Merci pour les reviews, ça me fait troooooop plaisir ! je sais que ce chapitre aura également été long à venir, et j'en suis sincèrement désolée… mais au final, je suis plutôt contente du résultat ! alors, enjoy your reading !!lol


Chapitre 7 : Réapparition et Coup monté

Salle Commune des Gryffondors, 18h (Lily)

— Bien sûr que si, c'est un sex-symbol !

— Arrête de nous bassiner toute la journée avec ça ! Non, ce n'est pas un sex-symbol, et il ne le sera certainement jamais !

— Mais pourquoi faut-il que tu sois toujours aussi méchante ?

— Et toi, pourquoi faut-il que tu sois toujours aussi gourde !

— ARRÊTEZ !!!!

D'un même mouvement, Sandra et Tess se tournent vers moi, le visage profondément indigné.

— C'est elle qui a commenc… lancent-elles en même temps.

— Mais c'est à croire que vous avez trois ans, ma parole ! Est-ce que vous vous entendez ? « C'est elle qui a commencé…et gnagnagna… » Vous êtes profondément ri-di-cules. Et se chamailler à propos d'un type comme ce Gray ! Non pas que je sois contre toi, Tess, car je ne veux surtout pas prendre parti pour l'une de vous deux… mais enfin il n'est certainement pas assez important pour être à l'origine d'une guerre entre vous !

Comme d'habitude, Sandra et Tess ne répondent rien, et comme d'habitude chacune repart de son côté en s'ignorant royalement. Je me prends la tête entre les mains.

Trois semaines ! Trois semaines que durait cette situation !

Dès le second cours de Défense Contre les Forces du Mal, trois jours après la rentrée, Sandra avait commencé à faire grise mine à chaque fois que Tess faisait l'éloge de son beau professeur. Secrètement, les envolées lyriques de Tess quand elle décrivait la bouche ou les oreilles de Gray m'agaçaient également, mais j'avais tout de même été très surprise quand Sandra avait explosé au bout d'une semaine. Nous étions toutes les quatre réunies dans la salle commune, et Tess, comme d'habitude, était lancée sur son sujet de prédilection. Helen et moi essayions péniblement de paraître intéressées, tandis que Sandra faisait mine d'être absorbée dans la Gazette du sorcier. Soudain, un hurlement avait retenti.

— TESS, TAIS-TOI !!

Nos trois têtes s'étaient tournées vers Sandra. Celle-ci avait le visage bouleversé, et tremblait de tous ses membres.

— Pp…pardon ? avait balbutié Tess.

— Oui, Tess, je t'ai demandé de te taire. Tu nous empoisonnes la vie, tu ne vois pas ? Tu ne comprends donc pas que le fait de tomber follement amoureuses de Gray n'était qu'un jeu ? Une simulation ? Non, il faut absolument que tu joues la comédie jusqu'au bout !

— Mais je ne joue pas la comédie ! avait rétorqué Tess.

— C'est bien là le problème…

Et Sandra avait tourné les talons en direction du dortoir. Tess s'était tournée vers Helen et moi, n'ayant visiblement rien compris à ce qui venait de se produire.

— Mais qu'est-ce qui lui a pris ? Elle est jalouse, ou quoi ?

Helen et moi avions désespéré de lui faire entrevoir les motivations de Sandra, et n'avions pas répondu. Tess en avait malheureusement conclu que nous étions d'accord avec elle, et ne manquait jamais de mentionner la « jalousie perverse et dénaturée » de Sandra lorsque celle-ci se trouvait à portée d'oreille.

Cette situation ajoutée à la guerre contre Sirius et James n'avait rien arrangé à l'humeur générale. Remus seul parvenait à faire la navette entre les deux groupes, mais son état d' « entre-deux » le minait. Ses yeux étaient cernés, son teint squelettique. Helen ne manquait jamais d'aller fréquemment lui parler afin de le réconforter, mais je me demandais en moi-même si cela ne faisait pas qu'empirer les choses. Et finalement, un énième problème s'était profilé à l'horizon…

— Lily ? Ça te dirait de faire un tour avec moi dans le parc ?

Je ferme lentement mes yeux. Oh non, pas encore, pas maintenant !

— Lily ? Ça va ?

Encore plus lentement, je relève les paupières, et tourne ma tête vers la gauche, là où, je le sais, deux yeux pleins d'espoir attendent ma réponse.

Justin Hartnett. Mon dernier problème en date. Mais de loin le plus envahissant.

