Chapitre 12 : Détective Pan

L'esprit rassuré au sujet de l'état de santé de Bulma, la troupe se retrouva à dormir chez Bulma en attendant son retour le lendemain vers l'après-midi. Têtue comme une mule, Bulma avait bien évidemment refusé de rester une nuit de plus à l'hôpital. Malgré les conseils des médecins et celui de ses enfants et de son mari, elle campait sur sa décision en soutenant qu'elle guérirait plus vite chez elle. Elle avait cependant accepté de demeurer une nuit en observation après que Bra ait versé quantité de litres de larmes de crocodiles pour dissuader sa mère de mettre sa vie en danger.

Pour le dîner, Chichi et Videl avaient dû se plier en quatre pour satisfaire la faim de plusieurs saiyens réunies. Le réfrigérateur s'était désempli en un tour de main, et elles imaginaient déjà la tête que ferait Bulma à son retour.

L'ambiance, autour de la table, était joyeuse après avoir été mortelle durant une nuit entière. Végéta conversait avec Songoku au sujet d'une nouvelle attaque. Bra et Pan se disputaient au sujet d'une critique à propos d'un film, et Songohan se faisait un devoir de conseiller son frère sur sa manière de conduire, qui était épouvantable car son attention se rivait toujours sur son portable. Seul Trunk restait dans son coin à broyer du noir. Après les quelques explication de Végéta, ils avaient tous tenu à respecter le silence de Trunk. Sa culpabilité devait sérieusement agiter son cœur. Pourtant, Bulma lui avait pardonné. Et puis, cela restait tout de même un accident. Il y avait eu plus de peur que de mal.

Le repas terminé, ils allèrent dans le salon pendant que les femmes terminaient la vaisselle. (Et la parité dans tout ça ! ( . ))

- Dis tonton, commença Pan en bondissant de derrière le canapé, je peux te poser une question ?

- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler "tonton", maugréa Songoten en s'enfonçant dans le canapé. Qu'est-ce tu veux, gamine ?

Elle sauta à ses côtés.

- C'est quoi ça ? l'interrogea-t-elle en pointant son doigt sur l'ecchymose de sa joue.

- C'est vrai, ça, intervient Songohan. Tu traînes cette blessure depuis ce matin. Je me posais la même question mais je n'osais pas trop te le demander.

Songoten croisa le regard noir de Végéta, installé sur le canapé en face de lui. Curieusement, ses coups se rappelèrent à lui.

Songoten déglutit péniblement à l'idée de devoir se frotter une fois de plus à Végéta.

- C'est rien, bredouilla-t-il.

- Allez, dis-le tonton, supplia Pan. T'as trouvé plus fort que toi ?

- Pan, laisse Songoten tranquille, intervient Bra tout en évitant de regarder le jeune homme.

- Depuis quand tu prends son parti ? demanda Pan, suspicieuse.

- Je n'ai pas pris parti pour lui, objecta Bra. Et puis, zut ! J'ai rien à dire.

Elle alla se réfugier dans la cuisine.

- J'sais pas si c'est à cause de la pleine lune mais tout le monde est bizarre en ce moment, conclut Pan.

Ça va pas se passer comme ça. Moi, je veux des explications.

Elle se dirigea alors vers Trunk. Les coudes sur la table, il était plongé dans ses pensées.

- A quoi tu penses ?

Comment vais-je la retrouver ? Après tout ce qui vient de ses passer, elle doit être à des kilomètres de moi. Je peux pas le supporter. Je peux pas imaginer me réveiller demain sans entendre sa voix. C'est fou ! Je la connais à peine. Je ne sais rien d'elle mis à part son prénom et pourtant je suis prêt à lui donner mon cœur, si ce n'est pas déjà fait. Je comprends plus rien. Je n'imaginais pas un seul instant m'attacher à elle... Je lui en veux beaucoup pour ses secrets mais je suis persuadé qu'elle a ses raisons. Et même si c'est une criminelle... C'est trop tard. Je ne pourrais jamais la condamner... Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

- ... TRUNK !!!!!!

Il sursauta.

- T'es folle de me crier comme ça dans les oreilles ! Tu vas me crever les tympans !

- On se demande s'ils ne le sont pas déjà, ironisa Pan. C'est dommage que Lynn ne soit pas là. Elle aurait mis un peu plus de joie chez Trunk et Songoten.

- Qu'est-ce que tu racontes, sale petite peste ? rétorqua Songoten furieux.

