Me revoiloù !!!!
Rubrique « coucou » :
- La damnée : ne t'inquiète pas pour Trunk. Je ne vais me montrer trop méchante avec lui, en tout cas pas maintenant.
- Bulma44 : Cette question de nourriture va me poursuivre longtemps... Et bien, je n'ai qu'une réponse : c'est l'amour ! Mais je suis persuadée que Trunk doit commander des pizzas en cachette. Lol.
- Mamoru Kusanaguy : Kaïo a dit "non", donc c'est "non" ! En plus, franchement vu la tournure que prends mes écrits, je crois que Trunk en aura recours plus d'une fois, alors vraiment meiux vaut pas utiliser les boules de cristal maintenant.
- Laloune : que je suis contente de te revoir parmi nous ! Spécial dédicace pour toi, lol.
Et merci aussi à tous les autres !!!!!!
Je crois que là, c'est bon, j'ai fait mon petit discours…
Trunk : à deux balles !
Je vais ignorer cet impudent pour vous dire :
Bonn lecture !!!!!!!!!!
Chapitre 11 : 1 Dispute- 2 réconciliations
Elle claqua violemment la porte de son appartement puis se sachant loin des regards, elle s'effondra en larmes pour la première fois depuis des années.
Pourquoi le destin lui jouait-il un tour aussi sadique ?
C'était bel et bien terminé pour elle. Elle allait devoir faire une croix sur sa mission. Quel triste constat alors que jusqu'à maintenant elle ne comptait aucun échec sur son CV. La petite Lynn fragile allait devenir la risée de tous. Elle avait fourni tant d'efforts pour gagner ses galons d'or et voilà qu'aujourd'hui…
Tout s'était brisé en quelques minutes. En quelques regards, plus rien n'avait eu d'importance à part ces yeux.
Adossée contre la porte, elle tentait désespérément de calmer ses pleurs. Mais rien n'y faisait.
Que faire ?
Elle ne se sentait pas capable de regagner son poste de secrétaire comme si de rien n'était. Si seulement, elle avait pu prévoir plus tôt ce qui allait se passer entre eux, elle n'aurait jamais pris la peine de jouer aussi bien son rôle au point de s'attacher à Trunk mais également à sa famille. Leur gentillesse envers elle l'avait plus qu'émue. Elle avait certes tout fait pour se faire accepter parmi eux, mais à force de les côtoyer elle avait pu apprendre à quel point ils étaient vraiment sincères envers elle. Ils lui donnaient leur affection parce qu'ils l'appréciaient.
Une famille. Elle en voulait également une, avec une mère et un père, des frères et des sœurs. Une maison résonnant d'éclat de rires et baignée par la lumière de l'amour. Elle avait vécu tout ça avec Trunk.
Ici, elle était seule entre des murs qu'elle avait peints seule. Des murs gris en vérité malgré leur couleur rose. Elle avait beau garnir son appartement d'objets, il était désespérément vide à ses yeux. C'était juste une boîte de poupée qu'elle tentait de faire ressembler à une vraie maison.
Maman…Tes bras… Je veux tes bras autour de moi, mais ils ne sont plus là. Et c'est comme ça… Mes larmes coulent mais personne ne les voit jamais. Maman qu'aurais-tu fait à ma place ?
« Ne pleure pas Lynnie ! Maman te l'interdit. Tu n'as pas le droit de pleurer alors que j'attends beaucoup de toi. La vie est dure et si tu tombes dès la première marche, tu ne seras jamais rien. Je veux que tu nous venges, tu entends ! Je veux que tes mains soient les instruments de ma vengeance. Ne me déçois pas, Lynnie. Ne déçois jamais maman ou bien elle ne t'aimera plus jamais.
- Non, je veux que maman m'aime encore !
- Alors sois toujours forte, ma chérie. »
Ses larmes cessèrent de couler. Elle rit désabusée.
