
— Que veux-tu ? Il faut de tout pour faire un monde... Sois au moins heureux que les filles ne soient pas tombées folles amoureuses de Rogue. Tu imagines, imiter ses techniques de séduction...
Et il commence à suivre Remus d'un air résigné. Bien sûr... C'était son idée, au départ, le coup de savoir ce qu'elles trouvaient à Gray... Sacré Sirius ! Mais le rire est un peu jaune.
Je crois qu'il ne me reste plus qu'à suivre les charmants bambins dans... qu'a dit Remus, déjà ? Ah oui, la tanière du loup... Je secoue la tête en souriant. Sacré Remus ! Ne perd jamais son sens de l'humour, celui-là...
Arrivé dans la salle commune, je jette un regard intrigué à Sirius et Remus, immobiles devant le feu, qui se regardent d'un air grave. Non mais c'est pas vrai, quelle est la prochaine catastrophe ?...
— Euh...il y a un problème ?
— Oui, James. Il y a un gros problème, répond Remus solennellement. Et toi seul peut le résoudre.
— Moi ? Ça me semble difficile à croire...
— D'après toi, James, quelle est la différence majeure —et donc, comme je le disais, le problème—entre les filles et nous ? A part, bien sûr, qu'elles soient amoureuses de Gray, ça c'est une différence évidente.
— Mmmh... ce sont des filles, peut-être ? je lance, interloqué par le tour que prend l'interrogatoire.
— Excellente réponse ! crie Remus, complètement parti dans son délire. Et cette bonne réponse, Mr Potter, va vous permettre de faire la différence en annihilant cette différence !
— Là, t'es grillé Rem', parce que tu as déjà dit plus tôt qu'il était le cobaye sélectionné pour résoudre le problème..., fait Sirius en riant sous cape.
De mon côté, je commence à réaliser avec horreur ce qu'ils attendent de moi. Mais avant même que j'aie le temps d'ouvrir la bouche pour protester en force, Remus reprend la parole.
— Attends, James, j'ai l'impression que tu ne comprends pas... Il faut que tu saches que tu vas réaliser le rêve de toute la gente masculine de la Terre ! Et que tu vas résoudre ce problème insoluble qui taraude l'esprit de tout homme : « Mais pourquoi la blonde d'à côté dans le métro n'a d'yeux que pour le mec en face qui est mieux baraqué, mieux foutu et mieux fringué que moi ? »
— Ecoute, Remus, que ce soit bien clair. Ce rêve est peut-être celui de toute la gente masculine, ce n'est en aucun cas le mien. Et le problème que tu poses ne me concerne pas, puisque jusqu'à aujourd'hui le mec en face dans le métro, mieux baraqué mieux foutu et mieux fringué, eh bien vois-tu... C''TAIT MOI, IMBECILE !!!!
— Bien, je vois que nous allons avoir un petit problème de logistique... Attention, Sirius...à toi !
— Non ! Vous n'avez –hihihi- pas le droit -houhouhou- ! Pas le Chatouillirus !
— Voyons, James, tu sais bien que les absents ont toujours tort...Tu n'étais pas là quand nous avons évoqué ce problème avec Sirius, alors...c'est sur toi que ça tombe. Bien, tu es prêt à coopérer maintenant ?
— Oui -je- ferai – ce - que vous – voulez...Mais arrêtez je vous en prie !
— Parfait ! Nous pouvons désormais nous rendre dans le bureau de Rogue pour trouver la formule de la potion adéquate : celle qui te fera ressentir les émotions d'une faible femme... ou d'une forte sorcière, d'ailleurs, vu que les cibles se situent plutôt dans cette catégorie. Au fait Sirius, j'ai pensé que pour ce qui était d'inspecter l'intérieur de Mr Gray, ça pourrait attendre un peu. Le plus important d'abord !
