Chapitre 15 : Bombe à retardement
Trois jours sans nouvelles de Lynn.
Trois jours à recevoir des renseignements infructueux du détective sur les endroits où avait pu passer Lynn et notamment dans ce bar où elle l'avait trouvé. La conclusion tombait sans surprise : Lynn avait véritablement disparu de la circulation.
Il était au bord de la crise de nerfs.
Et malgré sa peur de ne plus jamais la revoir, il se noyait dans son travail, espérant oublier durant un moment ses inquiétudes. Mais dès qu'il cessait ses activités, l'image de Lynn revenait le hanter.
Au cœur de la nuit, il se réveillait en sueur l'esprit encore frais des images d'horreur de ses cauchemars. Il la voyait agonisante dans un endroit obscur et fermé, une cave ou une prison, ce qui était la même chose.
Lynn était seule.
Elle lui criait à l'aide.
Mais elle ne pleurait pas. Elle taisait toujours ses larmes.
Si seulement il avait appris à regarder derrière ses paupières, d'où les émotions refusaient de glisser, il aurait pu décrypter les signes et en découvrir le sens caché.
Il n'avait pas su être à la hauteur de son amour.
Toutes ces choses qu'il lui avait reprochées dans la colère ne pesaient plus.
Oubliées.
Envolées.
Quelle distance les séparait ?
Combien de jours encore allait-il devoir vivre sans enlacer la seule femme que son cœur ait accepté de garder ?
Et cette nuit plus que les deux autres, il se sentait vidé d'une partie de son âme.
Si tu étais restée avec moi ce matin là, je crois que je n'aurais pas hésité à te demander de rester à mes côtés pour l'éternité. Je crois que tu es celle que j'attendais, Lynn. Mais tu n'es pas là pour m'entendre dire ces mots.
J'aurais joué les lâches ou même les suicidaires pour que tu restes. J'aurais même pleuré pour que tu acceptes de ne pas m'abandonner. Tu vois à quel point je suis fou de toi ? A quel point je perds mes repères dès qu'il s'agit de toi ? Reviens-moi, Lynn. Je ne sais pas où tu es, mais même si tu es à l'autre bout du monde, entends ma voix :
"Reviens-moi, Lynn !" cria-t-il depuis sa fenêtre.
"Lynn."
Un murmure.
Un doux murmure à ses oreilles.
Un écho qui se répercute dans sa tête.
"Je t'en prie, regarde-moi, Lynn."
Non, elle n'est pas celle qu'il lui faut.
"Ouvre les yeux."
La falaise est trop haute. La crainte de sauter est la plus forte.
"Je suis là."
La seule bouée est celle que lui procure sans âme.
"Je serai toujours là pour toi."
Un jour ou l'autre, le bateau coule.
"Ne m'abandonne pas."
Ce n'est qu'un barrage de plus.
"Je t'aime, Lynn."
Elle se recroquevilla sur son lit de fortune.
Son cœur battait furieusement contre sa poitrine.
Ces mots, elle les avait complètement auscultés de sa mémoire.
Il l'aimait.
Oui, mais ce sont peut-être des mots prononcés dans le feu de l'action. De simples mots vides de sens destinés à l'amadouer.
Pourquoi les mots doivent-ils toujours se marquer au fer rouge sur la peau ? Pourquoi ne glissent-ils pas, comme les larmes, sur les joues pour finir par disparaître sur un mouchoir que l'on jette ensuite. Et même sans ces mots, il y avait la mémoire des sens. Ces caresses qui restaient imprégnées sur sa peau. Impossible de s'en défaire.
Il m'aime, se dit-elle. Non, ce n'est pas possible. Pour lui, je ne suis qu'une simple histoire sans lendemain. Un livre qu'il a refermé après utilisation.
La tempête qui faisait rage dans son cœur ravageait également ses certitudes. Elle était dans cette prison sans espoir de revoir la lumière mais pourtant elle s'accrochait encore à son souvenir. Il était devenu cet étranger qu'elle avait appris à connaître et qui en quelques semaines était devenu un fil essentiel de sa vie.
Un fil tellement important pour moi que j'oublie ma situation, songea-t-elle.
