Chapitre 24 : Un jeu de marionnettes

Elle était complètement prisonnière.

Impossible de faire le moindre pas dans la résidence sans tomber sur des gardes.

Est-ce qu'une prison dans une cage dorée était plus enviable qu'une prison dans une cave sombres ? Oui, puisque là elle n'avait pas à craindre les bruits suspects, les cauchemars qui profitaient de l'obscurité pour l'envahir.

Sa prison n'était pas si détestable que ça...

C'était bien la première fois qu'elle profitait d'une journée à ne rien faire qu'à s'occuper de shopping ou à flâner dans les rues, accompagner de son garde du corps comme une star.

Elle aurait pu être heureuse si seulement son père ne lui imposait pas ses ordres.

Elle comptait les heures qui la séparaient de cette réception. Elle allait une fois de plus mentirà Trunk. Comment pourrait-elle rester neutre en le voyant ? Comment faire pour paraître indifférente alors que tout son être attendait ces retrouvailles impossibles depuis des mois ?

Allait-il seulement croire en cette jumelle qui débarquait du jour au lendemain dans sa vie ? Allait-il supporter de revoir un visage qui lui rappellerait celle qu'elle avait été ?

J'en ai assez de me poser sans cesse les mêmes questions ! Vraiment assez... Je voudrais vivre normalement... Mais le Destin ne veut pas...


- Comment oses-tu me dire que c'est moi qui suis trop jalouse ! cria Bra, furieuse.

- Mais parce que c'est la vérité ! rétorqua Songoten sur le même ton.

Soupirant, Trunk s'affala sur sa table.

Une heure que son meilleur ami et sa soeur se disputaient dans son bureau. Pourquoi dans son bureau ? Parce que ces deux idiots n'avaient rien trouvé de mieux que de le nommer arbitre de leur conflit amoureux. Ils avaient débarqué à l'improviste vers midi et depuis ils n'arrêtaient pas d'hurler l'un sur l'autre.

Et son ventre, lui, criait famine...

J'ai qu'à m'éclipser en douce. Ils sont tellement absorbés dans leur dispute qu'ils ne remarqueront rien.

Il se leva.

- Est-ce que je dis quelque chose quand t'es avec tes copines et que vous vous extasiez sur les mecs que vous croisez.

- C'est pas pareil ! objecta Bra.

- En quoi c'est pas pareil ?

- Mais parce que ce sont des plaisanteries entre filles. Ça n'ira jamais plus loin. Alors que toi ! Je sais très bien que les hommes sont infidèles de nature. La preuve : regarde Trunk !

Trunk qui était parvenu près de la porte s'immobilisa en sentant deux regards lui incendier le dos.

- On peut savoir où tu vas, frérot ? demanda Bra en croisant les bras sur sa poitrine.

- C'est vrai, renchérit Songoten. Où tu vas comme ça ? Ne me dis pas que tu comptais fuir comme un lâche.

- Euh... Non. Bien sûr que non. Mais j'ai un rendez-vous avec un important client.

- Ne ment pas, dit Bra acide. Paillasson…

- Bra ne recommence pas.

- Miss April, si tu veux, nous a dit que ton agenda était quasi vide jusqu'à vendredi et ça en raison de la réception que tu comptais donner... A ce propos, j'espère pour toi que je fais parti de la liste de tes invités.

- C'est que...

- Mon frère ne serait pas un tel goujat pour oublier d'inviter sa famille à qui il doit tant. Tu es un fils digne et un bon frère, et un ami sincère non ?

- C'est une réception pour mon travail ! Si je me mets à inviter toute la clique, bonjour les dégâts !

- T'es en train de sous-entendre qu'on est pas sortable ? dit Songoten.

- J'espère pour toi, frérot que la réponse n'est pas positive.

- Bah, si ! Désolé mais j'ai pas envie de voir papa se battre avec Songoku. Ni de voir Videl crier après Pan qui va ennuyer mes relations avec ses questions. J'ai pas envie de voir maman et Chichi jouer les hôtesses en racontant mes bêtises d'enfants avec mon meilleur ami. Et surtout, j'ai pas envie de vous voir VOUS gâcher ma fête avec vos stupides disputes de couple ! Ça vous va comme raisons ?

