Salut ! J'suis pas en retard pour le rendez-vous, hein ?
Avant de commencer, je tiens à faire un petit break pour répondre aux commentaires que j'ai reçues :
- princesse des sayens : comment un demi sayen peut rester en forme en mangeant aussi peu ? Et bien C l'amour !!
- lieutenantlemir : je voudrais bien t'aider à comprendre le chap 6 qui t'as pas saisi. Dis-moi ce qui t'a échappé en m'envoyant un mail, je te répondrais ) et c'est aussi valable pour les autres
- masenko : merchi bokou pour ton compliment, je suis émue lol
- lou-la-vénusienne : bah, oui Végéta est un peu OOC. je verrai pr la prochaine fic.
-laloune : la suite t'est dédicacée
- la damnée : et une autre dédicace pour toi !
J'arrête mes bêtises.
Bonne lecture à tous !
Chapitre 8 : Qui es-tu
Le stade deux s'était effectivement amorcé et perdurai depuis un mois.
Août s'annonçait et avec lui les départs en vacances de certains employés, des fournisseurs et des clients faisant ralentir l'activité des entreprises. Les gens ressentaient moins le stress et l'ambiance s'en faisait ressentir. Les plaisanteries, les rires touchaient plus fréquemment les employés. Tout allait pour le mieux, sauf... Sauf dans le bureau du patron.
Trunk était invivable. Il criait à tue-tête pour des futilités, des erreurs qui n'en étaient pas vraiment unes. Bref, il râlaient, critiquaient pour le plaisir de le faire. Et malheureusement, la première à en pâtir était bien évidement sa secrétaire, la douce et brave Lynn que tous tenaient en pitié.
Très professionnelle, Lynn supportait les critiques sans se plaindre, tout en tentant de calmer le jeu. Mais la plupart du temps, la mauvaise foi évidente de Trunk ne facilitait pas les choses.
Et aujourd'hui, plus que jamais la bête grondait encore.
- Je vous avez bien dit de l'appeler hier matin, non ?! J'avais besoin de son accord avant qu'il n'aille s'exiler sur son île pour ses vacances !
- C'est ce que je comptais faire hier matin, monsieur, mais il se trouve que vous m'avez demandé, presque ordonné, de mettre de côté ce dossier jusqu'à nouvel ordre pour m'occuper du contrat avec la compagnie Langda. N'ayant pas reçu d'autre injonction de votre part, je n'ai pas jugé bon de...
- Je ne vous demande pas de juger ou de réfléchir mais d'obéir ! Je vous ai dit de le reporter ! C'est là que vous auriez dû faire preuve d'un peu plus de jugeote en passant ce coup de fil après vous être occupée du dossier Langda. Un peu d'initiative, bon sang !
- Vous me demandez d'obéir puis de prendre des initiatives ! Vous vous contredisez, monsieur, dit-elle sèchement. Je vais vous dire, dit-elle en pointant un doigt sur son torse, je ne suis pas une marionnette pour obéir au doigt et à l'oeil d'un homme de votre espèce ! Des initiatives, j'en ai pris des milliers depuis que je travaille pour vous ! J'en ai assez que vous me traitiez avec autant de mépris alors que mon travail a toujours été irréprochable. J'ignore quel est votre problème mais ce qui est sûr, c'est que vous en avez un ! Vous avez intérêt à le régler parce qu'il n'est pas question que je revienne dans cette foutue boîte tant que vous ne m'aurez pas fait d'excuses !
Elle jeta les pochettes contenant les dossiers à terre, puis sortit du bureau en claquant violement la porte sous les regards médusés des autres employés.
C'était la première fois qu'ils voyaient Lynn s'emporter aussi violement contre une personne. Elle, qui d'un naturel calme ne disait jamais un mot plus haut que l'autre, venait de se mettre dans une colère noire contre le patron. Ils n'en revenaient pas.
Deux questions glissaient sur toutes les lèvres : comment le boss tout puissant allait-il se comporter face à la rébellion d'une de ses salariées ? Et Lynn était-elle sérieuse en réclamant des excuses de son patron ?
Lequel des deux allaient s'incliner ?
Les paris étaient ouverts. Et pour le moment, les pronostics donnaient Trunk perdant.
Tout en ramassant ses pochettes éparpillées le sol, Trunk pestait contre le mauvais caractère des femmes et leur manie de s'emporter pour tout et pour rien (Il est gonflé, lui ( . )!). Si Lynn croyait que sa petite crise l'avait touché, elle se trompait. Pourquoi devrait-il se sentir coupable ? Après tout, c'est elle qui avait fait une faute en lui faisant manquer un contrat important. Et elle tentait de mettre sa faute sur son dos. Non vraiment, il n'avait rien à se reprocher (Mauvaise foi est la couronne des hommes, pardi ). Des excuses ? C'est elle qui devait lui en faire.