A ce rappel, son ventre cria famine.
Ses ravisseurs espéraient la voir craquer d'un moment à l'autre. Le manque de nourriture mais également le manque de sommeil commençaient pourtant à se faire cruellement ressentir.
Ils s'amusaient à éprouver ses nerfs en passant toutes les heures. Et lorsqu'ils s'apercevaient par la petite fente de la porte qu'elle était sur le point de s'endormir, ils prenaient un malin plaisir à la réveiller en sursaut avec un saut d'eau froide. Elle ne savait pas vraiment quelle heure il était, ni s'il faisait jour ou non. Seule la bougie faisait fonction d'astre solaire et d'astre lunaire.
Mais pas question de flancher maintenant. Elle tiendrait encore quelques jours s'il le fallait. Après tout, elle avait déjà subi cette épreuve. Mais c'était il y a si longtemps...
Le bruit des clés la fit réagir.
Elle se remit sur pied et s'éloigna du lit. Elle était trop faible et ne tiendrait pas longtemps s'ils tentaient quoique se soit avec elle. Il valait mieux ne pas tenter le diable.
La porte s'ouvrit lentement sur son geôlier - l'homme au magnum comme elle l'avait surnommé - qu'elle commençait à connaître.
- Alors toujours en forme ?
- Ca peut aller, répondit-elle en croisant ses bras sur sa poitrine.
- T'as la tête dure. C'est dommage que tu ne veuilles pas parler.
- Si vous n'avez rien d'intéressant à me dire, rétorqua-t-elle froidement tout en marchant de long en large, je préfèrerais rester seule.
- J'ai juste une question à te poser, ensuite tu n'entendras plus parler de moi.
- Je suis curieuse de l'entendre, dit-elle en s'immobilisant enfin.
- Dans moins de deux heures, tu vas mourir...
Il laissa sa phrase en suspens pour surprendre son impression. Rien sur le visage de Lynn ne dévoilait sa peur. Elle le regardait droit dans les yeux.
- ... Dans une explosion, termina-t-il. Vu ta témérité et vu que tu refuses de parler, mon patron ne veut pas s'encombrer d'une mule comme toi. Et comme il n'est pas question de laisser une fille aussi dangereuse que toi dans les parages, la seule solution est de te tuer. Tu vas pouvoir dire adieu à ta vie et en plus dans ton appartement, nous sommes gentils non ?
- Très, répondit-elle avec un sourire narquois. J'attends votre question.
- Que ferais-tu pour tes dernières heures sur terre ?
- Rien en particulier. Je ne suis pas du genre à regretter.
Il sourit.
- T'es certaine que tu ne veux pas dire adieu à ton milliardaire ?
- Non, je ne vois pas ce que je lui dirais.
Il sortit alors son portable.
- Moi, j'ai une ou deux choses à lui dire.
- Trunk... ?! Ne l'appelez pas ! Je vous interdis de le mêler à cette affaire ! Je vous en supplie ! Ne faites pas ça !
- Que t'es mignonne ! Tu t'inquiètes pour lui. Je te propose un marché. Tu abandonnes ton ancien patron pour nous, en échange de sa vie.
- Vous êtes un misérable salaud, dit-elle entre ses dents.
- On reste poli, ma jolie. Tu as une heure pour réfléchir à ma proposition. Passé ce délai, tu mourras et lui... également.
- Pas s'il est déjà mort.
- Je te rassure. Il est toujours vivant.
- Comment ça... ? Il...
- Tu pensais l'avoir tué avec un chagrin d'amour ? se moqua-t-il. A ta place, j'arrêterais de rêver et je réfléchirais.
- Allez-vous en ! cria-t-elle hors d'elle. Allez-vous en !
Spynner n'a donc pas tué Trunk, songea-t-elle. Il avait pourtant l'air déterminé. Je ne comprends pas. Ce n'est pas son genre d'abandonner lorsqu'il a une idée derrière la tête... Je suis dans de beaux draps. Je ne peux pas choisir entre ma famille et Trunk. Je ne peux pas... Pourquoi on me demande de faire ce choix ? Qui dois-je sacrifier ? Soit, je décide de sauver Trunk et je survirai en pactisant avec eux. Soit je refuse de trahir les miens et je me condamne en même temps que Trunk. Je préfèrerais mourir mais sans lui...