Aussi loin que je me souvienne, tu m'as toujours demandé d'avancer sans éprouver le moindre regret, même à ta mort tu ne voulais pas que je regrette. Tu voulais simplement que j'éprouve ta vengeance. Et ton amour… il m'a dévorée alors que ce n'était peut-être pas de l'amour. Pourquoi me demander de ne plus pleurer ? Pourquoi ? Etait-ce si dégradant pour toi ? Pourtant, j'ai vu Trunk pleurer pour sa mère. Il n'avait pas l'air d'un lâche, j'ai seulement ressenti la force de son affection pour elle. Y a t-il plusieurs façons d'aimer ? Je ne comprends plus… M'aimais-tu maman ? Quelqu'un m'a-t-il aimée un jour ?
Tu es partie en me laissant juste du sang sur les mains et tu m'as interdit de pleurer. Est-ce que tu vas me détester pour l'avoir fait alors que j'étais avec le fils de tes meurtriers ?
Pourquoi suis-je là ? Quelle est ma véritable raison de vivre ? Ma vengeance est dénuée de sens maintenant que je me suis enchaînée à Trunk. Que vais-je faire moi qui ai creusé ma propre tombe ?
Elle aurait dû se tenir à la maxime de l'organisation : ne jamais se lier à ses ennemis. Et malheureusement, cette nuit, en plus d'avoir offert son corps à Trunk, elle lui avait cédé les clés de son cœur.
Je voulais juste un sursis. Une occasion de m'évader de cette prison où je me suis enfermée avec tes espoirs, maman, et non les miens.
Mais en abandonnant la mission, c'est sa vie qu'elle risquait. A moins qu'elle ne tente malgré tout le coup avec les quelques informations en sa possession.
C'était trop flagrant. Si Trunk faisait une description de son visage à la police après avoir remarqué les détournements de fond, elle serait recherchée. Et la police ferait le lien tôt ou tard avec l'organisation. Pourtant, ils avaient besoin de cet argent. Il fallait donc qu'elle trouve une nouvelle proie sans que Spynner et les autres ne se doutent de quoique ce soit, et cela dans le délai d'un mois. Ce n'était pas assez pour collecter un maximum de données sur sa nouvelle proie. Elle allait jouer gros.
Tu as déjà été confrontée à des situations plus délicates que celle-ci et tu t'en es toujours sortie avec brio. Je suis capable de réussir si j'y passe tout mon temps dessus.
Elle avait la journée pour concocter un plan sûr à deux cents pour cent et le mettre en œuvre dès demain.
Le cœur un peu plus léger, elle ôta ses baskets et entra enfin dans son salon.
- T'étais où ?
Elle sursauta devant le ton furieux de Spynner.
Il était assis sur le canapé et tenait dans sa main un verre. Sur la table basse, elle découvrit une bouteille malheureusement bien entamée.
- Chez mon patron, répondit-elle sur un ton qui se voulait détaché. J'ai dû l'écouter me débiter ses soucis familiaux... Je suis fatiguée, Spynner, alors si tu pouvais revenir un peu plus tard...
Le verre, lancé par Spynner, frôla le côté droit de son visage et alla se briser contre le mur, derrière Lynn.
Elle le regarda interloquée.
- T'es fou ou quoi ?! C'est l'alcool qui te rend aussi inconscient ? Je te préviens, j'ai déjà donné...
- Jusqu'à quel point ?! dit-il en se levant.
Il se dirigea vers Lynn.
Elle ne recula pas.
En aucun cas, elle ne devait donner l'occasion à Spynner de douter d'elle. Le mieux était de se comporter comme d'habitude, avec sérénité et poigne.
- Ta jalousie est ridicule, dit-elle. Tu sais très bien que je ne supporte pas les types friqués. Si c'est Rubis qui t'a encore injecté son poison dans les veines, t'as intérêt à t'en soigner, parce que sinon je demande un autre équipier.
- T'es cruelle comme fille, Lynn, dit-il moqueur. Je crois que j'ai jamais autant aimé une femme... Je sais plus quoi faire... Je suis prêt à accepter tout ce qui viendra de toi, le bien comme le mal. Mais toi, tu ne comprends pas...
Il prit son visage entre ses mains.
