Chapitre 13 : Ce que le passé laisse comme trace...

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Vous savez comment elle est notre petite Pan : elle aime fourrer son nez partout. Et c'est Hercule qui a fait les frais de sa curiosité. Il a reçu plusieurs dossiers et parmi eux, un qui concernait les membres d'une organisation.

- Et c'est là qu'elle a vu la photo de Lynn ? demanda Songoten.

- Pas vraiment.

- Comment ça "pas vraiment" ? rétorqua Trunk. Pan l'a reconnue oui ou non ?

- Et bien cette organisation a été défaite il y a plus de vingt ans. Et la photo était celle d'une femme d'environ une trentaine d'année.

- Donc ce n'était pas Lynn, déclara Songoten.

- Pan m'a dit que la ressemblance était vraiment troublante, à part que la femme était brune. Lynn est blonde.

- Euh… A vrai dire… C'est compliqué à expliquer maintenant, dit Trunk. Mais, je peux t'assurer que Lynn est brune de naissance, lui apprit Trunk (j'ose pas te demander comment tu peux en être aussi certain '. Trunk : alors pourquoi tu en parles ? Fallait garder le silence).

- Lynn en brune ? Je me disais bien qu'elle n'avait pas vraiment l'aura d'une blonde, nota Bra.

- Je peux savoir depuis quand les gens dégagent une aura selon la couleur de leur cheveux ? demanda Trunk estomaqué par les paroles de sa sœur.

- Tu vois, Je te l'avais bien dit qu'elle n'avait rien d'une blonde. Tu viens de me donner raison. Mon instinct est extrêmement fiable, donc ne te moque pas de mes remarques.

- Je ne vois qu'une explication, dit Songoten en balayant la dispute naissante entre Trunk et Bra, c'est peut-être la mère de Lynn.

- C'est très plausible, jugea Bra.

- J'ai besoin d'en savoir plus.

- Pour ça tu devras rendre une visite à Hercule.

- J'ai enfin une piste ! s'exclama Trunk, même si ce n'est pas vraiment ça qui va me dire où la trouver. Mais au moins, je saurais qui elle est !

- Comment ça ?

- Je t'expliquerai tout plus tard, lui promit Songoten en plaçant son bras autour des épaules de Bra.

- Songoten.

- Quoi ?

- Y'a quelqu'un qui te regarde à neuf heures.

- Et merde ! Dit-il en s'écartant de Bra. Désolé, Végéta ! Mon bras était engourdi et...

- JE VOIS QUE LA PREMIERE LECON NE T'A PAS SUFFI !

- Papa, non ! hurla Bra en regardant son père courir après Songoten. Fais quelque chose, Trunk.

- T'es folle ! Je ne tiens pas à m'attirer les foudres de papa.

- T'assures vraiment pas comme frère !

Sur ce, Bra entreprit d'aller secourir Songoten.

Et ce fut un véritable spectacle comique que Trunk observa depuis le perron. Songoten, apeuré, sautant dans tout les sens pour éviter les boules d'énergies lancer par Végéta qui criait comme un damné tandis que Bra lui reprochait sa conduite.

Sans sa famille et ses amis, il aurait sûrement perdu la raison. Il avait fallu qu'il soit sur le point de perdre sa mère pour se rendre compte que son père ne le détestait pas. Il avait une famille géniale avec une mère aimante, un père grognon mais attendrissant à ses heures, et une sœur férue de mode avec qui il aimait se disputer. Et puis, le soutien de ses amis était tout aussi fort. Il ne lui manquait qu'une seule personne et c'était Lynn.

Il s'assit et contempla à nouveau d'un air nostalgique le ciel rempli d'étoiles.

- Où est-tu mon Lynn ?

Durant toute la journée, elle avait déambulé dans son loft sans aucune énergie, en proie à un énorme chagrin. Elle avait redouté le retour de Spynner et redouté le moment où il lui aurait annoncé la mort de Trunk.