Il posa brusquement les pochettes sur sa table puis sortit de son bureau.
Il eut la désagréable sensation d'être la cible de plusieurs snipers.
Evidemment, il aurait dû s'en douter. Face à Lynn, il faisait figure de méchant. Elle les avaient tous dans sa botte, même ses fidèles alliés se détournaient de lui pour prendre le parti de la douce et gentille Lynn.
Ignorant les regards assassins et les murmures de ses salariés, il entra dans le bureau du directeur des ressources humaines. Ce dernier était au téléphone. Lorsqu'il vit son patron, il marmonna vite quelques phrases à son interlocuteur, puis raccrocha.
- Je veux voir son dossier ! ordonna Trunk en posant brusquement ses mains à plat sur la table.
- Un dossier ? Mais de qui ?
- Lynn ! Je veux voir son CV, sa lettre de motivation, son contrat, tout ce que vous avez sur elle ; et cela dans les plus brefs délais !
Interloqué, le directeur vit son patron sortir en claquant la porte derrière lui. Aussitôt, il se mit à la tâche avant de recevoir une autre visite tumultueuse.
Trunk se rassit sur son siège et composa un numéro de téléphone sur son portable.
Cela faisait deux semaines qu'il avait engagé un détective chargé de suivre Lynn à la trace et de lui rapporter quelques informations sur ses habitudes.
Il savait pertinemment que son attitude était déloyale. Il n'avait aucun droit de s'immiscer dans la vie privée de Lynn sans le lui demander. Mais elle gardait tant de choses secrètes. Il ignorait tout d'elle mis à part ses quelques confidences sur ses parents. Il en avait assez d'attendre qu'elle se dévoile à lui. Elle savait tout de lui, à part ses origines bien évidemment. Elle connaissait ses parents, ses plus proches et sincères amis, et même ce qu'il détestait manger. Et elle, elle refusait de lui dévoiler ne serait-ce que l'endroit où elle était née.
En tant normal, il n'aurait pas tenu compte de ce mystère chez un autre employé. Mais c'était Lynn dont il s'agissait ! Et dès qu'une chose la concernait, il était incapable de réfléchir avec discernement. Son cerveau était court-circuité et son coeur prenait le relais sans qu'il ne le lui ait demandé. Car il devait s'avouer une chose. Lynn ne le laissait pas indifférent. Sa manie de parler sans le laisser dire un seul mot, devenait une qualité parce qu'il pouvait tranquillement écouter sa voix si mélodieuse, en rêvant.
Qui est-tu ?
Toi, l'oiseau, qui a dérobé mon coeur
Toi, dont le silence est une douleur
Qui es-tu ?
Il réussit à avoir son interlocuteur. Trunk écourta les "bonjour" en allant directement au sujet qui le préoccupait :
"… J'allais justement vous appeler à ce sujet.
- Vous avez donc des informations à me fournir ?
- Hélas, non.
- Comment cela, non ?! s'écria Trunk. Vous ne suiviez donc pas sa piste ?!
- Si…
- Pensez-vous une seconde que je vous paie pour obtenir un « non » ?
- Attendez avant de vous fâcher. Il se trouve que mes recherches n'ont pas été encore concluantes. Je ne pourrais pas vous dire exactement le genre de personne qu'elle fréquente, seulement qu'elle aime se défiler dans la foule. A chaque fois que je me trouvais sur sa trace, elle me semait. Tenez l'autre soir, elle sortait comme à son habitude à dix et demi de chez vous. Je l'ai suivie dès qu'elle est entrée dans son taxi. Elle est retournée dans vos bureaux et est restée travailler jusqu'à minuit moins dix, comme toujours. Elle a ensuite pris la direction d'une boîte de nuit. Et c'est là que j'ai perdu sa trace. J'ai fait la description au videur et à d'autres personnes, mais personne n'a vu cette jeune personne ressortir de la boîte. Et à chaque fois, c'est la même chose. Elle entre soit dans des restaurants, des bars, mais à chaque fois je perds sa trace. Je vous envoie de suite par mail mes observations.
- Vous recevrez votre chèque dès demain, dit-il sèchement. Et... Vous pouvez abandonner.
- Vous êtes certain ?
- Oui. Au revoir."
Il remit son portable dans sa poche puis, regardant son ordinateur portable, il ouvrit sa boîte de réception. Il étudia avec précaution les observations envoyées par le détective.
Lynn avait l'habitude de venir directement à la compagnie dès qu'elle le quittait le soir. C'est là qu'elle devait planifier le planning de la journée du lendemain. Ensuite, elle retirait toujours dans un endroit bondé, que ce soit dans des boîtes de nuits, des bars ou des restaurants. Et c'est là que sa trace s'arrêtait pour apparaître le lendemain à cinq heures chez lui.