— Lily ?…

Cette fois, le ton devient carrément impatient.

— Oh, Justin ! Salut ! je fais de mon sourire le plus éclatant. Mon cher binôme de DCFM, haha !

— Euh, oui… ton cher binôme, c'est ça !

M…, il n'a retenu que le « cher », l'imbécile ! Et pas le rire gêné, ni l'allusion subtile au cours, censée lui faire comprendre subtilement que je suis en train de bosser…

— Alors, ce petit tour dans le parc ?

Je jette un regard désespéré autour de moi. Tess et Sandra ont disparu, Helen est avec Remus, j'en viendrais presque à souhaiter la présence de James… Je fixe pendant plusieurs secondes mon cahier et mes livres, mais l'allusion n'est pas encore assez claire. Non, décidément, la chance n'est pas avec moi ce soir…

— Très bonne idée, je lance avec un sourire pitoyable…

Couloir devant le portrait de la Grosse Dame, 18h15 (James)

Je vais le frapper, je sens que je vais le frapper…

La rage envahit chaque cellule de mon corps, et mon poing s'ouvre et se referme convulsivement alors que j'imagine la tête de Justin Hartnett réduite à pas grand chose sous leur force. Mais de quel droit ose-t-il l'emmener ainsi ?

J'entends soudain une voix moqueuse derrière moi.

— Et bien, Potter, on dirait que ta « petite copine » n'est pas encore tombée sous ton charme fou ?

— Ta gueule, Malefoy, je murmure d'une voix menaçante.

— Oh oh ! Mais c'est qu'il prend du poil de la bête, le petit Potter !

Derrière Malefoy, Thomas Black et Victor Harflett se mettent à ricaner stupidement.

— Oui, tu vois, Malefoy, moi je n'ai pas besoin de deux acolytes forts et bêtes pour me sentir en sécurité. Mon intelligence me suffit.

Et sans attendre de réponse, je lance un Expelliarmus retentissant. Une fois les trois baguettes des Serpentards en main, je m'incline en un salut moqueur.

— Lucius… avec mon bon plaisir.

Et je jette les trois baguettes par la fenêtre la plus proche.

— TU ME LE PAIERAS, POTTER ! hurle Malefoy.

— Mais oui, mon bébé, je ricane dans son oreille. Moi aussi je t'aime.

Et sans attendre plus longtemps je pars en direction du parc.

Parc de Poudlard, 18h30 (Lily)

— Lily… Je crois que je suis tombé amoureux de toi.

Non, par pitié, faites qu'il ne commence pas sur ce sujet !

— Oh, Justin, tu as vu ? Les arbres commencent à perdre leurs feuilles. Ah, déjà l'automne, ses couleurs, ses odeurs, ses…

Justin commence à prendre un air ennuyé.

— Euh…Lily ? Je suis amoureux de toi !

— Et puis ce que j'adore surtout, c'est le lac : quand les sirènes viennent rechercher les épines présentes sur sa surface afin de les utiliser pour leurs parures…

— LILY !

Cette fois, c'est certain, Justin est au bord de l'apoplexie.

— Non, sans aucun doute, l'automne est une de mes saisons préférées.

— Lily, je suis bien sûr que disserter sur les pommes de pin t'intéresse au plus haut point, mais ton… ami n'a pas vraiment l'air du même avis.

James Potter.

Mais qu'est-ce qu'il vient faire ici, celui-là ?! Pourtant, je ne peux réprimer un frisson de plaisir se répandre dans mon corps au moment même où je formule ma pensée.

— Je ne t'ai pas invité à parler, Potter. Et Justin n'a nul besoin de toi pour se faire entendre, je lance sèchement.

— Vraiment ? J'aurais plutôt pensé le contraire…

Me retournant vers Justin pour lui demander son appui, je m'aperçois qu'il a disparu. Le lâche !

— Tu vois, Lily ? Tu lui as fait peur…ricane doucement Potter.

Ma rage ne connaît plus de bornes. D'accord, Justin n'est peut-être pas mon Idéal, mais ce n'est pas une raison pour le faire fuir, m… !

Cependant, un coup d'œil derrière l'épaule de James me fait retrouver ma bonne humeur.

— En attendant, Potter, c'est toi qui vas bientôt avoir peur…je lance d'une voix réjouie.

Soudain alarmé, James se retourne pour voir arriver Malefoy et ses deux acolytes s'avançant à grandes enjambées sur l'herbe mouillée, portant sur leurs visages une expression de fureur intense. Leurs vêtements sont maculés de boue, ce qui m'étonne légèrement, Lucius n'étant pas du genre négligé.