- J'y crois pas ! s'écria Bra, choquée. Tu as honte de ta famille !

- Et tu as honte de tes amis ! rajouta Songoten tout aussi choqué.

- Viens, Songoten, dit Bra en lui prenant la main. Quittons cet endroit mesquin !

Elle ouvrit la porte devant Trunk qui se dégagea prestement avant de la recevoir dans la figure.

- Je vais aller de ce pas raconter aux parents à quel point tu ne mérites pas notre amour !

- Je sais, je suis très méchant, ironisa-t-il.

- T'es plus mon frère ! dit-elle en claquant la porte.

Trunk la rouvrit aussitôt.

- Vous pourriez au moins me remercier ! Grâce à moi vous êtes réconciliés !

- Non, on s'est réconcilié tout seul ! rétorquèrent-ils.

Trunk referma la porte en soupirant de soulagement.

Ils sont partis... Je suis enfin débarrassé d'eux.

Il alla s'allonger sur le canapé.

Il ferma les yeux pour profiter pleinement du calme qui s'était instauré depuis le départ de Songoten et de Bra.

Ce fut sans mal que son esprit songea à Lynn.

Il avait hâte de la revoir. Hâte de pouvoir le serrer entre ses bras.

Mais pour l'instant, il devait faire preuve de patience et attendre les nouvelles de Spynner. S'il tenait sa promesse, Lynn recevrait sa lettre. Elle saurait enfin qu'il ne l'avait pas oubliée et surtout pas dans les bras d'une autre femme.

Des lèvres se posèrent sur les siennes.

- Lynn ? dit-il avant de rouvrir les yeux.

Il vit alors April penchée au-dessus de lui.

Elle recula.

Il se rassit prestement.

- Vous ne l'oublierez jamais, je me trompe ?

- Non... Je suis désolé, April.

- Si encore elle était là, j'aurais pu me battre mais que peut-on faire face à un souvenir ?

- Je suis vraiment désolé.

- Je vais bien, dit-elle avec un sourire. Et puis, vous m'aviez prévenue, non ? Ce n'est pas de votre faute si j'ai voulu m'accrocher.

- ...

- Je voulais vous dire qu'un certain monsieur Flid désire s'entretenir avec vous.

Trunk bondit sur ses pieds.

- Dites-lui d'entrer.

- Bien, dit-elle.

L'homme entra.

Brun, la cinquantaine, il inspirait confiance.

Trunk le dévisagea, cherchant à retrouver des ressemblances physiques avec Lynn. Il avait bien les yeux bleus comme elle mais la ressemblance s'arrêtait là.

- Bonjour, monsieur Flid.

- Appelez-moi Will. Nous sommes de futurs associés.

- Vous êtes bien directs.

- Je ne vais jamais par quatre chemins. Dans le monde des affaires, il n'y a pas de temps à perdre dans des tergiversations. Je sais ce que je veux et je sais que vous pouvez m'aider.

- Et en quoi ? Je ne suis qu'un simple patron parmi d'autres qui sont bien plus influents que moi.

- Vous êtes bien trop modeste. Tout le monde sait qu'un homme d'affaire qui est proche des politiques est un homme qui a du pouvoir.

- Dites-moi en quoi je puis vous aider ?

- C'est simple. Je souhaite construire le plus grand complexe de jeu de ce pays. J'ai trouvé un terrain mais avec ma réputation, j'ai du mal à faire accepter ce projet par la mairie. De plus, les emprunts que je souhaitais m'ont été refusés sans que je ne sache pourquoi.

- Et alors ?

- Vous possédez certaines actions de ces banques, si je ne me trompe. Vous êtes donc en mesure de leur faire changer d'avis sur un dossier. Tout comme vous pouvez certainement faire avancer les choses devant le maire.

D'ailleurs, songea Trunk, ce n'est vraiment pas par hasard que vous êtes dans l'impasse. Mais ça, vous l'ignorez mon cher Flid. Pour le moment, c'est moi qui distribue les cartes et j'ai les meilleures en main.

- Je vais être franc avec vous, dit Trunk en traçant quelques mots sur la feuille posée devant lui, je ne vois aucune raison qui me pousserait à agir en votre faveur aussi bien devant le maire que devant les banques. Votre projet ne m'intéresse pas.