Où était-elle et que faisait-elle entre minuit et cinq heures ? Elle dormait, c'était obligé. Mais où ? Elle ne vivait tout de même pas dans la rue ? Quoiqu'il n'en était pas certain. Peut-être qu'elle faisait tout pour le cacher.
C'est une théorie idiote, mon vieux.
A moins qu'elle n'ait remarqué la surveillance du détective. Ce qui expliquerait sa méfiance. Une jeune femme, rentrant seule en pleine nuit dans son appartement, resterait sûrement sur ses gardes si elle découvrait qu'un homme étrange la pistait depuis des jours.
Il prit une carte dans son tiroir, un stylo rouge dans sa corbeille puis un annuaire. Et scrupuleusement, il marqua une croix sur les différents endroits où s'arrêtait chaque nuit Lynn. Tous dans le même périmètre. Elle habitait, certainement, non loin de là.
Quelqu'un frappa à sa porte. C'était le directeur des ressources humaines. Il remit le dossier à Trunk puis repartit aussitôt dans demander son reste.
Trunk ouvrit la sous chemise et découvrit le CV de Lynn avec sa photo.
Elle était née un 12 juin n... dans cette ville. Elle avait eu son bac d'économie cette année dans un lycée prestigieux, et n'avait jusque là fait aucun stage mais des jobs d'été. Mais son adresse... Elle ne correspondait pas au périmètre qu'il avait défini en rouge sur sa carte. Encore un nouveau mystère.
Quant à la lettre de motivation, elle était impeccable, bien écrite et percutante. Il n'y avait rien à découvrir dans ce dossier. Pourtant, quelque chose le dérangeait. Une simple lycéenne ne pouvait pas se montrer aussi opérationnelle - comme elle aimait si bien le dire - sans avoir eu auparavant une réelle expérience sur le terrain. Elle avait l'art de parler aux chefs des plus grandes compagnies, elle avait le vocabulaire, l'attitude et le sérieux d'une femme d'affaire de quarante ans. Ça ne collait pas.
Lynn cachait forcément quelque chose.
Trunk hésita longuement avant de prendre l'annuaire. Il chercha et trouva rapidement. Il composa le numéro qu'il avait sous les yeux.
"Bonjour, vous êtes au secrétariat du lycée privé Einstein.
- Bonjour madame, dit Trunk, je voudrais un renseignement. J'ai sous les yeux les coordonnées d'une de vos anciennes élèves que j'emploie dans mon entreprise. J'aurais besoin de quelques précisions concernant la nature de l'enseignement qu'elle a reçu dans votre établissement. C'est extrêmement important car je voudrais être certain que ses compétences concordes avec la charge que je pense lui confier. Cela serait-il possible ? (En vrai, je sais pas. Je sais que certaines entreprises aiment vérifier les anciens postes de leur salariés mais jusqu'au lycée je crois pas -)
- Quel est son nom, et la date de départ de notre lycée ?
- Lynn Scoot. Elle a obtenu son bac cette année.
- Je vois. Attendez quelques instants.
Impatient, il ne cessait de frapper son stylo contre le rebord de sa table.
Elle compte me faire poireauter longtemps comme ça ? J'ai pas que ça à faire ! C'est toujours pareil avec le personnel administratif. Payés à rien foutre !
- Je l'ai ! Lynn Scoot. Oui, c'est celle qui a obtenu les meilleurs résultats de sa section dans le pays. Nous avons été très fière de compter cette élève parmi nous. Elle était très studieuse et très prévenante envers les autres. Jamais un signe de supériorité venant d'elle. Vous n'aurez pas de problème avec elle, je vous l'assure.
- Je n'en ai aucun, dit-il soulagé. D'ailleurs, elle m'impressionne.
- Si vous y tenez, je peux vous faxer sa fiche d'inscription.
- Pourquoi pas.
Il lui donna son numéro de fax.
- Encore merci, dit Trunk.
- De rien, au revoir."
Je suis con d'avoir douté d'elle durant un instant. Je regarde trop de films d'espionnage. Croire que tout ça était faux. C'est vraiment trop con de ma part. J'ai bien la preuve que Lynn est une personne exceptionnelle. Elle était une excellente élève et fera sûrement une excellente étudiante. Bien que je me doute qu'elle ait besoin de squatter les bancs de la fac avec les connaissances qu'elle à déjà... Je crois que je suis amoureux de cette fille (c'est pas vrai ? Tu nous en apprends des choses ).
Le bruit du fax dissipa ses pensées.
Il prit la feuille faxée quand soudain son visage se crispa.
C'est pas Lynn, ça ! Qu'est-ce que ça veut dire ? (ça veut dire que tu t'es fait avoir en beauté par une femme ! )
Cette photo qui colorait la fiche d'inscription ne ressemblait en rien à Lynn. Blonde... Il n'y avait que la couleur des cheveux qu'elles avaient en commun.