— Mmmh, j'avais vraiment bien visé…murmure Potter.

— Qu'est-ce que tu dis ? Et qu'attends-tu pour partir, tu n'es pas vraiment en position de force, non ?

Et là, James Potter s'approche de moi, et sans prévenir m'embrasse doucement à la commissure des lèvres.

— C'est ça que j'attendais. Et crois-moi, Lily, ça fait depuis beaucoup plus longtemps que tu ne le crois.

Sans me donner le temps de régir, il court derrière moi pour rattraper le château par une autre entrée. Je me masse doucement les lèvres, juste là où il y a quelques secondes, James Potter a posé les siennes.

Et je hurle.

19h, Salle commune des Gryffondors (James)

Sirius entre en coup de vent dans la salle commune, essoufflé, les cheveux batailles, et avec sur le visage une expression d'agitation frénétique.

— James, vite, ramène-toi ! On t'attend de toute urgence !

— Mais qu'est-ce qu'il te prend, Sir', t'as perdu la tête ou quoi ?!

— Non, non, pas du tout, mais il faut vraiment que tu suives maintenant, je ne peux pas t'en dire plus pour le moment…

Regardant avec regret le feu ronflant dans la cheminée, je suis Sirius en ronchonnant à travers les couloirs du château.

— Tu aurais quand même pu me laisser prendre ma cape ! Il gèle ici !

— Parce que ça te préoccupe, maintenant ? rigole Sirius en me lançant un coup d'œil averti. Ou bien est-ce que ce ne serait pas plutôt pour retrouver une certaine personne dans la Salle Commune ?

Je pousse un soupir fatigué. Sirius était toujours convaincu de mon amour débordant pour Helen, et ne manquait jamais une occasion de lancer la conversation sur le sujet. Quant à lui, sa passion pour Lily ne faisait aucun doute : les regards enamourés qu'il lui lançait dès qu'elle était à proximité étaient exaspérants. Mais Remus se contentait d'en rire, ce qui me rassurait légèrement. Peut-être, après tout, n'était-il pas aussi mordu qu'il le paraissait… Dans ce cas, la compétition serait moins rude.

— Et nous voici arrivés ! lance joyeusement Sirius, me tirant brusquement de mes pensées.

Je m'aperçois que nous nous sommes arrêtés devant une gargouille d'un goût affreux.

— Mais qu'est-ce que tu fais à m'emmener dans le bureau de Dumbledore, voyons ? Tu n'as jamais dit…

— Smarties super glu de Bertie Crochue !

La gargouille s'écarte pour laisser le passage, mais je reste devant la porte, encore réticent à avancer.

— Je te jure, Sirius, tu as intérêt à m'expliquer !

— Ne t'inquiète pas, James, tu auras toutes les explications voulues dans quelques minutes.

Sirius devient subitement sérieux. Et il répète :

— Ne t'inquiète pas.

Ne sachant plus quoi penser, je me précipite à sa suite dans les escaliers montant vers le bureau du directeur. La porte s'ouvre soudainement et la tête de Dumbledore apparaît.

— Ah, vous voilà enfin, messieurs ! Vous êtes les derniers, rajoute-t-il en lançant un regard appuyé à Sirius.

Celui-ci prend aussitôt un air coupable.

— Je n'ai pas pu faire plus vite, monsieur le directeur, James ne montrait pas une envie débordante de me suivre…

— C'est bien compris, monsieur Black, c'est bien compris.

Les yeux de Dumbledore scintillent, pleins d'un amusement sans mélange.

—En attendant, asseyez-vous là… fait-il en avançant deux fauteuils.

Mais mon regard est attiré vers une autre partie de la pièce.

— Lily ! Helen ! Mais qu'est-ce que vous faites là ?!

— C'est exactement la question que je me posais, Potter, répond Lily d'une voix acide.

Apparemment, mon ton n'a pas dû lui plaire. Je jette un regard gêné à Dumbledore.

— Allons, allons, ne commencez pas de disputes inutiles pour le moment, intervient rapidement le directeur. Mais écoutez plutôt ce que j'ai à vous dire. Bien. Tout d'abord, je tenais à vous faire remarquer que cette réunion n'aurait jamais eu lieu sans les initiatives personnelles de vos amis, et je les en félicite grandement pour cela.