- Doucement, dit-elle en levant le doigt. Un mauvais geste de ta part et je dirai pas ce que je sais sur elle.

- De quoi tu parles ? s'enquit Trunk dont l'attention fut piquée.

De son côté, Songoten s'était rapproché tandis que Végéta écoutait d'une oreille discrète tout en discutant avec Songoku.

Videl, Chichi et Bra entrèrent dans le salon, en ignorant l'enjeu qui s'y jouait. Les deux femmes s'installèrent sur le canapé, tandis que Bra s'installait en face de son frère, en ignorant superbement son père.

- Allez, accouche ! supplia Trunk.

- Tiens, t'es réveillé, toi ? remarqua Bra, incisive.

- Ouais. Allez Pan, dis-moi ce que tu sais sur Lynn.

L'adolescente croisa les bras sur sa poitrine.

Vu la lueur de son regard, elle ne lâcherait pas le morceau aussi facilement après avoir subi les cris de Songoten et la mauvaise humeur de Trunk.

- Je m'excuse de m'être emporté, dit Trunk. Ca te suffit ?

- Tu parles à une ado, pas à une gamine.

- Un billet de cent, ça te suffit ?

- J'sais pas.

- Deux billets.

- Les magazines people auraient été moins pingres.

- Pan, l'avertit sa mère, continue et c'est ton argent de poche qui va se réduire considérablement. Et ne compte sur aucun de tes grands-pères pour renflouer ta tirelire, j'y veillerai, crois-moi.

- T'es pas drôle, maman !

- Alors ?! s'écria Trunk, au bord de la crise de nerf. Tu me le dis enfin !

Elle fit mine de réfléchir.

- Je dirais tout à condition que... Songoten, Bra et toi, vous me disiez chacun ce que je veux savoir !

- C'est quoi ce chantage à deux balles ! s'écria Songoten. C'est Trunk qui veut savoir, pas moi !

- C'est vrai, ça, renchérit Bra. Je ne vois pourquoi je me plierais à tes questions.

- C'est pas grave, Pan, dit Trunk. Je sais tout sur eux, et même les derniers...

Songoten se jeta sur Trunk.

- Ta vie deviendra un enfer si tu parles ! prévient Songoten, menaçant.

- Désolé mais l'enfer je le vis déjà, rétorqua Trunk, furieux.

Il poussa son ami et se releva.

- Si vous étiez de véritables amis vous m'aideriez à la retrouver ! Si tu veux tout mon argent, Pan, je te le donne. Je donnerai tout pour Lynn ! Je serais même prêt à vendre mon âme au diable s'il me disait où chercher la femme que...

En voyant tous ces regards stupéfiés pointés sur lui, il quitta le salon en toute hâte.

Un silence troublé suivit son départ.

Ils se regardèrent les uns les autres en se posant la même question. Mais la réponse, seul Végéta la connaissait.

- Je ne pensais pas qu'il réagirait comme ça, dit Pan désolée. Qu'est-ce qu'il a ?

- Il vaut mieux éviter de parler de Lynn en ce moment, conseilla Végéta.

- Tu sais quelque chose, papa ? l'interrogea Bra, oubliant subitement ses griefs contre son père.

- Pas vraiment.

- Je vais voir ce qu'il a, décida Songoten.

- Tu ne devrais pas, l'avertit Végéta.

- Tu vas aussi me frapper si je me rapproche trop de ton fils ? rétorqua-t-il railleur avant de sortir.

Sa phrase fit mouche sur Végéta et surtout sur Bra qui se mit à rougir sous l'œil intéressé de Pan.

Songoten devait son bleu à un coup de Végéta. Elle en était désormais certaine. Et le sujet de querelle devait être Bra. Pourquoi ?

Soudain, la lumière se fit dans l'esprit de Pan la détective.

Impossible ! Songoten et Bra ne sortaient tout de même pas ensemble ! Non, c'est impossible. Il y avait forcément une explication. Songoten avait sûrement été impoli envers Bra et donc engendré la colère de Végéta. Mais elle ne s'expliquait pas le rougissement de Bra. Et puis, les paroles de Songoten étaient on ne peut plus explicites.

- Et bien ! dit Videl. On peut dire qu'on ne s'ennuie jamais avec vous. Malgré le temps, je suis toujours aussi étonnée.

- Tu t'y feras dans une trentaine d'année, plaisanta Songohan en déposant un baiser sur ses lèvres.