Il chiffonna la feuille avec rage.
Cette fois-ci s'en était assez ! Lynn se moquait de lui. Elle le prenait pour un imbécile et ça, il ne le tolérait pas !
Il se souvient des mots de Bra au sujet de ses impressions sur Lynn. Les pièces du puzzle se mettaient en place. Et la déduction à faire était que rien de ce que lui montrait Lynn n'était vrai. Elle n'était pas lycéenne ! Toutes les informations contenues dans le CV étaient fausses ! Elle lui avait menti depuis le début. Pourquoi ?
Est-ce que je tiens à le savoir ? Non, C'est terminé !
Il ne voulait pas savoir le pourquoi de ses mensonges. Il désirait la voir disparaître de sa vie et ne plus jamais entendre parler d'elle. Heureusement, elle était partie d'elle-même. Ce n'était pas plus mal. Il n'aurait pas pu rester calme devant elle.
Elle attendrait longtemps ses excuses parce qu'il ne comptait plus la revoir. Qu'elle demeure donc avec ses secrets !
Sa colère était tellement grande qu'il ne put la contenir. En avait t-il envie ? Non.
Il fit exploser tout ce qui contenait la pièce avant de faire exploser les vitres et le mur. Puis, ne voulant plus demeurer dans ce lieu qui lui rappelait la présence de Lynn, il s'envola vers les nuages à la recherche de l'oubli.
« Qui es-tu, Lynn ? Qui es-tu à la fin ?! cria-t-il. »
La réponse appartenait à une certaine jeune fille mystérieuse à qui il avait offert son coeur sans le savoir. Et maintenant, il regrettait amèrement d'avoir insulter le Destin. Ce dernier l'avait puni pour son arrogance et ses critiques dirigés contre lui. Lynn avait été l'instrument de sa vengeance.
Il souffrait.
Il souffrait comme il n'avait jamais souffert auparavant.
Les batailles menées contre ses ennemis plus puissants les uns que les autres, ses combats avec son père, Songoku, Songohan ou Songoten ne l'avaient jamais autant touchés et blessés que les mensonges de Lynn.
Ils avaient mené un étrange combat l'un contre l'autre. Elle avait remporté la partie, haut la main, en seulement un seul coup. Mais quel coup !
Il se souvenait encore de la première fois où elle avait levé les yeux vers lui en lui souriant.
Il avait suffi d'un sourire pour le désarmer, l'enchaîner, le combler mais surtout le condamner.
Le seul ennemi d'un saiyen n'était pas le combat.
Non, c'était un poison.
Et le sien avait la particularité de se nommer Lynn.
Comment avait-elle pu se laisser emporter ? D'habitude, elle contrôlait parfaitement ses émotions. Elle savait prendre sur elle pour ne pas se découvrir et gâcher sa mission. Mais là !
Il avait fallu qu'IL la critique pour qu'elle oublie ses devoirs. Pourquoi ? Elle avait déjà dû faire face à des situations pires que celle-ci alors pourquoi n'avait-elle pas pu garder son sang froid ? Pourquoi avait-elle été déçue – en vérité blessée - qu'il lui parle comme à une esclave obéissante ?
C'est vrai qu'elle agissait pour sa mission mais elle aurait été ravie que Trunk prenne toute la mesure de ses efforts pour lui. Elle ne s'était jamais autant impliquée avec ses proies. Elle était plus qu'attentive avec lui. Et cela depuis qu'il lui avait ouvert son coeur à propos de son père. Il tentait comme elle de prouver ce qu'il valait. Il se cherchait à travers les yeux de son père. Elle le voyait dans les yeux de Trunk lorsqu'il fixait Végéta.
Mais pourquoi j'essaye encore de le comprendre et de lui trouver des excuses ? Il n'est qu'un imbécile, un patron riche, et le fils d'assassins. Je devrais plutôt le haïr. Pourtant, je n'ai jamais pu. Et le pire, c'est que j'ignore pourquoi. Je ne suis qu'une ingrate... Et maintenant que je lui ai posé un ultimatum, je me vois mal revenir dans son bureau en ayant le sourire. Comme tous les hommes, Trunk doit être trop fier pour oser présenter des excuses à une femme surtout s'il croit obstinément avoir eu raison. J'ai compromis seule toute ma mission. Je devrais faire avec ce que j'ai accumulé comme informations. Et si ça échoue, il ne me restera plus qu'à recevoir le châtiment du diable : la mort.
Elle se leva de son canapé et se dévêtit.
Une chose de positive : il n'était que dix heures. Et pour la première fois depuis la prise de cette mission, elle allait pouvoir dormir. Mais arriverait-elle à fermer les yeux alors que tout son être attendait une réconciliation ?