Elle regarda autour d'elle et ne voyait rien de concret pour ce qu'elle entrevoyait de faire.
Si seulement, j'avais un truc sous la main, je pourrais au moins décider de mon sort sans aucun chantage. Car, si vous croyez vraiment m'avoir, vous rêvez. Je ne tomberai pas dans ce piège. Je mourrai avant que vous n'ayez décidé de ma vie. Il n'est pas question que je trahisse ceux qui me sont le plus cher. C'est moi qui ai causé ma perte, et je l'assumerai seule.
A leur prochaine visite, elle s'arrangerait pour obtenir l'outil qui servirait ses derniers desseins.
Il était perdu dans tous ces papiers.
Il avait beau vouloir se plonger dans son travail, il n'y parvenait pas. Il était incapable de réfléchir ou de se mettre à cent pour cent dans son boulot.
Furieux, il fit tomber tout ce qui inondait sa table. Puis, les coudes sur la table, il se prit sa tête entre ses mains.
Calme-toi, Trunk, songea-t-il. Ce n'est pas de cette manière que tu vas la retrouver. Pour le moment, tu ne dois pas penser à elle. Tu dois te focaliser sur ton boulot.
Il avait des responsabilités à l'égard de ses employés. Il était le patron d'une énorme compagnie et s'il laissait sa vie privée empiéter sur son travail il n'était pas digne d'être un grand homme affaire.
Lynn n'était pas à ses côtés. Il ignorait si elle désirait encore le voir. Mais ce qu'il savait, c'est qu'elle n'accepterait pas de le voir négliger son travail. Elle lui en voudrait s'il se mettait à sécher pour s'affliger de son absence.
Il se leva et commença à ramasser les dégâts de son impulsivité.
Je vais te prouver que je suis un vrai entrepreneur. Je vais te prouver que je ne suis pas un mec égoïste qui ne pense qu'à son bien-être. J'ai une compagnie à faire tourner et je le ferai. Et, si je ne parviens pas à te trouver je sais qu'au moins tu entendras parler de moi et de ma compagnie. Et peut-être que tu penseras à moi... Peut-être que tu seras fière de ce que j'ai pu accomplir sans toi. Oui, je vais devenir le numéro un. Et personne ne m'en empêchera.
Il allait se battre non pas avec ses poings mais avec sa tête. Il ne pouvait pas faire appel à sa force pour retrouver Lynn. Il était impuissant face à cette organisation invisible. S'il voulait les battre et leur arracher Lynn, il fallait faire preuve de patience. Jouer avec finesse. Appâter les loups et les mettre en cage. La seule façon de les attirer à lui était évidement de devenir un renard assez gros financièrement pour les allécher. Tôt ou tard, ces bandits tenteraient bien de s'approprier son argent ou tenteraient de le corrompre. D'un côté ou d'un autre, il les auraient.
Attends-moi Lynn. Je t'en prie attends-moi.
"Vous ne pouvez pas entrer, monsieur !
- Mais je suis son meilleur pote, je vous dis !
- Désolé, mais vous devez..."
La porte s'ouvrit.
Trunk se releva et vit Songoten qui s'énervait sur la nouvelle secrétaire.
Oui, la nouvelle. Le remplacement avait malheureusement été nécessaire et peu accepté. Normal, car après Lynn aucune autre femme ne pouvait faire le poids dans le cœur de tout un personnel qui s'était épris de son caractère et de sa personnalité.
April avait été accueillie avec froideur car tous pensaient qu'il avait définitivement remplacé Lynn. Il avait dû s'expliquer pour que la pauvre femme ne soit pas prise en grippe et haïe sans raison. Mais il savait que les dégâts de l'ouragan Lynn se ferait encore ressentir pendant un bon moment dans la compagnie.
Il s'attendait à tout instant à voir débarquer Lynn dans son bureau, le sourire aux lèvres, avec son agenda dans les mains. Il attendait toujours qu'elle lui amène son café mais en vain... Seul son fantôme avait pris ses quartiers dans cet immeuble.