- Bon, que faisons-nous ?

- Ca te dit de venir t'entraîner avec moi, proposa Végéta à Songoku. J'ai besoin de me changer les idées.

- Je suppose que mon fils n'a pas été un bon adversaire, répliqua Songoku en croisant ses mains derrière sa tête.

- On en reparlera là-bas si tu veux bien ?

Les deux hommes se levèrent et sortirent.

- Je vais aller me coucher, dit Songohan. Demain, je reprends du service et pas question de faire la moindre erreur. Mes patients ne me le pardonneraient pas.

- Je vais dormir aussi, dit Videl. Pan, au lit !

- Demain, j'ai pas cours ! C'est les vacances, tu le sais, ça ?

- Et alors ? Tu vas rester debout jusqu'à cinq heures du matin ?

- Pourquoi pas ? soutint-t-elle.

- Ne t'en fais pas Videl, je reste avec elle, dit Bra. Ca te dit de dormir dans ma chambre, Pan. Je te dirais ce que tu veux entendre et tu me diras ce que je veux savoir.

- Bonne nuit ! s'exclama Pan.

Elle empoigna Bra par le bras et courut hors de la pièce.

- Et toi, maman ? demanda Songohan.

- Je vais me faire un thé avant de dormir.

- N'en n'abuse pas, lui conseilla son fils, avant de déposer une bise sur sa joue.

- Cesse de t'inquiéter pour moi !

Assis sur le perron, Trunk regardait le ciel d'un air attristé.

Une main se posa sur son épaule.

Il tourna la tête et vit Songoten.

- Je suis désolé, dit-il en s'asseyant. Je ne sais pas ce que tu as et... On est pote depuis toujours et on s'est toujours tout raconté. Pourtant, aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on s'éloigne. Des secrets, il ne devrait pas y en avoir entre nous.

- Je suis tout aussi coupable que toi.

- C'est si grave que ça ce qui se passe entre Lynn et toi ?

- J'sais même pas ce qui se passe entre nous. J'sais pas où je vais avec elle.

- C'est quoi exactement le problème ? Elle ne te trouve pas assez bien pour elle ?

- Ca m'étonnerait. Sérieusement, je ne vois pas ce qu'il me manquerait chez moi.

- Elle a déjà un copain ?

- Si seulement ce n'était que ça je pourrais au moins me battre, mais là...

- Tu sais quoi, on ne va pas avancer si tu t'entêtes à répondre en mode "désespéré" à mes questions. Dis franchement ce que tu as sur le cœur.

Il soupira avant de prendre son courage à deux mains et de lui raconter le récit de ces derniers jours.

- Et ben... On peut vraiment dire qu'il n'y a qu'à toi qu'il arrive ce genre de chose.

- Pas de vannes, s'il te plait.

- Elle est comment en brune ?

- Songoten !

- J'ai rien dit ! Bref, tu crois que Pan a la solution à ton problème ?

- J'en sais trop rien. J'ai passé la journée à réfléchir sur les moyens de retrouver Lynn. Je pourrais aller voir la police et voir s'ils peuvent mettre un nom sur son visage mais je ne pense pas qu'elle ait un casier judiciaire. Lynn est très intelligente. Elle cachait sa réelle identité et je ne crois pas qu'elle se soit faite épingler par le passé. Je ne mettrais pas la main sur elle aussi facilement, c'est plus que certain.

- Elle était si douée que ça ?

- Une vraie spécialiste ! Elle a joué habilement un rôle pour entrer dans ma compagnie et ça grâce à ses connaissances étendues de mes relations professionnelles. Et, en y réfléchissant bien, elle a dès le début cerné le caractère de chacun de mes proches. Elle a mis mon père dans sa poche en lui parlant de mon entraînement. Elle a su réveiller la corde sensible de ma mère. Et avec Bra, elle a su jouer les sœurs en se laissant conseiller en matière de mode. Je t'assure que ce n'est pas par hasard ou parce qu'elle est "sympa" qu'elle a réussi à se faire accepter parmi nous. Elle savait comment parler à chacun de nous.

- Ton analyse va très loin. Qui crois-tu qu'elle soit ? Un dangereuse espionne ? Peut-être qu'elle voulait tout simplement que tu tombes fou amoureux d'elle et que tu l'épouses, et ainsi devenir riche.

- Parfois, je me demande si tu m'écoutes. Si c'était bien le cas, dis-moi pourquoi elle se serait enfuie après notre nuit ensemble ?

