Salut à tous ! Ravie de vous retrouver !
Rubrique « coucou » :
- Princesse des sayens : Trunk est un vrai idiot comme tous les hommes. Dès qu'une jolie pointe son nez, ça oublie tout. Mais ne t'en fais pas, je pense kil se rattrapera….
- Lou-la-vénusienne : Tu ne sais pas à kel point je déteste aussi la père de Lynn. C'est un vrai s…. Et je pense kil ne va pas jouer les malins très longtemps lorsqu'il aura Trunk et Spynner à ses trousse. Hâte de voir ça, moi !
Coucou à Laloune et à tous les autres !
Bonne lecture à tous !
Chapitre 22 : Les sentiments se mêlent et s'entremêlent
Tant bien que mal, Spynner se hissa dans sa voiture.
Il ne m'ont pas raté ces salauds, pesta-t-il en passant une main sur sa lèvre tuméfiée et ensanglantée.
Il ressentait encore les coups malgré le temps passé sur le trottoir à se remettre lentement de son évanouissement. Mais la douleur la plus intenable n'était pas celle qui touchait son corps, mais plutôt celle qu'endurait sa conscience.
Qui était donc cet homme sans coeur, cet homme qui ne se souciait pas de sa fille ?
"Je suis celui qui tire les ficelles de votre vie... Vous êtes mes marionnettes. De belles et efficaces marionnettes que je ne laisserai pas filer comme ça... Si tu oses dire un seul mot de notre conversation, c'est sa vie que je prendrai... Elle me doit obéissance et respect. Une seule trahison et elle le payera de sa vie."
Il frappa contre le volant, furieux.
Lynn ne peut pas être sa fille. Elle n'a rien à voir avec un type aussi méprisable.
Qu'est-ce que je dois faire ? Je peux pas rester comme ça en laissant ce bâtard continuer son petit jeu avec nous. Cette organisation, c'est toute ma vie parce que je n'ai connu que ça, tout comme toi, Lynn. Mais est-ce que c'est une raison pour tout accepter de ce patron qui te hait ?
Si seulement la vie pouvait être plus simple.
Si seulement tu pouvais m'aimer comme moi je t'aime, Lynn. Mais ça se fera jamais. T'es pas la femme de plusieurs hommes. Tu as donné ton coeur, et c'est pas moi qui suis le roi de ton royaume. Qu'est-ce que je peux faire ?
J'oserai jamais te regarder en face en sachant ce que je sais, en sachant que tu as toujours été seule dans cette famille sans scrupules... Tu mérites de vivre enfin parmi des personnes qui t'apprécient vraiment... Tu mérites de redevenir un ange aux ailes blanches... Je ferai tout pour ça...
Un sourire s'esquissa narquoisement sur ses lèvres.
J'suis pas encore mort. Et ma vie, elle m'appartient. Y'a pas de destin tout tracé. Pour avoir quelque chose, faut se bouger, et c'est ce que je vais faire.
Il démarra sa voiture.
A peine entré dans son bureau, Trunk lança son manteau ainsi que sa veste et prit place derrière sa table. Il ouvrit son agenda et saisit son portable.
April entra alors qu'il raccrochait, avec un sourire satisfait sur les lèves.
- Vous êtes bien en retard aujourd'hui
- J'ai eu un petit accrochage avec mon père.
- Rien de grave ? demanda-t-elle en voyant les quelques ecchymoses sur son visage.
- Non, il a trouvé à qui parler. April, vous allez avoir du travail aujourd'hui.
- Je vous écoute.
- Et bien, je compte donner une réception.
- Une réception ? Et en quelle honneur ?
- Pour fêter les excellents résultats du groupe, pardi ! Pourquoi pas vendredi soir après l'annonce des résultats à l'assemblé générale ?
- Ce vendredi ! Vous plaisantez, monsieur ? Vous vous rendez compte que nous sommes mercredi ! Cela ne nous laisse que trois journées pour tout préparer en plus de la préparation de la réunion !
- J'en suis conscient.
- Et vous comptez inviter tous vos partenaires commerciaux, je présume ?