Helen et Sirius prennent une teinte rouge brique. Quant à moi, je ne comprends plus rien à la situation, et commence à me demander si tout ça n'est pas qu'une gigantesque farce à mon égard. Mais un coup d'œil rapide en direction de Lily me rassure : elle semble au moins aussi perdue que moi.

— Ensuite, reprend le directeur, je tenais à vous présenter Mlle Tautou, qui nous vient de France, et pour qui j'ai la plus grande admiration…

Je remarque alors dans un coin de la pièce une jeune femme, habillée discrètement, et qui nous salue rapidement. Mon sentiment d'incompréhension grandit.

— Mais venons-en au fait. Mademoiselle Evans, monsieur Potter, il me semble que vous avez eu récemment… des rêves prémonitoires.

— QUOI ! nous lançons d'une même voix.

—Vous vous souvenez, je pense, de vos rêves respectifs dans lesquels vous avez dû affronter…Voldemort ?

— Mais…commence Lily d'une voix tremblante…ce n'était qu'un cauchemar ! Et il n'y avait aucun rapport avec…

— Mademoiselle Evans, reprend Dumbledore d'une voix sévère, je n'accepterai pas que vous essayiez de me détromper sur ce point. Je sais, et VOUS savez, que votre rêve avait un rapport avec Voldemort. Et celui de Monsieur Potter également.

Je prends tout-à-coup conscience d'une chose.

— Sirius ! Comment as-tu pu me faire ça ! je t'avais demandé de n'en parler à personne ! je lance d'une voix véhémente.

— Monsieur Potter, votre ami a très bien fait. Et Mademoiselle Lupin également. Les rêves prémonitoires sont extrêmement rares dans le monde de la sorcellerie, et le fait que vous deux en ayez fait un dans la même période augmente encore leur importance. Cependant, on ne peut pas les comprendre simplement, et c'est pourquoi, dès que vos amis m'ont alerté, j'ai fait appel à Mademoiselle Tautou, qui est une sorcière spécialisée dans l'étude des rêves, afin que l'on puisse en saisir la signification de la manière la plus fidèle qui soit.

Soudain, je regarde d'une manière différente la sorcière en question. Sans être particulièrement belle, elle dégageait un charme indéniable, et surtout une grande impression de douceur. Mais le monde des rêves…pfiutt !

— Vous vous réunirez deux fois par semaine afin de travailler ensemble, et de vérifier régulièrement l'apparition de nouveaux rêves.

Mon attention revient brusquement sur Dumbledore.

— Vous ? Qui ça, vous ?

— Mais…mademoiselle Evans et vous-même, monsieur Potter. Et, bien sûr, votre professeur.

Mes oreilles bourdonnent, je n'arrive pas à emmagasiner le trop-plein d'informations…Une, cependant, reste bien présente dans mon esprit : j'aurai rendez-vous deux fois par semaine avec Lily Evans, et elle ne pourra pas s'y soustraire. Un sourire victorieux se forme sur mes lèvres.

20h00, Salle Commune des Gryffondors (Lily)

— C'est pas vrai ! Mais ce n'est pas vrai ! je hurle tout en montant dans la chambre.

— Lily, voyons, calme-toi…tente Helen de m'apaiser.

— Je n'y crois pas ! Non seulement, Helen, tu m'as tendu ce coup fourré, comme quoi Dumbledore devait me parler à propos du cours de DCFM, mais en plus à cause de toi je vais devoir supporter la présence de James Potter deux fois par semaine ! Et d'une devineuse de rêves qui en sait probablement autant que moi, si ce n'est moins, sur les cauchemars !

— Arrête, Lily, la colère t'aveugle. Et puis, il n'y a pas si longtemps, ça n'aurait quand même pas été une punition de tenir compagnie à James Potter deux fois par semaine, non ?

Je repense fugitivement à son baiser, et au plaisir qu'il m'a procuré. Mais aussitôt, se superpose l'image de son « Lily ne m'intéresse pas », et de son ton en m'apercevant dans le bureau de Dumbledore, tout sauf heureux de me voir…

— Ce temps est révolu, Helen, et puis de toute façon…

Mais la fin de ma phrase se perd au fond de ma gorge. Sur le lit à gauche du mien, resté vide depuis trois semaines, une forme endormie repose paisiblement.

Astrid est revenue.

Fin du 7ème chapitre.

Voilà, j'espère que ça vous a plu, bientôt les autres écoles vont entrer en scène, et plus de Colombe et d'Astrid sont au programme ! (et toujours du Lily/James, bien entendu…)

Bizz,

Caraibos toujours.