- Tu ne comprends pas qu'on doit pas se moquer des sentiments des autres !
- Je ne me moque...
- Ah oui ?! cria-t-il en la faisant sursauter. Je suis pas idiot pour croire tout ce que Rubis raconte par jalousie, reprit-il plus calmement, mais je dois reconnaître que cette fois-ci, elle avait pas tort. Je sais tout de toi, Lynn. Et je sais que t'es pas une putain. Alors à moins d'avoir passé la nuit sur les trottoirs, je vois qu'une seule explication à ça !
Il tourna brusquement sa tête et découvrit son cou qui portait une trace rouge incrustée dans la peau.
- Et je parie que t'en as sur tout le corps, railla-t-il. Cette fois-ci t'as joué ton rôle jusqu'au bout, pas vrai ? Aussi perfectionniste que toi, y' pas. J'espère pour toi que ton patron t'a reconnue au réveil ? A moins que les pleurs de tout à l'heure, c'était pour ton petit cœur brisé. Il a pas apprécié ta prestation ?
La gifle ne se fit pas attendre.
La mâchoire serrée, Lynn tentait de garder son calme.
C'était la première fois que Spynner se montrait aussi désagréable envers elle. Bien qu'elle ait toujours été dépréciée par ses pairs, elle les ignorait. Et parce qu'elle savait que Spynner la soutenait et croyait en elle, elle affrontait les critiques de face. Mais là… La seule personne dont le jugement importait à ses yeux, venait de se montrer aussi fourbe que les autres.
- Tu connais la règle, non ? dit-il froidement. C'est la mort qui l'attend.
- Tu n'as pas le droit, Spynner ! dit-elle en le retenant par le bras. Tu ne peux pas me faire ça !
- C'est toi qui n'avais pas le droit de me faire ça ! hurla-t-il hors de lui. Je n'ai jamais rien demandé. Rester auprès de toi, ça me suffisait.
Nerveux, il fit les cents pas devant elle.
- Je me disais que tu t'habituerais à ma présence et que cela se ferait tout seul. J'ai toujours été là pour toi. Qui t'encourageait quand les autres disaient que tu n'étais qu'une gamine incapable de mener une mission à bien ? Qui s'inquiétait pour toi quand tu te lançais dans des opérations dangereuses ? Qui devinait ton chagrin à chaque mot que tu prononçais ? Et toi, tu m'as toujours ignoré ! cria-t-il subitement, en lui empoignant les bras et accentuant la pression autour de la chair. Il a fallu que tu tombes sur ce type pour que tu oublies tout...! Tout... Ta mission, tes amis et ta pudeur ! Dis-moi qui a été le plus traître de nous deux ?! Dis-le ! Tu sais que tu risques ta vie pour cette faute, mais ce qui t'inquiète c'est sa putain de chienne de vie !... Je te laisserai pas faire, Lynn ! C'est sa vie que je veux, pas la tienne !
Il se détacha d'elle et quitta l'appartement.
Lynn courut après lui dans le couloir.
Il était dans l'ascenseur et les portes se refermaient lentement sur lui.
- S'il meurt... je te préviens, tu devras me dire adieu !
- Et bien, soit. Si je ne peux pas t'avoir, personne ne t'aura après lui.
Les portes se refermèrent. Elle s'écroula à genoux.
Depuis son départ de chez lui, il ne cessait de ressasser les mots d'excuses. Mais comment trouver les mots justes alors qu'il ignorait l'état exact dans lequel se trouvait sa mère ? Pourtant, il n'avait pas le droit de se défiler. Il devait affronter le courroux de son père. S'il avait perdu tout espoir de revoir Lynn, il ne voulait pas perdre les autres, sa famille. C'est ce qu'elle voulait, et il ferait en sorte de l'écouter. Peut-être qu'ensuite, sa faute excusée, le destin lui renverrait la jeune fille.