- Trunk !
- Je suis désolée, monsieur, je n'ai pas pu le...
- Ca ira, coupa Trunk. Laissez-nous je vous prie.
- Bien, monsieur.
Elle dédia un regard noir à Songoten avant de repartir.
- Elle est jolie mais pas commode ta nouvelle secrétaire, jugea-t-il en s'asseyant sur le canapé.
- A moins de trouver la jumelle de Lynn, j'avais pas le choix.
Trunk fixa son regard sur la fenêtre.
- T'es bien calme, je trouve.
Trop calme alors qu'il était encore il y a trois jours sur le point de remuer ciel et terre pour retrouver Lynn. Aujourd'hui, il était dans son bureau comme si sa mémoire avait effacer toute trace de Lynn.
Ils étaient allés jusqu'à l'ancien repère de l'armée du ruban rouge, avec un infime espoir d'y trouver la trace de la nouvelle organisation. Et comme ils s'y attendaient, ils n'y avaient rien eu à découvrir. Ils avaient néanmoins reçu la promesse d'Hercule qui s'engageait à leur divulguer tout élément nouveau sur l'affaire.
Trunk aurait-il baissé les bras ? Ce n'était pas son genre. Le fils de Végéta ne pouvait pas s'avouer vaincu sans tenter l'impossible. Pourtant à le voir aussi calme et si résigné... Il semblait avoir rayer Lynn de sa vie.
- Pour le moment, je ne peux rien faire, répondit Trunk.
- Et donc, tu tires un trait.
- Songoten, j'ai du travail. Alors dis-moi ce que tu es venu faire ici.
- Une femme mi-blonde mi-châtaine en remplace une autre. T'es plus rapide que moi, on dirait.
Trunk se retourna subitement pour faire face à son ami.
- Dis pas n'importe quoi ?!
- Je fais que constater, dit-il.
- Si tu n'as vraiment rien de plus intéressant à me dire, fais-moi le plaisir de prendre la porte.
- Alors, c'est vrai ?! C'était trop compliqué avec Lynn donc t'as baissé les bras.
- Qui t'a dit ça ?
- Bra, le pense. Ta mère le pense. Même Végéta qui ne comprend rien aux sentiments des gens, le pense.
Il rit devant les yeux étonnés de Songoten.
- C'est assez drôle de voir à quel point ma famille a une si bonne opinion de moi. Par le passé, je ne me serais pas compliqué la vie, c'est vrai. Tout m'est tombé dessus avec facilité. Je n'étais pas vraiment sérieux. La seule chose qui me préoccupait c'était de me battre, de m'amuser et de manger... Je savais bien que j'avais un vide dans ma vie. Et comme un enfant gâté, que je suis, j'ai presque ordonné au destin de m'apporter encore cette chose sur un plateau d'argent... Et puis, aujourd'hui, je comprends... Y'a des chose qu'on doit gagner par soi-même et que nos poings ne peuvent pas nous donner. Je me rends compte aujourd'hui que rien n'est acquis. J'ai ma famille, ma compagnie et Lynn. Je peux les perdre d'un jour à l'autre. J'ai failli perdre ma mère, j'ai perdu Lynn. Je ne veux pas perdre ma compagnie. Je veux me battre pour ces choses qui comptent pour moi. Je n'ai pas effacé Lynn de ma vie, loin de là ! Je vais tout faire pour qu'elle revienne vers moi. Les jours, les semaines, les mois peuvent passer mais je ne l'oublierai pas. Parce que j'ai désormais un objectif dans ma vie, et c'est de prouver au destin que je suis digne de ce qu'il m'a accordé. Un jour, Lynn ma dit : "Il y a des choses importantes qu'on remet à demain, et des choses futiles qu'on s'oblige à faire dans la minute". C'est ce que j'ai toujours fait. Aujourd'hui, je fais le tri.
- Et merde ! On dirait bien que t'es devenu plus mature que moi. J'espère que tu ne vas pas devenir un patron aussi ennuyeux que les autres.
- Je ne pense pas. A moins que Lynn me le demande.