Les poings de Flid, qu'il tenait sur ses genoux, se serrèrent. Il n'aimait pas son toupet.

- Vous ne mesurez pas les retombées financières si un tel projet était mis en place. Cette ville ne possède que quelques endroits où les casinos se développent mal. Imaginez un peu un véritable complexe de jeu aménagé avec tout un tas d'entreprise gravitant autour.

- Et où les activités illicites se développeraient, ajouta Trunk.

- Vous m'insultez en disant cela.

- Il est de notoriété publique que certains de vos établissements abritent des activités frauduleuses.

- Je ne peux pas le nier mais il faut que vous sachiez que je ne suis pas dans la capacité de surveiller tous mes gérants. Je suis un homme comme vous qui travaille derrière un bureau, je ne peux pas me transformer en gardien.

- Donnez-moi une seule bonne raison de vous suivre les yeux fermés dans ce projet.

- Le défi.

Trunk détourna son attention de sa feuille pour dévisager l'homme.

- Il faut être logique. L'argent ne va pas vous motiver alors que vous avez déjà un empire en bonne santé. Votre réputation est faite. La seule chose qui puisse encore vous intéresser, à ce jour, c'est l'aventure. Mon projet est risqué. Voilà pourquoi beaucoup le refusent. Seul des hommes aussi téméraires que vous et moi pouvons oser un tel danger. Si nous réussissons, imaginez un peu ce que nous aurons apporté à cette ville, à ce pays. Ce sera un bel argument pour le tourisme. Un complexe qui abriterait toutes les activités de nuit. Et cela, dans le respect le plus strict de la loi. Qu'en pensez-vous ?

- C'est intéressant.

- Vous marchez donc avec moi ?

- Laissez-moi jusqu'à lundi pour y réfléchir. D'ici, là je pourrais toujours faire appel à certains de mes contacts pour vous épauler. Et puis, je donne une réception ce vendredi soir. Je ne sais pas si vous avez été contacté par ma secrétaire.

- Oh, si, j'en ai eu vent.

- Et bien, nous en reparlerons ce vendredi. Avec tous les financiers qui y seront vous trouverez bien à qui parler.

- Ma pauvre fille risque de m'en vouloir si je passe ma soirée à discuter affaire.

- Votre fille ?

- Oui. Elle revient de l'étranger après des études dans un pensionnat réputé. Elle a tout juste dix-huit ans et c'est une véritable perle.

- Je ne savais pas que vous aviez une fille.

- En vérité, j'en avais deux. Elles étaient jumelles. L'une est morte il y a quatre mois alors que nous étions fâchées car je n'approuvais pas ses fréquentations. Et l'autre était restée avec sa mère aujourd'hui décédé.

- Mes condoléances.

- Merci. J'ai pu me remettre mais ma petite Raven est encore sous le choc du décès de sa jumelle, Lynn.

Le stylo que Trunk tenait entre ses mains se brisa brusquement.

- Désolé, dit-il. Mais j'ai connu une Lynn. Je ne savais rien d'elle… Elle est morte dans une explosion.

- C'était bien ma fille.

- ... Et vous dites que Raven est sa soeur jumelle ?

- Oui. Vous la verrez ce vendredi. Et j'espère que vous ne parlerez pas trop de sa sœur Lynn.

- Non... Je ferai en sorte qu'elle ne pense pas à son deuil.

- Merci. Nous nous reverrons donc vendredi soir.

- D'ici, là, je crois que je répondrai à votre projet... favorablement, ne serait-ce qu'en mémoire de votre fille. Mais ne dites surtout pas à mes clients et fournisseurs que je suis trop sentimental. Ce ne serait pas bon pour ma réputation d'homme intraitable.

- Comptez sur moi.

Trunk attendit que Flid soit sorti avant de laisser sa colère exploser.

C'est quoi cette histoire de soeur jumelle ! Est-ce qu'il croit vraiment que je vais croire à de pareilles idioties ! Il continue à utiliser Lynn selon ses affaires. Et là... il pense que je tomberai dans ses bras et que j'adhèrerai à son projet. J'ai l'impression qu'il me la vend comme... comme une prostituée.

Il frappa son poing sur la table qui se brisa en deux.