La dernière fois qu'il s'était rendu dans un hôpital, c'était à la naissance de Bra. Il se souvenait de l'attente de tous leurs amis. La petite salle d'attente et le personnel se rappelaient encore de cette grande troupe composée essentiellement de fortes personnalités. Il n'avait jamais vu son père aussi nerveux que ce jour là. Le mur contre lequel Végéta s'était adossé avait fini complètement fissuré à la grande surprise du personnel. Il se souvenait avoir aperçu un bref sourire sur le visage de son père lorsque les sages femmes l'avaient rassuré de l'état de sa femme et du bébé. Végéta en aurait hurlé de joie s'il n'y avait pas eu tant de témoins autour de lui.
Il avait été jaloux de sa sœur à ce moment là. Il n'avait pas supporté d'être supplanté dans le cœur de ses parents par une inconnue toute fripée et loin d'être jolie. Aujourd'hui, cette petite tête fripée était devenue un vrai brin de femme. Et à dire vrai, il ne regrettait pas d'avoir une sœur même s'il aurait préféré en avoir une plus modeste (il oublie un peu que lui aussi n'est pas très modeste ).
Lorsqu'il arriva dans la salle d'attente des urgences, toute la troupe était là comme prévu. Ils dormaient tous côtes à côte.
Son regard enregistra alors la tête de Songoten sur les genoux de Bra. Depuis quand ces deux-là arrivaient-ils à se supporter sans se vanner ?
Il vit alors son père près de la machine à café.
Ce dernier se retourna.
Il paya un deuxième café puis, les deux gobelets en plastique blanc entre les mains, il se dirigea vers son fils et le pria de le suivre à l'extérieur.
Trunk le suivit jusqu'à ce qu'il parvienne à un banc où Végéta s'installa.
- Je t'ai pas demandé si t'en voulais mais à voir ta tête t'en as vraiment besoin, dit-il en tendant le café à son fils.
- Merci.
Le silence tomba à nouveau.
Le gobelet entre les mains, Trunk n'arrivait pas à sortir les mots qu'il destinait à son père. Il n'osait même pas aborder l'état de santé de sa mère. La peur le tiraillait.
- En fait, ta mère va bien. Elle a été très secouée mais elle n'a rien eu de grave à la tête, ce que craignaient les médecins au départ.
L'énorme poids, que Trunk portait sur le dos ces dernières heures, disparut en une seconde. Avec soulagement, il regarda son père pour y chercher son pardon. Mais Végéta gardait un visage sévère.
- Est-ce que tu te rends compte de ce que tu as fait ? De ce que tu as failli provoquer ?
- Je...
- Est-ce que tu penses trouver une bonne explication qui puisse justifier ton geste ?
- Il n'y en a aucune. Je n'aurais pas dû me mettre en colère contre maman ni contre toi.
- Et tes paroles envers elle ?
- Je ne les pensais pas.
- Tu n'es plus un enfant pour agir aussi inconsciemment, Trunk. Tu n'avais pas le droit de tenir de tels propos à ta mère alors qu'elle s'inquiétait comme une folle pour toi. Tu aurais des choses à me reprocher mais pas à elle. Elle n'a jamais été une mère indigne. Elle n'a jamais privilégié l'un de ses enfants. Elle vous aime tous les deux de la même manière... tout comme moi. Je ne suis pas doué pour les preuves d'amour demande le à ta mère. Mais je défie quiconque de dire que je n'aime pas ma famille. Chacun est différent et à une sensibilité différente. Chacun dévoile à sa manière ses sentiments. Tu ne peux pas demander à tous tes proches de te montrer à quel point ils t'adorent. Un petit mot, un geste, un signe, c'est aussi important que des actes ou des discours qui peuvent être faux. Ceux qui sont les plus sincères en amour ne sont pas forcément ceux qui disent "je t'aime" à tout bout de champs. Tu dois pouvoir écouter les silences, deviner les regards... Tu verras, c'est là qu tu comprendras à quel point l'amour peut transparaître depuis l'âme des gens.
- Je ne voulais pas faire de mal à maman.
- Je le sais sinon crois-moi, fils ou pas fils, tu serais dans l'autre monde.
- Tu plaisantes, hein ?