- Je compte convier tous les grands patrons importants de ce pays à cette réception.
- Vous ne mesurez pas la tonne de travail ! s'horrifia-t-elle. Il va falloir les contacter et s'arranger pour qu'ils acceptent de décommander leur rendez-vous s'ils en avaient, cette soirée-là. Pourquoi ne pas déplacer la semaine prochaine ? Cela tomberait pile pour noël.
- Non, c'est maintenant ou jamais. Je ne veux pas remettre à demain ce que je peux faire aujourd'hui. Plus je retarderai mes décisions, plus ma vengeance prendra du temps à se matérialiser.
- Une vengeance ?
- Ne faites pas attention à mes bêtises. Je vous en prie April, faites tout votre possible pour qu'ils acceptent tous.
- Et si certains refusent ?
- Dites leurs que c'est de leur intérêt car le président sera certainement là.
- Le président Satan Hercule ?
- Oui, je suis certain qu'il ne sera pas contre une bonne fête entourée de ses fans.
- Bon, je m'occupe de tout. Et je suppose que je dois également établir le menu.
- Merci, April. Vous êtes la meilleure !
- Que ne ferais-je pas pour mon patron adoré, dit-elle en souriant.
Elle referma la porte.
Et voilà ! se dit-il. J'ai commencé à tisser la toile. Je vais pouvoir le voir sans qu'il ne se doute que c'est lui que je voulais attirer. Si ma réception attire un grand nombre de personnalités, je suis certain que notre homme ne pourra pas résister et acceptera mon invitation. Il viendra ne serait-ce que pour tenter d'étoffer son carnet d'adresse. Il en aura besoin après ce que je viens de faire.
Maintenant, je n'ai plus qu'à attendre qu'il fasse le premier pas. Et là, on verra qui gagnera le combat. Je le ruinerai, je lui ferai perdre définitivement tout crédit. Il va vite comprendre qu'on ne blesse pas un saiyen impunément.
Les bras croisés sur le volant, Spynner attendait depuis une bonne heure dans le quartier des affaires ne sachant s'il devait écouter son bon sens ou sa jalousie.
Il risquait gros en venant ici. Il risquait surtout de voir Lynn payer une fois de plus à cause de son imprudence. Pourtant, il n'avait pas le choix. La solution à son problème était ce milliardaire. Il était le seul à pouvoir lui venir en aide.
En quoi il va pouvoir m'aider ? se demanda-t-il pour la énième fois. C'est simple, il a autant de fric que le patron. Il est très proche du président et donc il doit suffisamment avoir le bras long pour contrer l'autre bâtard. Et puis, c'est le seul à pouvoir ouvrir les yeux à Lynn. Si elle le revoit peut-être qu'elle acceptera d'en finir avec cette vie de chien qu'elle mène actuellement.
Je dis ça mais ce ne sont que des suppositions. Le patron est très intelligent. Il ne se laissera pas doubler aussi facilement. Mais si Lynn demeure entre les mains de son milliardaire, elle sera en sécurité... du moins, je le crois.
Spynner fixa le bâtiment.
Il ne pouvait pas y entrer dans cet état. Il se ferait immédiatement embarquer par la police. La seule chance de mettre la main sur lui était d'attendre qu'il sorte de ses bureaux.
Je suis prêt à attendre toute la journée s'il le faut, pour ton bien Lynn. Cette fois, je suis bien décidé.
- Et merde ! dit-il en serrant son portable entre ses mains.
- Qu'est-ce qui se passe patron ? demanda Teddy avachi sur sa chaise.
- Il se passe que la banque m'a refusé un emprunt ! Alors qu'hier encore, elle avait accepté. Je n'y comprends rien !
- Vous avez qu'à utiliser vos propres fonds.
- Non. Je ne peux pas risquer de supporter tous les risques financiers. C'est un projet risqué et je suis obligé de recourir à des fonds externes. Je n'avais vraiment pas besoin de ça ! Il manquerait plus que la mairie me refuse le terrain où j'ai prévu de construire mon complexe. Je dois trouver une solution.
La porte de son bureau s'ouvrit brusquement sur sa secrétaire.
