Chapitre 23 : Confrontation
- Ton ami semble bien plus apprécier les soins de ta mère que les tiens, jugea Végéta en regardant la scène dans le salon.
Spynner se tenait droit comme un piquet, n'osant pas respirer, devant une Bulma qui prodiguait ses soins sur ses blessures.
- Ce n'est pas mon ami, rétorqua Trunk agacé. Et puis, s'il accepte de rester tranquille face à maman, c'est parce qu'elle a sorti son regard qui tue.
C'est sûr que Spynner n'avait guère eu le choix en voyant Bulma pousser son fils pour se poster face à lui en lui promettant l'enfer s'il bougeait ne serait-ce qu'un seul doigt. Spynner avait bien tenté de protester mais face aux regards assassins de Bulma il s'était résigné comme Trunk et Végéta par le passé.
- Qui c'est alors ? demanda Végéta.
- Il connaissait Lynn, répondit Trunk.
- Et c'est pour ça que tu l'as ramené ici ? Pour faire un fan club post-mortem.
- Je ne te savais pas des talents de comiques, papa.
- C'est que la situation s'y prête un peu. Regarde ce grand gaillard devant ta mère. On dirait un gosse qui a peur de se faire gronder.
- Comme nous ce matin. En fait, t'as réparé la porte ?
- Elle a dit toi et moi. Donc, j'attends ce dimanche pour qu'on le fasse à deux.
Trunk grimaça.
Bulma termina de panser le blessé.
- Et voilà, jeune homme !
- Euh... Merci.
- Un conseil : la prochaine fois, n'attendez pas une journée entière avant de vous faire soigner. Vous auriez pu être plus gravement atteint.
- Oui, madame.
Trunk réfréna le fou rire qui s'emparait de lui.
Un bandit de la trempe de Spynner, gauche et timide, et qui donnait du "oui, madame" avait de quoi faire exploser de rire même le plus taciturne des hommes. D'ailleurs, Trunk tourna la tête vers son père pour remarquer qu'il tentait également de contenir son hilarité.
La porte d'entrée claqua brusquement.
"B'soir tout le monde."
Au son de la voix, Trunk, Végéta et Bulma se dévisagèrent.
Bra était de mauvaise humeur pour ne pas dire de très mauvaise et méchante humeur.
- Bonsoir ma chérie, dit Bulma. Tu as passé une bonne journée ?
- Très bien avant que le ciel ne me tombe sur la tête ! dit-elle en entrant dans le salon et en posant ses affaires en vrac sur le canapé près de Spynner qui dut se pousser pour ne pas les recevoir sur lui.
- On peut savoir ce qui se passe ? demanda Trunk.
- Il se passe, dit-elle en lui faisant face, que ton meilleur ami est un goujat de la pire espèce !
- Quoi ! Qu'est-ce qu'il t'a fait, ce vaurien ? tonna Végéta.
- Et c'est maintenant que tu t'en rends compte, se moqua Trunk en ignorant les cris de son père.
- Ce n'est pas de ma faute, j'ai été aveuglée par l'amour ! Je suis une innocente et fragile jeune fille qui pensait trouver son prince charmant et j'ai cru bêtement que Songoten l'était. C'est un vrai pervers !
- JE VAIS LE TUER ! cria Végéta.
- Non, Végéta ! cria Bulma. Trunk, retient ton père !
Trunk saisit son père et tenta de le calmer.
- Lâche-moi, Trunk ! Je vais aller lui dire deux mots à ce pervers qui ose toucher ma fille !
- Et qui ose briser mes rêves, rajouta Bra en sanglotant.
- Et toi, Bra, arrête ton cinéma devant papa ! cria Trunk.
- Ce n'est pas de ma faute si ton ami a osé poser les yeux sur une autre fille ! dit-elle. Non, mais franchement est-ce qu'un garçon qui sortirait avec moi penserait à regarder une autre fille ! Je te le dis : Songoten est un vrai pervers et un goujat de la pire espèce !
- C'est tout ? C'est pour ça que tu es en colère ? demanda Bulma, pantoise.