Les heures s'étaient lentement écoulées et le soleil s'était couché sans que Spynner ne vienne frapper à sa porte. Mais loin d'être soulagée, cela la rendait encore plus nerveuse. Ne pas savoir et attendre en espérant… Il n'y avait rien de pire.

Et cette nuit, allongée sur le canapé, elle craignait de fermer les yeux par crainte que ses rêves lui apportent l'image d'un corps ensanglanté et sans vie. Si Trunk mourrait... Elle ne s'en remettrait jamais. Elle n'avait jamais eu à tuer et encore moins à risquer la vie d'autrui. Voilà pourquoi elle préférait travailler seule lors de ses missions, ainsi elle avait la certitude de ne jamais causer la mort d'un de ses partenaires. Seul Spynner tenait à l'accompagner. C'est vrai, il avait toujours été là pour elle. Et comme une idiote, elle venait de le trahir.

Elle se souvenait encore de son entrée dans l'organisation. Un adolescent de quinze ans et déjà la haine des adultes, bien encré dans le cœur. Rescapé d'une guerre, Spynner avait été approché par un missionnaire qui l'avait pris sous son aile.

Elle avait été troublée la première fois en le voyant. Elle allait sur ses neufs ans. Et jusque là, les rares enfants qu'elle avaient côtoyés respectaient les adultes. Et voir Spynner aussi insolent et si arrogant face à des adultes l'avait fortement étonnée. Elle s'était promise de se montrer toujours aussi téméraire que lui pour assurer la réussite de sa vendetta.

Spynner l'avait très vite appréciée bien qu'elle soit une fille. En fait, c'est surtout parce qu'à cette époque elle était loin de l'image de la petite fille modèle. Ses cheveux étaient aussi courts que ceux d'un garçon et elle s'amusait à imiter les hommes de son père. Avec Spynner, elle s'était vite mise à apprendre le maniement des armes sous l'œil vigilant de son père. Oui, savoir que Spynner était à ses côtés l'avait toujours motivée.

Mais au fur et à mesure que les courbes de son corps se précisaient, elle s'était éloignée de lui. Elle n'appréciait pas son regard qui ressemblait à celui des autres hommes de son père. Pour retrouver leur ancienne complicité, elle était jusqu'à aller étouffer sa poitrine sous des mètres de bandes mais sans succès. Elle sentait que leur relation d'antan avait été irrémédiablement bouleversée par ces changements physiques.

Cependant, elle avait fini par comprendre que ce qu'éprouvait Spynner à son égard n'était pas le même sentiment que celui des autres hommes. Il avait fallu que l'un d'eux tente une approche très directe sur elle pour qu'elle sache.

Spynner s'était rué sur l'homme et l'avait roué de coups. Et l'impudent s'était finalement retrouvé avec un trou dans la tête, de la part du boss, par un de ses bras droit. Quant à Spynner il avait été remercié avec une arme. Son père savait toujours profiter de la situation pour faire comprendre que seule une arme était nécessaire pour protéger les siens et qu'il ne fallait surtout pas hésiter à tirer.

Récompenser le sauveur de sa fille en lui remettant une arme, c'est tout à fait le geste d'un père aimant ça !

Aujourd'hui, elle préférait user de sa cervelle et de ses poings en premier recours avant d'utiliser un revolver, et jusqu'à maintenant, cela lui avait plutôt bien réussit. Pas de mort inutile sur la conscience...

Sauf celle de Trunk par la main de Spynner.

Et depuis cette agression, elle évitait de dévoiler son corps sauf si elle était coiffée d'une perruque et d'une nouvelle identité. Elle se fondait totalement dans le personnage et elle oubliait son passé. C'était aussi pour cela qu'elle n'avait jamais sauté le pas avec un homme...

Tout ça, c'était avant Trunk.

Elle avait toujours craint ce moment et en quelques minutes, elle avait jeté ses appréhensions et sa pudeur par la fenêtre. Elle comprenait la déception de Spynner.

Rubis et les autres se font au moins payer et n'y laissent pas leur cœur, songea-t-elle amère. Moi, j'ai tout donné et tout perdu.