- Monsieur, je suis désolé mais...
- Je suis sa fille, bon sang !
Les trois hommes, dans le bureau, se figèrent en reconnaissant cette voix féminine.
- Raven ! cria une voix furieuse.
La secrétaire se figea tout comme Lynn.
L'homme se leva puis s'approcha de la jeune fille. Et soudain, il l'étreignit.
- Ma petite fille ! dit-il d'une voix faussement doucereuse. Cela fait six ans que je ne t'ai pas vu. Tu as bien grandi et bien changé, dit-il en l'écartant d'elle pour la contempler.
- C'est... C'est vraiment votre fille ? s'étonna la secrétaire.
- Oui, elle était supposée être dans un internat pour jeune fille. Que fais-tu ici, mon ange ?
- Tu me manquais, répondit Lynn sur un ton ironique. Tu sais bien qu'après la mort de maman, j'ai toujours voulu vivre avec toi.
- Après tes études, précisa-t-il. Je vais devoir m'expliquer avec ta directrice.
- Ce n'est pas la peine. Elle est d'accord pour que je passe ses fêtes de fin d'année avec toi. J'espère que tu es content, papa, dit-elle en appuyant bien sur le "papa".
- Bien sûr ! Mery, réservez-moi une table dans les restaurant le plus cher de la ville. Je tiens à fêter le retour de ma chère fille adorée.
A ces mots, Lynn crut s'étrangler. Autrefois, elle aurait pu y croire mais aujourd'hui…
- Bien, monsieur, dit-elle en observant attentivement Lynn avant de quitter la pièce.
Dès que la porte se referma, le bruit d'une violente gifle retentit.
- Espèce d'inconsciente ! Sais-tu ce que tu viens de faire ! Je t'ai déjà dit de ne jamais mettre les pieds ici et surtout pas en disant que tu es ma fille !
- Désolé, père, répondit Lynn en baissant la tête.
- Désolé ! Crois-tu un seul instant que cela suffira si quelqu'un réussi à savoir qui tu es ? Tu sais pourtant que beaucoup de gens souhaite ma perte, dit-il en lui touchant la joue puis en lui relevant le menton. C'est la mort de ton papa que tu veux ?
- Non, dit-elle en refusant de croiser son regard.
- Tu sais que c'est ton bien et le mien que je veux. Tu le sais, ça ?
- Oui.
- Alors pourquoi, bon sang ! Tu as toujours été parfaite par lé passé mais ces derniers temps… ! Est-ce que tu n'as pas assez fait de gaffe comme ça ? Je t'ai pardonnée mais ce ne sera pas toujours le cas ! Ta mère ne serait pas contente de savoir que tu risques nos vies avec ton inconscience. Tu le sais ?
- Oui.
- Tu n'es plus une enfant pour agir aussi légèrement. Tu étais censée pister ta proie. Que fais-tu ici ?
- Je cherche Spynner. Il a disparu. Et son portable ne répond plus.
- Et tu crois qu'il est ici ? Pourquoi ?
- Parce que... Je pensais qu'il viendrait vous voir...
Il prit son menton entre ses doigts et le leva.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu n'as pas fait ce que je t'avais demandé ?
- Si...
- Tu en es certaine ? dit-il en accentuant la pression de ses doigts sur sa mâchoire.
- Oui. Il était seulement furieux que je ne lui aie pas dit plus tôt que j'étais vivante.
Il la relâcha.
- Ce n'est que ça ! Ne t'inquiète pas, Spynner reviendra te voir avec le sourire. Il ne t'abandonnerait pour rien au monde. Si je reçois de ses nouvelles, je t'en informerai, ça te va ?
- Oui.
- Bon, puisque maintenant mes salariés sont au courant de ton existence, je suis bien obligé de faire avec. Nous allons donc agir comme un père et une fille qui se retrouvent après des années de séparation. Tu vas devoir passer de l'ombre à la lumière...
Et ça, pensa-t-il furieux, ce n'est pas vraiment ce que je voulais. Mais nous allons jouer la comédie pendant ces fêtes de famille... famille... Ce mot ne signifie rien pour moi quand je vois cette maudite gosse.