- C'est tout ! Mais c'est très grave, ça ! Je suis une princesse tout de même ! dit-elle en enfouissant son visage entre ses mains. Ma vie amoureuse est fichue à cause de cet idiot !
Trunk et Végéta tombèrent à la renverse.
Bra était vraiment trop narcissique et un brin trop comédienne.
- En tout cas, plus question de lui parler au téléphone pendant ces deux semaines qui viennent. Je vais lui faire payer cette infidélité.
- Tous les hommes ont tendance à regarder un peu à droite à gauche, dit Bulma. Ce n'est pas vraiment de l'infidélité.
- Désolée, mais quand on a la plus belle fille au monde - que dis-je - de l'univers, on ne regarde pas les autres ! Songoten va me le payer ! Ça, je vous le jure ! Je vais le rendre jaloux comme jamais !
- C'est quoi cette famille, dit soudain Spynner abasourdi devant ce spectacle de comiques.
- C'est qui lui ? demanda Bra en se tenant face à lui. Il est pas mal... bien qu'un peu amoché mais ça donne un certain charme. Ça vous dirait de vous faire passer pour mon nouveau petit ami ?
- Bra ! crièrent-ils furieux.
- Quoi ? Puisque j'ai un homme sous la main autant qu'il me serve à quelque chose, non ?
- Si tu veux rendre Songoten jaloux tu vas devoir trouver un autre pigeon, dit Trunk. Venez, vous ! dit-il à l'intention de Spynner qui se leva et le suivit.
Trunk le mena dans le laboratoire de sa mère, là où il était certain que Bra ne viendrait pas le chercher. Sa mère lui avait clairement interdit d'y remettre les pieds après une de ses catastrophes.
- Vous avez une famille bien agitée, remarqua Spynner. Tous de fortes personnalités. Vous arrivez à vivre ensemble sans vous entretuer ?
- C'est dur mais on y arrive.
- C'est votre laboratoire ?
- Non, c'est celui de ma mère. Je ne suis pas du genre à tourner autour de pot pendant des heures. Dites-moi ce que vous voulez ?
- Toujours à vouloir tout, tout de suite... Vous pouvez vous le permettre. Vous avez tout... la gloire, la richesse, les femmes... vous ne manquez vraiment de rien. Et moi qui n'aie rien... qui n'ai jamais rien eu jusqu'à ce que je rencontre Lynn... Il a fallu que vous l'obteniez aussi... La vie est bien cruelle. Je n'avais qu'un seul trésor et vous me l'avez volé... sans remord. Est-ce que vous avez déjà pensé être à une place autre que la vôtre ?
Devant le silence de Trunk, Spynner continua son monologue.
- Moi, j'y pense tout le temps. Etre à votre place et tout avoir... Mais, je sais que cela ne me contenterait pas. Si je veux être heureux, c'est dans un monde où Lynn m'appartiendrait... Et malheureusement, c'est pas celui-ci.
Spynner rit amer.
- Ne croyez pas que je sois venu chercher votre pitié, reprit-il.
- De toute façon, vous ne l'auriez pas eu, rétorqua Trunk sèchement. C'est à cause de votre organisation que Lynn est morte. Vous dites l'aimer mais si c'était vrai vous auriez tout fait pour l'éloigner de cette vie dangereuse qui lui a coûté la vie !
- L'éloigner ? J'aurais voulu ! Vous croyiez que vous êtes le seul à pouvoir dire que vous la méritez ? J'ai toujours veillé sur elle ! J'aurais voulu lui offrir une vraie vie de femme ! Mais qu'est-ce je pouvais faire contre un père qui la tenait prisonnière !
- Vous enfuir avec elle.
- Quelle bonne idée ! railla-t-il. Et ça nous aurait directement envoyé en enfer.
- Vous n'étiez pas prêt à mourir pour elle alors vous l'avez sacrifiée !