Pour lui, elle ne serait qu'une aventure parmi tant d'autres, alors que pour elle...

Voilà pourquoi elle aurait voulu être un homme. Elle n'aurait pas eu à se préoccuper de son cœur. Elle aurait évité les discours misogynes et les regards pervers. Au lieu de cela, elle était toujours obligée de s'expliquer sur ses décisions, toujours contrainte de prouver ce qu'elle valait et toujours obligée de se méfier du moindre clin d'œil venant d'un homme.

Elle avait beau jouer les fortes têtes, elle restait une femme avec ses faiblesses et ses inquiétudes.

Mais je vaux plus d'un homme. Je suis tout aussi douée qu'eux. Je suis capable de faire oublier cet échec... non, je vais plutôt tenter un coup que personne n'a encore réussi. Je ne sais pas lequel mais je le ferai ! Et ils verront que je ne suis pas une sale gamine inexpérimentée !

Quand soudain, la sonnerie de sa porte sonna.

Spynner…

C'était sans aucun doute lui. Il allait certainement lui annoncer la mauvaise nouvelle. A cette pensée, son cœur se mit à s'affoler comme jamais.

Elle se leva difficilement. Ses jambes menaçaient de se dérober sous elle.

La sonnerie sonna une fois de plus.

Arrête, Spynner ! Arrête d'insister. Je sais que tu as hâte de m'annoncer sa mort. Moi, je ne veux pas l'entendre.

Tremblante, sa main se posa sur le poignet. La porte s'entrebâillait lentement quand tout à coup, elle s'ouvrit entièrement avec violence.

Surprise, Lynn recula devant les deux hommes vêtus de noir et lunettes sombres sur le nez. L'un d'eux, moyennement corpulent, bondit sur elle, tandis que l'autre, plus élancé, refermait la porte.

Dans quelle embrouille s'était-elle encore plongée ? Qui étaient ces hommes ?

L'heure n'était pas aux interrogations. Il fallait dans un premier temps se débarrasser d'eux et ce n'est qu'ensuite qu'elle leur poserait les questions adéquates.

Elle tendit son bras pour frapper le visage de son agresseur. Il se saisit de son poignet avant que le coup n'atteigne sa mâchoire.

Il sourit narquoisement.

Vexée, Lynn lui porta un coup dans le bas ventre.

L'homme se recroquevilla de douleur.

Elle en profita pour le frapper violemment dans le dos.

Résistant, il ne s'écroula pas.

Elle s'apprêtait à recommencer son geste quand un bruit de verre la fit sursauter. Sa table basse était en miette. L'état de son mobilier la préoccupa moins lorsqu'elle vit l'homme brandir une arme vers elle.

Subitement, un bras s'enroula autour de son cou. Elle se débattit mais l'homme maintenait fermement sa poigne.

- Pourquoi tu ne hurles pas comme les autres ? demanda l'homme à son oreille.

- Hurler, c'est avoir peur, répondit-t-elle. Et je n'ai pas peur de vous.

- Ca le patron nous l'avait bien dit, acquiesça l'homme armé. Comme il nous a dit de nous méfier de tes réactions.

- Elle frappe fort, la bougresse, dit l'homme derrière Lynn.

- Qui êtes-vous ? s'enquit-elle. Et que voulez-vous ?

L'homme s'approcha et lui caressa sa joue du bout de son arme.

Lynn le fixa sans baisser les yeux. S'ils faisaient parties d'une organisation ennemie, ils ne prendraient pas le risque de la blesser mortellement. Ils avaient certainement besoin d'elle. Leur boss cherchait certainement des informations et désirait obtenir quelque chose de son père. Quel moyen plus simple que de l'enlever ! Pas question qu'ils l'utilisent comme monnaie d'échange. Son père ne lui pardonnerait jamais et les autres membres de l'organisation lui ôteraient définitivement tout crédit.

Elle devait donc garder son sang-froid et attendre le moment propice pour s'échapper.