- Les femmes sont rusées. Tu l'as dit toi-même : Lynn est intelligente. Sa disparition est peut-être un stratagème pour t'emprisonner dans ses filets. Regarde-toi ! Tu es en train de te consumer d'amour pour elle.

- Dis pas n'importe quoi !

- Je te signale que c'est toi qui voulais donner ton âme au diable pour la retrouver. Si ça c'est pas se languir d'amour pour sa belle, je m'y connais pas.

- Ce n'est pas le genre de Lynn.

- Tu ne la connais pas. Reviens sur terre !

- Aide-moi... je t'en supplie.... Aide-moi, Songoten.

- Voilà pourquoi un homme ne devrait jamais tomber amoureux. Il devient une vraie loque.

- Tu veux mon poing dans la figure ? le menaça-t-il. Et puis... Comment ça tu n'es pas amoureux de ma sœur ! s'écria-t-il en se relevant.

- C'est pas ce que j'ai dit !

- Je te regarde et t'as pas l'air d'une loque, comme tu le dis, donc t'es pas amoureux. Tu t'amuses avec Bra ?

- Mais, non !

- Et on peut savoir où vous en êtes ? dit-il en faisant claquer les articulations de ses doigts.

- Je l'ai pas touchée ! lui assura-t-il en reculant. On est juste amis.

En voyant la mine si craintive de son ami, Trunk laissa son hilarité prendre le dessus.

- Tu me paieras ça, maugréa Songoten.

- Pourquoi te frapper alors que mon père ne t'a pas raté, ce matin ?

- Arrête, rien que d'y repenser, j'ai des frissons.

Flash back

Végéta marcha à vive allure vers la salle d'attente. Il calma ses nerfs le temps de réveiller les deux tourtereaux.

Songoten bondit sur ses pieds et prévoyant ce qui allait se dérouler par la suite, il s'enfuit à toute jambe hors de l'hôpital. Malheureusement pour lui, Végéta ne l'entendait pas de cette oreille. Il le poursuivit jusque dans les airs.

- REVIENS ICI, SALE MORVEUX !

- Mais j'ai rien fait !

- JE SUIS LE SEUL À JUGER ! CROIS-MOI, T'ES UN HOMME MORT !!!

- Végéta, t'es un mec bien, maintenant ! Tu vas risquer ton auréole pour un raté comme moi !

- EST-CE QUE TU SOUS-ENTENDRAIS QUE MA FILLE EST DU GENRE À SUIVRE UN RATE !!

- Mais arrête de comprendre tout de travers, merde !

- ET EN PLUS JE COMPRENDS DE TRAVERS !!! VISIBLEMENT, T'ES PRESSE DE MOURIR !

Attiser la colère de Végéta, même involontairement, n'était pas une chose à faire. Songoten l'apprit à ses dépens. Végéta le rattrapa, malgré la bonne distance qu'il y avait entre eux, et l'empoignant par le col de son sweat, ils se posèrent sur la terre ferme.

Et là...

(Feylie : en raison de la brutalité de la scène, l'auteur a choisi de ne pas retranscrire les détails de cette correction que Songoten ne méritait pas vraiment. La prochaine fois, il réfléchira à deux fois avant de poser ne serait ce qu'un seul doigt sur Bra () Trunk : dis plutôt que tu ne voulais pas te fatiguer à écrire ce passage. Feylie : n'importe quoi ! Bien sûr que je l'avais écrit mais ensuite j'en ai fait des cauchemars tellement ça avait l'air réel. Trunk : et en plus c'est une vrai mytho. Feylie : Shadow viens écrire la suite de cette deathfic. Trunk : désolé, j'ai rien dit.)

Fin du flash back

- Comment t'as pu t'intéresser à ma sœur ? Sincèrement, j'en reviens toujours pas.

- C'est une histoire tout droit sortie de l'esprit d'un scénariste d'une série pour ado.

- Tu me racon...

- TRUNK !

Il se retourna et aperçut devant la porte sa sœur. Le visage de cette dernière reflétait à la fois l'excitation et la malice.

- Toujours aussi discrète.

- Sois gentil ou je ne te raconte pas ce que m'a dit Pan sur Lynn, dit-elle.

- Dis-lui parce qu'il est vraiment au bout du rouleau, se moqua Songoten.

- Et bien, Pan m'a avoué avoir vu la photo de Lynn dans un des dossiers qui traînait sur le bureau d'Hercule.