- Ne dites pas n'importe quoi ! cria-t-il. L'enfer c'est pas ce qu'il y a de pire. Non, vous ne savez pas ce que Lynn a subi des mains de son père. Ses punitions... Je crois que l'enfer est bien plus doux que les punitions que Lynn a reçues. Je ne pouvais pas risquer de voir son père nous mettre la main dessus, avec ses relations il nous aurait tôt ou tard retrouvés. Et c'est Lynn qui aurait encore payé...
- Mais c'est trop tard, non. A quoi bon revenir sur le passé puisque maintenant elle repose loin de vous et de son père. Finalement, la mort lui aura apporter le repos.
Spynner éclata de rire.
- Quoi ? demanda Trunk vexé par la soudaine hilarité de Spynner.
- C'est ce que vous croyiez, hein ? C'est vrai que ça arrange vos affaires. Vous avez finalement remplacée Lynn. Et depuis combien de temps ? Dès cette nuit où elle vous a filé entre les mains, je suppose.
Trunk le prit au col.
- Vous ne savez rien de moi et je ne vous permets pas de faire des suppositions, dit-il entre ses dents.
- Alors qui c'était l'autre gourde ? Votre soeur ? Dans ce cas là, vous êtes à la limite de l'inceste.
- Vous avez de la chance d'être aussi amoché, sans ça vous seriez en train de me supplier de vous épargner.
- Si vous avez remplacée Lynn, je la plains... Elle qui vous aime encore...
Trunk relâcha subitement Spynner et réfléchit à la phrase qu'il venait de prononcer. Lynn qui l'aimait encore ? Mais elle était morte. Il n'y comprenait plus rien.
- Comment Lynn peut-elle encore m'aimer alors qu'elle est morte !
- Wildcat est morte pas Lynn, dit-il.
- Parlez plus clairement, je ne saisis pas !
- Wildcat était le nom de code de Lynn. Elle ne le porte plus... elle est devenue Raven, le corbeau noir. Celle qui est responsable de l'assassinat des chefs de gangs.
Trunk recula, abasourdi.
Il n'en croyait pas ses oreilles.
- Lynn ne serait jamais capable de tuer de sang froid un humain.
- Je vous ai dit qu'elle était morte. La Lynn que vous connaissiez n'est plus. Elle est devenue une arme à tuer entre les mains de son père.
- Mais je l'ai entendue crier dans cette explosion...
- Vous êtes bien un parfait idiot, se moqua-t-il. C'est un simple enregistrement que vous avez entendu et qui vous a fait croire que Lynn était dans cet appartement. C'était un moyen d'effacer sa trace et de taire les soupçons de la police si vous aviez parlé d'elle... Ils vous ont bien eu comme ils m'ont bien eu... Lynn était bel et bien vivante mais emprisonnée dans une cave pour la punir de vous avoir aimer.
- ... Un seul parent et il moura. Un seul ami et il succombera. Un seul petit ami et il souffrira milles morts.
- C'est une des devises de l'organisation. Vous auriez dû mourir mais elle a préféré se sacrifier pour que vous puissiez continuer de vivre votre petite vie tranquille de milliardaire ! Elle a fait son choix... Et après avoir payé son échec, elle a endossé le rôle de la Mort. Voilà où vous l'avez conduite avec votre amour ! cria-t-il en poussant Trunk. Alors dites-moi qu de nous deux a su protéger Lynn comme il le fallait ?
- ... Où ? Où est-elle ! dit Trunk en se réveillant de sa torpeur et en secouant Spynner. Dites-moi où elle est !
- Elle était dans un hôtel lorsque je l'ai quittée ce matin.
- Lequel !
- L'hôtel Cléopâtra.
- Vous y étiez la nuit dernière ?
- Oui... On devait surveiller un de nos fournisseurs.
Elle était dans cet hôtel... Elle me surveillait... Et cette femme que j'ai croisé devant l'ascenseur... C'était elle ! Mon instinct l'a reconnue mais mon coeur refusait d'en entendre parler de peur de souffrir encore. J'ai été... idiot.
- Je dois la voir ! dit-il en s'apprêtait à quitter le laboratoire.