- J'en ai l'air ? (J'aurais bien voulu me prêter au jeu mais je me serais vraiment trop éloignés de ma trame. Donc un Trunk/Végéta se sera pour la prochaine fois, si je fais une autre fic de DBZ )
Trunk sourit mais se rembrunit aussitôt.
- Est-ce qu'après ça tu es fier de moi ? Tu peux me dire la vérité, tu sais.
- Je ne suis pas fier de ta bêtise. Mais en règle générale, je n'ai pas trop à me plaindre de toi. Je suis fier de toi depuis que j'ai vu quel homme tu serais.
- Tu parles de l'autre Trunk ?
- Oui. Alors que tu n'étais encore qu'un bébé, j'ai risqué la vie de ta mère et la tienne. Si vous êtes encore en vie, c'est grâce à Trunk qui vous a sauvés. J'ai compris que l'esprit de famille était très important pour lui et donc pour toi. Je crois que quelque soit le nombre de futurs possibles, mon fils sera toujours un homme courageux qui aurait mérité de gouverner un peuple. Je suis content que tu aies hérité de la générosité de ta mère. Mais, tu aurais pu éviter d'être aussi impulsif, ça nous aurait évité quelques soucis. Parfois, j'ai l'impression que tu agis et qu'ensuite tu réfléchis.
- Dans ce cas, je tiens ça de toi, et pas de maman.
- Un point pour toi.
- Alors, c'est pardonné ?
- Je te ferai remarquer que ce n'est pas moi la vraie victime dans cette histoire.
Le visage de Trunk blêmit.
- Maman va me...
- Fallait le prévoir. Si tu as reçu mon pardon, le sien sera plus difficile à obtenir, surtout qu'à son réveil, elle sera de mauvaise humeur. Et tu sais comme moi que les...
- Hôpitaux, ce n'est pas son fort, termina-t-il en soupirant.
- Si elle devait se venger, je pense qu'elle demanderait à Lynn de te...
Trunk serra le gobelet dans sa main. Son visage s'était assombri.
- Il y a un problème ?
- Elle est partie, répondit Végéta.
- Partie ? Tu veux dire qu'elle ne travaille plus pour toi ?
- On a eu une dispute et elle a quitté le bureau en disant qu'elle ne reviendrait qu'une fois que je lui aurai présenté mes excuses.
- Qu'est-ce qu tu attends, vas-y.
- C'est pas si simple...
Trunk tendit le papier à son père.
- Et alors ? Je ne comprends pas ? Pourquoi dit-elle qu'elle est un poison pour toi ? Et puis... confidentiel jusqu'au bout ? Qu'est ce que tu as encore fait ?
- On pourrait zapper sur la journée d'hier et ce qui s'est passé ensuite, je suis fa...
- Pas question, jeune homme ! Tu as commencé, tu termines. A moins que tu ne veuilles que j'en fasse part à ta mère. Rien que l'idée que tu puisses faire pleurer Lynn peut te valoir un séjour en enfer.
- Lynn n'est pas ce qu'elle prétend être, répondit Trunk en gardant les yeux sur un pigeon qui roucoulait devant lui. Son identité, sa personnalité, tout est faux chez elle. Je ne sais pas pourquoi elle a joué ce jeu, et je ne risque pas de le savoir.
- Elle travaille peut-être pour une entreprise concurrente.
- C'est une possibilité. Mais... Ces phrases qu'elle laissait parfois en suspend me font croire qu'elle travaille plutôt pour des criminels.
- Tu crois qu'il a un rapport avec ce groupe dont parlent les journaux ?
- Sûrement...
J'aurais pu comprendre et l'aider si elle m'avait tout avoué, pensa-t-il. Mais non, elle s'entête à tout garder pour elle ! Qu'est-ce que je suis pour elle ? Juste une proie qu'elle va escroquer puis oublier… Mais moi, je ne peux pas oublier !
- Comment peut-elle croire un instant que je la laisserais s'évanouir dans la nature après ce qui s'est passé entre nous cette nuit ! s'écria-t-il furieux en serrant son gobelet, avant de se reprendre un peu tard.
Il tourna son regard vers son père qui le fixait, d'un air malicieux.