- En attendant, Sid accompagne ma chère fille visiter la ville. Je suis certain qu'une matinée de shopping lui fera du bien. Je vous contacterai pour que nous déjeunions ensemble. Cela ta va, mon ange ?
- Et pour la proie ?
- Teddy, je veux que tu contactes une autre équipe pour s'en charger. Le sniper va décrocher, pour un moment, pour faire place à la charmante étudiante Raven.
Lynn frissonna durant quelques instants devant le ton enjoué de son père qui loin de la rassurer l'inquiétait.
Il complote quelque chose, se dit-elle inquiète. Je ne sais pas quoi, mais sa gentillesse excessive n'est pas normale.
Elle toucha sa joue.
Vraiment, je pensais recevoir plus que ça...
La nuit était tombée sur la ville.
Les températures chutaient.
Confiné dans sa voiture, et toujours aussi mal en point, Spynner tenait toujours le coup. S'il avait survécu enfant à la guerre, ce n'était pas une journée de surveillance qui allait le tuer.
Mais putain ! pesta-t-il. Quand est-ce qui va se décider à sortir de ses bureaux. Il ne vit pas que pour son boulot quand même !
Quand enfin il le vit.
Il descendait les quelques marches en compagnie d'une femme qu'il jugea assez futile.
Spynner sortit de se voiture et traversa sans regarder la circulation qui heureusement était embouteillée.
Une voiture sortit du parking et s'arrêta devant le couple.
- Hé attendez ! cria-t-il en les voyant s'engouffrer dedans.
Il frappa comme un demeuré contre la vitre en hurlant et en jurant, attirant l'attention sur lui.
Alerté, le groupe de vigile, qui gardait les portes de la compagnie, se dépêcha de l'appréhender. Il fut saisit à bras le corps.
- Mais attendez, espèce d'imbécile ! J'ai à vous parler !
- Tu diras ça à la police, dit le vigile.
Spynner frappa son pied contre la portière.
- Putain, écoutez-moi ! C'est à propos de Lynn ! Lynn ! Vous vous en souvenez, non ?
La vitre descendit lentement. Et le visage de Trunk apparut. Il dévisagea plus longuement Spynner puis soudain il se souvient.
La portière s'ouvrit.
- Je vous connais ! C'est vous qui étiez dans ce bar.
- Il vous en a fallu du temps pour vous en ressouvenir, railla Spynner. Dites à vos deux ours de me lâcher.
Trunk fit un signe de la tête.
Les deux gardes le relâchèrent puis retournèrent à leur poste.
- Vous êtes bien mal en point, jugea Trunk.
- Ca ira, j'ai pas besoin de votre pitié.
Trunk passa la tête dans la voiture.
April le fixait inquiète et à la fois déboussolée.
- Harris, veuillez raccompagner mademoiselle à son domicile. Je prendrai un taxi.
- Trunk ! s'exclama la jeune femme.
- J'ai un petit problème à régler avec cet homme. Nous nous reverrons demain. Bonne soirée.
Puis il claqua la portière.
La voiture s'éloigna.
- Un taxi ? Pas besoin, j'ai ce qui faut, dit Spynner en traversant la rue.
Trunk suivit Spynner sans dire un mot, curieux tout de même de savoir ce qu'il lui voulait et surtout qui l'avait mis dans un tel état.
- Maintenant, on peut savoir ce que vous me voulez ? demanda Trunk en s'installant.
- Je sais que vous et moi, on a rien en commun... pas le même mode vie, ni les mêmes centres d'intérêts mais il y a une chose qui nous réunie.
- Et c'est quoi ?
- Notre amour pour Lynn.
Les deux hommes se fixèrent du regard.
La tension entre eux était palpable, mais chacun garda sa colère enfouit en lui.
- Je vous propose une vengeance.
- Pourquoi voulez-vous que je m'allie à vous alors que vous êtes certainement un bandit ?
- Je sais comment faire pour toucher vite et efficacement celui qui a causé notre malheur...
- Je veux bien vous écouter mais avant ça...
- Quoi ?