- Non ! s'opposa Spynner. Vous avez rien entendu de ce que j'ai dit ou quoi ! Son père est un homme méfiant. Elle l'a trahi une fois, vous croyiez qu'il lui refait confiance ? Elle est peut-être surveillée. Si vous quittez cette maison pour aller la voir, c'est sa mort que vous obtiendrez !
- J'ai besoin de la voir...
- Y'a qu'un moyen pour ça. C'est d'empêcher son père de nuire. Il faut le détruire et ça définitivement pour qu'il puisse jamais remettre ses mains sur Lynn.
Où es-tu Spynner ? Est-ce que je vais te perdre comme j'ai perdu Trunk ? Tu m'as promis de ne pas me quitter, alors pourquoi tu n'es pas là… alors que je suis là, toute seule, dans cette maison qui n'est pas la mienne ?
Elle ouvrit les fenêtres et porta un coup d'oeil dans le jardin.
Des gardes partout. Elle en aurait rit si la situation n'avait pas paru désespéré pour elle. Elle ne parvenait pas à savoir ce que son père manigançait en ce moment même. Plus elle se posait des questions plus l'angoisse la gagnait. Il était capable de tout... du pire comme du meilleur, mais surtout du pire, disait-il toujours.
Elle referma ses fenêtres puis s'assit devant sa coiffeuse.
Elle aurait été heureuse de cette vie si seulement son père l'avait tenu plus tôt dans ce royaume. Tout était si richement décoré. Tout était si beau du sol au plafond.
Mais ici, il n'y a aucune chaleur humaine, songea-t-elle en repensant à la famille de Trunk. Ici, c'est froid, vide et obscur. La famille qu'il tient à devenir subitement n'en ait pas une.
Demain, elle devrait encore sourire et jouer le rôle de la petite fille heureuse de retrouver son père. Quelle bonne blague ! Il se rendait brusquement compte que cela lui conférait un capital tendresse qu'il n'avait pas auparavant devant ses partenaires de travail.
Je n'aurais pas dû aller le voir, mais je m'inquiétais pour Spynner. Je pensais vraiment qu'il était allé s'expliquer avec mon père. On dirait que je me suis trompée. Non... Je connais Spynner. Je connais mon père. Il ne semble pas inquiet de l'absence de Spynner... Je suis certain qu'il est venu... Sinon pourquoi ce silence ?
Elle se leva puis ouvrit la porte lentement.
Personne dans le couloir.
Elle sortit pieds nus et avança.
- Aucune trace de Spynner ?
- Toujours pas, répondit Sid. On a écumé tous les bars où il se rendait et pas de trace de ce con.
- Il n'a tout de même pas quitté la ville !
- J'en doute, patron. Il est bien trop attaché à votre fille pour s'enfuir en la laissant seule ici.
- Retrouvez-le moi coûte que coûte. Aussi amoché qu'il l'était ce matin, il ne peut pas aller bien loin. Décidément, depuis l'aube j'ai l'impression qu'un mauvais génie a décidé de me pourrir la vie.
- Vous avez trouvé une solution pour le financement de votre projet ?
- Je peux me servir de ma fille pour séduire quelques pigeons... Si on parvient à les prendre en flagrant délit avec une fille à peine majeur, je suis certain qu'ils accepteront mes conditions... Il faudrait un endroit où elle pourrait évoluer en totale liberté et déployer tous ses charmes face à un gros poisson... J'ai reçu une invitation pour une réception...
- Et... ?
- Elle aura lieu ce vendredi et toutes les personnalités politiques et économiques importantes du pays ont été conviés. Le président devrait également être de la partie.
- Et bien voilà ! Votre fille aura l'embarras du choix.
- La réception sera donnée par le PDG de la compagnie Corps.
- ...
- Il tient à fêter les bons résultas du groupe. Et je dois avouer qu'il ne se débrouille pas mal pour un petit jeunot. Il a agrandi son empire et qui plus est, il est lié au président...
- Le problème, c'est qu'il a déjà rencontré Lynn et qu'il la croit morte, rajouta Sid.