Il va regretter ce marché. Je jure qu'il va le regretter !


- Alors, comment ça s'est passé votre entretien avec l'autre ? demanda Sid.

- Au départ, très mal. Il n'était pas décidé à me suivre. Mais, après lui avoir parlé de Lynn et de Raven, le crois qu'il va y réfléchir positivement. Il a encore des sentiments pour Lynn. C'est un bon point pour nous. Ce sera plus facile pour le duper. Il suffit que Raven joue son rôle et ce sera parfait. Elle pourra le pousser en douce à signer.

- Lynn. Raven. Il va s'y perdre le pauvre. Il perd une brune intrépide, et il gagne une ingénue. Je pense qu'il ne va pas cesser de les comparer. C'est une chance pour lui. Deux femmes pour le prix d'une.

- Tout ce que j'espère c'est que le professionnalisme de Lynn revienne au plus vite et qu'elle ne se laisse plus détourner de sa tâche.

- Je suis persuadé qu'elle saura faire la part des choses si on lui met la pression. Elle fera tout pour qu'on ne lui brise pas son milliardaire.

- Je l'espère bien... Et en ce qui concerne Spynner ?

- On l'a retrouvé. Je crois qu'il est redevenu plus conciliant. Mais, il vaut mieux ne pas lui parler de notre affaire avec Lynn. Sa jalousie risque de revenir au grand galop.

- De toute façon, tant que Lynn restera à la maison et en compagnie de Teddy, Spynner ne pourra pas l'approcher. C'est donc une affaire qui roule pour le moment.


- Je vous l'avez bien dit : c'est un homme qui ne recule devant rien, pas même à sacrifier sa fille s'il peut en tirer quelque chose.

- Je sais... mais, mon père aussi n'était pas un homme bon. Pourtant, aujourd'hui, quand je vois les rapports de mon père avec ma soeur... Je me dis qu'une famille peut changer un homme.

- Elle ne change pas tous les hommes, objecta Spynner. Certains ont le coeur bien trop froid et insensible pour ressentir quoique se soit... Maintenant, je comprends mieux pourquoi il garde Lynn chez lui. Je craignais le pire mais en fait c'est sûrement qu'il ne souhaite pas qu'elle me parle. Plus elle se sentira seule, plus il aura un impact sur son mental.

- Toutes les précautions qu'il prendra ne lui serviront à rien, assura Trunk. Il est fait comme un rat. A partir de maintenant, c'est nous qui allons diriger le marionnettiste.

A suivre…

Et voilà ! Je vous laisse sur cette fin pour aller me replonger dans mes cours et mes prises de têtes avec mon monde, lol.

Une question, tout le monde suit pour le moment ?

Trunk : faut pas bac+15 pour comprendre ta ridicule fic.

Feylie : Tais-toi, mon cher, car n'importe ki même un gamin aurait pu deviner ke la fille ke tu avais croisé dans l'ascenseur était Lynn. T'as rien vu venir, mon pauvre gars ! A moins ke l'autre Paillasson t'ait complètement lobotomisé avec ses baisers.

Trunk : C'est de la pure médisance. Dis-le ke tu m'aimes pas ! Depuis le début, ça se voit ! Je me demande pourquoi tu as fait une fic sur moi… non, je sais. C'est pour…

Feylie : pour te faire souffrir ! Na !

Trunk : je te hait !

Feylie : je te hait aussi !

Goten : on va finir par croire ke ces deux-là s'aiment.

BONG

(Goten vient de voler à l'autre bout de la galaxie.)

Feylie (furieuse) : me mettre avec cet idiot de Trunk ! Franchement, tu l'as mérité cette baffe Goten !

Trunk : pour une fois, je suis d'accord avec toi, Feylie.

(Feylie et Trunk se regardent un moment.)

Feylie : je te déteste !

Trunk : je te déteste !

(Ils se regardent encore.)

Trunk : je crois ke c'est bon. Y'a rien de changer entre nous.

Feylie : je crois aussi.

Trunk : on se donne rendez-vous la semaine prochaine ?

Feylie : même jour, même heure.

A l'autre bout de la galaxie.

Goten : n'empêche, y'a quelque chose de louche entre eux.

J'arrête mes délires pour vous souhaiter une bonne semaine !

Bye !