- Je vois... Le "confidentiel jusqu'au bout", c'est de ça dont elle parlait.
Trunk vira au rouge.
- Si je comprends bien, pendant que nous étions ici à nous faire du souci pour ta mère, toi, tu passais du bon temps avec ta jolie secrétaire.
- J'avoue, ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux à faire... De toute façon, avec Lynn, pas moyen de contrôler la situation. Entre nous... La logique ne vaut plus. Le destin a voulu qu'on commence par la fin, il va falloir terminer par le début.
Ce qui signifiait qu'il devait retrouver Lynn et découvrir enfin qui elle était.
- Je peux te poser une question, papa ?
- Je t'écoute.
- Pourquoi tu permets à Songoten de poser la tête sur les genoux de Bra ?
Avec un sourire malicieux, il vit son père s'élancer vers l'hôpital.
- Approche donc Trunk, le pria sa mère adossée contre ses oreillers.
Il se méfia, d'emblée.
La voix faussement doucereuse de sa mère dissimulait certainement sa colère. Il allait sans aucun doute recevoir l'unique et seule correction de sa vie, et il n'était pas prêt de l'oublier.
Sous le regard amusé de son père, il avança vers le lit de la malade en gardant les bras en croix devant son visage. Il ne voulait pas risquer d'être défiguré avant d'avoir retrouvé Lynn.
- Penche-toi un peu, Trunk.
- Je suis assez prêt de toi, là… Non ?
- Trunk.
- Entendu, dit-il en se penchant vers Bulma.
Soudain deux bras se refermèrent autour de son cou. Etonné, il resta les bras ballant le long de son corps.
- Je suis si contente de te revoir ! dit-elle avec un sourire Je pensais que tu ne reviendrais plus après ça.
- Tu n'es pas fâchée ? s'étonna-t-il.
- Si. Ca ne se voit pas ?
- Je t'aime, maman.
Elle le regarda stupéfaite.
- Au secours ! Qui a changé mon petit garçon ? Végéta que lui as-tu fait ?
- Moi, rien. C'est...
- Papa !
- Vous êtes bien louches vous deux. En fait, où est Bra ? Je veux la voir.
- Elle soigne Songoten, répondit Trunk.
- Il a eu un accident ?
- Oui, il est passé sous un bulldozer qui répond au nom de ton cher mari. Pour une fois, je l'approuve.
- Quoi ?
- C'est bon, je l'ai comme ami d'enfance et frère de cœur, je vais pas en plus me le coltiner comme beau-frère.
- Oh, mon Dieu ! Alors, c'est fait ! Je trouve ça romantique. Enfin, nos deux familles seraient liées autrement que par l'amitié.
- Tu n'es pas assez objective, maman.
- Oh, si ! Mes deux enfants vont partir chacun fonder leur propre famille. Je vais rester seule.
- Merci pour moi, fit Végéta.
- Je voudrais un autre enfant.
- Ca ne va pas ? s'étonnèrent-ils.
- Tu n'y penses pas maman ? ajouta Trunk.
- Et pourquoi pas ? Tu as ta vie. Laisse-moi mener la mienne.
- T'es trop...
- Tu as bien fait de ne pas continuer, espèce de petit insolent. Je vais te montrer si je suis vieille. Dans trois semaines, je vous annoncerai la bonne nouvelle.
- Appelle les médecins, papa, je crois que maman a reçu un coup bien plus grave qu'ils ne le pensaient sur la tête.
- C'est toi qui va en recevoir un si tu persistes avec tes remarques.
- Ce qui me rassure c'est que tu risques pas de faire le bébé tout seul. Et si papa ne...
- Trunk, sort d'ici, prévient sa mère.
- C'est pas pour...
- Ecoute un peu ta mère, dit Végéta en le poussant vers la sortie.
Il referma la porte au nez de son fils.
- Je vous préviens, cria Trunk en tapant furieusement sur la porte, pas question que je cautionne ça !
- Monsieur, nous sommes dans un hôpital, dit une infirmière.
- Dites-le à eux !