- Oui ! C'est une erreur de calcul que je regrette aujourd'hui. Mais à l'époque, je ne pensais pas une seule seconde que ce débutant allait autant s'imposer dans le monde des affaires. Si je l'avais su, crois-moi, j'aurais tout fait pour qu'il demeure avec Lynn, le temps que je profite de sa notoriété... J'aurais pu approcher le président et du même coup m'éloigner des poursuites judiciaires.
- Que comptez-vous faire ?
- ... A moins que nous la fassions passer pour sa soeur jumelle. C'est un peu tiré par les cheveux mais tous croient que Lynn revient d'un pensionnat. Faisons en sorte de rendre cela en réalité. Occupe-toi de lui refaire une nouvelle identité. Lynn se nommera Raven désormais, comme nous l'avons présentée à mes connaissances.
- Bien, patron.
- Il va succomber une fois de plus devant son double qu'il croyait morte. C'est certain. J'ai hâte d'être à vendredi.
"Kyaaaaa !"
Ils tournèrent la tête vers la porte qui s'ouvrit entièrement sur Teddy.
- J'ai trouvé ça devant votre porte, dit-il en tirant Lynn.
Il la poussa devant lui.
Elle tomba à genoux.
- Tu ne devais pas être dans ton lit à dormir comme toutes les gentilles petites filles ? Ta chambre ne te plait pas, mon ange ?
- Ne faîtes pas ça... Je vous en supplie, père... Ne m'obligez pas à le revoir !
- Et pourquoi ça ? dit-il en s'agenouillant près d'elle.
- J'ai tiré un trait sur lui. Il a tiré un trait sur moi... d'ailleurs, il a déjà une fiancée.
- Et on peut savoir comment tu le sais ?
- Je les ai vus l'autre soir... mais il ne m'a pas vue ! Je vous le jure !
Son père lui donna un violent coup au visage.
- Décidément, Lynn, tu es... ! Est-ce que tu as décidé de m'envoyer en prison !
- C'était le hasard ! dit-elle en passant sa main sur sa lèvre d'où le sang rouge perlait.
- Dans notre profession, il n'y pas de hasard ! Mets-toi un peu ça dans la tête, idiote ! cria-t-il en levant la main pour la frapper.
- Patron, intervient Sid, il serait peut-être plus judicieux de pas toucher à son visage si vous voulez qu'elle vous serve samedi.
- Tu as raison. J'allais oublier... Mais, cette gamine me fait toujours perdre mon sang-froid. Lève-toi, Lynn !
Elle s'exécuta.
Sa main enserra sa nuque.
- Puisque tu écoutais aux portes, tu sais ce que j'attends de toi ce vendredi. Tu vas passer ses jours qui viennent à parler correctement comme une fille bien élevée. Tu vas tout faire pour ne garder aucun trait de caractère de Lynn. Je veux que tu deviennes Raven, une fille ingénue et distinguée. Tu iras faire les boutiques et tu me trouveras la plus belle robe qu'il soit pour séduire ce milliardaire. C'est clair ? Cette fois-ci, je ne veux pas d'échec ni de travail bâclé ou à moitié fait. Je veux du parfait ! T'as bien entendu ?
- Oui, père, murmura-t-elle.
- Plus fort ! dit-il en enfonçant ses ongles dans sa chair.
- OUI, PERE !
- Bien, maintenant au lit. Tu auras une rude journée demain. Teddy, raccompagne-là dans sa chambre et qu'elle soit bien surveillée. Vérifie qu'il n'y ait rien de dangereux avec quoi elle pourrait se couper. Ce serait dommage que mon petit ange se blesse, n'est-ce pas ?
Lynn tourna le dos à son père, prête à quitter la pièce.
- Où vas-tu ! tonna-t-il.
Elle se retourna.
- Tu n'embrasses pas ton papa ? demanda-t-il avec un sourire.
Il lui tendait les bras grands ouverts. Elle s'approcha et déposa un rapide baiser sur sa joue, puis elle sortit à la hâte.
- Que c'est timide les demoiselles d'internat, se moqua Sid.