Encore sous les effets secondaires du sort de Sirius (crises de fou rire soudaines), je demande à Remus, passablement épouvanté :
— Dis, tu ne parles tout de même pas —Hihihihihi hahaha !—, de me transformer—houhouhou !—...en fille ?!!
— Sérieusement, mon petit Jamesie en sucre, tu vois une autre solution ?
Et sans un mot de plus, Mr Remus le nouveau tourmenteur de ces messieurs se retourne en direction du portrait de la grosse dame.
— Ce que veulent les femmes.
Effectivement, c'est de circonstance... Marrant comme je n'avais pas saisi toute l'ironie de notre mot de passe quand nous étions rentrés tout à l'heure... Mais j'y pense ! Peut-être cela a-t-il un rapport avec le fait que je n'étais pas encore un futur travesti à cette époque ?
Sacré Remus... Cependant, je ne m'avoue pas vaincu.
— Remus ? Je pourrais savoir pourquoi tu es si pressé ? Après tout, il est déjà 23h, c'est le jour de la rentrée et nous avons toute l'année devant nous pour réaliser ta petite expérience... Alors pourquoi maintenant ?
A ma plus grande surprise, Remus paraît très gêné.
— Oh... j'ai touché un point sensible, on dirait. Tu tiens donc tant que ça à ce qu'Helen n'ait d'yeux que pour toi ? Helen... ou une autre, d'ailleurs ?
— Tu te fais des idées, James... Tu sais, tu devrais plutôt me remercier. C'est quand même grâce à mon idée génialissime que tu vas pouvoir conquérir tous les cœurs !
— Non mais t'es bouché du ciboulot, ou quoi ?! Je t'ai déjà dit que je pouvais conquérir tous les cœurs que je voulais sans ta p... de potion !
— Même celui de Lily Evans ?
Evidemment, Mr le Ch... n'allait pas rater une si belle occasion ! Je jette un coup d'œil prudent à Sirius. Celui-ci me regarde d'un air effaré.
— Comment, James ?! Lily ? mais...
— Sirius, ne crois pas toutes les conneries que Remus débite. Ne t'inquiète pas, je ne marche pas sur tes plates-bandes. Lily ne m'intéresse pas. Ce n'est qu'une amie, rien d'autre. En attendant, j'aimerais bien respirer un peu, alors allez fouiner sans moi. Je rentre.
Et une fois en haut de l'escalier, je claque la porte de la chambre du plus fort que je peux.
23h30, en haut de l'escalier menant au dortoir des filles
—Lily ne m'intéresse pas.
Je grelotte en observant la scène qui se déroule sous mes yeux. Et j'essaie d'oublier les mots de James Potter.
—Lily ne m'intéresse pas... ne m'intéresse pas...ne m'intéresse...
— Stop !
Ce cri n'a existé que dans ma tête, mais sa puissance me fait mal. J'aurais pu rêver mieux, comme accueil. Sympa de sortir de sa chambre pour entendre le prince charmant de votre enfance déclarer qu'il ne supporterait pas de sortir avec vous ? Non. Et trois fois non ! Soudain, des mouvements dans la salle commune retiennent mon attention, et je reprends mon point d'observation, cachée derrière une colonne.
— Tu crois pas que tu en fais un peu trop, là, Remus ?
— Non. C'est pour son bien, il finira bien par le comprendre lui-même un jour ! En attendant, tu continues de prétendre...
Mais Sirius et Remus s'éloignent vers leur dortoir et je perds la fin de leur échange. Dommage ! J'aurais bien aimé savoir ce que Sirius était censé prétendre...
La chute d'une bûche dans la cheminée me tire de mes pensées, et je m'aperçois que le temps a filé plus vite que je ne le croyais. Déjà minuit et je ne me suis toujours pas occupée du lit ! D'un bond, je rejoins la salle commune et pousse le portrait de la grosse dame. Ce que veulent les femmes. Quel mot de passe débile. Et sans aucun sens, en plus...