- C'est qu'elle a un vrai pouvoir sur toi.
- Tu vas me dire que t'as jamais fait une chose stupide pour plaire à une de tes copines.
Il soupira.
- Pas avant Bra.
- Alors tu vois ! Avec les femmes, c'est obligé si on ne veut pas se retrouver...
- En enfer, termina Songoten dépité. Je me suis toujours demandé comment mon père, Songohan et Végéta pouvaient se laisser faire par leurs femmes et faire tout ce qu'elles leur demandaient. Maintenant je sais. Une femme c'est une fusion entre un ange et un diable. Elles savent se montrer fragiles pour nous séduire et quand on est bien accroché, c'est là qu'elle nous montre leur vrai visage. Et le pire c'est que tu ne peux plus rien faire si tu ne veux pas les voir pleurer... Je ne supporte pas de voir pleurer une fille.
- On est dans le même sac.
- Comment te comporter quand elles sont en larmes devant toi ? Tu serais prêt à tout pour les voir sourire. A faire n'importe quoi…
- Et je peux savoir ce que ma sœur t'a fait faire ?
- Tu ne riras pas, hein ?
- Promis.
- Et bien, elle m'a inscrite à son cours de salsa.
- C'est pas vrai ?!
Imaginer Songoten en train de danser la salsa, c'était tout simplement...
Il éclata de rire.
- T'avais promis de ne pas rire ! se vexa-t-il.
- C'est pas de ma faute ! Comment veux-tu que je réagisse quand j'apprends qu'un saiyen comme toi se met à danser la salsa ?! Y' a rien de plus ridicule.
- La prochaine fois que j'aurais envie de me confier, c'est pas toi que j'irais voir !
- Bon d'accord, j'arrête. Sérieux... Comment t'as pu dire oui ?
- J'étais bien obligé ! Au début, j'ai tenu bon. Je te le jure. Et puis, elle a commencé avec ses larmes de crocodiles... j'ai résisté encore, tout en étant à deux doigts de craquer. Mais quand elle m'a parlé de ces mecs qui y allaient, j'ai fini par céder.
- Elle t'a bien eu.
- Oui, y'avait que des couples et pas de célibataires. Mais quand j'ai réalisé que j'étais pas le seul con à suivre les délires de sa copine, ça m'a soulagé.
- Avec Bra, t'es pas sorti de l'auberge. Tu vas en baver, mon vieux.
- Je sais. Et avec ton père à côté. Quoique là, il s'est un peu calmé.
- C'est ma mère qui lui a parlé ou plutôt crié dessus.
- Le célèbre prince Végéta qui craint les cris d'une femme. Ça me fait trop rire.
- Avec ma mère, c'est soit tu fais ce qu'elle te dit soit tu deviens sourd. Quand elle est de mauvaise humeur, je ne te dis pas comment la maison est sous pression.
- Ma mère aussi est pas commode, sauf qu'elle c'est les casseroles qu'elle aime brandir pour nous faire peur, et le pire c'est que ça marche. On aurait dû envoyer nos mères devant nos ennemis, ils se seraient enfuis sans demander leur reste.
- La prochaine fois qu'un monstre ramène sa fraise pour détruire la Terre, on saura qui envoyer.
Ils éclatèrent de rire devant le tableau assez saugrenu que leur imagination dressait.
- Bon, je vais te laisser puisque tu es décidé à reprendre ta vie en main.
- Songoten...
- Je sais. Tu vas me remercier, mais c'est pas la peine. On est ami, non ? Si j'allais vraiment mal, tu ferais la même chose non ?
- Bien sûr que oui.
- Je t'appelle plus tard si j'arrive à survivre à la journée de folie que Bra me prépare.
- Tu me raconteras ça.
- Si je ne suis pas mort, c'est entendu.
Il referma la porte.
Trunk se rassit.
Cette visite lui avait fait du bien. Il avait l'esprit bien plus rasséréné.
Lynn est ma faiblesse. Si je tombe, j'ai envie qu'elle me rattrape mais je veux aussi être son parachute. Je veux devenir sa nouvelle famille. Je veux qu'elle fasse parti de mon avenir. Et si ce n'est pas maintenant, ce sera demain. Parce que je sais désormais que toi et moi, c'était écrit.