- Tu me plais bien ? dit-il en avançant son visage vers le sien. Ca te dirait une partie de jambe en l'air ?

- Hey, calme-toi, Sid. T'as entendu les avertissements du boss. Pas touche à la fille.

- Je sais, dit-il en prenant le menton de Lynn entre ses doigts. Je plaisantais. On a plus le droit ?

- De toute façon, rétorqua Lynn acide, t'es pas mon genre.

- Et c'est quoi ton genre ? se moqua-t-il. Les types friqués ?

Elle resta bouche bée.

Comment savait-il pour Trunk ? Ils la surveillaient. Depuis combien de temps ? Seul Dieu le savait.

Elle mordit l'avant bras de l'homme qui la tenait fermement au cou.

Il la relâcha en jurant contre elle. Mais, malheureusement pour Lynn, l'homme en face d'elle lui assena un violent coup dans l'estomac. Elle se plia en deux avant de s'évanouir.

- Je préférais l'ancien temps où les femmes ne faisaient pas autant de chichi pour se faire enlever, maugréa-t-il en regardant la trace de morsure laissée par les dents de Lynn (que veux-tu ? Les femmes ne sont plus de fragiles dames de la cour qu'il faut sauver à tout bout de champ. 21e siècles oblige, elles savent aussi se défendre. Alors gare à vous, les mecs ( . ))

- On se dépêche parce que j'suis pas sûr que la dame reste longtemps dans les vapes.

A suivre…

Alors, dites-moi, comment avez-vous trouvé ces trois chapitres ?

Lynn se sortira-t-elle saine et sauve des griffes de ses ravisseurs ? Qui sauvera Songoten de la colère de Végéta ? Trunk parviendra-t-il à découvrir tout ce qui se cache dans le passé de Lynn avant l'issue fatidique (pour lui ou pour elle ?) ?

Alors, là, j'en sais rien fichtrement rien…

Je rigole ! Vous m'avez vu vraiment cru ?

Trunk (ironique) : quelle bonne blague ! Quand est-ce que tu nous en sors une autre de ce genre ?

Feylie : toi, Narcisse, ferme-là ou bien je demande à Shadow de s'occuper de l'écriture de la suite des chapitres. Et crois-moi, elle, elle n'a pas pitié des persos. Cette fic pourrait vraiment se transformer en deathfic. Moi, j'ai évité mais avec Shadow… Tu n'aurais plus de mère, à cette heure-ci, et tu serais en enfer grâce aux soins de Végéta. Alors s'il te plait, tu devrais me remercier !!!

Trunk : je vois pas pourkoi. Franchement, aussi doué que moi, j'aurais pu trouver une solution. Je serais aller voir Kaïo pour qu'il me laisse utiliser les boules de cristal. Et grâce à mon sens inné du dialogue, il aurait accepté en deux temps trois mouvements ! Quand, je disais que j'étais génial comme mec.

Feylie : je me demande ce que Lynn peut bien trouver à un mec aussi égocentrique que toi.

Trunk : elle au moins, elle a trouvé un beau parti, contrairement à toi.

Feylie : là, pour un perso, tu commences vraiment à être insolent ! C'est décidé ! Cher lecteur, attendez-vous à le voir souffrir bien comme il faut dans les prochains chapitres.

Trunk : je te ferai changer d'avis aussi sûrement que j'ai pu séduire Lynn. Aucune fille ne me résiste lorsque je mets mon cœur à nu.

Feylie : ah, d'accord ! Alors tu as bien utilisé Lynn… Hey, Lynn ! Tu veux savoir ce…

Trunk : Non ! T'es folle ou koi ?! Tu veux qu'elle me trucide, c'est ça ?

Feylie : j'ai enfin trouvé le moyen de te faire regretter tes paroles envers moi… (à suivre…)

C'est pas tout ça, mais je ne vais pas vous retenir plus longtemps ! Je vous souhaite une bonne semaine et attendez-vous à me revoir dès le WE avec 3 semaines de retard. Lol. (je plaisante, hein )

Gros bisou !!!!!!