Je progresse rapidement dans les couloirs du château, pressée à la fois par la hantise de rencontrer un des fantômes (je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais été tentée par le fait de rencontrer un fantôme seule à minuit) et par le désir de retrouver ma couette.
Soudain, alors que je marche dans les couloirs, une question s'impose. « Où es-tu en train d'aller, Lily ? », immédiatement suivie par celle-ci : « Où dois-tu aller, Lily ? » Je réalise alors que je marche sans but depuis cinq minutes. Bon, stop. Où est-ce que je peux trouver un lit à minuit ? La réponse ne tarde pas, malgré mon esprit endormi, et je me précipite vers l'infirmerie en essayant de faire le moins de bruit possible.
La porte est évidemment fermée. Heureusement que je suis la meilleure de la classe en Enchantements ! (sans fausse modestie aucune)
— Alohomora !
Je peux désormais pénétrer dans l'antre de Mme Chourave (heureusement déserte à cette heure —qui pourrait bien avoir besoin d'aller à l'infirmerie à minuit le jour de la rentrée, à part toi ?—). Le premier lit fera l'affaire.
— Reducto !
Ce sort me fait penser à celui que j'ai utilisé sur Pétunia avant de partir ce matin. J'ai été méchante, quand même... Ah, j'adore ça ! Mais mes pensées s'égarent. Délicatement, je prends le petit lit dans ma main en m'assurant que rien ne manque —draps, couverture, oreiller— et je me dirige vers la salle commune, avec une seule trouille (non, ce n'est pas les fantômes, voyons, il est minuit et quart !). Miss Teigne. Une chatte sans poils, je n'aurais jamais cru que ça pouvait exister avant mon arrivée à Poudlard —en fait, il y a pas mal de choses que je n'aurais jamais cru exister avant mon arrivée à Poudlard— Eh bien si ! Ça existe. La preuve en images... non, je plaisante, je ne veux traumatiser personne.
J'arrive heureusement saine et sauve dans la chambre, pour assister à la fin de la conversation entre Sandra, Tess, Helen et Astrid. Elles en étaient apparemment à détailler les sous-vêtements de Cynthia Salinder...
— De la dentelle rose avec l'effigie de Mickey. Je vous jure ! Mais si, je l'ai vu alors qu'on se changeait dans le vestiaire avant le match de Quidditch...
Parce que Cynthia faisait partie —tout comme Helen— de l'équipe de Quidditch de sa maison. J'avoue que je me demande toujours aujourd'hui si elle a été sélectionnée en fonction de ses qualités de joueuse, ou bien en fonction d'autres qualités, plus discutables au niveau sportif.
— Désolée de vous interrompre, mais je rapporte ton lit, Astrid. Ça te va si je l'installe entre celui de Sandra et le mien ?
— Pas de problème, attends que je déplace ma valise...
— Longito !
Le lit ayant repris sa taille normale, je me tourne vers les autres, complètement crevée.
— Sans vouloir faire la rabat-joie, je vous rappelle que les cours commencent demain et qu'il est déjà minuit et demi... on finira la conversation à un autre moment, d'accord ?
Tout le monde approuve et se dirige vers son lit.
De mon côté, je suis déjà écroulée sur ma couette, et je n'ai même pas la force de ma changer. Je tire les rideaux du baldaquin, et me serre contre mon oreiller. Cependant, malgré la masse de fatigue, le sommeil ne vient pas. Je me tourne et me retourne dans mon lit, agitée, et refusant d'admettre que mon état provient d'une stupide remarque entendue dans la soirée...
— Lily ne m'intéresse pas...
Fin du chapitre 4.
Comme toujours, l'auteur désespéré se demande si le lecteur va aimer...une seule façon de le savoir : please, laissez-moi une petite review... En attendant le 5ème chap, qui sera peut-être plus long à venir en vue de certaines activités qui ont repris récemment, je vous dis à bientôt!
Bizz, Caraibos.