Son dernier rendez-vous de la journée parti, il pu enfin souffler.
Il s'allongea sur le canapé et ferma les yeux.
Quel calme !
Mais ce silence fut vite bouleversé par la sonnerie de son portable. Il aurait voulu l'ignorer mais il ne pouvait tout de même pas jeter ses bonnes résolutions aux orties, sept heures après les avoir prise.
"Allo ?
- Si vous voulez retrouver Lynn vivante...
- Comment ça ? demanda-t-il abruptement. Qui est à l'appareil ? Si c'est une blague...
- Vous feriez bien de m'écouter. Allez au 123 de la rue des States. Au dernier étage, allez au fond du couloir. Vous la trouverez à l'appartement 62.
- Qui êtes-vous ? demanda Trunk dont la voix oscillait entre inquiétude et colère.
- Vous avez exactement 15 minutes avant que la bombe qui se trouve dans son appartement ne saute avec elle. Si vous voulez la revoir vivante, il va falloir vous dépêcher.
- Vous... !"
L'homme avait raccroché.
Furieux, Trunk jeta violemment son portable à terre (Feylie : si ton homme rappelle, t'es pas dans la merde . Trunk : je peux pas réfléchir, là !)
Il n'avait plus une minute à perdre.
Il s'envola par la fenêtre de son bureau.
"Trunk... ! Je vous en supplie ! Ne faites pas ça !"
C'était la voix de Lynn. Il l'entendait à travers la porte.
"Allez-vous en !"
Partir alors que tu es en danger ? Pour qui tu me prends ? Tu crois que je pourrais te laisser alors que je suis un saiyen ? Que je suis capable de me défaire de cette bombe sans que l'un de nous n'y laisse sa vie ?
"Allez-vous en !"
Il fallait l'arracher à cette peur ridicule. Elle serait en sécurité désormais avec lui.
Il frappa son pied contre la porte et soudain, une explosion l'emporta.
Son dos cogna brutalement contre le mur.
Il eut le temps de se protéger des flammes qui ravageaient l'appartement et menaçaient d'en sortir.
Il était venu avant les quinze minutes. Pourquoi la bombe avait-elle explosé ? (La prochaine fois, évite de jouer au policier en cassant la porte . Trunk : je crois que c'est pas le moment de faire de l'humour. T'as pas de décence ou quoi ? Feylie : c'est vrai. Gomen ne.)
Il regarda, interloqué, la scène d'apocalypse.
Ce feu emporte tout.
Il emporte les choses qui te représentaient.
Il emporte ta trace dans cet appartement.
Il emporte ta vie.
Il t'emporte toi.
Et que me reste-t-il à moi ?
Je ne comprends pas... Qu'est-ce que j'ai encore raté ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? J'ai pourtant tout fait pour devenir meilleur. J'ai tout fait pour réparer mes erreurs. Alors pourquoi ? Pourquoi le Destin s'acharne-t-il encore sur moi ?
A suivre...
J'ai encore terminé des chapitres...
Bizarre...
J'entends des protestations... Et oui, il n'y a que deux chapitres ! Vous vous sentez lésés ? Non, ça vaut le coup d'attendre, je vous le garantie. Et puis en terme de pages, je vous garantie que j'ai pas triché, foi de Feylie !
Et puis, je suis épuisée ! Faut dire que c'est parfois difficile de trouver l'inspiration (même si cette fic me plait assez). Il y a des nuits où l'histoire coule comme de l'eau de source entre mes doigts, et d'autres j'ai besoin de presser le cerveau comme une orange pour que trois misérables gouttes d'imagination en sortent.
Je vais tenter néanmoins de ne pas perdre la cadence et vous proposer des chapitres chaque WE. Sinon, j'irais dans la facilité en clôturant la fic sans me détruire le cerveau. Je rigole ! Je dois me tenir à vos exigences pour espérer recevoir des reviews tout mignons et gentils. Lol.
Bref, gros bisou !!!!! Et à dans une semaine !!!!
